PNL & Ennéagramme

 

Accompagnement et Autonomie

 

Patrice Sammut

( d’après son mémoire de Maître Praticien PNL )

 

 

 « Connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers. »                                                                                  Socrate

               

« Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se découvre soi-même.»                              Jiddu Krishnamurti

 

« Nous vivons tous côte à côte dans des mondes différents. »                                                           Anonyme

 

« C’est la conscience qui fait la différence. »       

Anonyme

 

« Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va. »

                                                                                                       Sénèque

 

 

 

 

 

 

Sommaire

 

 

 

 

Remerciements                                                                           p. 3

 

 

Préambule                                                                                      p. 4

 

 

Introduction                                                                                  p. 5

 

 

L’essentiel de la PNL                                                                p. 6

 

 

Introduction à l’Ennéagramme                                                  p. 9

 

 

Synergie entre PNL & Ennéagramme                               p. 17

 

 

Métaprogrammes et Ennéatypes.                                      p. 33

 

 

Applications : Coaching Professionnel,

Life Coaching, Développement Personnel                   p. 37

 

 

Conclusion et perspectives                                                              p. 46

 

 

Bibliographie                                                                                           p. 47

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remerciements

Mes remerciements vont à :

 

Pierre Boursier, qui m’a permis de découvrir la PNL en 2004, initié à l’Ennéagramme et a introduit l’intérêt de leur rapprochement. Souhaitant approfondir ma pratique de la PNL, il m’a orienté vers l’IDCR, Institut de Développement des Compétences et des Ressources.

 

Yves Blanchard, acteur permanent et attentif de l’IDCR, qui a accueilli mon intérêt pour la PNL, m’a accompagné dans mon cursus et encouragé quant au choix du sujet de ce mémoire.

 

Hélène Blanchard qui, par son professionnalisme, son art de l’écoute et de l’échange, son enseignement attentif à chacun des participants, n’a cessé d’affûter mon attention et de répondre à  ma curiosité autour de la PNL. Ainsi ai-je découvert les IOS, Interventions Orientés Solutions, dont les présupposés renforcent ceux de la PNL, tels : « les humains construisent les mondes dans lesquels ils vivent » ou « il n’est pas nécessaire de connaître le problème pour le résoudre » (Steve de Shazer).

 

Antoni Girod, qui par sa pédagogie imagée, fait de ses interventions des moments ludiques, ce qui favorise l’appropriation par l’apprenant et son implication. Ainsi ai-je adopté cette approche lors de mes échanges et accompagnements didactiques, liant PNL et Ennéagramme, afin de faciliter l’autonomie des personnes.

 

Françoise Ducreux, qui m’a permis de mieux saisir l’importance de l’inconscient qui sollicite et révèle les Ressources en chacun. J’ai pu expérimenter que les capacités de l’être humain sont bien supérieures à celles que l’on considère habituellement comme normales. Changer est un processus qui met en œuvre l’ensemble de la personne, en particulier le conscient et l’inconscient. Aussi le ferment d’une découverte de l’hypnose Ericksonienne  est-il installé en moi.

 

Corinne Grimaud, praticienne au quotidien de l’Ennéagramme, qui m’en a fait saisir l’humanisme ancestral et entrevoir l’immense richesse. C’est en participant à certains de ses ateliers mixant des apprenants d’horizons et de consciences divers, que l’intérêt d’une synergie entre la PNL et l’Ennéagramme s’est imposé à moi.

 

Au Docteur Bernard Auriol, qui m’a encouragé dans l’écriture en m’ouvrant son site web. Ses incitations non directives, m’ont permis de mener à bien les pratiques nécessaires et utiles à la rédaction de ce mémoire.

 

Aux personnes que j’ai un moment accompagnées. Elles m’ont permis de pratiquer de manière didactique et en synergie les démarches de la PNL et de l’Ennéagramme. Je leur suis redevable de leurs retours enthousiastes.

 

Préambule

 

Les textes ci-dessous illustrent mes croyances en l’Autonomie par la connaissance de soi, que ce soit via le développement personnel ou l’accompagnement professionnel, et induisent « le fil rouge » de mes pratiques de coaching (« Coaching Professionnel » ou « Life Coaching »).

 

« Se libérer du connu, à chaque instant de votre vie, voilà l’essence de l’intelligence… Ne pas se connaître soi-même, c’est détruire l’ordre sacré des choses… C’est à vous et à vous seul qu’il appartient d’étudier le contenu de votre conscience. Les recherches menées par d’autres sur eux-mêmes, et donc sur vous, ne sont qu’autant de descriptions. Le mot n’est pas la chose.»                                     « Journal » - Jiddu Krishnamurti

 

« Ainsi, pour comprendre les innombrables problèmes auxquels est confronté chacun d'entre nous, n'est-il pas essentiel de se connaître soi-même ? La connaissance de soi – qui ne signifie pas que l'on s'isole, que l'on reste à l'écart – est l'une des choses au monde les plus difficiles. De toute évidence, il est fondamental de se connaître soi-même, mais cela ne suppose nullement de se tenir à l'écart de toute relation. Et ce serait assurément une erreur de penser que l'on puisse se connaître de manière significative, pleine et entière, en s'isolant, en s'excluant, ou en s'adressant à quelque psychologue ou à quelque prêtre ; ou de croire que la connaissance de soi puisse s'apprendre dans un livre. Cette connaissance est bien sûr un processus, pas une fin en soi, et pour se connaître, il faut être conscient de ce que l'on est dans ses actions mêmes – c'est-à-dire dans ses relations. Ce n'est ni dans l'isolement ni dans le repli que l'on découvre sa vraie nature, mais dans les liens de relation – ceux que l'on a avec la société, avec sa femme, son mari ou son frère, avec l'humanité. Mais pour connaître ses propres réactions, ses propres réflexes, il faut faire preuve d'une vigilance d'esprit, d'une acuité de perception hors du commun. »                                  Jiddu Krishnamurti

 

 

Notamment, ma pratique du coaching vise à créer les conditions nécessaires et suffisamment conscientisées, (si cela s’avère aidant, en communiquant les outils utiles), pour que la personne accompagnée accède rapidement, voire sans délai – autre que celui de l’appropriation – à l’autonomie – en conscience de sa responsabilité et de son libre arbitre – sur son chemin de vie, dans ses expériences et relations.

 

Ainsi, la PNL et l’Ennéagramme  me permettent de satisfaire au double objectif :

-         de compréhension d’un soi en interaction et en évolution continue,

-         d’autonomie de la personne dans un environnement complexe et multiforme.

 

Introduction

 

Le but de ce mémoire est qu’il me serve dans la pratique de la PNL et en exprime l’acquis. L’association de la PNL à l’Ennéagramme me permet d’explorer un champ peu abordé et aussi de contribuer à en consolider mon usage dans divers contextes.

 

J’illustre, dans cet écrit, la réponse aux questions :

-         qu'est-ce que la PNL pour moi après plus de deux ans de recul et d’usage dans diverses facettes de ma vie personnelle, privée et professionnelle ?

-         quels sont ses apports au quotidien, ses enseignements, ses questionnements et perspectives ?

 

Ce délai m’a permis d’expérimenter :

-         l’apport de la PNL de concert avec l’introduction de l’Ennéagramme dans mes pratiques d’accompagnement : « Coaching professionnel » et « Life Coaching »,

-         l’intérêt de la connaissance de l’Ennéagramme et des présupposés de la PNL comme catalyseurs d’autonomie dans une démarche de Développement Personnel.

 

Ceci dans le but que ce mémoire constitue un apport « pratico théorique », utile tant pour moi que pour le lecteur.

Ainsi des aspects théoriques (rappel ou introduction) seront abordés en évitant de transformer le présent document en un exposé trop théorique sur la PNL, tout en étant suffisamment explicite sur l’Ennéagramme et leurs applications croisées.

 

En particulier, un rapprochement est établi entre les métaprogrammes de la PNL et les « bases » (ou ennéatypes) de l’Ennéagramme. Cependant seuls les métaprogrammes significatifs et caractérisant telle ou telle base seront avancés.

 

C’est lors de ma pratique du coaching que j’ai progressivement expérimenté le fort intérêt de mettre en synergie PNL et Ennéagramme afin de respecter au mieux « le voyage apprenant » qu’est le coaching ; voyage au cours duquel coaché et coach explorent ensemble des voies et des Ressources qui mettent le coaché en capacité d'atteindre ses objectifs professionnels ou personnels avec plus de fluidité, d'efficience et d’autonomie.

 

Certains aspects seront simplement évoqués ou suggérés laissant ainsi au lecteur la liberté de « pousser la porte » d’une découverte personnelle.

A la fin de ce mémoire, une bibliographie lui permettra d’approfondir tel ou tel point.

L’essentiel de la PNL :

 

La PNL ou Programmation Neurolinguistique, est un modèle et non une théorie. Fondée sur des présupposés, elle est issue de la modélisation au début des années 1970, par John Grinder et Richard Bandler, de psychothérapies existantes.

 

Elle a rendu transférables des savoir-faire et pratiques de thérapeutes reconnus dans leurs domaine et expertise, tels Grégory Bateson (thèmes : la communication, les maladies mentales), Virginie Satir (thème : la dynamique familiale), Milton Erickson ( thèmes : hypnose éricksonienne et l’approche systémique), Robert Dilts (thème : les expériences sensorielles).

Ainsi, la PNL a permis, par l’observation, la formalisation de pratiques créatives et efficientes. De même, elle a produit et mis à disposition des praticiens professionnels (psychothérapeutes, thérapeutes, coachs…) des modèles concrets et performants destinés à enrichir les théories et pratiques de la communication et du changement.

 

Née d’une démarche d’observation et de modélisation, la PNL intègre, comme outil et processus essentiel et central : la modélisation des savoir-faire, et rend transférables et reproductibles  les modèles et processus d’excellence.

Ainsi, de par son origine, la PNL est une méthode génératrice de nouvelles techniques d’observation et de pratiques créatives et efficaces.

 

Je présente ci-dessous « mon essentiel » de la PNL, c’est à dire ce qui m’est apparu lors de mes formations puis de ma pratique,  comme « le code génétique », les éléments constitutifs incontournables et génériques de la PNL, pour sa compréhension, son usage éminemment adaptable aux situations et aux personnes, ainsi que la possibilité de l’enrichir de processus émergeants ou connexes.

 

Ainsi, je tends à décrire la PNL comme une « boite à outils » basée sur des présupposés, constituée de « briques et d’outils de base », agençables en processus d’accompagnement plus ou moins spécialisés (tels : Restructuration d’histoire de vie, Modélisation, Redécision sur la ligne des temps, Aligner les niveaux logiques, Recadrage en 6 points, Stratégie de Walt Disney, Traitement du deuil, Reimprinting…) identifiés comme efficaces et reproductibles vis à vis de problématiques reconnues.

De plus, telle une « boite à outils multifonctions », la PNL permet au praticien, selon son habileté, son expérience et sa créativité, de proposer et de dérouler des processus situationnels, tel du « sur mesure ».

 

Les éléments de cette « boite à outils » sont : le « rapport » qui permet de communiquer efficacement et de conduire l’interlocuteur vers l’objectif visé, ainsi que les « présupposés » et des « briques et outils de base ».

Concernant les « briques » et « outils de base » je souligne en particulier (sans exclure les autres éléments de  la PNL) :

-         en tant que « briques de base » : les  ressources, les submodalités, les prédicats et V.A.K.O.G interne et externe (Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif), les Métamodéles (sélections, généralisations et distorsions), les positions de perception (associé, dissocié, observateur, martien ou nous), les niveaux logiques (environnement, comportement, capacités, valeurs et croyances, identité, niveaux d’appartenance), le modèle des parties de la personnalité, les Métaprogrammes, les stratégies mentales.

-         En tant « qu’outils basiques agencés » : la détermination d’objectif (Etat présent / Etat désiré ou EP/ED, Obstacles / Ressources, Ecologie…), les ancrages et l’auto-ancrage, le générateur de comportements nouveaux, les recadrages, les motivations et méthodes de changement, les stratégies de motivation, le Milton modèle…

 

Avant d’être une méthodologie, et des techniques appliquées au développement professionnel et personnel, la PNL est aussi une philosophie qui repose sur des présupposés essentiels.

 

Ces présupposés de la PNL résument efficacement ses fondements.

Si je ne devais retenir qu’une seule chose de la PNL, ce sont ces présupposés, tels des préceptes universels, qui s’imposent à toute conception et observation humanistes de la vie.

 

Ces concepts fondamentaux sont :

-         La Carte n'est pas le territoire : s’il existe une réalité, il existe autant de représentations de cette « réalité » qu'il existe d'êtres humains. Notre perception est subjective et unique, elle est une représentation, une carte ou modèle, de la « réalité » et non la réalité elle-même.

 

-         Tout comportement est généré par une intention positive : notre inconscient nous porte à faire le meilleur choix parmi ceux qui nous sont possibles. Ainsi, à un certain niveau, tout comportement est animé par une intention (à distinguer du comportement) positive. Le but ultime de toute action ou de tout comportement est l'adaptation au contexte originel.

 

-         Il n'est pas possible de ne pas communiquer : la communication peut être verbale ou non verbale. Refuser de communiquer avec quelqu'un est une forme de communication.

 

-         L’esprit et le Corps sont des aspects du même système cybernétique (systémique) : Ils s'influencent mutuellement, s’auto organisent. Ils sont orientés sur l’adaptation pour maintenir le « système » en état d’équilibre.

 

-         Le sens de notre communication est dans la réponse que nous recevons : quels que soient nos intentions et nos sentiments, dans notre communication, il est important de se centrer sur la réponse.

 

-         Il n'y a pas d'échec, seulement du feed-back : lorsque nous n'obtenons pas le résultat espéré, nous obtenons cependant toujours en retour, ou feed-back, des informations. L’échec est une étape sur le chemin de la réussite.

