PNL & Ennéagramme
Accompagnement et Autonomie
Patrice Sammut
( d’après
son mémoire de Maître Praticien PNL )
« Connais toi toi-même et tu
connaîtras l’univers. » Socrate
« Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se découvre
soi-même.» Jiddu Krishnamurti
« Nous vivons tous côte à côte dans des mondes différents. » Anonyme
« C’est la conscience qui fait la différence. »
Anonyme
« Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il
va. »
Sénèque
Sommaire
Remerciements p. 3
Préambule p. 4
Introduction p. 5
L’essentiel de la PNL p. 6
Introduction à l’Ennéagramme p. 9
Synergie entre PNL & Ennéagramme p. 17
Métaprogrammes et Ennéatypes. p. 33
Applications : Coaching Professionnel,
Life Coaching, Développement Personnel
p. 37
Conclusion et perspectives p. 46
Bibliographie p. 47
Remerciements
Mes remerciements vont
à :
Pierre Boursier, qui m’a
permis de découvrir la PNL en 2004, initié à l’Ennéagramme et a introduit
l’intérêt de leur rapprochement. Souhaitant approfondir ma pratique de la PNL,
il m’a orienté vers l’IDCR, Institut de Développement des Compétences et des
Ressources.
Yves Blanchard, acteur
permanent et attentif de l’IDCR, qui a accueilli mon intérêt pour la PNL, m’a
accompagné dans mon cursus et encouragé quant au choix du sujet de ce mémoire.
Hélène Blanchard qui,
par son professionnalisme, son art de l’écoute et de l’échange, son
enseignement attentif à chacun des participants, n’a cessé d’affûter mon
attention et de répondre à ma curiosité
autour de la PNL. Ainsi ai-je découvert les IOS, Interventions Orientés
Solutions, dont les présupposés renforcent ceux de la PNL, tels : « les
humains construisent les mondes dans lesquels ils vivent » ou « il
n’est pas nécessaire de connaître le problème pour le résoudre » (Steve
de Shazer).
Antoni Girod, qui par sa
pédagogie imagée, fait de ses interventions des moments ludiques, ce qui
favorise l’appropriation par l’apprenant et son implication. Ainsi ai-je adopté
cette approche lors de mes échanges et accompagnements didactiques, liant PNL
et Ennéagramme, afin de faciliter l’autonomie des personnes.
Françoise Ducreux, qui
m’a permis de mieux saisir l’importance de l’inconscient qui sollicite et
révèle les Ressources en chacun. J’ai pu expérimenter que les capacités de
l’être humain sont bien supérieures à celles que l’on considère habituellement
comme normales. Changer est un processus qui met en œuvre l’ensemble de la
personne, en particulier le conscient et l’inconscient. Aussi le ferment d’une
découverte de l’hypnose Ericksonienne
est-il installé en moi.
Corinne Grimaud, praticienne
au quotidien de l’Ennéagramme, qui m’en a fait saisir l’humanisme ancestral et
entrevoir l’immense richesse. C’est en participant à certains de ses ateliers
mixant des apprenants d’horizons et de consciences divers, que l’intérêt d’une
synergie entre la PNL et l’Ennéagramme s’est imposé à moi.
Au Docteur Bernard
Auriol, qui m’a encouragé dans l’écriture en m’ouvrant son site web. Ses
incitations non directives, m’ont permis de mener à bien les pratiques
nécessaires et utiles à la rédaction de ce mémoire.
Aux personnes que j’ai
un moment accompagnées. Elles m’ont permis de pratiquer de manière didactique
et en synergie les démarches de la PNL et de l’Ennéagramme. Je leur suis
redevable de leurs retours enthousiastes.
Préambule
Les textes ci-dessous illustrent mes croyances en l’Autonomie par la connaissance de
soi, que ce soit via le développement personnel ou l’accompagnement
professionnel, et induisent « le fil rouge » de mes pratiques de
coaching (« Coaching Professionnel » ou « Life Coaching »).
