"; ?>
Dr Bernard Auriol
On s'étonne de l'érection sexuelle qu'aurait le pendu lorsqu'il agonise comme on le lit dans wikipedia (septembre 2008) au sujet de la pendaison lente :
"Une pendaison incomplète est toujours une « pendaison lente ». Lors des pendaisons lentes, la mort ne survient qu'au bout de longues minutes, parfois plus de dix, et le condamné est secoué de spasmes, ses jambes cherchent désespérément un appui. Appelé « Gigoter au bout de la corde » ou encore « danse des pendus », ce spectacle réjouissait les nombreux spectateurs des pendaisons publiques. D'autre part, au Moyen Âge, les condamnés étaient exécutés nus, et l'on voyait le membre viril entrer en érection et éjaculer, pendant que le pubis des femmes gonflait et bleuissait par accumulation de sang. Les muscles se décontractaient et la vessie ainsi que l'intestin pouvaient se vider. Lors de la montée du puritanisme, en certains lieux il fut décidé d'émasculer les condamnés et de faire porter une jupe aux condamnées" | ![]() |
Phénomène purement mécanique défiant le vécu malheureux du condamné ? Où jouissance ultime qui fait la nique à un destin funeste ?
A moins que nous préférions croire qu'en cette fin se trouve une part de rêve dont on sait que, y compris dans ses plus tristes déclinaisons, il s'accompagne de cette excitation sexuelle que Freud aurait pu prédire; même si les détracteurs neuro-physiologistes de notre maître viennois se font défense d'y accorder une quelconque valeur subjective.
Il est vrai que la pendaison s'accompagne régulièrement d'une érection. Cela est vrai aussi pour la noyade et en général, pour toute cause privant le cerveau d'oxygène. Pourquoi le manque d'oxygène provoque-t-il une érection ? Il semblerait que cela s'explique par l'équilibre entre le cerveau et le réflexe de l'érection qui est alors rompu. L'érection est un réflexe qui se déclenche de lui-même si le cerveau n'envoie pas des signaux pour l'en empêcher. Privé d'oxygène, le cerveau cesse de transmettre ses messages de contrôle et il ne resterait alors que la zone réflexe qui pourrait agir pendant quelque temps encore. Cette zone est dans la partie du système nerveux qui "meure" en dernier. (d'après les rédacteurs de l'Université du Québec) Le phénomène est attribué à la pression faite sur le cervelet par la corde. Des lésions à la moelle épinière sont liées au priapisme. Des lésions au cervelet ou à la moelle épinière sont également souvent associées au priapisme chez des patients vivants. La mort par pendaison, que ce soit par exécution ou par suicide, affecte souvent les organes génitaux masculins comme féminins. Chez les femmes, les lèvres de la vulve se gonflent et il peut survenir un écoulement de sang du vagin. Chez les hommes, on trouve un état d'érection du pénis plus ou moins complet, avec écoulements d'urine, de mucus ou de fluide prostatique, qui surviennent dans environ un tiers des cas. D'autres causes de décès peuvent aussi être responsables de ces effets, comme des blessures par balle au cerveau ou touchant des vaisseaux sanguins importants, ou des empoisonnements violents. En médecine légale, la présence d'une érection terminale est un indicateur d'une mort très probablement rapide et violente. "Men subjected to capital punishment by hanging and laboratory animals sacrificed with cervical dislocation have terminal erections. The implication is that either central inhibition of erection is released and erection created or that a sudden massive spinal cord stimulus generates an erectile response. There is ample experimental and clinical evidence to support the former supposition." (d'après Helen Singer Kaplan et Melvin Horwith ; The Evaluation of Sexual Disorders: Psychological and Medical Aspects ; Brunner Routledge ; 1983) ""Priapism is sometimes seen as a curious symptom of lesion of the spinal cord. In such cases it is totally unconnected with any voluptuous sensation, and is only found accompanied by motor paralysis. It may occur spontaneously immediately after accident involving the cord, and is then probably due to undue excitement of the portion of the cord below the lesion, which is deprived of the regulating influence of the brain... Pressure on the cerebellum is supposed to account for cases of priapism observed in executions and suicides by hanging. There is an instance recorded of an Italian castrata who said he provoked sexual pleasure by partially hanging himself." George M. Gould et Walter L. Pyle ; Anomalies and Curiosities of Medicine ; 1900" (wikipedia, érection terminale) |
Il bande peut-être, mais ce n'est que depuis peu qu'il rit. Nous le devons à Eric Berne, l'inventeur de l'Analyse Transactionnelle. On définit ainsi ce phénomène : " (terme d'Analyse Transactionnelle) Communication dans laquelle un individu sourit ou rit en même temps qu'il parle de quelque chose de douloureux."
ici compte rendu de eric berne |
le bourreau endogène |
Selon un message dans un espace de discussion sur Internet …
Le rire du pendu c'est quand on rit ou sourit en même temps qu'on
raconte quelque chose de triste.