 

-         Si ce que vous faites ne marche pas essayez quelque chose d'autre : il est inutile de faire "plus de la même chose" !

 

-          Chacun possède toutes les ressources nécessaires à son développement : cependant, il peut être nécessaire d'organiser ces ressources potentielles pour qu'elles deviennent opérationnelles. Chacun possède la capacité d’acquérir les ressources dont il a besoin et est capable de produire un résultat.

 

-          Les choix que nous faisons sont les meilleurs que nous puissions faire à ce moment précis : les limites sur lesquelles nous butons ne sont en général pas dans le monde mais dans la représentation que nous en avons. En sortant de ce cadre, les choix deviennent souhaitables et ils sont nombreux.

 

Sans ses présupposés, la PNL perd son essence, ainsi que son universalité, qui lui permet de s’associer à l’Ennéagramme, dans un avantage réciproque, objet de ce mémoire.

Ces présupposés m’ont permis  d’ouvrir ma vision du monde, ainsi que d’exercer mon libre arbitre dans l’acceptation de « l’ici et maintenant ».

 

Les outils et techniques proposés par la PNL, grâce à leur pertinence et  leur dynamique issues de l’observation,  m’ont aussi permis d’enrichir ma pratique professionnelle, notamment par la possibilité de les articuler :

-         avec d’autres techniques proposées par des écoles de coaching : telles la grille R.P.B.D.C. (Réel, Problème, Besoins, Demande, Contrat) et « la colonne vertébrale du sens » (« l’essentiel est au cœur de l’important ») de Vincent Lenhardt.

-         les présupposées et l’usage des Interventions Orientées Solutions.

 

Par exemple le « R.P.B.D.C. » gagne parfois à être complété par « une détermination d’objectif », ou intégré dans un « EP/ED).

« Le calibrage », « le rapport » et la « synchronisation », constants dans la PNL, le sont aussi dans l’IOS.

Nous n’approfondirons pas ici ces aspects. Le lecteur pourra se reporter à la bibliographie proposée.

En revanche, nous développerons le rapport possible entre la PNL et l’Ennéagramme, notamment à travers l’usage des « Métaprogrammes ».

Introduction à l’Ennéagramme :

 

L’Ennéagramme est une typologie dynamique et un puissant outil qui répond au fameux « Connais-toi toi-même », clé d'une vie heureuse.

C’est un modèle non figé de la structure de la personnalité qui a pour but la connaissance de soi (mieux comprendre comment nous fonctionnons) et des autres.

C’est un modèle qui fournit des informations pratiques sur les caractéristiques propres à chaque type de personnalité et permet de découvrir les motivations et potentialités de chacun.

 

Un peu d’histoire pour situer cet « Enseignement » :

L’Ennéagramme est un outil universel que l’on découvre dans différentes cultures et à différentes époques.

Certains font remonter l’origine de l’Ennéagramme à des milliers d’années voire à plus de 4500 ans ! Il est possible d’en trouver les traces dans la Kabbale, chez Pythagore et les Pères de désert (moines chrétiens qui vivaient dans les déserts de Mésopotamie, d’Egypte, de Syrie et de Palestine du IIIème au VIIème siècles).

Les soufis l’ont transmis oralement. Puis beaucoup plus tard, au cours des années 1920, à Paris, Georges Ivanovitch Gurdjieff s’y est intéressé dans ses travaux.

Au début des années 1970, Oscar Ichazo, Docteur en  psychologie, a été le premier à l’enseigner à l’Institut de psychologie appliquée au Chili. Claudio Naranjo, psychiatre chilien édifiera une synthèse entre l’enseignement prodigué par O. Ichazo et les neurosciences (université de Berkeley). Don Riso le diffusera parmi les Jésuites.

Plus récemment, Helen Palmer et Anné Linden (qui l’intègre au modèle de la PNL), l’utilisent dans leurs recherches et leur enseignement. Un pont est établi entre les principes de la PNL et le modèle dynamique de l’Ennéagramme.

 

Une forte symbolique à l’origine ancienne :

En Grec « Ennéagramme » signifie « diagramme en 9 points ». Ainsi, la symbolique de l’Ennégramme est celle d’une étoile à 9 branches incluse dans un cercle.

Le terme « énnéa » signifie 9, tandis que « grammos » traduit l’idée de « mesurer ». En ce sens l’Ennéagramme constitue un instrument de « mesure » des 9 grandes familles de personnalités existantes, ceci sans enfermement dans un « pattern circulaire ».

Dans ce sens, Helen Palmer précise que la représentation d’étoile à 9 branches incluse dans un cercle « est employée pour décrire les processus cosmologiques et l’évolution de la conscience humaine ».

 

En fonction de leur conception, les auteurs et les enseignants, présentent l’Ennéagramme selon des optiques plus ou moins spirituelles ou ésotériques.

Cependant toutes les approches qualifient l’Ennéagramme de moyen extrêmement profond, riche et efficace pour la connaissance de soi, le développement de la conscience et de soi en relation, et partant, de l’évolution continue de la personne dans une consciente systémique.

 

Un modèle riche, précis, ouvert et dynamique :

Entrons un minimum dans la description de l’Ennégramme afin de pouvoir dans un deuxième temps s’intéresser à la synergie possible avec la PNL.

 

L’Ennéagramme est une pratique ancienne appliquée à la personnalité représentée par une étoile à 9 pointes et qui organise 9 types de personnalité au sein d’un cercle et d’un triangle principal.

Ces branches représentent les 9 grandes tendances, « bases » ou « types », à partir desquels toutes les personnalités et tous les comportements se forment.

 

Ce modèle aboutit à neuf configurations différentes de personnalité, neuf manières de se définir et neuf orientations, telles que (source IFE) :

 

Fiertés

Orientations

 

« Se définir »                                     « Orientation »

 

La plupart des auteurs donnent un nom à chaque « base ». Par exemple : 1 = le Réformiste, 2 = l’Aidant, 3 = le Compétiteur, 4 = l’Artiste, 5 = le Penseur, 6 = le Loyaliste, 7 = le Généraliste, 8= le Leader, 9 = le Médiateur.

Ces termes ne qualifient qu’un trait de caractère dominant. Ils n’expriment pas tous les comportements observables selon les contextes. Aussi sont-ils pour le moins insuffisants pour décrire la complexité d’une personnalité ou refléter la richesse des nuances de l’être humain, qu’ils réduisent de toute façon à des comportements dominants.

 

En fait le type pur de personnalité n’existe pas. De plus l’Ennéagramme n’est pas une typologie qui classe les gens selon des étiquettes, qui les enserre dans un cadre étroit de qualités et de défauts.

Cette conception serait totalement opposée à l’esprit de l’Ennéagramme, aux postulats de base de la PNL ainsi qu’aux idées transmises par les grands « sages » de l’humanité.

Il est impossible de trouver un terme unique qui pourrait caractériser globalement un « ennéatype ».

C’est pourquoi je préfère, comme Anné Linden et Sylvie Tenenbaum, conserver les numéros pour désigner les « bases » dans leur configuration, et ainsi ne pas donner de nom aux neuf familles de L’Ennéagramme.

 

Avec l’Ennéagramme, l'objectif est de proposer une voie de connaissance de soi et de développement permettant d'abandonner les « postures figées » et d'identifier tous les talents et potentialités de la personne.

Ceci correspond à une vision systémique de l’Ennéagramme et holistique de l’être humain, à partir de la représentation suivante :

(source Michel Schauving – Foggara)

 

 

Le « triangle originel » (corps – cœur - mental) relie, dans ce sens, les points 3 à 9 à 6 à 3

Les autres points sont reliés selon l’ordre : 1 à 4 à 2 à 8 à 5 à 7 à 1

 

L'analyse de la personnalité prend en compte :

-         la « base » ou « type fondamental »,

-         l'une ou l'autre des deux « bases adjacentes » sur le cercle , appelée « aile », qui informe sur des aspects secondaires ou enfouis,

-         les deux « directions » ou « bases » auxquelles le « type fondamental » est connecté par le tracé interne de l’Ennéagramme.

Ces types correspondent :

-         l'un, à la manière dont la personnalité manifestée évolue sous stress, sous l'influence passive de ses passions. Il donne des informations sur l’état dit de « désintégration ».

-         l'autre, à la manière dont elle évolue quand elle est en confiance et contrôle activement ses passions. Il donne des informations sur l’état dit « d’intégration ».

Par exemple, à la       « base 1 » sont associées les ailes potentielles : 9 et 2, et deux « directions » : 4 (désintégration) et 7 (intégration).

 

Ces « ennéatypes » ou « bases » s'articulent autour de trois centres définissant trois composantes de notre personnalité :

-         le centre émotionnel (le cœur) pour les types 2, 3 et 4. Il est le siège des ressentis, des sentiments (cerveau limbique),

-         le centre mental ou cérébral (le cerveau) pour les types 5, 6 et 7. Il est le siège de la pensée, des raisonnements (néocortex),

-         le centre instinctif (le corps) pour les types 8, 9 et 1. Il est le siège des réflexes de survie (cerveau reptilien).

 

Ces trois centres, dont les pôles 3, 9, 6 sont réunis en triangle, se caractérisent aussi par 3 grands types de manifestations émotionnelles, celles qui se trouvent à l’arrière plan de nos comportements (conscients ou non) : le besoin de reconnaissance , la peur et la colère.

Ainsi, (sans entrer dans les détails, car pour chaque « base » l’émotion dominante est colorée), les neufs «bases » sont regroupées en 3 triades ou familles ayant un type d’émotion commun, soit :

-         le besoin de reconnaissance, l’identité : tendance dominante pour les « types » 2, 3, 4

-         la peur : tendance dominante pour les « types » 5, 6, 7

-         la colère : tendance dominante pour les « types » 8, 9, 1

 

9

 

7

 

6

 

4

 

5

 
Une approche bienveillante et individualisée de la personnalité :

En effet, dans l’approche de la personnalité que propose l’Ennéagramme, chacun de nous est caractérisé par une configuration de quatre parties (et non pas seulement par une base) :

-         la « base », qui correspond à l’aspect central de la personnalité,

-         un  point de contact à l’une des deux « bases adjacentes », ou « aile », qui colore cette personnalité,

-         deux « directions » indiquées par des lignes traversant le cercle, à partir et vers la « base », y reliant deux autres bases, et qui renforcent l’individualisation de la personnalité, de manière non aléatoire dans la bienveillance de l’inconscient de la personne pour elle-même.

 

La lecture d’une telle configuration signifie donc que nous possédons tous des caractéristiques communes avec quatre des neufs différentes familles de personnalité de l’Ennéagramme.

 

 

De plus, selon la capacité individuelle à visiter plus ou moins leur « aile » et leurs « directions », nous rencontrons des personnes très différentes bien qu’elles appartiennent à la même « base » et qu’elles aient en commun la même configuration. Cette individualisation est poussée jusqu’à la contextualisation, éminemment différente pour chacun, des conditions « d’intégration » et de « désintégration ».

Ceci différencie de façon catégorique l’Ennéagramme de toute autre typologie de personnalité (PCM, MBTI…).

 

À chaque « ennéatype » correspondent, dans une approche de premier niveau, trois caractéristiques :

-         une dominante ou état de base, désir et peur de base,

-         une désintégration, ou état de régression,

-         une intégration ou état d’exaltation, de réussite.

 

Le tableau ci-dessous montre ces associations :

 

Type

Dominante :

Peur de base – Désir de base

è éviter à tout prix…

Désintégration

Intégration

1

Perfection : être pris en faute – avoir raison. è éviter l'erreur

Colère, honte

Sagesse, sérénité

2

Altruisme : ne pas être aimé – être aimé

è éviter de reconnaître ses propres besoins

Orgueil, flatterie

Humilité, liberté

3

Réalisation : être rejeté – être accepté

è éviter l'échec

Mensonge

Authenticité, espérance

4

Esthétisme : ne pas avoir de moi stable – découvrir son identité è éviter la banalité

Jalousie, envie

Originalité, équilibre

5

Observation : être submergé – comprendre le monde è éviter l'envahissement

Avarice, cupidité

Non attachement, omniscience

6

Loyauté : être abandonné – être en sécurité dans la l’affiliation è éviter de se faire exclure du groupe

Peur, lâcheté

Foi, courage

7

Curiosité : peur de manquer – être satisfait

è éviter la souffrance

Intempérance, gourmandise

Sobriété, joie

8

Domination : dépendre que quelqu’un – être indépendant è éviter la faiblesse

Excès (luxure), impudence

Innocence, vérité

9

Médiation : peur de la séparation – être en harmonie avec les autres è éviter le conflit

Paresse, indolence

Harmonie, amour

 

Les 27 sous-types de l’Ennèagramme, vécus de manière unique :

Notre propos ici vise, dans un raccourci, à indiquer plus avant les clés de lecture et la richesse de l’Ennéagramme, sans pour autant prétendre les décrire totalement.

 

A l’intérieur de chacun des neuf types de l’Ennéagramme Don Riso positionne un continuum de neuf niveaux d’expression de la personnalité.

Il est possible de distinguer trois niveaux de regroupement : le niveau « sain » ayant pour clé la sécurité, le niveau « moyen » et le niveau « malsain » ayant pour clé le stress négatif. Ces niveaux expriment plus particulièrement la manière dont chacun de nous développe l’énergie de son centre instinctif dominé par la passion de son type (réactivité émotionnelle habituelle).

 

Notre centre instinctif (cerveau « ventre ») a trois expressions comportementales principales selon les « lieux » de la vie (seul, à deux, en société). C’est à ce niveau que se déterminent les sous types :

-         la relation à soi : instinct de survie, correspond au sous-type « conservation »,

-         la relation à l’autre : instinct de relation à deux (sexuel), correspond au sous-type « tête à tête »,

-          la relation aux autres : instinct de sociabilité, correspond au sous-type « social ».