« Se
libérer du connu, à chaque instant de votre vie, voilà l’essence de
l’intelligence… Ne pas se connaître soi-même, c’est détruire l’ordre sacré des
choses… C’est à vous et à vous seul qu’il appartient d’étudier le contenu de
votre conscience. Les recherches menées par d’autres sur eux-mêmes, et donc sur
vous, ne sont qu’autant de descriptions. Le mot n’est pas la chose.» « Journal » - Jiddu
Krishnamurti
« Ainsi, pour
comprendre les innombrables problèmes auxquels est confronté chacun d'entre nous,
n'est-il pas essentiel de se connaître soi-même ? La connaissance de soi – qui
ne signifie pas que l'on s'isole, que l'on reste à l'écart – est l'une des
choses au monde les plus difficiles. De toute évidence, il est fondamental de
se connaître soi-même, mais cela ne suppose nullement de se tenir à l'écart de
toute relation. Et ce serait assurément une erreur de penser que l'on puisse se
connaître de manière significative, pleine et entière, en s'isolant, en
s'excluant, ou en s'adressant à quelque psychologue ou à quelque prêtre ; ou de
croire que la connaissance de soi puisse s'apprendre dans un livre. Cette
connaissance est bien sûr un processus, pas une fin en soi, et pour se
connaître, il faut être conscient de ce que l'on est dans ses actions mêmes –
c'est-à-dire dans ses relations. Ce n'est ni dans l'isolement ni dans le repli
que l'on découvre sa vraie nature, mais dans les liens de relation – ceux que
l'on a avec la société, avec sa femme, son mari ou son frère, avec l'humanité.
Mais pour connaître ses propres réactions, ses propres réflexes, il faut faire
preuve d'une vigilance d'esprit, d'une acuité de perception hors du
commun. » Jiddu
Krishnamurti
Notamment, ma
pratique du coaching vise à créer les conditions nécessaires et
suffisamment conscientisées, (si cela s’avère aidant, en communiquant les
outils utiles), pour que la personne accompagnée accède rapidement, voire sans
délai – autre que celui de l’appropriation – à l’autonomie – en conscience de
sa responsabilité et de son libre arbitre – sur son chemin de vie, dans ses
expériences et relations.
Ainsi, la PNL et
l’Ennéagramme me permettent de
satisfaire au double objectif :
-
de compréhension d’un soi en interaction et en
évolution continue,
-
d’autonomie de la personne dans un environnement
complexe et multiforme.
Introduction
Le
but de ce mémoire est qu’il me serve dans la pratique de la PNL et en exprime
l’acquis. L’association de la PNL à l’Ennéagramme me permet d’explorer un champ
peu abordé et aussi de contribuer à en consolider mon usage dans divers
contextes.
J’illustre,
dans cet écrit, la réponse aux questions :
-
qu'est-ce que la PNL pour moi après plus de deux ans de recul et
d’usage dans diverses facettes de ma vie personnelle, privée et
professionnelle ?
-
quels sont ses apports au
quotidien, ses enseignements, ses questionnements et perspectives ?
Ce
délai m’a permis d’expérimenter :
-
l’apport de la PNL de
concert avec l’introduction de l’Ennéagramme dans mes pratiques
d’accompagnement : « Coaching professionnel » et « Life Coaching »,
-
l’intérêt de la connaissance
de l’Ennéagramme et des présupposés de la PNL comme catalyseurs d’autonomie
dans une démarche de Développement Personnel.
Ceci
dans le but que ce mémoire constitue un apport « pratico théorique »,
utile tant pour moi que pour le lecteur.
Ainsi
des aspects théoriques (rappel ou introduction) seront abordés en évitant de
transformer le présent document en un exposé trop théorique sur la PNL, tout en
étant suffisamment explicite sur l’Ennéagramme et leurs applications croisées.
En
particulier, un rapprochement est établi entre les métaprogrammes de la PNL et
les « bases » (ou ennéatypes) de l’Ennéagramme. Cependant seuls les
métaprogrammes significatifs et caractérisant telle ou telle base seront
avancés.