M I C R O D I C O D' A T ... Rire du pendu Communication dans laquelle un individu sourit ou rit en même temps qu'il parle de quelque chose de douloureux http://coursacl2006.oldiblog.com/?page=articles&rub=274736 ANALYSE TRANSACTIONNELLE : DEFINITIONS … Pendu : rire de ses propres malheurs |
Le rire outil magique ou thérapie dérisoire ?
"Du point de vue psychologique, le rire est une détente pour l'esprit. Il possède une action relaxante. C'est aussi une défense contre le stress, la tristesse et l'humeur déprimée. Pour les psychanalystes, l'humour et le rire sont un moyen de détourner la souffrance psychique et de se protéger : c'est un processus de défense, "une sorte de réflexe de fuite dont la tâche est de prévenir la naissance du déplaisir". Mais Freud (le "père" de la psychanalyse) n'a rien inventé sur ce sujet, puisque au XVIIIe siècle, Beaumarchais (l'auteur du Barbier de Séville) disait déjà "je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer".
Mais le rire n'a pas qu'une efficacité psychique. Il a aussi des vertus physiologiques. Sous l'effet du rire, le diaphragme subit des contractions-décontractions alternatives qui contribuent à réaliser une véritable gymnastique interne, agissant sur les poumons, les organes abdominaux et le système cardio-vasculaire. Cette sorte de massage interne serait responsable du sentiment de bien-être et de décontraction que l'on ressent après un bon fou rire. Plus globalement, le rire diminue le tonus musculaire général et élimine ainsi tensions et agressivité. Une étude récente et des plus sérieuses, menée à l'université du Maryland à Baltimore (USA) a montré que le rire (et le sens de l'humour) sont efficaces pour prévenir la survenue des maladies cardio-vasculaires, en particulier l'infarctus du myocarde (la crise cardiaque)." [cité d'après ... ]
Dans la plupart des groupes un peu stables, un des participants se voit attribuer par ses collègues ou/et par lui-même un rôle de "clown", de "pitre", de "joker". Fonction bien connue dans son institutionalisation dans le rôle de "fou du roi" qui rit, fait rire, est autorisé à la provocation, au paradoxe, à l'invraisemblance; il peut presque tout dire et tout faire !
Freud et l'Humour (Le
mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient) (1905)
"Nombre de mes névropathes, en cours de traitement psychanalytique, témoignent régulièrement par leur rire qu'on est parvenu à révéler à leur conscience, avec exactitude, l'inconscient jusque-là voilé ; ils rient même lorsque les données de l'inconscient ainsi révélé ne s'y prêtent point. Il est vrai que cela n'arrive qu'à condition qu'ils aient pu approcher cet inconscient suffisamment pour le comprendre au moment où le médecin le devine et le leur présente". Il arrive à la conclusion que « l'humour est la contribution apportée au comique par l'intermédiaire du surmoi » Nous avons trouvé que le caractère et les effets de l'esprit étaient liés à certains modes d'expression, à certains procédés techniques, dont la condensation, le déplacement et la représentation indirecte sont les types les plus frappants. Nous avons retrouvé comme caractéristiques de l'élaboration du rêve des processus qui aboutissent aux mêmes résultats : condensation, déplacement, représentation indirecte. Dans le trait d'esprit, "Une pensée préconsciente est confiée momentanément au traitement inconscient, ce qui résulte de ce traitement est aussitôt récupéré par la perception consciente". "On dit, il est vrai, que l'on « fait » un mot d'esprit, mais l'on sent bien qu'on s'y prend autrement que pour émettre un jugement ou formuler une objection. Le mot d'esprit comporte au plus haut degré le caractère d'une « idée subite » involontaire. On ignore l'instant d'avant le trait d'esprit que l'on décochera et qu'on se sera borné à revêtir de mots. On éprouve plutôt quelque chose d'indéfinissable, qui ressemblerait à une absence, à une défaillance subite de la tension intellectuelle, puis tout d'un coup le mot d'esprit surgit, presque toujours tout paré des mots qui le revêtent. Certains modes appartenant à l'esprit - comme par exemple la comparaison, l'allusion - servent en dehors de lui à exprimer nos pensées. Je puis, de propos délibéré, faire une allusion. En ce cas, tout d'abord, dans mon audition interne, j'envisage l'expression directe de ma pensée ; j'en inhibe l'extériorisation par un scrupule conforme à la situation, je me propose presque de remplacer l'expression directe par une sorte d'expression indirecte et j'en arrive alors à mon allusion; mais une allusion, faite ainsi sous mon contrôle permanent, peut bien être viable, elle n'est jamais spirituelle ; l'allusion spirituelle, au contraire, surgit sans que j'en puisse suivre en moi-même les stades préparatoires. Je ne veux point exagérer l'importance de ce processus; ce n'est pas un argument décisif, mais il est bien conforme à notre hypothèse que, dans la formation du mot d'esprit, une suite de pensées disparaisse momentanément pour émerger tout à coup de l'inconscient sous la forme d'un mot d'esprit." "Tout porte à croire que le processus de la condensation laisse tomber certains des éléments qui lui sont soumis ; d'autres se chargent alors de leur énergie d'investissement, se renforcent par la condensation ou acquièrent par elle une force exagérée. La concision du mot d'esprit serait donc, comme celle du rêve, un phénomène concomitant nécessaire de la condensation qui se produit et dans le rêve et dans l'esprit ; elle serait, dans les deux cas, le résultat d'un processus condensateur. C'est à cette origine que la concision du mot d'esprit devrait son caractère particulier, impossible à préciser, mais frappant pour le sentiment." "nous avons opté pour l'hypothèse que ces condensations, dont use la technique de l'esprit, éclosent automatiquement dans l'inconscient, en dehors de toute intention, au cours du processus cogitatif. " "l'immersion dans l'inconscient se trouve due à ce que la condensation créatrice du plaisir, condensation indispensable au mot d'esprit, s'y produit avec grande facilité. [...]