 

Ces trois instincts génèrent trois « sous-types » pour chaque « type » ou « base » de l’Ennéagramme. La personne exprimera sa personnalité par un comportement motivé  par l’instinct.

 

Chacun de nous possède ces trois pulsions instinctives, mais l’une d’entre elles est dominante et gouverne notre mode de vie, selon la manière dont nous répartissons notre énergie entre elles.

 

Le sous-type s’est forgé dans l’enfance et c’est habituellement dans ce domaine que nous avons développé le plus d’aisance. Il est une conséquence de l’adaptation à l’environnement premier.

Dans nos activités quotidiennes, nous manifestons concrètement notre « type » dans le domaine de notre « sous-type ».

 

Cette « préoccupation » principale, comme la « base », reste toujours  présente. Cependant si « contrôler l’instinct est difficile… il est possible de travailler sur les raisons d’exister de notre sous-type » (Peter O’Harahann).

 

Nous verrons comment la prise de conscience des facettes de notre personnalité et la PNL peuvent nous y aider.

 

 

L’Ennéagramme, une lecture de l’ego qui masque notre essence :

« L’essence » et la « personnalité » sont deux notions différentes, reliées par l’ego.

Le terme « essence » vient du latin « esse » qui signifie « croître », « se trouver dans la durée ». Son origine est semblable à celle de « être » qui, en sanscrit, signifie « pousser ».

 

Pour Oscar Ichazo, « il est nécessaire de faire une distinction entre l’homme tel qu’il est dans son essence et dans son ego. En essence, chaque personne est parfaite, sans crainte, et se sent en harmonie avec le cosmos. Il n’y a pas de conflit entre la tête, le cœur et l’instinct ou entre la personne et les autres. (…) Chaque être humain, au départ, est en contact avec son essence. Puis quelque chose se passe : l’ego commence à se développer ».

« C’est à ce moment que l’homme tombe progressivement et quitte le plan de l’Essence, (« l’unité première »), pour « chuter » dans la Personnalité. Quand nous quittons l’Essence et que nous nous en éloignons, « nous créons l’illusion que nous avons besoin de quelque chose d’extérieur à nous-mêmes pour nous sentir entier et complet ». Cette forme de dépendance à ce qui est à l’extérieur de nous contribue à la construction de l’ego. Et « lorsque l’homme est dans la conscience… (et l’inconscience)… de l’ego, il est conduit par le désir et la peur ».

 

Ainsi, la manière dont nous nous exprimons dans le monde (nos pensées, nos valeurs, nos émotions, nos comportements) change en fonction des circonstances, de nos expériences et de nos apprentissages.

Derrière cette apparente mobilité, notre ego demeure avec sa propre hiérarchie d’utilisation des centres (instinctif, émotionnel et mental). Cependant, bien qu’il masque notre Essence, cette dernière demande à être révélée.

 

Le modèle de l’Ennéagramme permet une identification méthodique et une lecture des mécanismes de pensée et des motivations conscientes et inconscientes de l’ego. Ce n’est pas une typologie figée des capacités et comportements. C’est ce qui fait son intérêt, son originalité et sa force.

 

"L’Ennéagramme des processus », une modélisation de la complexité et de l’évolution de la personnalité :

Une autre façon de penser le concept de l’Ennéagramme, est d’imaginer que le cercle est constitué d’une série de points et que chaque personne tombe sur l’un de ces points.

Le point ainsi identifié se trouve sur un arc de cercle reliant trois bases, et plus ou moins proche d’une des deux extrémités. Le lieu où elle tombe mesure l’influence de son aile principale (extrémité la plus proche) et de son aile secondaire (extrémité la plus éloignée).

 

Ainsi, la personnalité d’un individu peut s’expliquer par le mélange plus ou moins important de quatre ou cinq types (source IFE) :

Cinq types pour comprendre une personnalité

 

La personnalité évoluant à différentes périodes de la vie et dans différents contextes, le point représentant la personne se déplace d’une base vers une autre, révélant à l’observateur les facettes de ces patterns.

Cependant, à l’intérieur du cadre que représente chacune des neuf bases, chaque personne conserve son individualité unique.

 

Il est généralement possible d’identifier le « Type de base » d’une personne dés l’âge de 3 ans.

Ce type représente une manière d’orienter son énergie dans le monde, exprimée par la hiérarchie des centres et l’orientation du type.

Il n’existe pas de profil meilleur que l’autre. Nous avons tous des choses à vivre, à dépasser et à régler. Ce qui est important n’est pas l’appartenance à tel ou tel type, mais la manière noble ou dégradée dont nous utilisons son énergie.

 

Personnellement, j’affectionne l’image suivante : nous sommes chacun des tableaux uniques et complexes, riches de toutes les couleurs et nuances. Cependant certaines sont principales et dominantes.

Selon les étapes de la vie ou les circonstances, nous révélons certains aspects qui colorent alors plus ou moins durablement notre être.

Les théories ne sont pas des vérités. De plus un modèle est fait pour simplifier, rendre intelligible ou acceptable la réalité. Avec l’Ennéagramme, en changeant de point de vue, par un travail de conscience, en nous approchant de notre essence, toutes les nuances et potentialités d’une personnalité se manifestent de manière unique.

 

Lors de l’identification d’un profil de personnalité, afin de confirmer mon observation (lors d’un travail sur la confiance en soi, la recherche de « super ressources » à ancrer…) j’utilise un test de 20 questions par ennéatype. Le dépouillement permet de représenter un « profil radar » à neuf branches, reliant les scores obtenus sur chacun des neufs ennéatypes.

Ainsi, la figure obtenue est représentative de la richesse de la personnalité et des ressources disponibles ou à faire émerger.

 

Ce test peut être déroulé à différents âges par un auto questionnement objectif. La superposition des diagrammes obtenus illustre alors l’évolution de la personnalité, et contribue à l’introspection et à l’autonomisation de la personne.

 

Synergie entre PNL & Ennéagramme :

 

L’Ennéagramme et la PNL sont deux approches de la personne et du changement, qui s’enrichissent mutuellement.

 

En effet, associés, l'Ennéagramme et la PNL offrent une compréhension affinée de la personne, ainsi qu’un ensemble organisé et cohérent d'interventions, de stratégies de changement exprimées en fonction des valeurs, des croyances, des critères et de la problématique de chaque type de personnalité, ceci au rythme accepté par la personne sous la bienveillance de son inconscient.

 

Contrairement à l’Ennéagramme, la PNL est un outil strictement moderne :

-         la PNL est un modèle de l’intelligence et de la communication intra personnelle et interpersonnelle, qui touche les nombreux niveaux et systèmes (personne, famille, entreprise…) impliqués dans la réalité de l’être humain,

-         L’Ennéagramme en tant que typologie de la personnalité humaine, offre une structure qui permet une compréhension profonde et évolutionniste de nous-mêmes et d’autrui.

 

Chacune des 9 bases de l’Ennéagramme exprime des constantes, tout en laissant la place à des particularités individuelles uniques. Cette typologie est une carte des différences et des similitudes humaines.

 

Chaque « ennéatype » se caractérise par un « centre préféré »,une « orientation » qui représente ce que le « type » cherche à apporter au monde, une « compulsion » qui correspond à un automatisme à la base de la construction de l’ego, d’une « passion » ou émotion principale vécue quand la personne est dans son ego, et une « vertu » ou émotion principale vécue quand elle est dans son essence.

 

Il me paraît important d’insister sur l’observation que nous avons un peu de tous les profils, mais que chacun a un profil dominant.

Ce profil s’est construit lors de la mise en place de la personnalité à partir d’une « peur de base » (par exemple (type 8) : la peur de dépendre de quelqu’un). A chaque peur est liée un « désir de base » (par exemple :le désir d’être indépendant). La peur et le désir du profil permettent de comprendre les « motivations principales » de la personne dans ses actions et ses choix (ici : être sûr de soi, dominer son environnement…), ainsi que ses « valeurs importantes » (ici :liberté, puissance, maîtrise…).

 

La PNL permet une lecture nouvelle de la très ancienne typologie des personnalités (grille et processus) de l’Ennéagramme :

-         les présupposés et les outils de la PNL concernent la découverte de soi, l’identité et la « mission de vie ». La PNL propose un cadre et des moyens pour comprendre et accompagner l’individu dans son environnement, ainsi que pour se relier à la partie spirituelle de l’expérience humaine, qui dépasse chacun d’entre-nous et s’étend jusqu’à la sphère universelle,

-         la PNL donne accès aux trois pôles du fonctionnement humain (processus cognitifs, états internes, comportements externes et réactions physiologiques), à des composantes de la vie mentale - parfois inconsciente - qui sont très « aidantes » dans la lecture et la compréhension de l’Ennéagramme.

 

En relation avec l’Ennéagramme, parmi les outils de la PNL, j’ai principalement utilisé ceux en lien avec les notions :

-         de « valeur » et de « croyance ». C’est-à-dire essentiellement ce que l’on pense de soi, de sa position aux autres et au monde, données qui déterminent les valeurs, elles-mêmes satisfaites par l’utilisation des « métaprogrammes »,

-         de « ressource » et « d’ancrage ». C’est-à-dire ce qui permet de satisfaire le paradoxe du coaching : « transmettre au coaché, lors de l’accompagnement, une capacité d’autonomie durable ».

 

En lien avec la PNL, l’Ennéagramme permet de mieux comprendre et bien plus rapidement la personne que l’on accompagne, et ainsi de s’inscrire dans un « pouvoir pour » la personne en se synchronisant (dans le comportement et l’intention) avec elle afin qu’elle puisse  mieux parler de ses limites, de ses ressources, et vivre sa personnalité en révélant sa « vertu ».

 

Ainsi, l’éclairage de l’Ennéagramme permet d’inscrire les personnalités dans un schéma pour mieux les en libérer. En prenant sens nos automatismes perdent de leurs emprises. Avec l’usage de la PNL ce processus n’en n’est que renforcé.

 

Aller vers une émotion ou l’éviter présuppose bien sûr qu’elle existe : c’est ainsi qu’elle représente tout à la fois le filtre majeur pour percevoir le monde et notre moteur principal pour penser et agir. Bien sûr, au delà des émotions consubstantielles à chaque « base », les autres catégories d’émotions existent dans chacune des bases, dans une dimension plus conjoncturelle.

 

L’Ennéagramme aide à conscientiser (autant que possible) les « pourquoi » et « pour quoi » du « modèle du monde » de la personne. La PNL permet d’accompagner dans le dépassement de ce modèle et dans des changements (selon  l’école de Palo Alto) de type 1 (au niveau des comportements) et de type 2 (au niveau des attitudes, croyances, valeurs et systèmes de représentation).

Selon une vision systémique et logique du changement (cf. « les niveaux logiques » de Robert Dilts  et « la colonne vertébrale du sens » de Vincent Lenhardt), la PNL et l’Ennéagramme touchent à la structure profonde et identitaire de la personne, développent sa partie positive (en toute écologie relationnelle et personnelle), ainsi que ses appartenances humaniste et spirituelle.

 

Synthèse et réciprocité des principaux apports de l’Ennéagramme en lien avec la PNL :

Ce balayage des principaux apports de l’Ennéagramme et la PNL n’est qu’indicatif de leurs champs d’usage et de leur synergie dans les domaines pratiqués du développement personnel et de l’accompagnement ou coaching de vie et coaching professionnel.

 

L’objectif premier de l'Ennéagramme est une meilleure compréhension de son propre fonctionnement dans les divers contextes de sa vie (personnel, relationnel, famille, travail, social…).

 

La PNL est un modèle génératif de la communication, de l'apprentissage et du changement. Il est fondamentalement pragmatique et s'intéresse au « comment ça fonctionne » plutôt qu'au « pourquoi ».

 

En synthèse de la description faite et de manière globale, les apports de l’Ennéagramme peuvent s’identifier en terme :

·        d’outil de découverte de soi. Il permet de mieux comprendre comment nous fonctionnons par la connaissance de nos motivations principales inconscientes à la base de nos perceptions, pensées, émotions et comportements. Ainsi nous pouvons identifier et mobiliser nos véritables points forts et « super ressources ».

·        d’outil d'anticipation. Il permet de prévoir avec précision les comportements qu'adopte une personnalité quand elle se sent en sécurité ou quand elle est sous l'effet d'un stress. Ce qui facilite l’apprentissage des situations et manifestations de « l’alignement » ou du stress, ainsi que leur recherche ou évitement.

·        d’outil d'évolution. En conscientisant les forces et les faiblesses réelles de notre personnalité nous bâtissons un cheminement précis et personnalisé d'élargissement de notre humanité et de nos compétences relationnelles et professionnelles.

·        d’outil de transformation. Il permet de changez notre manière de porter attention à nous-même, aux autres et au monde. Ainsi, nous cheminons de la dépendance, de la séparation ou de l’individualisme à l’interdépendance, l'unité et à la complétude. Nous franchissons et dépassons les degrés de l’autonomie (cf. Katherine Symor – A.T.) jusqu’à l’accès au « sens ».

·        d’outil de communication. Il permet de percevoir, au delà des comportements, les motivations profondes des personnes de notre entourage (personnel, familial, professionnel ou social). Ainsi, nous pouvons mieux communiquer avec elles et nous faire comprendre d’elles. Nous agissons en toute ouverture, flexibilité et créativité.

·        d’outil d'acceptation. Il permet de prendre conscience des potentialités et des difficultés propres aux personnes que nous côtoyons, ainsi qu’aux nôtres ; ce qui permet d’apprécier les différences et de développer notre écoute à des fins de neutralité, de bienveillance ou d’aide.