C’est
lors de ma pratique du coaching que j’ai progressivement expérimenté le fort
intérêt de mettre en synergie PNL et Ennéagramme afin de respecter au mieux
« le voyage apprenant » qu’est le coaching ; voyage au cours
duquel coaché et coach explorent ensemble
des voies et des Ressources qui mettent le coaché en capacité d'atteindre
ses objectifs professionnels ou personnels avec plus de fluidité, d'efficience
et d’autonomie.
Certains
aspects seront simplement évoqués ou suggérés laissant ainsi au lecteur la
liberté de « pousser la porte » d’une découverte personnelle.
A
la fin de ce mémoire, une bibliographie lui permettra d’approfondir tel ou tel
point.
L’essentiel
de la PNL :
La PNL ou Programmation
Neurolinguistique, est un modèle et non une théorie. Fondée sur des
présupposés, elle est issue de la modélisation au début des années 1970, par
John Grinder et Richard Bandler, de psychothérapies existantes.
Elle
a rendu transférables des savoir-faire et pratiques de thérapeutes reconnus
dans leurs domaine et expertise, tels Grégory Bateson (thèmes : la
communication, les maladies mentales), Virginie Satir (thème : la
dynamique familiale), Milton Erickson ( thèmes : hypnose éricksonienne et
l’approche systémique), Robert Dilts (thème : les expériences
sensorielles).
Ainsi, la PNL a permis,
par l’observation, la formalisation de pratiques créatives et efficientes. De
même, elle a produit et mis à disposition des praticiens professionnels
(psychothérapeutes, thérapeutes, coachs…) des modèles concrets et performants destinés à enrichir les
théories et pratiques de la communication et du changement.
Née d’une démarche d’observation et de
modélisation, la PNL intègre, comme outil et processus essentiel et
central : la modélisation des savoir-faire, et rend transférables et
reproductibles les modèles et processus
d’excellence.
Ainsi, de par son origine, la PNL est une méthode
génératrice de nouvelles techniques d’observation et de pratiques créatives et
efficaces.
Je présente ci-dessous
« mon essentiel » de la PNL, c’est à dire ce qui m’est apparu lors de
mes formations puis de ma pratique,
comme « le code génétique », les éléments constitutifs
incontournables et génériques de la PNL, pour sa compréhension, son usage éminemment
adaptable aux situations et aux personnes, ainsi que la possibilité de
l’enrichir de processus émergeants ou connexes.
Ainsi, je tends à décrire
la PNL comme une « boite à outils » basée sur des présupposés,
constituée de « briques et d’outils de base », agençables en
processus d’accompagnement plus ou moins spécialisés (tels :
Restructuration d’histoire de vie, Modélisation, Redécision sur la ligne des temps, Aligner
les niveaux logiques, Recadrage en 6 points, Stratégie de Walt Disney,
Traitement du deuil, Reimprinting…) identifiés comme efficaces et
reproductibles vis à vis de problématiques reconnues.
De plus, telle une
« boite à outils multifonctions », la PNL permet au praticien, selon
son habileté, son expérience et sa créativité, de proposer et de dérouler des
processus situationnels, tel du « sur mesure ».
Les éléments de cette « boite à outils »
sont : le « rapport » qui permet de communiquer efficacement et
de conduire l’interlocuteur vers l’objectif visé, ainsi que les « présupposés » et des « briques et
outils de base ».
Concernant les
« briques » et « outils de base » je souligne en
particulier (sans exclure les autres éléments de la PNL) :
-
en tant que « briques de
base » : les ressources, les
submodalités, les prédicats et V.A.K.O.G interne et externe (Visuel, Auditif,
Kinesthésique, Olfactif, Gustatif), les Métamodéles (sélections,
généralisations et distorsions), les positions de perception (associé,
dissocié, observateur, martien ou nous), les niveaux logiques (environnement,
comportement, capacités, valeurs et croyances, identité, niveaux
d’appartenance), le modèle des parties de la personnalité, les Métaprogrammes,
les stratégies mentales.
-
En tant « qu’outils basiques
agencés » : la détermination d’objectif (Etat présent / Etat désiré
ou EP/ED, Obstacles / Ressources, Ecologie…), les ancrages et l’auto-ancrage,
le générateur de comportements nouveaux, les recadrages, les motivations et
méthodes de changement, les stratégies de motivation, le Milton modèle…
Avant
d’être une méthodologie, et des techniques appliquées au développement
professionnel et personnel, la PNL est aussi une philosophie qui repose sur des
présupposés essentiels.