|
L'ironie " Peut-être la représentation par le contraire doit-elle ce succès à ce qu'elle recèle en elle-même le germe d'un autre mode d'expression de la pensée, susceptible de déclencher le plaisir, et n'exigeant pas, pour être compris, de faire appel à l'inconscient. Je veux parler de l'ironie, qui se rapproche beaucoup de l'esprit et représente une variété du comique. Elle consiste essentiellement à dire le contraire de ce que l'on veut suggérer, tout en évitant aux autres l'occasion de la contradiction - les inflexions de la voix, les gestes significatifs, quelques artifices de style dans la narration écrite, indiquent clairement que l'on pense juste le contraire de ce que l'on dit. L'ironie n'est de mise que lorsque l'interlocuteur est prêt à entendre le contraire, de telle sorte qu'il ne peut lui-même échapper ainsi à l'envie de contredire. Cette condition fait que l'ironie risque très facilement de demeurer incomprise. La personne qui en use y trouve l'avantage de pouvoir tourner aisément les difficultés, d'une expression directe, s'il s'agit d'invectives, par exemple ; l'ironie offre à celui qui l'entend le plaisir comique, probablement parce qu'elle lui inspire un effort de contradiction dont l'inutilité apparaît aussitôt. Cette comparaison de l'esprit à une catégorie fort voisine du comique nous confirmera peut-être dans cette opinion que le rapport avec l'inconscient est le trait caractéristique de l'esprit, trait qui sans doute le distingue également du comique "
"Dans l'explication du plaisir comique, nous nous écartons de bien des auteurs, qui le considèrent comme lié à des oscillations de l'attention entre les représentations qui se font réciproquement contraste. Nous ne saurions comprendre un tel mécanisme du plaisir; nous observons que la comparaison, qui préside au contraste, détermine une différence de dépense psychique qui, en l'absence de toute autre occasion de remploi, est susceptible d'être déchargée et de devenir ainsi une source de plaisir " "[...] une personne nous paraît comique lorsqu'elle déploie, par rapport à nous, trop d'effort dans ses actes physiques et trop peu dans ses actes psychiques ; il est incontestable que, dans ces deux cas, notre rire est la manifestation du plaisir causé par la supériorité que nous nous attribuons sur autrui. L'ordre, dans ces deux cas, est-il in-terverti, la dépense somatique de l'autre personne est-elle trou-vée inférieure, sa dépense psychique supérieure à la nôtre : loin de rire, nous nous en étonnons et nous nous en émerveillons ." |
Bergson et l'Humour Bergson (Le Rire, 1904) |
l'Humour britannique, l'humour juif |
Mais, peut-on rire en toute impunité de son propre malheur ?
au sens psychiatrique Dans la schizophrénie, on décrit : La discordance. On note 4 symptômes qui sont l'ambivalence (2 sentiments contradictoires éprouvés en même temps), la bizarrerie (comportement étrange, fantastique...), l'impénétrabilité (sujet hermétique, dont on ne peut donner aucun sens) et le détachement (peu de contacts avec les Autres. Le sujet vit pour lui). |
discordance et schize |
L'enfant discordant selon Ajuriaguerra "Parmi les enfants chahuteurs, on doit décrire un type particulier, celui de l'engant discordant qui fait le pitre, dont l'attitude clownesque n'est souvent qu'une réaction de réassurance et d'exhibition derrière laquelle on trouve une anxiété extrêmement marquée avec une crainte de désintégration de type pté-psychotique." [J de Ajuriaguerra, Manuel de Psychiatrie de l'enfant, 2° éd., Masson, 1980, p.923] |
paramimie : expression paradoxale, par exemple rire dont la motivation parait inexistante, ou qui semble en contradiction avec les informations données au niveau verbal => par exemple rire en annonçant ou en apprenant le décés d'un être aimé, sourire en décrivant une liste de souffrances dont le discours décrit le poids très pénible, etc. |