 

A titre indicatif, ces apports de l’Ennéagramme, transposés aux métiers liés à la Relation d’Aide, permettent :

·        Au niveau personnel, de :

-         découvrir son profil, ses peurs et motivations inconscientes,

-         approfondir la connaissance de soi,

-         prendre conscience de toutes ses potentialités et ressources,

-         comprendre son fonctionnement en état de stress et en état de sécurité,

-         définir les priorités de travail sur soi, dans le cadre du développement personnel, (voire du cheminement spirituel).

 

·        Au niveau relationnel, familial et social, de :

-         mieux connaître et comprendre les autres (collègues, conjoint, amis, enfants…),

-         connaître les meilleures façons de communiquer avec chacun,

-         réussir à construire des relations harmonieuses et durables.

 

·        Au niveau professionnel, de :

-         découvrir ses façons de faire en tant que responsable d’équipe et en tant que participant à une équipe,

-         manager des équipes avec plus d’efficacité,

-         découvrir de nouvelles possibilités pour motiver les autres,

-         définir les priorités de travail sur soi, dans le cadre du développement professionnel.

 

En termes génériques, les apports de la Programmation Neuro Linguistique concernent les domaines :

·        de la communication en tant que processus interactif, démontrant et sollicitant les liens inévitables entre « pensées, émotions et actions » (cf. « les 3 pôles du fonctionnement humain »). Les outils de la PNL permettent de prendre conscience  des différents canaux de communication et des « métamodéles », de développer notre sens de l’observation. Ainsi nous pouvons :

-         communiquer avec efficacité, flexibilité et respect de l'autre,

-         développer des relations enrichissantes avec notre entourage,

-         atteindre nos objectifs en réunissant les conditions de leur réalisation,

-         savoir résoudre les conflits internes ou interpersonnels,

-         augmenter notre impact personnel.

 

·        de l'apprentissage par la modélisation de comportements clés et de savoir-faire d’excellence. Les outils de la PNL permettent d’identifier les processus (cf. « métaprogrammes », « stratégies sensorielles ») qui entrent en jeu dans le déroulement des stratégies efficientes et d’acquérir de nouvelles compétences. Ainsi nous pouvons :

-         découvrir et utiliser des stratégies de réussite et de créativité,

-         apprendre à apprendre et modéliser la performance,

-         accéder à nos ressources personnelles.

 

·        du changement, en permettant de rentrer en contact, pour soi-même et pour l’autre, avec les perceptions, les ressentis et les éléments de l’expérience subjective (cf. « submodalités », « cadre de références »…), les outils de la PNL contribuent à ouvrir à un monde de nouvelles alternatives comportementales. Ainsi nous pouvons :

-         créer les conditions du changement pour soi, pour un groupe, pour une organisation,

-         faciliter le développement personnel et professionnel de l’autre,

-         accompagner le changement des systèmes humains (cellule familiale,  organisations et entreprises).

 

A titre indicatif, ces apports de la PNL, transposés aux métiers liés à la Relation d’Aide, permettent :

-         d’améliorer sa communication et d’harmoniser son rapport aux autres,

-         de découvrir ses véritables motivations,

-         de gérer plus facilement ses émotions, ses craintes, son stress,

-         de découvrir et d’utiliser au mieux ses processus mentaux,

-         d’éliminer les obstacles internes et de développer ses capacités cérébrales,

-         d’augmenter ses performances dans différents domaines,

-         d’améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, son efficacité et sa flexibilité,

-         de mobiliser son énergie et de mieux utiliser ses possibilités et ressources,

-         d’apprendre à apprendre, de transmettre et d’enseigner,

-         d’acquérir rapidement des méthodes et techniques de changement, qui permettent d’atteindre des objectifs, d’ancrer de nouveaux comportements, en accord avec ses valeurs,

-         de franchir plus facilement les changements affectifs, professionnels et sociaux,

-         de pratiquer le coaching de vie ou professionnel, de communiquer efficacement et d’améliorer la relation  « accompagnant – accompagné(s) »,

-         d’améliorer notablement son efficacité professionnelle (management, négociation…), sa pratique sportive et son développement personnel.

 

L’Ennéagramme investit les champs du « pourquoi » et la PNL ceux du « comment » dans les métiers de la Relation d’Aide.

Sans nier l’utilité (consciente et inconsciente) de comprendre, de conscientiser sa personnalité grâce à l’Ennéagramme, il est souvent nécessaire de disposer d’outils pour cheminer et installer les changements. La PNL répond à cette nécessité.

 

L’Ennéagramme est :

-         une méthode, un outil, une grille de lecture pour la connaissance de soi et des autres,

-         une approche dynamique et systémique de la personnalité humaine.

L’Ennéagramme est un système de compréhension de notre complexité, dans le respect des valeurs humanistes et des postulats de la PNL.

 

A l’opposé de toute typologie « qualité/défaut », l’Ennéagramme permet :

-         d’apprécier les différences et l’unicité de chaque personne, elle illustre parfaitement la notion de « modèle du monde », au cœur de la PNL,

-         une lecture de nos potentialités, des choix que nous pouvons développer et de la richesse de notre personnalité.

L’Ennéagramme, nous permet de comprendre comment faire pour évoluer et utiliser avec pertinence les outils de changement et d’amélioration de la PNL.

 

La PNL propose à la fois un modèle général du psychisme humain (cf. « les trois pôles du fonctionnement humain ») et une communication visant à le révéler afin de faciliter le changement.

 

La PNL appréhende la communication au sens le plus large (verbal, non verbal, para verbal, submodalités…). Elle s'y intéresse car cela permet de saisir (cf. « métamodèles »…) et de modifier (cf. « recadrage », « Milton Modèle »…)  la manière dont les individus apprennent, changent et se développent.

 

La PNL s’intéresse au vaste champ de l’amélioration personnelle et professionnelle. C’est un ensemble d’outils et de techniques qui permettent à un individu de réaliser ses objectifs et d’être plus efficace.

 

L'approche du changement avec la PNL est fortement pragmatique. Elle appréhende la façon dont notre « communication » (relation « aux parties de soi », à l’autre, au monde) est influencée par notre expérience subjective et la façon dont elle l'influence à son tour.

 

Intégrer Ennéagramme et PNL :

L’ennéagramme est un puissant guide d’évolution et de conscience personnelle. Sa combinaison avec la PNL renforce les 2 modèles :

-         L'ennéagramme nous permet de comprendre pourquoi et comment nous agissons, quelles sont les véritables motivations qui nous font agir, quelles sont les compulsions qui nous poussent à agir ou réagir malgré nous (qui nous font dire « je ne peux pas m'en empêcher ... »).

-         La PNL nous fournit la méthodologie pour identifier et dérouler l’outil adapté à notre objectif ou à la résolution de la problématique, et qui nous permet de mettre en œuvre le comment d’un changement durable.

 

Nous sommes tous enfermés dans nos propres modèles du monde, consubstantiels de cet enfermement. Ainsi, la manière dont nous voyons les choses est personnelle et représente le processus par lequel nous créons notre propre réalité :

-         La PNL repose sur l’étude de la manière unique dont chaque individu se représente et expérimente son monde à travers ses schémas et filtres.

-         Le système de l’Ennéagramme (« ennéatype » et processus), est très révélateur de l’unicité de chaque individu dans sa façon de ressentir, penser, agir, de par son style (type de vécu) de personnalité.

 

Par la combinaison de la PNL et de l’Ennéagramme, « …chaque système enrichit l’autre pour offrir un plus large éventail de compréhension du processus propre à l’individu et de sa réalité subjective…  L’usage combiné de l’Ennéagramme et de la PNL peut augmenter nos capacités d’intimité, de créativité, de spiritualité et d’empathie – l’évolution étant le but suprême de l’humanité.» Anné Linden.

 

Exemples de pratique de la synergie entre la PNL et l’Ennéagramme (sources : (6) & (7)) :

« Nous sommes tous en route et notre voyage est celui de l’évolution. L’Ennéagramme est une carte qui regorge d’information et nous aide à réussir ce voyage. La PNL nous permet d’utiliser cette information pour évoluer plus profondément, d’une manière plus ciblée, précise et élégante » Anné Linden.

 

L’Ennéagramme nous propose des clés pour mobiliser et intensifier notre conscience de nous-même « en soi » et dans nos relations.

L’Ennéagramme nous présente des possibilités de comprendre quelles étapes franchir, quels changements d’attention à soi et aux autres réaliser afin de poursuivre et d’enrichir notre connaissance de soi, notre évolution personnelle en soi et par nos relations. Il nous permet d’identifier les processus de changement et leur sens.

La PNL nous fournit les techniques et outils spécifiques, en toute écologie, pour nous aider à réaliser ces étapes et effectuer ces changements de manière éthique et durable.

La PNL nous présente des points de vue aidant à adopter, afin de mieux installer les changements possibles en nous et dans nos relations. Nécessairement, la PNL agit tant au niveau de notre conscient que de notre inconscient, et en cela elle renforce le travail d’émergence engagé avec l’Ennéagramme et notre ouverture aux réalités du monde.

Naturellement toutes les techniques et les outils de la PNL peuvent s’appliquer lors de l’accompagnement d’une personne, qu’elle bénéficie ou non d’un  travail autour et à partir de son ennéatype.

 

Cependant, (de par ma pratique et sans que cela soit exclusif d’autres champs), l’association Ennéagramme (« le conscientiser ») et PNL (« l’agir ») s’inscrit favorablement sur tout travail d’évolution concernant une meilleure connaissance de soi et partant, une démarche de réflexion sur soi, d’intégration de l’ensemble des parties composant sa personnalité et d’évolution :

-         « l’estime de soi » et « la confiance en soi » (c’est à dire : être, en préalable, en accord avec les différentes parties de soi),

-         le « modèle du monde » et les relations aux autres (à savoir : les faits ne sont pas nos interprétations…),

-         sa « mission de vie » et ses relations aux parties de soi (c’est à dire : ses valeurs et croyances, ses peurs et ressources…).

 

Illustration par un exemple de rapprochement approprié « ennéatype - techniques PNL » :

 

La « base 8 », en synthèse des travaux de Anné Linden et Murray  Spalding  ainsi que de Sylvie Tenenbaum, Dominique Laugero et Françoise Cavé :

« Comme disait toujours Milton Erickson, le thérapeute doit créer l’intervention qui convient au client, plutôt que d’essayer d’adapter le client à l’intervention » - Anné Linden.

 

« Une configuration est une carte intérieure… comme à l’intérieur d’une équipe, les ressources de l’ensemble des parties d’une configuration sont bien supérieures à la somme des ressources de chacune des parties considérées séparément. L’évolution réside donc dans la pleine utilisation des conséquences du filtre principal, accès facile au contact et aux directions » - Sylvie Tenenbaum.

 

L’Ennéatype : Les cinq éléments qui constituent la structure du type

 (source IFE) 

 

Structure du type 8

 

« Type 8 » : sûr de lui, énergique, décidé, combatif, dominant…

 

 

Remarque : la façon dont chaque individu définit et donne un sens aux mots « stress », « sécurité », ainsi qu’aux vécus correspondant aux items « orientation », « compulsion », « passion », « vertu », « peur », « désir », « valeurs » et « motivations », est idiosyncrasique. En cela le thérapeute adaptera nécessairement son intervention au client, tout en s’assurant de l’écologie de ses intentions et comportements. Une même expérience peut être exprimée ou vécue négativement ou positivement selon les personnes. Le thérapeute saura « oublier» ce que l’appartenance à un « type » suppose pour être à l’écoute de son client.

 

Le type 8 a deux ailes potentielles : soit la base 7 (généraliste, épicurien…), soit la base 9 (conciliateur, médiateur…).

Sous stress il prend la direction du 5 (penseur, solitaire…) et en sécurité celle du 2 (altruiste, serviable…).

Son désir de base  est : « être indépendant ». Sa peur de base est : « dépendre de quelqu’un ». Il est important d’avoir une ouverture métaphorique de l’objet du désir ou de la peur : ce peut être vis à vis des personnes, des objets, de situations…

 

Ses valeurs importantes  sont : liberté, puissance, domination, maîtrise, courage, magnanimité, énergie, initiative, combativité, héroïsme…

Ses principales motivations sont : être sûr de lui, refuser ses faiblesses, dominer son environnement, garder le contrôle à tout prix, être plus fort que les autres et invincible…

Son centre d’intelligence est le « ventre » (instinctif) et son mode d’être le plus confortable est « faire » (agir).

 

Dans sa base 8, ce profil est un leader, il est capable de décider et de mener à bien des projets. Il possède un grand sens de l’organisation, une importante maîtrise des situations et une puissance personnelle qui peut être impressionnante.

Sa problématique réside dans la colère, qu’il exprime et peut même valoriser.

Ses ailes 9 ou 7 lui apportent du « Tri Personne » et un frein dans l’expression de la colère. L’aile en 9 le rend plus  réceptif et tranquille. Il peut abandonner le contrôle, et n’a plus besoin de prouver sa « force ». L’aile en 7 facilite ses relations avec autrui sans notion de « faiblesse » ou de « force ». Ses projets gagnent en réussite.

 

Dans sa « direction 2 », le type 8 développe son « Tri Personne » et peut devenir responsable sans s’imposer (tel un « manager ressource », voire « manager porteur de sens »).

Dans sa « direction 5 », le type 8 qui a tendance à imposer, à recourir à la colère au lieu de penser, peut s’y ressentir insécurisé, voire effrayé. En fait, il a alors l’occasion d’acquérir plus de processus interne et moins de polarité, en développant son dialogue interne. Il élargit son cadre de temps, ce qui peut lui permettre de réfléchir plus, de prendre de l’information. Ainsi il sort de sa compulsion à combattre, et ralentit son rythme d’action en appréciant le moment présent. Il diffère l’action sans se sentir menacé ou impuissant. Ainsi, il a régulé son instinctivité par la pensée et est sorti de sa peur de base !