Ces
présupposés de la PNL résument efficacement ses fondements.
Si
je ne devais retenir qu’une seule chose de la PNL, ce sont ces présupposés, tels
des préceptes universels, qui s’imposent à toute conception et observation
humanistes de la vie.
Ces
concepts fondamentaux sont :
-
La Carte n'est pas le
territoire : s’il existe une
réalité, il existe autant de représentations de cette « réalité » qu'il
existe d'êtres humains. Notre perception est subjective et unique, elle est une
représentation, une carte ou modèle, de la « réalité » et non la
réalité elle-même.
- Tout comportement est généré par une intention positive : notre inconscient nous porte à faire le meilleur choix parmi ceux qui nous sont possibles. Ainsi, à un certain niveau, tout comportement est animé par une intention (à distinguer du comportement) positive. Le but ultime de toute action ou de tout comportement est l'adaptation au contexte originel.
-
Il n'est pas possible de
ne pas communiquer :
la communication peut être verbale ou non verbale. Refuser de communiquer avec
quelqu'un est une forme de communication.
-
L’esprit et le Corps sont
des aspects du même système cybernétique (systémique) : Ils s'influencent
mutuellement, s’auto organisent. Ils sont orientés sur l’adaptation pour
maintenir le « système » en état d’équilibre.
-
Le sens de notre
communication est dans la réponse que nous recevons : quels que soient nos
intentions et nos sentiments, dans notre communication, il est important de se
centrer sur la réponse.
-
Il n'y a pas d'échec,
seulement du feed-back :
lorsque nous n'obtenons pas le résultat espéré, nous obtenons cependant
toujours en retour, ou feed-back, des informations. L’échec est une étape sur
le chemin de la réussite.
-
Si ce que vous faites ne
marche pas essayez quelque chose d'autre : il est inutile de faire "plus de la même
chose" !
-
Chacun
possède toutes les ressources nécessaires à son développement : cependant, il peut être nécessaire d'organiser ces
ressources potentielles pour qu'elles deviennent opérationnelles. Chacun
possède la capacité d’acquérir les ressources dont il a besoin et est capable
de produire un résultat.
-
Les choix que nous
faisons sont les meilleurs que nous puissions faire à ce moment précis : les limites sur lesquelles nous butons ne
sont en général pas dans le monde mais dans la représentation que nous en
avons. En sortant de ce cadre, les choix deviennent souhaitables et ils sont
nombreux.
Sans ses présupposés, la
PNL perd son essence, ainsi que son universalité, qui lui permet de s’associer
à l’Ennéagramme, dans un avantage réciproque, objet de ce mémoire.
Ces
présupposés m’ont permis d’ouvrir ma
vision du monde, ainsi que d’exercer mon libre arbitre dans l’acceptation de
« l’ici et maintenant ».
Les
outils et techniques proposés par la PNL, grâce à leur pertinence et leur dynamique issues de l’observation, m’ont aussi permis d’enrichir ma pratique
professionnelle, notamment par la possibilité de les articuler :
-
avec d’autres techniques
proposées par des écoles de coaching : telles la grille R.P.B.D.C. (Réel,
Problème, Besoins, Demande, Contrat) et « la colonne vertébrale du
sens » (« l’essentiel est au cœur de l’important ») de Vincent Lenhardt.
-
les présupposées et l’usage des Interventions
Orientées Solutions.
Par exemple le
« R.P.B.D.C. » gagne parfois à être complété par « une
détermination d’objectif », ou intégré dans un « EP/ED).
« Le
calibrage », « le rapport » et la « synchronisation »,
constants dans la PNL, le sont aussi dans l’IOS.
Nous
n’approfondirons pas ici ces aspects. Le lecteur pourra se reporter à la
bibliographie proposée.
En
revanche, nous développerons le rapport possible entre la PNL et l’Ennéagramme,
notamment à travers l’usage des « Métaprogrammes ».