Les patterns PNL externes et internes, ou enchaînements a priori  prévisibles de comportement du Type 8, sont (source Anné Linden) :

 

·         Matche kinesthésiquement (i.e. remarque ce qui est là - Accord)

·         Mismatche l’information (i.e. remarque ce qui n’est pas présent - Désaccord)

·         Entreprenant, combatif

·         Cadre de référence interne

·         Aller vers

·         Prête attention aux comportements externes des autres et de soi-même

·         Lecture de pensée

 

·         Tris personnes et activités

·         Critères : pouvoir, contrôle, loyauté et équité

 

Synthèse Ennéagramme – PNL du « type 8 », (source Sylvie Tenenbaum) :

 

Base

Contact

Mécanisme de défense

Croyances

Valeurs

Métaprogrammes

Problématique émotionnelle

« Equipement »

« Trésor »

8

7 ou 9

Déni

« Je n’ai pas le droit d’être faible. »

 « Le monde est dangereux. »

« Vous êtes avec ou contre moi. »

« Force », contrôle, fuite de la « faiblesse »

Tri Activités, cadre de référence interne, In time, implication active.

Colère exprimée et valorisée.

2

(intégration)

 

5 (désintégration)

 

Les changements d’une personne dépendent de trois domaines (source Anné Linden) :

-         les frontières : i.e. les distinctions faites entre l’expérience intérieure et extérieure, entre soi et les autres et entre différents contextes.

-         les croyances et les critères : i.e. les généralisations et les standards d’évaluation et d’interprétation.

-         le monde intérieur / extérieur : i.e. les pensées et distinctions intérieures / le monde extérieur.

 

Parmi les interventions PNL spécifiques au « type 8 » que préconisent Anné Linden et Sylvie Tenenbaum, j’en souligne plus particulierement certaines dans ma pratique. Ce sont, tous types confondus et sans exhaustivité (cf. les chapitres coaching professionnel et life coaching) :

-         l’usage des positions de perception, en étant « aligné » à soi-même, à l’autre ou à l’observateur, permettant notamment d’explorer un autre modèle du monde. En particulier, pour le « type 8 » cela lui permet de se dissocier du réflexe de colère et de réfléchir à sa réponse.

-         le processus de reimprinting afin de transformer les représentations mentales limitantes se révélant lors de situations où la prise de responsabilité pour le changement échappe à la personne. Dans le cas du « type 8 », il peut s’agir des croyances de force, de lutte ou de vulnérabilité.

-         le recadrage en six points, le squash visuel, en cas de conflit interne. Pour la personne de « type 8 » il s’agit de travailler les objections à devenir plus passif, à prendre ses responsabilités plutôt que de blâmer ce qui est extérieur à lui.

-         l’usage des submodalités afin de diriger l’attention de la personne vers l’intérieur ou l’extérieur, selon l’orientation de son type, ou d’avoir plus de choix concernant ses émotions. Le « type 8 » pourra gagner à diriger ainsi son attention vers l’intérieur afin d’apprendre comment fonctionne son esprit et faire l’apprentissage de la réflexion avant l’action.

-         l’ancrage de ressources qui soutient la personne dans ses apprentissages et dans son processus de changement. Ici, pour le « type 8 » il peut être utile d’ancrer une ou plusieurs ressources aux déclencheurs de la colère et de la lutte, pour l’aider dans la possibilité de penser et de choisir.

-         le travail sur la ligne de temps pour aider la personne à travailler sa référence au temps : quitter ses regrets et se tourner vers le présent et le futur, ou renforcer les souvenirs et accomplissements positifs et placer les ressources sur la ligne de temps.

 

Trois autres pratiques sont essentielles dans le rapprochement et l’usage de l’Ennéagramme et de la PNL, lors de l’accompagnement des personnes. Ces outils et leur pratique sont directement inspirés de la PNL :

-         la « position de témoin impartial » en lien avec l’exercice de la « pensée non polaire » (cf. Anné Linden).

-         comment « apprivoiser sa configuration », associé à l’identification et à l’ancrage des ressources de la configuration (cf. Sylvie Tenenbaum).

-         l’identification du problème majeur de la personne par la « séparation des critères principaux » (entre celui de la base et du contact). Ce qui permet de choisir parmi des techniques PNL celles qui permettront à la personne de trouver son équilibre à l’intérieur du système que constitue sa configuration (cf. Sylvie Tenenbaum).

 

Témoin impartial et pensée non polaire :

Le témoin impartial est la position la plus écologique à adopter lorsqu’on étudie ou utilise l’Ennéagramme. C’est une position d’observateur qui n’est pas détachée, mais « impliquée », acceptante et sans jugement. Elle incarne la pensée non polaire c’est à dire sans dualité (bien / mal, juste / faux).

La position du témoin impartial autorise à se relier à l’expérience et aux émotions de l’autre en s’autorisant à être touché tout en maintenant des frontières.

Lorsqu’elle est possible, cette position renforce et facilite le « rapport », l’observation et le recueil d’informations tout en installant une relation sécurisante. Cette position communique à la personne qu’elle est bien telle qu’elle est (dans son type et ses contacts…), ce qui encourage l’acceptation de soi.

Elle permet aussi de créer ou de renforcer chez la personne une « partie témoin impartial interne » et de dialoguer avec elle. Le processus  consiste à entrer en contact avec une partie de soi clairement identifiée (localisation physique ou symbolique, submodalités, messages transmis) et de convenir d’un signal spécifique de manifestation. Cette partie pourra être sollicitée à la demande afin de recueillir son avis sur une situation touchant à l’estime de soi. La personne peut devenir son propre témoin impartial.

De par son essence, La PNL met l’accent sur la pensée non polaire, c’est-à-dire distante de la pensée polaire, binaire et dichotomique.  La pensée non polaire est ouverte au choix. Elle met l’accent sur l’observation exempte de tout jugement et sur l’acceptation de toutes les nuances de ce qui est.

Cette posture d’esprit, sans être détachée ni distante, vise et permet de rassembler et d’analyser l’information ainsi que d’interagir avec l’autre sans jugement. Elle favorise dans l’accompagnement l’implication du coach et la confiance du coaché. Le coach est présent avec énergie, compassion et empathie envers l’humanité de la personne, sans attachement au fait d’atteindre un objectif.

 

Anné Linden propose un exercice favorisant l’apprentissage de « la pensée non polaire » pour ouvrir et enrichir sa vision du monde . Il est pratiqué à partir de la connaissance de son ennéatype, et permet de progresser dans l’apprivoisement de sa configuration :

 

1.    Parmi les contenus des items suivants : « orientation », « compulsion », « passion », « vertu », « peur », « désir », « valeurs » et « motivations », en choisir un qui génère des difficultés ou des limitations (colère, intimité, succès, autorité…).

2.    En lien avec ce thème, repérer deux situations vécues dans le passé : l’une où vous considérez avoir eu raison (situation (1)), l’autre où vous avez l’impression d’avoir eu tort (situation (2)).

3.    Créer un film de la situation (1) :

-         Regardez cette situation une fois en étant associé, puis une autre en étant dissocié, et en privilégiant successivement et exclusivement ce que vous pouvez voir, puis ce que vous pouvez entendre, enfin ce que vous pouvez ressentir physiquement. Soyez attentif aux submodalités et à leurs nuances.

-         Projeter le film à l’envers en étant dissocié.

-         Projeter le film à vitesse rapide du début à la fin, puis à l’envers.

4.    Répéter l’étape 3 avec la situation (2).

5.    Pensez à ces deux situations. Avez-vous toujours eu entièrement « raison » ou « tort » ? De quoi êtes vous maintenant conscient ? Qu’avez-vous appris  (nouvelles informations, ce qui est différent…) ?

 

En analysant sa configuration dans le modèle de l’Ennéagramme, nous découvrons ou confirmons notre émotion dominante (le besoin de reconnaissance, d’être aimé pour le « type 2 », la « colère » pour le « type 8 »…). Peut-être avons-nous un a priori à son encontre. Un travail à l’aide de la pensée non polaire et du témoin impartial permet d’abandonner nos jugements de valeur sur telle ou telle émotion (ou du moins de s’en distancer). Ce qui conduit à se regarder avec lucidité et à s’accepter tel que nous sommes, première étape dans l’estime de soi, et partant de l’évolution. C’est un outil efficace de Développement Personnel.

De même, en travaillant notre relation à l’émotion limitante de l’autre, nous améliorons nos relations interpersonnelles.

Apprivoiser sa configuration :

La clé de l’Ennéagramme c’est le mouvement dans sa configuration, l’occupation de ses quatre parties : la base, son aile principale et ses deux directions. Il existe une grande variété de manières et d’habiletés dans la façon de vivre sa base, de visiter ses contacts et ses directions ainsi que d’apprivoiser sa configuration. En particulier on peut y rechercher des ressources, identifier des limites, constater une tendance à visiter tel ou tel aspect à bon escient ou non…

 

L’Ennéagramme des processus insiste sur l’importance (pour vivre pleinement sa personnalité et évoluer vers son essence), de la capacité de choix et de flexibilité dans la complémentarité des parties de sa configuration, ainsi que de l’aisance dans les mouvements.

Pour cela il est essentiel d’accepter les valeurs des quatre parties. Ceci représente la voie de la dynamique d’évolution, d’équilibre et de choix proposée par l’Ennéagramme. Il est donc utile et nécessaire de réconcilier les valeurs et métaprogrammes contradictoires, voire polaires, que nous pouvons mal vivre. Exemple : le « type 5 » est « through time » et a un « cadre de référence interne », alors que sa direction 5 est « in time », et sa direction 2 a un « cadre de référence externe ».

 

Sylvie Tenenbaum propose un exercice pour apprivoiser sa configuration Ennéagramme. Il peut être pratique d’y introduire les inductions de l’hypnose Ericksonienne ou une conduite type « rêve éveillé dirigé » (RED) :

1.    Installé dans un pièce tranquille, prenez un moment pour laisser venir à vous un sentiment de détente. Ce qui est important maintenant pour vous c’est ce qui se passe à l’intérieur de vous.

2.      Dans votre imagerie interne, faites vous une représentation symbolique de votre configuration comme si vous la regardiez sur un écran. Vous observez votre configuration : la base, le contact et vos directions, du moins de façon symbolique. Intensifiez cette image, rendez-la très nette à l’aide de l’exploration des submodalités : distance entre les parties, taille de chacune d’elle, type de lien qui les relie à votre base ? Description : couleur(s), lumière, netteté…

 

Cette cartographie intérieure sera mise en mémoire dans l’inconscient. Aussi est-il très important de parvenir à en faire une carte générale et très précise. Tout en étant attentif à vos ressentis, vous peaufinez cette représentation de votre configuration Ennéagramme. Vous êtes dissocié. Vous pourrez la modifier ultérieurement en fonction de votre évolution.

Pour représenter cette configuration, sans oublier aucune des quatre parties et de leurs liens, tous les symboles réels ou imaginaires  sont possibles : personnages, animaux, objets…

Au fur et à mesure de ce travail prenez les images métaphoriques telles qu’elles se présentent, sans porter de jugement de valeur : la première représentation est la bonne !

 

3.    Associez-vous maintenant à cette représentation en sautant dans l’écran sur votre « base ». Vous ne pouvez plus voir votre configuration. De là où vous êtes vous demander à chacune des parties (contact et directions) de se manifester par un signal visuel (une lumière, une couleur…). Soyez attentif à l’ordre dans lequel vous sollicitez chacune des parties. Une fois que chacune des parties vous a fait signe, adressez vous à chacune d’elle, l’une après l’autre en demandant : « qu’est ce que tu m’apportes ? qu’est ce tu veux de bien pour moi ? Quelles sont tes ressources ?

Vous pouvez modifier votre carte si l’une ou l’autre des parties vous semble trop éloignée (l’éclairer d’avantage…).

A partir de votre base vous pouvez maintenant comprendre et apprécier ce que chaque partie de vous représente, vous apporte. Peut-être votre jugement par rapport à l’une ou plusieurs d’entre elles s’en trouvera-t-il modifié, ou purement et simplement changé : vous êtes en train de faire connaissance avec elles.

4.    Maintenant, tracez des chemins à partir de votre base. Des chemins faciles à pratiquer pour avoir accès aisément à votre contact et à vos deux directions (une petite route de campagne ou un chemin de sous- bois agréable et fleuri, un pont…). Tout ce que dicte votre imagination est bon à prendre si cela facilite le passage de l’une à l’autre de vos parties, toujours à partir de votre base.

Cela étant fait de manière consciente, certaines instances de vous-même, à un niveau inconscient, sont en train d’organiser cette nouvelle façon de vous concevoir, ce nouveau rapport à vous-même.

5.    Maintenant vous procédez de même à partir de chacune de vos parties, en commençant par votre contact ou aile principale. Vous êtes en visite chez votre aile et vous regardez les autres parties de vous : votre base et vos deux directions.

Vous faites connaissance et vous découvrez les ressources de chacune.  Votre point de vue ayant changé, votre évaluation et votre compréhension changent également. Il en va de même lorsque vous êtes avec des amis et que vous les voyez vivre dans des contextes différents : vous les appréciez différemment ou pour d’autres raisons.

Prenez le temps qui vous est nécessaire pour expérimenter votre connaissance de chaque partie à partir de chacune d’entres elles.

 

Vous êtes en train de créer une nouvelle alliance en profondeur entre ces quatre parties de vous, une alliance importante, essentielle. Cette alliance d’un nouveau type, que vous vivez de l’intérieur, participe à votre harmonie interne, à un meilleur accord à l’intérieur de vous-même. Cette harmonie contribue à votre cohérence. Vous pouvez complètement vous y reposer, en toute sécurité, en toute confiance, qu’il s’agisse des rapports que vous entretenez avec vous-même ou avec les autres.

 

« En acceptant de rencontrer et de connaître chaque partie de vous, en les reconnaissant comme vous pouvez avoir le désir d’être reconnu. Vous vous donnez ainsi la permission d’être vraiment et complètement vous même, de façon authentique et entière, en parfait accord avec vous même, avec les autres et avec le monde.  Vous conservez aussi votre unicité, votre spécificité car vous êtes beaucoup plus que vous ne pensez être et, pour s’aimer, il est essentiel de bien se connaître et de  se comprendre, dans toute sa diversité. Vous êtes en train de vivre une rencontre, vous vivez une alliance. »

6.    Maintenant très tranquillement et très confortablement, vous pouvez progressivement reprendre conscience du monde qui vous entoure. Vous y revenez apaisé, enrichi du travail que vous venez d’accomplir pour vous, en pleine possession de vos ressources, de votre énergie.

 

Il est recommandé de :

-         faire ce travail d’imagerie mentale, de visualisation, très régulièrement, en prenant conscience des changements qui peuvent s’opérer dans les représentations.

-         consulter notre carte intérieure dés que nous avons une difficulté. Elle peut nous servir de base pour trouver des solutions, négocier entre les parties de nous concernées.

-         visiter notre configuration et ses parties, régulièrement, afin d’approfondir cette connaissance de nous-même, y inscrire notre évolution, ainsi que pour faire l’apprentissage de nos ressources.

-         savoir créer des chemins, des liens entre les différents aspects de notre personnalité.

Ainsi nous nous sentons en sécurité et pouvons augmenter notre puissance, notre autonomie dans l’inter-dépendance (vivre dans l’harmonie avec soi et en relation aux autres) en trouvant les ressources nécessaires dans chacune des parties de nous même, en toutes circonstances.

Nous avons tout le temps qui nous convient pour intégrer notre carte intérieure. Ce paysage intérieur, nous savons l’apprécier, nous l’aimons, nous pouvons nous y sentir bien parce qu’il devient de plus en plus familier, de plus en plus riche, de plus en plus enrichissant et « ressourçant ».

 

Personnellement :

-         j’introduis dans cet exercice une cinquième partie : l’aile secondaire.

-         selon la physionomie du « profil radar » je rajoute les « bases influentes ».

-         je qualifie de « super ressources » celles apportées par les parties de notre configuration, du fait de cette appartenance.

-         afin de favoriser l’ancrage les super ressources, je propose d’utiliser ou d’aménager la « ligne du temps » et « le pont vers le futur » (le passé pour contacter les ressources qui se sont manifestées en situation et les amener au présent, le futur pour l’enrichir de ces super ressources).

-         je recours à l’usage des « submodalités critiques » (i.e. préférées). Elles changent ou renforcent le (VAKOG)i.

 

 

Technique de séparation des critères :

Devant cette carte intérieure qu’est une configuration, et l’inévitable mouvement lié au changement, il paraît essentiel de savoir comment utiliser sa configuration afin d’accéder aux ressources de ses parties.

Selon Sylvie Tenenbaum, le sens des mouvements le plus évolutif, le plus aidant pour le changement dans l’évolution – c’est à dire l’accroissement de la capacité à utiliser mieux et plus complètement chaque élément de sa configuration – est le suivant :

Base à Contact à « Equipement » ou « intégration » (flèche vers moi) à « Trésor » ou « désintégration » (flèche partant de moi)

 

« L’équipement » et le « trésor » sont les ressources à disposition de la « base » dans ses « directions ». Elles vont permettre au système que représente la configuration, de fonctionner comme un tout.

 

Le statisme dans l’une des parties, ou la non intégration des composantes propres à chacune et de leur utilisation appropriée, selon les situations et les objectifs, tendent à engager l’involution (être coincé dans l’une des parties, coupé des autres dimensions, de leurs ressources et possibilités).

 

Si la carte intérieure de la personne – la représentation de sa configuration – est bien intégrée, il est possible d’enrichir chaque partie de toutes les ressources découvertes par l’approfondissement de l’ennéatype.

 

La difficulté pour identifier le problème principal de chaque base pouvant être la cause de l’involution, est la distinction entre le critère principal de la « base » et celui du « contact ». C’est un peu comme si l’un se servait de l’autre pour remplir l’un de ses critères ou que le critère utilisé soit un mélange de critères caractéristiques de chacune des parties. Cela peut bloquer la personne dans son évolution. Par exemple : une personne base 1 avec une aile en 9, étant en perte de contrôle du fait de la recherche d’une « harmonie parfaite »! Or, le critère de la base 1 est : la perfection, et ceux de la base 9 sont : aller vers l’union, la paix et l’harmonie...

 

Il convient généralement de désamalgamer ce type de critère afin que la personne prenne conscience de son effet non aidant.

Je procède le plus souvent par « recadrage » à partir d’un objectif exprimé, sous-tendu par le critère (i.e. restructurer positivement le critère, à partir des métamodèles et d’un autre point de vue …).

 

Sylvie Tenenbaum propose une « technique de séparation des critères » :

-         construire une grande image du critère. La placer, visuellement, entre les deux parties concernées.

-         demander à chaque partie quelle partie de l’image lui appartient.

-         chacune des parties reprend la partie de l’image qui lui appartient et renomme le critère.

-         demander à chaque partie dans quelles circonstances, dans quel type  de situation elle peut utiliser le critère renommé à l’étape précédente.

Métaprogrammes et Ennéatypes.

 

Pour l’Ennéagramme le « pilote » de notre comportement est notre « ennéatype » et pour la PNL ce sont nos « métaprogrammes ».

 

Aussi, dans mon exploration de la synergie entre PNL et Ennéagramme je me suis intéressé à répondre à la question : « dans quelle mesure ces deux « pilotes » de notre comportement sont-ils reliés ? », ceci en utilisant une démarche consubstantielle à la PNL : l’observation.

 

Selon la théorie de l’Ennéagramme tous les aspects des neuf « types » sont en nous. Cependant, celui qui est considéré comme notre type de « base » prévaut dès l’enfance et influence durablement la façon dont nous percevons le monde et agissons dans ce monde.

 

En s’intéressant à la compréhension des différences individuelles dans l’acquisition et le traitement des informations, le modèle de la PNL a mis en évidence que tout être humain possède des filtres inconscients ou « Métaprogrammes » qui sont à la base de nos comportements. (A priori, ces filtres se mettent en place chez tout être humain hors de son champ de conscience).  

 

Je me suis donc employé à observer, au cours de mes pratiques de coaching, ainsi que lors d’échanges didactiques, s’il était possible d’avancer sur l’idée que les « bases » de l’Ennéagramme aient certains « métaprogrammes types » qui leur soient associés.

Le tableau de « croisement « Métaprogrammes/Ennéatypes» ci-après, en est le résultat. Ce tableau peut probablement être complété et enrichi par plus d’observations.

 

Ainsi, il semble que la convergence de certains métaprogrammes, que l'on peut identifier comme prédominants dans notre vie, puisse conduire à l’identification du type de la personne et réciproquement.

 

Dans un deuxième temps, je me suis conforté dans cette approche par la lecture des travaux de Anné Linden et de Sylvie Tenenbaum, qui relient les Métaprogrammes et l’Ennéagramme (cf. (6) & (7)).

Cela m’a permis d’identifier des outils spécifiques, dérivés ou basés sur ceux de la PNL, et d’enrichir ma pratique, pour accompagner les personnes dans leur évolution en utilisant l’esprit et les techniques de la PNL et en intégrant une certaine mise en conscience par l’Ennéagramme.

 

Les métaprogrammes de la PNL :

Les Métapogrammes nous fournissent des informations sur la structure (pattern) de l’expérience subjective de l’individu, expérience qui va déterminer sa conception du monde, orienter son mode d’interaction avec celui-ci et son comportement dans « son monde ».

Les métaprogrammes décrivent des processus mentaux et agissent comme des filtres réactifs et proactifs. Ces filtres permettent de capter les informations en les sélectionnant, de les traiter, de les structurer en une représentation du monde propre à chacun et liée à un contexte déterminé, pour nous permettre d’y agir.

 

Les schémas des métaprogrammes sont indissociables, inhérents à la personnalité et à l’identité de la personne.

 

Installation de la personnalité : (source :Sylvie Tenenbaum – (7))

                                                                                                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Processus d’adaptation

 

Essence / Unité première                                                                            Ego / Personnalité

Chaque personne est parfaite, en harmonie avec le cosmos, sans conflits internes ni avec les autres.

Sentiments de complétude, de plénitude.

 

Nous créons l’illusion que nous avons besoin de quelque chose d’extérieur à nous-même pour nous sentir complet et entier.

Désir et peurs.

 
 


Décalage avec la réalité

Création d’une dépendance

 

 


                                                      Pour vivre bien avec la réalité

 

                              

 

Ainsi, si les métaprogrammes mettent en place notre « carte du monde » (ou « modèle du monde »), ils sont aussi le système par lequel « notre modèle du monde » va se maintenir et se renforcer. Ils constituent en fait des filtres à plusieurs stades de notre relation au monde :

-         au niveau de la perception,

-         au niveau de la construction de la représentation,

-         au niveau de l’élaboration de stratégies mentales (motivation, choix et décision) et de comportements reproductibles.

 

Les métaprogrammes sont liés à nos valeurs. Ils nous permettent de renforcer nos croyances, et ainsi donnent un sens aux expériences vécues, les organisant en un système qui tend vers une cohérence personnelle. Ainsi nous nous dirigeons dans le monde, en accord avec nos valeurs.

 

Les valeurs indiquent « pour quoi » nous faisons les choses. Ce sont les critères les plus élevés de notre hiérarchie de ce qui est essentiel pour nous (ex : l’amour, le respect, la liberté, la beauté…). Avec les croyances, ce sont des références importantes qui nous permettent de faire des choix, de prendre des décisions et de nous orienter dans la vie.

 

Les métaprogrammes déterminent le « comment » nous faisons les choses. Nous évaluons ce qui nous parvient en fonction de nos critères, et les métaprogrammes sont les mécanismes largement inconscients que nous utilisons pour les satisfaire. Ils permettent de faire coïncider le « comment » avec le « pourquoi ».

 

A la différence des critères qui relèvent de la pensée (morale, éthique, esthétique…), les métaprogrammes sont des actions mentales et se distinguent des besoins.

Exemple : l’équivalence complexe qui me permet de « vérifier que je suis libre » n’est pas la « stratégie d’action de la liberté ».

 

Métaprogrammes et Ennéatypes :

Bien que les métaprogrammes puissent varier suivant le contexte où nous nous trouvons, un « noyau stable » de métaprogrammes, récurrents quel que soit le contexte, apparaît chez chaque individu, avec des particularités qui lui sont propres.

 

En rapprochant ce constat d’existence de métaprogrammes préférentiels avancé par la PNL, de celui de modèles de comportement récurrents avancé par l’Ennéagramme, il semble légitime d’émettre l’hypothèse que   ce processus d’installation de la personnalité s’engramme en soi jusqu’à l’émergence de « l’ennéatype ».

Ainsi, ce « noyau stable » de métaprogrammes nous renseigne sur le profil de la personnalité de base de l’individu.

 

Les métaprogrammes se découvrent en analysant le contenu, et les indicateurs analogiques, à partir du discours sur le « comment je trie les informations venant du monde pour être bien dans le monde » en termes de critères, de croyances et de valeurs.

 

Cette focalisation sur les « métaprogrammes préférentiels » et le « type  dominant » vise à en montrer la corrélation, et non pas à établir une typologie de personnalité.

La multiplicité des métaprogrammes donne la mesure de la diversité des stratégies personnelles de réflexion et de comportement. Il en est de même de la richesse des « types », points de départ d’une dynamique intérieure.

 

Tableau Métaprogrammes - Ennéatypes     (source : Sylvie Tenenbaum (7))

 

Base

Métaprogrammes

1

Tri Informations, cadres de référence interne, processus internes de soi, comparaison soi/soi idéal, Mismatching.

2

Tri Personnes, Etats internes de soi et des autres, Matching, cadre de référence externe, Vers, implication active.

3

Tri Activités, Vers, implication active, Through time, cadre de référence externe.

4

Tri Personnes, Etats internes de soi, implication réceptive, In time, cadre de référence externe, polarité.

5

Tri Informations, processus internes de soi, Through time, cadre de référence interne et externe, implication active.

6

Tri Personnes, processus internes de soi et des autres, Mismatching, Loin, implication réceptive, cadre de référence interne

7

Tous les tris (Tri Informations avant tout), processus internes de soi, Mismatching, Loin, In time orienté futur, référence interne.

8

Tri Activités, cadre de référence interne, In time, implication active.

9

Tri Personnes, implication réceptive, cadre de référence externe, comportement externe de l’autre, Loin.

 

Croisement  Métaprogrammes/Ennéatypes (travail d’observation terrain…)

Le tableau ci-dessous n’a pas la prétention d’être exhaustif.

En général lorsqu’une case est vide cela signifie qu’a priori le métaprogramme concerné n’est pas signifiant pour le « l’ennéatype », ou qu’il est difficile d’y identifier une dominante.

 

Les cases remplies sont celles identifiées comme caractéristiques de l’ennéatype.

Ainsi, en connaissant les Métaprogrammes préférentiels d’une personne il est possible de connaître sa « base » dans l’Ennéagramme.