Introduction
à l’Ennéagramme :
L’Ennéagramme est une
typologie dynamique et un puissant outil qui répond au fameux « Connais-toi toi-même », clé d'une vie
heureuse.
C’est un modèle non figé
de la structure de la personnalité qui a pour but la connaissance de soi (mieux
comprendre comment nous fonctionnons) et des autres.
C’est
un modèle qui fournit des informations pratiques sur les caractéristiques
propres à chaque type de personnalité et permet de découvrir les motivations et
potentialités de chacun.
Un peu d’histoire
pour situer cet « Enseignement » :
L’Ennéagramme est un
outil universel que l’on découvre dans différentes cultures et à différentes
époques.
Certains font remonter
l’origine de l’Ennéagramme à des milliers d’années voire à plus de 4500
ans ! Il est possible d’en trouver les traces dans la Kabbale, chez
Pythagore et les Pères de désert (moines chrétiens qui vivaient dans les
déserts de Mésopotamie, d’Egypte, de Syrie et de Palestine du IIIème au VIIème
siècles).
Les soufis l’ont
transmis oralement. Puis beaucoup plus tard, au cours des années 1920, à Paris,
Georges Ivanovitch Gurdjieff s’y est intéressé dans ses travaux.
Au début des années
1970, Oscar Ichazo, Docteur en
psychologie, a été le premier à l’enseigner à l’Institut de psychologie
appliquée au Chili. Claudio Naranjo, psychiatre chilien édifiera une synthèse
entre l’enseignement prodigué par O. Ichazo et les neurosciences (université de
Berkeley). Don
Riso le diffusera parmi les Jésuites.
Plus
récemment, Helen Palmer et Anné Linden (qui l’intègre au modèle de la PNL),
l’utilisent dans leurs recherches et leur enseignement. Un pont est établi entre les principes de
la PNL et le modèle dynamique de l’Ennéagramme.
Une
forte symbolique à l’origine ancienne :
En
Grec « Ennéagramme » signifie « diagramme en 9 points ».
Ainsi, la symbolique de l’Ennégramme est celle d’une étoile à 9 branches
incluse dans un cercle.
Le
terme « énnéa » signifie 9, tandis que « grammos » traduit
l’idée de « mesurer ». En ce sens l’Ennéagramme constitue un
instrument de « mesure » des 9 grandes familles de personnalités
existantes, ceci sans enfermement dans un « pattern circulaire ».
Dans
ce sens, Helen Palmer précise que la représentation d’étoile à 9 branches incluse
dans un cercle « est employée pour décrire les processus cosmologiques et
l’évolution de la conscience humaine ».
En
fonction de leur conception, les auteurs et les enseignants, présentent
l’Ennéagramme selon des optiques plus ou moins spirituelles ou ésotériques.
Cependant
toutes les approches qualifient l’Ennéagramme de moyen extrêmement profond,
riche et efficace pour la connaissance de soi, le développement de la
conscience et de soi en relation, et partant, de l’évolution continue de la
personne dans une consciente systémique.
Un
modèle riche, précis, ouvert et dynamique :
Entrons
un minimum dans la description de l’Ennégramme afin de pouvoir dans un deuxième
temps s’intéresser à la synergie possible avec la PNL.
L’Ennéagramme est une pratique ancienne appliquée à
la personnalité représentée par une étoile à 9 pointes et qui organise 9 types
de personnalité au sein d’un cercle et d’un triangle principal.
Ces branches représentent les 9 grandes tendances,
« bases » ou « types », à partir desquels toutes les
personnalités et tous les comportements se forment.
Ce modèle aboutit à neuf configurations différentes
de personnalité, neuf manières de se définir et neuf orientations, telles
que (source IFE) :
« Se définir » « Orientation »
La plupart des auteurs donnent un nom à chaque
« base ». Par exemple : 1 = le Réformiste, 2 = l’Aidant, 3 = le
Compétiteur, 4 = l’Artiste, 5 = le Penseur, 6 = le Loyaliste, 7 = le
Généraliste, 8= le Leader, 9 = le Médiateur.