 

Métaprog.

dominants

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Tri primaire

information

personne

activité

personne

information

personne

information

activité

personne

Direction d’attention

Ai

Critique intérieur

VAKOe

VAKOi

 

 

VAKOi

 

VAKOi

VAKOe

VAKOi

 

VAKOi

 

 

Aspect relation évalué

différent

ressemblant

 

 

 

différent

différent

 

 

Cadre de référence

interne

externe

externe

externe

interne

interne

interne

interne

externe

Direction

 

recherche

recherche

 

 

évite

évite

 

évite

Implication proactice réactive

 

proactif

proactif

réactif

 

réactif

 

proactif

réactif

Tempo

 

 

rapide

 

lent

 

Rapide

irrégulier

rapide

lent

 

Chaque base de l’Ennéagramme a des modes de pensée dominants : ce sont les métaprogrammes de la base principale d’une configuration. (A priori on remarque plus ceux-ci, dans le niveau de vécu moyen de la « base », avec des glissements possibles au niveau des vécus inférieur et supérieur).

 

Légende :

Tri Primaire : ou filtre principal, conditionne ce sur quoi l’attention se focalise le plus fréquemment parmi les différents éléments de l’environnement.

 

Direction de l’attention : ce métaprogramme permet de mettre en évidence la réceptivité ou la non réceptivité aux autres.

 

Aspect de la relation évaluée : il y a deux façons de faire un lien entre des situations, des objets… : les ressemblances et les différences.

 

Cadre de référence : il y a deux façons d’évaluer une situation, une personne, un objectif… : interne et externe.

 

Direction : il y a deux mécanismes structurels à travers lesquels une personne se motive : recherche et évite.

                                                                                    

Implication :  il y a deux manières différentes de concevoir notre relation au monde :

-          implication proactive : « de toute façon, j’y arriverai et c’est moi qui vais transformer le monde et agir sur lui »

-          implication réactive : « j’ai l’impression que le monde agit sur moi, que ce qui m’arrive ne dépend pas directement que de moi.»

 

Ennéagramme et PNL, un concert. Celui du « pourquoi » et du  « comment » :

En effet, en première conclusion :

-         la PNL nous permet d’observer que : « nous vivons tous côte à côte dans des mondes différents », et d’agir.

-         l’Ennéagramme, met en évidence que : « c’est la conscience qui fait la différence », dans l’agir.

En agissant de concert, PNL et Ennéagramme nous permettent de comprendre comment fonctionne le « modèle du monde » d’une personne sans interprétation toute prête de son comportement.

 

La connaissance de nos « métaprogrammes préférentiels » nous permet de comprendre le « comment » de notre rapport au monde.

La connaissance de notre « base », et plus largement de notre « configuration », nous permet de comprendre le « pourquoi » et de l’identifier (sans démarche psychanalytique, ni étiquetage).

 

La PNL nous permet aussi d’explorer le « pourquoi » à travers nos valeurs et croyances.

La PNL nous donne les outils pour établir un « rapport » (relation de  confiance mutuelle) avec l’autre, avoir une écoute orientée « tri sur l’autre » et observer sans intrusion.

La PNL utilise le « pourquoi » pour savoir comment favoriser le changement de façon efficiente et personnalisée.

 

PNL et Ennéagramme sont les outils précieux pour mener un coaching bienveillant et efficace, en « pouvoir pour l’autre » (à distinguer du « pouvoir sur l’autre »), afin de l’amener à être autonome, jusqu’à l’accès, par lui-même, au sens de son Développement Personnel.

Applications : Coaching Professionnel, Life Coaching et Développement Personnel

 

PNL & Ennéagramme, contributions au Coaching et au Développement Personnel :

Deux types de coaching sont clairement identifiables à partir des thèmes apportés par le coaché et de l’expérience du coach. Ils s’adressent chacun à deux volets importants et vastes de la vie des personnes :

-        le « life coaching » ou « coaching de vie » qui s’intéresse au domaine de la vie privée. Il s’agit d’un coaching centré sur la personne.

-        le « coaching professionnel »  qui s’adresse au domaine de la vie professionnelle. Il intervient principalement sur les registres du professionnel, du managérial et de l’organisationnel.

 

« Coaching professionnel » et « coaching de vie » sont suffisamment spécifiques pour être différenciés. Cependant ils peuvent être utilisés de manière complémentaire. Ils participent tous les deux au changement, à   l’évolution et à l’épanouissement de la personne.

 

De plus, le coach a vocation à encourager l’initiative du coaché, et à s’effacer à l’issue du coaching. Ainsi le coaching est une marche vers l’autonomie du coaché, ayant intégré l’hétéronomie consubstantielle au système auquel il appartient.

 

Le Coaching contribue à étendre le champ du Développement Personnel en y insistant sur l’autonomie dans l’interdépendance. Cet objectif et cette dynamique d’évolution font écho aux deux maximes suivantes :

-        « Connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers. »               Socrate

-        « Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se découvre soi-même.»                                             Jiddu Krishnamurti

 

Coacher avec l’Ennéagramme peut être une aide dans cette démarche de la connaissance de soi.

L’Ennéagramme nous permet de connaître le fonctionnement de notre personnalité et de donner « du sens » à notre développement personnel, dans les domaines qui traitent de la connaissance de soi, à savoir la psychologie et la spiritualité.

 

Au niveau psychologique, l’Ennéagramme nous propose une conscience claire et non figée, de notre personnalité et de notre fonctionnement. Ainsi nous nous révélons à nous-même comme acteur possible du changement, car :

-        nous prenons conscience de nos fondements : modèles mentaux, ressorts émotionnels et modes de comportements,

-        nous sommes éclairés sur le « pourquoi » de nos stratégies (défense, motivations…) qui sous-tendent notre fonctionnement, que nous pouvons constater et observer,

-        nous visitons nos capacités à travers nos ressources et limites dans différents contextes.

En permettant de prendre conscience de la réalité et du potentiel de notre « type dominant » ou « base », puis de notre « configuration », l’Ennéagramme fonctionne souvent comme un accélérateur de processus en terme d’évolution et de développement personnel.

En effet, ces prises de conscience entraînent souvent une valorisation du potentiel et une relativisation des difficultés. Tel qu’à travers un entretien orienté solution, de nouvelles perceptions se construisent entre la personne et sa configuration, qui permettent d’enrichir les points de vue et donnent de l’intelligence aux autres modes de fonctionnement. Ce qui amène à mieux se comprendre et améliore les relations interpersonnelles, par une meilleure acceptation de la différence de l’autre.

 

L’usage de l’Ennéagramme ouvre (de manière consciente ou inconsciente) à l’apprentissage de points de référence, de possibles, nous permettant de nous harmoniser en soi et avec les autres, tant dans notre vie privée que professionnelle.

 

Au niveau spirituel, l’Ennéagramme nous présente un schéma du « comment » nous nous éloignons de notre vraie nature, de notre essence, comment nous nous en égarons. Ceci en nous donnant une idée, qui souvent fait écho dans notre histoire de vie :

-        de ce qui nous détourne de notre « trajectoire de vie », de notre « identité première »,

-        de notre adaptation instinctive au monde, aux autres, pour survivre et être aimés.

Nous observons que nos automatismes (souvent anciens) de vie en commun, de défense ou de survie, sont devenus gênants. Ils font obstacle à nos désirs profonds et à nos vraies valeurs, à l’expression de notre « identité » : ressentir la paix, l’amour, l’harmonie….

L’Ennéagramme réveille en nous le sentiment d’appartenance à un « Tout », tout en nous aidant à garder les pieds sur terre d’une manière écologique avec notre « Essence » et notre environnement.

 

Selon ma pratique, l’Ennéagramme nous aide à identifier « notre essentiel au cœur de l’important ». En plus de sa vocation à déclencher une forte prise de conscience de soi (à moduler selon les personnes en terme de temps d’énaction (cf. Francisco Varela), l’Ennéagramme offre aussi des informations à la PNL pour travailler sur soi et améliorer nos relations.

 

Ici, les techniques et outils de la PNL, au service du Coaching interviennent.

 

La PNL préconise le mouvement pour évoluer. C’est l’outil d’accompagnement au  changement que je privilégie en tant que coach.

Un des présupposés essentiels du Coaching  est de travailler sur les ressources pour atteindre un objectif défini au préalable.

 

Au moyen d’une méthodologie éprouvée, l’accompagnement avec la PNL permet :

-        de se concentrer sur le processus plutôt que sur le contenu et de se focaliser sur l’objectif et non sur les problèmes,

-        d’établir le rapport et de définir un objectif formulé pour un maximum de motivation (clair, précis et évaluable, contextualisé, écologique et réalisable…),

-        d’évaluer les différents niveaux logiques, de rechercher et de transférer les ressources nécessaires et utiles aux contextes de vie ou professionnels,

-        de préparer aux situations futures (« pont  vers le futur »), d’installer une auto organisation d’apprentissage et de connexion avec ses ressources, vers des comportements vérifiables et observables.

 

L’usage des métaprogrammes est essentiel dans la pratique de la PNL. Nous avons vu que c’est aussi un outil de forte synergie avec l’Ennéagramme.

En effet, la connaissance de nos métaprogrammes en général et de nos « métaprogrammes préférentiels » en particulier, nous permet de comprendre comment :

-        nous appréhendons la réalité,

-        nous faisons abstraction de certains éléments pour en privilégier d’autres,

-        nous échouons dans nos projets en utilisant un programme inadéquat,

-        optimiser nos compétences et atteindre nos objectifs en diversifiant nos programmes.

 

L’usage combiné de la PNL et de l’Ennéagramme en Coaching et en Développement Personnel, dans un monde complexe, permet de « penser hors de la boite », d’accéder à son plein potentiel, de conduire des changements profonds et durables à travers des processus de prise de conscience et d’apprentissage.

 

C’est dans un chemin adaptatif adéquat que l’individu peut mettre en œuvre et reproduire des stratégies de réussites « biopsychosociales » lui permettant de faire face aux situations complexes de son environnement, et de satisfaire des aspirations d’alignement en soi.

 

Ennéagramme et PNL dans le monde professionnel :

L’entreprise constitue un milieu particulier, et présente trois différences fondamentales avec les autres contextes de vie :

-         l’entreprise en tant que telle réprime le centre émotionnel, i.e. l’expression des émotions personnelles et des désirs n’y est pas encouragée. Plus largement le milieu économique privilégie de manière démesurée l’action et le savoir, ou en termes d’Ennéagramme, les centres instinctif et mental. Le monde économique se conduit globalement comme un profil de l’Ennéagramme, soit le « type 8 ».

-        l’entreprise a bien souvent une image stéréotypée et exigeante des qualités qu’il faut posséder pour occuper certaines fonctions, ce qui encourage à jouer un rôle, consciemment ou non.

-        une personne en entreprise évolue dans un réseau relationnel qui est souvent le plus complexe de son existence, où autonomie, « compétences collectives », « compétences comportementales », aisance dans divers canaux relationnels sont nécessaires.

 

Lors d’un coaching, il est utile d’étudier chaque « type » à travers :

-        son « profil professionnel », et son aisance naturelle à occuper certaines fonctions. Par exemple, un « type 8 » aura a priori quelques prédispositions à la fonction de manager.

-        quelles relations  il a, ou souhaite avoir avec son manager. Apprécier le « type » du manager peut faciliter un travail éventuel sur la relation.

-        son propre style de management et de leadership. « La PNL donne au leader la possibilité de se développer selon 2 axes, celui du savoir et celui du savoir faire, afin de créer avec son équipe une cartographie de la réussite collective », Hélène Blanchard.

-        sa manière de travailler en équipe. Par la compréhension des « types » et de leur mode de fonctionnement, l’Ennéagramme offre des pistes pour améliorer la compréhension de l’autre et la dynamique relationnelle. Ainsi, Ennéagramme et PNL sont aussi de puissants outils de Coaching d’équipe et de Team Building.

 

Je présente ci-dessous quelques cas d’accompagnement (professionnel et de vie) pour lesquels j’ai utilisé la PNL (métaprogrammes, techniques et outils généraux…) en synergie avec l’Ennéagramme (ennéatypes, configurations, outils spécifiques…).

J’ai aussi, parfois, utilisé, en intelligence de situation, les outils préconisés par Coach&Team (RPBDC, colonne vertébrale du sens, les zones d’intervention (12)…).

 

Ma démarche en tant que coach est de mettre rapidement (autant que possible) la personne en capacité d’autonomie, et partant de favoriser l’apprentissage du changement.

Les cas sont plus ou moins détaillés en toute déontologie avec chacune des personnes concernées (les identités ont été masquées).

Ils m’ont conforté dans l’intérêt combiné de l’Ennéagramme et de la PNL dans le Coaching professionnel ou le Life coaching, avec une contribution significative à l’autonomie de la personne dans son développement personnel », et pour le moins à sa mise en dynamique.

Cas de Life Coaching :

Elodie P-M : « Type 8 », avec une « aile en 7 »…

 

La difficulté majeure pour une personne en « base de 8 » réside dans le fait qu’elle se déborde elle-même à force de vouloir tout de suite du résultat. Elle se met une très forte pression. Pour cela elle mobilise toute son énergie qui est importante.

 

La difficulté majeure pour une personne en « base 7 » réside dans le manque de choix. Cette « souffrance » est accentuée par la prise de conscience du manque de prévision de ce qui peut lui arriver.

 

Le « type 8 » avec une « aile en 7 » a une tendance à être plus égocentrique, plus extraverti, plus entreprenant…

 

La problématique amenée par Elodie P-M était la suivante : « je suis débordée par les choses chez moi, notamment la documentation... Je ne maîtrise plus, je m’y sens enfermée. Cela impacte négativement mes relations familiales et mes loisirs… je n’en ai plus le choix ! »

 

Démarche adoptée : dès le premier échange, qui visait à établir un « contrat de coaching », il est apparu que Elodie P-M avait une forte volonté « d’éviter la faiblesse », (ce qu’elle réussissait dans sa sphère professionnelle) ainsi qu’une vivacité d’esprit notable et un besoin important de comprendre (probable effet d’un « contact en 5 »)…

Aussi, après un échange « Etat Présent – Etat Désiré » et l’identification « d’objectifs maîtrisables » (en reprenant sa formulation), je lui ai proposé une séance didactique au cours de laquelle nous avons confirmé son « ennéatype » et fait (de manière simplifiée) l’exercice « apprivoiser sa configuration ». Outre des prises de conscience (appartenant à Elodie P-M), l’intérêt a été de faire émerger des ressources, qui ont été ancrées pour usage à la demande.

Je lui ai suggéré la lecture de « L’art de l’essentiel : jeter l’inutile et le superflu pour faire de l’espace en soi » de Dominique Loreau – édition Flammarion.

 

Lors d’une autre séance nous avons développé les notions de « Témoin impartial » et de « Pensée non polaire ».

Depuis Elodie P-M s’intéresse à l’Ennéagramme et à la PNL par elle-même.

 

Ci-dessous, le témoignage de Elodie P-M. Elle y exprime une prise d’autonomie et une évolution personnelle dépassant l’atteinte de l’objectif du « life coaching » et relevant du « développement personnel ».

 

I.            HISTORIQUE ET MODALITES DE DEPART

 

Départ : je voulais de l’aide car je  trouvais que :

-          J’avais trop de choses chez moi (bibelots, livres, informations diverses rangées dans des classeurs ), et que les pièces de mon appartement étaient étouffantes, surchargées.

-          Que je passais trop de temps à ranger de l’information au lieu de faire des choses plus intéressantes. (à quoi sert une info sur musée, cuisine si je n’ai plus le temps de faire la cuisine ou le temps d’aller au musée par exemple)

-          J’avais l’impression d’étouffer sous ce poids,  de ne faire que du stockage au lieu d’agir.

-          Je dépensais beaucoup d’énergie quand je voulais faire du vide. Parfois je ressortais de la documentation avec la méthode des 3 boites « à jeter - à garder - à voir ».

 

Par contre j’avais constaté que je n’avais pas de problème avec  les papiers administratifs (EDF, Impôts, Banque…) . Je les garde dans un classeur d’archive pendant 5 ans et je jette.

 

Besoins : au travers de tout ce que je disais et ressentais nous avons déterminé mes besoins.

-          Rangement mais des choses utiles uniquement

-          Ne pas tout stocker

-          Arriver à ne pas être envahie, voire étouffée par tous ses documents

 

But : ne garder que ce qui a une utilité immédiate (dernière inscription école de ma fille par exemple)  ou obligatoire (Impôts, banque…)

 

Procédure à suivre donnée par M.Sammut :

-          Commencer par les dossiers les plus utiles mais surtout les dossiers les plus faciles (psychologiquement)

-          Le faire à un moment où je suis en forme. Arrêter quand la fatigue se fait sentir.

-          Respirer périodiquement, ne pas bloquer ma respiration

-          Faire confiance à la vie

-          Trancher tout de suite, s’obliger à choisir :  Ne pas faire 3 tas « utile - pas utile - à voir ».

-          OBSERVER LE RESSENTI, SANS ANALYSER LES + OU LES -, SANS JUGEMENT.

 

II.            LES RESSENTIS

-          Ras le bol, envie de tout jeter à un moment donné de mon classement

-          Des difficultés à m’y mettre, je me trouve d’autres choses à faire pour ne pas me mettre au « déstockage »

-          Impression que c’est au-dessus de mes forces

-          Ou au contraire avoir l’impression de pouvoir soulever des montagnes et pouvoir faire du rangement pendant des heures

-          Difficultés pour respecter la règle du choix immédiat

-          Du mal au début pour penser à respirer

 

III.            LES PRISES DE CONSCIENCE QUI SE SONT IMPOSEES

-          Appendre à reconnaître et écouter le moment interne où je dois m’arrêter avant d’être au-delà de mes limites et être au bord de l’écœurement

-          Faire confiance à la vie puisque j’ai toujours eu les opportunités aux moments ou j’en ai eu besoin et/ou j’étais prête à les accepter.

-          Choisir et trancher rapidement même si je dois me tromper. Me demander, pour éviter de stresser, quel est le choix que je positionne en premier sur ma liste en ce moment.

-          Être plus « égoïste » , en faire un peu plus pour moi et un peu moins pour les autres. Ne garder que l’information pertinente pour moi.

 

IV.            LES ACTIONS QUI ONT ETE MENEES

-          Par tâtonnement avec le minuteur m’obliger à respecter mes temps et éviter d’en avoir ras le bol, travailler par séquences de 20 minutes à 1 heure maximum.

 

-          prendre l’habitude d’utiliser Internet pour la recherche d’une information (musée, spectacle…)

-          Classer les dossiers de mon ordinateur en indiquant en priorité l’année pour les jeter en bloc 

-          Me proposer pour me stimuler une récompense avant de faire du classement ou de jeter (Ex : lecture d’un chapitre d’un livre, écouter un morceau de musique, surfer sur le net…)

-          Mettre des butoirs qui ont un sens pour moi(exemple les  revues non lues dans le mois à jeter, car je considère que les infos ne me concernent pas pour le moment)

 

V.            AMELIORATION DANS MA VIE

-          Me mettre des limites et en mettre aux autres, m’a permis de dire non et d’éviter d’en faire trop et de gagner du temps (par exemple, j’attends que l’on me demande des informations supplémentaires, au lieu de rendre un dossier parfait où je me suis posée plein de questions à la place de mon interlocuteur).

-          J’ai dégagé du temps pour faire des choses dont je rêvais (faire partie d’une association environnementale, prendre des cours d’anglais sur le Net , téléphoner à une amie... )

-          Pas nécessaire de garder toutes les infos que je peux retrouver sur le Net (spectacle, musée, fiche technique ) et je n’ai plus de problème pour jeter les dépliants avant de quitter mon lieu de villégiature.

-          J’ai pu alléger mon appartement  en faisant des vide-greniers et à la fin donner le reste au lieu de remettre dans le garage de mes parents.

 

-          Ce nettoyage pour garder l’essentiel se continue aujourd’hui dans des domaines très varies :

Ø      Ma garde robe, mes placards s’allègent et respirent.

Ø      Privilégier un petit nombre d’amis mais faire des balades avec eux par exemple.

Ø      Prendre conscience que je bloque ma respiration quand je me concentre fortement sur une activité  professionnelle ou pendant mes loisirs.

Ø      Intégrer que l’action est préférable au stockage puisqu’elle pouvait être modifiée à tout moment s’il elle ne nous convenait plus.

Ø      Plus je me concentre sur mon intérieur quand je fais un choix, plus je me connais et plus les choix suivants sont  faciles.

Ø      Et surtout je sens mieux mes priorités (exemple passer du temps avec ma fille au lieu de peaufiner un dossier, n’envisager le problème que lorsqu’il se présente, me dire que beaucoup de choses sont très relatives quand le temps est passé dessus).

 

Elodie P-M

 

 

Cas de Coaching Professionnel :

Renaud V. : « Type 8 » avec (probablement) une « aile en 9 »…

 

La difficulté majeure pour une personne en « base 9 » est la pression qu’elle peut ressentir, jusqu’à une paralysie inhibitrice de la pensée, des sentiments et de l’action.

Le « type 8 » avec une « aile en 9 » a une tendance à être plus attentif, plus doux, plus réceptif…

 

Contexte et problématiques amenés par Renaud V, ex-directeur de centre de profit :

-         passé professionnel successful jusqu’à un récent échec (pour raison économique) : « j’ai beaucoup de mal à accepter cet échec… »,

-         hésite entre : rechercher un emploi ou s’installer à son compte,

-         sa priorité première : « être reconnu dans l’entreprise…» (ses termes),

-         vient de se remarier. Fort souhait exprimé : « préserver mon couple… » (ses termes). Son épouse souhaite rester sur Toulouse,

-         a besoin d’une sécurité financière…

-         attend que l’accompagnement soit sur le domaine professionnel.

 

Démarche adoptée :  Au cours du premier entretien, après un rapide tour d’horizon de la situation et de la demande exprimée (« RPBDC »), un contrat de séance est passé : identification des principales valeurs, croyances (limitantes et aidantes) et métaprogrammes  de Renaud V, à partir de l’écoute de son projet professionnel, de situations de réussite et d’une incursion dans son projet de vie, (« rapport » PNL, EP/ED, « escalader les valeurs jusqu’à obtenir la valeur essentielle sous-jacente »…). Ce qui me permet :

-         d’identifier avec une forte probabilité son « ennéatype ». A ce stade, il ne me paraît pas opportun de lui proposer un travail à partir d’une découverte de l’Ennéagramme. Des « super ressources » lui sont suggérées afin de retrouver des situations en écho, pour « ancrage » et « auto-ancrage »,

-         de relever un métaprogramme très présent : « In time » (associé au temps présent, temps séquentiel, risque : difficulté à évoluer),

-         de lui proposer un échange didactique autour  du modèle « les 9 niveaux d’identité - la colonne vertébrale du sens », (il manifeste beaucoup d’intérêt. Je lui en remets une copie),

-         de lui demander de réfléchir pour la prochaine fois sur son « essentiel » au cœur de son « important » (à l’aide du schéma précédent)

 

Seconde séance :

-         d’entrée, Renaud V. exprime ses nouvelles priorités : « ma réussite professionnelle ne doit pas handicaper ma vie de couple ». Il souhaite un échange didactique approfondi sur «la colonne vertébrale du sens».

-         travail sur sa « ligne de temps » en y plaçant ses objectifs réalisés, avec les ressources utiles, afin de développer le « Through time » (dissocié au temps, temps continu, vision « panoramique, favorise : acceptation du changement évolutif) : placer l’objectif final, le faire décaler un peu dans le temps, faire l’apprentissage d’une stratégie d’objectif par étapes successives, en conserver la maîtrise…

Autres séances :

-         recadrage sur « accepter la perte de contrôle » : proposition de rechercher l’assurance en soi quelle que soit l’inconnue extérieure...

-         traitement du deuil de son emploi…

 

Résultat : Renaud V.

-         a mené à bien un bilan professionnel et une réflexion avec sa conjointe avant de déterminer son projet (alignement Privé et Professionnel)…

-         s’est approprié le modèle « colonne vertébrale du sens », et utilise l’auto-ancrage.

 

Renaud V. a trouvé un emploi de Directeur Commercial dans sa spécialité sur la région Toulousaine.

Conclusion et perspectives :

 

« Un voyage de mille lieues a commencé par un pas. »          Lao Tseu

 

« L’observateur est l’observé. »                                 Jiddu Krishnamurti

 

Je perçois la PNL et l’Ennéagramme comme des moyens efficients pour l’expression de notre « libre arbitre » en conscience de « ce qui est ».

 

Avoir un modèle de conscience de soi, tel le langage de l’Ennéagramme, peut être utile pour se « réaliser en Soi ». Cette approche de soi que l’on dit remonter à l’aube des temps s’avère incroyablement adaptée à l’ère moderne. Cependant, l’Ennégramme n’offre pas intrinsèquement de méthode spécifique pour se développer. Il montre le chemin à parcourir. Le processus de développement aura lieu à l’aide de techniques adaptées à chacun. En effet, les possibilités de vivre et d’expérimenter sa « configuration » sont à la fois infinies et idiosyncrasiques.

 

L’esprit et la pratique de la PNL permettent cette juste attention au chemin d’apprentissage approprié et d’évolution possible pour chacun, au moment. La force de la PNL est « l’agir juste ».

 

Les changements les plus importants viennent de l’occupation de l’ensemble de son territoire… et « c’est à nous seul qu’il appartient d’étudier le contenu de notre conscience »… et « ce n'est ni dans l'isolement ni dans le repli que l'on découvre sa vraie nature, mais dans les liens de relation ».

Aussi la démarche de « Relation d’Aide » ne s’inscrit-elle pas dans un espace d’intersubjectivité, d’instabilité entre deux pas, en tant que lieu et catalyseur de co-construction du processus d’autonomie, où se rencontrent coach et coaché, avec leur inconscient et leur complexité ?

 

 

 

« L’instabilité est nécessaire pour progresser. Sinon on reste sur place, on recule. »                                                                  Coluche

Bibliographie

 

-         (1) Derrière la magie : la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) de Alain Cayrol et Josiane de saint Paul – InterEditions

 

-         (2) L’esprit de la magie : relation à soi, relation à l’autre, relation au monde de Josiane de Saint paul et Sylvie Tenenbaum – InerEditions

 

-         (3) La PNL et le Coaching en Entreprise de Jérôme Savajols – Editions Ascendances 2007

 

-         (4) Le guide de l’Ennéagramme : comprendre les autres et soi-même au quotidien de Helen Palmer InterEditions

 

-         (5) L’Ennéagramme : les 9 types de personnalité de René Lassus – Edition Marabout

 

-         (6) Ennéagramme et PNL : comment les deux approches s'enrichissent mutuellement de Anné Linden et Murray Spalding – InterEditions

 

-         (7) l'Ennéagramme, connaissance de soi et développement personnel de Sylvie Tenenbaum, Dominique Laugero, et Françoise CaveInterEditions

 

-         (8) Trouver rapidement son profil Ennéagramme…  et savoir qu’en faire de David Daniels et Virginia Price, InterEditions

 

-         (9) Ennéagramme et Coaching de Renske van Berkel – InterEditions

 

-         (10) L’entreprise et ses collaborateurs par l’Ennéagramme de Patricia et Fabien Chabreuil - édition Vivez Soleil

 

-         (11) Le métier de coach de François Délivré – Edition d’Organisation

 

-         (12) Les responsables porteurs de sens de Vincent Lenhardt – Edition Insep Consulting

 

-         (13) Les mots étaient à l’origine magiques de Steve de Shazer – Edition Le Germe Satas

 

-         (14) Estime et confiance en soi de Josiane de Saint Paul, InterEditions

 

-         (15) Liberté, Amour et Action de Jiddu Krishnamurti Edition Véga

© Patrice Sammut                                          patrice.sammut@wanadoo.fr