Ces termes ne qualifient qu’un trait de caractère
dominant. Ils n’expriment pas tous les comportements observables selon les
contextes. Aussi sont-ils pour le moins insuffisants pour décrire la complexité
d’une personnalité ou refléter la richesse des nuances de l’être humain, qu’ils
réduisent de toute façon à des comportements dominants.
En fait le type pur de
personnalité n’existe pas. De plus l’Ennéagramme n’est pas une typologie qui
classe les gens selon des étiquettes, qui les enserre dans un cadre étroit de
qualités et de défauts.
Cette conception serait
totalement opposée à l’esprit de l’Ennéagramme, aux postulats de base de la PNL
ainsi qu’aux idées transmises par les grands « sages » de l’humanité.
Il est impossible de
trouver un terme unique qui pourrait caractériser globalement un
« ennéatype ».
C’est pourquoi je
préfère, comme Anné Linden et Sylvie Tenenbaum, conserver les numéros pour
désigner les « bases » dans leur configuration, et ainsi ne pas
donner de nom aux neuf familles de L’Ennéagramme.
Avec l’Ennéagramme,
l'objectif est de proposer une voie de connaissance de soi et de développement
permettant d'abandonner les « postures figées » et d'identifier tous
les talents et potentialités de la personne.
Les
autres points sont reliés selon l’ordre : 1 à 4 à 2 à 8 à 5 à 7 à 1
L'analyse
de la personnalité prend en compte :
-
la « base » ou
« type fondamental »,
-
l'une ou l'autre des deux
« bases adjacentes » sur le cercle , appelée
« aile », qui informe sur des aspects secondaires ou enfouis,
-
les deux
« directions » ou « bases » auxquelles le « type
fondamental » est connecté par le tracé interne de l’Ennéagramme.
Ces
types correspondent :
-
l'un, à la manière dont la
personnalité manifestée évolue sous stress, sous l'influence passive de ses
passions. Il donne des informations sur l’état dit de
« désintégration ».
- l'autre, à la manière dont elle évolue quand elle est en confiance et contrôle activement ses passions. Il donne des informations sur l’état dit « d’intégration ».
Par exemple, à la « base 1 » sont associées les
ailes potentielles : 9 et 2, et deux « directions » : 4
(désintégration) et 7 (intégration).
Ces
« ennéatypes » ou
« bases » s'articulent autour de trois centres définissant trois
composantes de notre personnalité :
-
le centre émotionnel (le
cœur) pour les types 2, 3 et 4. Il est le siège des ressentis, des sentiments
(cerveau limbique),
-
le centre mental ou cérébral
(le cerveau) pour les types 5, 6 et 7. Il est le siège de la pensée, des
raisonnements (néocortex),
-
le centre instinctif (le
corps) pour les types 8, 9 et 1. Il est le siège des réflexes de survie
(cerveau reptilien).
À chaque
« ennéatype » correspondent, dans une approche de premier niveau,
trois caractéristiques :
-
une dominante ou état de
base, désir et peur de base,
-
une désintégration, ou état
de régression,
- une intégration ou état d’exaltation, de réussite.
Le tableau ci-dessous
montre ces associations :
Type |
Dominante : Peur de
base – Désir de base è éviter
à tout prix… |
Désintégration |
Intégration |
1 |
Perfection : être pris en faute – avoir raison. è éviter l'erreur |
Colère, honte |
Sagesse, sérénité |
2 |
Altruisme : ne pas être aimé – être aimé è éviter de reconnaître
ses propres besoins |
Orgueil, flatterie |
Humilité, liberté |
3 |
Réalisation : être rejeté – être accepté è éviter l'échec |
Mensonge |
Authenticité, espérance |
4 |
Esthétisme : ne pas avoir de moi stable –
découvrir son identité è éviter la banalité |
Jalousie, envie |
Originalité, équilibre |
5 |
Observation : être submergé – comprendre le monde è éviter l'envahissement |
Avarice, cupidité |
Non attachement, omniscience |
6 |
Loyauté : être abandonné – être en sécurité dans
la l’affiliation è éviter de se faire exclure du groupe |
Peur, lâcheté |
Foi, courage |
7 |
Curiosité : peur de manquer – être satisfait è éviter la souffrance |
Intempérance, gourmandise |
Sobriété, joie |
8 |
Domination : dépendre que quelqu’un – être
indépendant è éviter la faiblesse |
Excès (luxure), impudence |
Innocence, vérité |
9 |
Médiation : peur de la séparation – être en
harmonie avec les autres è éviter le conflit |
Paresse, indolence |
Harmonie, amour |
Les
27 sous-types de l’Ennèagramme, vécus de manière unique :
Notre propos ici vise,
dans un raccourci, à indiquer plus avant les clés de lecture et la richesse de
l’Ennéagramme, sans pour autant prétendre les décrire totalement.
A
l’intérieur de chacun des neuf types de l’Ennéagramme Don Riso positionne un
continuum de neuf niveaux d’expression de la personnalité.
Il
est possible de distinguer trois niveaux de regroupement : le niveau
« sain » ayant pour clé la sécurité, le niveau « moyen » et
le niveau « malsain » ayant pour clé le stress négatif. Ces niveaux
expriment plus particulièrement la manière dont chacun de nous développe
l’énergie de son centre instinctif dominé par la passion de son type
(réactivité émotionnelle habituelle).
Notre
centre instinctif (cerveau « ventre ») a trois expressions
comportementales principales selon les « lieux » de la vie (seul, à
deux, en société). C’est à ce niveau que se déterminent les sous types :
-
la relation à soi :
instinct de survie, correspond au sous-type « conservation »,
-
la relation à l’autre :
instinct de relation à deux (sexuel), correspond au sous-type « tête à
tête »,
-
la relation aux
autres : instinct de sociabilité, correspond au sous-type
« social ».
Ces
trois instincts génèrent trois « sous-types » pour chaque
« type » ou « base » de l’Ennéagramme. La personne exprimera sa
personnalité par un comportement motivé
par l’instinct.
Chacun
de nous possède ces trois pulsions instinctives, mais l’une d’entre elles est
dominante et gouverne notre mode de vie, selon la manière dont nous répartissons
notre énergie entre elles.
Le sous-type s’est forgé
dans l’enfance et c’est habituellement dans ce domaine que nous avons développé
le plus d’aisance. Il est une conséquence de l’adaptation à l’environnement
premier.
Dans
nos activités quotidiennes, nous manifestons concrètement notre
« type » dans le domaine de notre « sous-type ».
« L’essence »
et la « personnalité » sont deux notions différentes, reliées
par l’ego.
Le terme
« essence » vient du latin « esse » qui signifie
« croître », « se trouver dans la durée ». Son origine est
semblable à celle de « être » qui, en sanscrit, signifie
« pousser ».
Pour
Oscar Ichazo, « il est nécessaire de faire une distinction entre l’homme
tel qu’il est dans son essence et dans son ego. En essence, chaque personne est
parfaite, sans crainte, et se sent en harmonie avec le cosmos. Il n’y a pas de
conflit entre la tête, le cœur et l’instinct ou entre la personne et les
autres. (…) Chaque être humain, au départ, est en contact avec son essence.
Puis quelque chose se passe : l’ego commence à se développer ».
« C’est à ce
moment que l’homme tombe progressivement et quitte le plan de l’Essence,
(« l’unité première »), pour « chuter » dans la
Personnalité. Quand nous quittons l’Essence et que nous nous en éloignons,
« nous créons l’illusion que nous avons besoin de quelque chose
d’extérieur à nous-mêmes pour nous sentir entier et complet ». Cette forme
de dépendance à ce qui est à l’extérieur de nous contribue à la construction de
l’ego. Et « lorsque l’homme est dans la conscience… (et l’inconscience)… de l’ego, il est
conduit par le désir et la peur ».
Ainsi, la manière dont
nous nous exprimons dans le monde (nos pensées, nos valeurs, nos émotions, nos
comportements) change en fonction des circonstances, de nos expériences et de
nos apprentissages.
Derrière cette apparente
mobilité, notre ego demeure avec sa propre hiérarchie d’utilisation des centres
(instinctif, émotionnel et mental). Cependant, bien qu’il masque notre Essence,
cette dernière demande à être révélée.
Le modèle de
l’Ennéagramme permet une identification méthodique et une lecture des
mécanismes de pensée et des motivations conscientes et inconscientes de l’ego.
Ce n’est pas une typologie figée des capacités et comportements. C’est ce qui
fait son intérêt, son originalité et sa force.
"L’Ennéagramme
des processus », une modélisation de la complexité et de l’évolution de la
personnalité :
Une
autre façon de penser le concept de l’Ennéagramme, est d’imaginer que le cercle
est constitué d’une série de points et que chaque personne tombe sur l’un de
ces points.
Le
point ainsi identifié se trouve sur un arc de cercle reliant trois bases, et
plus ou moins proche d’une des deux extrémités. Le lieu où elle tombe mesure
l’influence de son aile principale (extrémité la plus proche) et de son aile
secondaire (extrémité la plus éloignée).
Ainsi,
la personnalité d’un individu peut s’expliquer par le mélange plus ou moins
important de quatre ou cinq types (source
IFE) :
La personnalité évoluant
à différentes périodes de la vie et dans différents contextes, le point
représentant la personne se déplace d’une base vers une autre, révélant à
l’observateur les facettes de ces patterns.
Cependant, à l’intérieur
du cadre que représente chacune des neuf bases, chaque personne conserve son
individualité unique.
Il est généralement
possible d’identifier le « Type de base » d’une personne dés
l’âge de 3 ans.
Ce type représente une
manière d’orienter son énergie dans le monde, exprimée par la hiérarchie des
centres et l’orientation du type.
Il n’existe pas de
profil meilleur que l’autre. Nous avons tous des choses à vivre, à dépasser et
à régler. Ce qui est important n’est pas l’appartenance à tel ou tel type, mais
la manière noble ou dégradée dont nous utilisons son énergie.
Personnellement, j’affectionne
l’image suivante : nous sommes chacun des tableaux uniques et complexes,
riches de toutes les couleurs et nuances. Cependant certaines sont principales
et dominantes.
Selon les étapes de la
vie ou les circonstances, nous révélons certains aspects qui colorent alors
plus ou moins durablement notre être.
Les
théories ne sont pas des vérités. De plus un modèle est fait pour simplifier,
rendre intelligible ou acceptable la réalité. Avec l’Ennéagramme, en changeant
de point de vue, par un travail de conscience, en nous approchant de notre
essence, toutes les nuances et potentialités d’une personnalité se manifestent
de manière unique.
Lors
de l’identification d’un profil de personnalité, afin de confirmer mon
observation (lors d’un travail sur la confiance en soi, la recherche de
« super ressources » à ancrer…) j’utilise un test de 20 questions par
ennéatype. Le dépouillement permet de représenter un « profil radar »
à neuf branches, reliant les scores obtenus sur chacun des neufs ennéatypes.
Ainsi,
la figure obtenue est représentative de la richesse de la personnalité et des
ressources disponibles ou à faire émerger.
Ce
test peut être déroulé à différents âges par un auto questionnement objectif.
La superposition des diagrammes obtenus illustre alors l’évolution de la
personnalité, et contribue à l’introspection et à l’autonomisation de la
personne.
Synergie
entre PNL & Ennéagramme :
L’Ennéagramme
et la PNL sont deux approches de la personne et du changement, qui
s’enrichissent mutuellement.
En effet, associés, l'Ennéagramme et la PNL offrent
une compréhension affinée de la personne, ainsi qu’un ensemble organisé et
cohérent d'interventions, de stratégies de changement exprimées en fonction des
valeurs, des croyances, des critères et de la problématique de chaque type de
personnalité, ceci au rythme accepté par la personne sous la bienveillance de
son inconscient.
Contrairement à l’Ennéagramme, la PNL est un outil strictement
moderne :
-
la PNL est un modèle
de l’intelligence et de la communication intra personnelle et interpersonnelle,
qui touche les nombreux niveaux et systèmes (personne, famille, entreprise…)
impliqués dans la réalité de l’être humain,
-
L’Ennéagramme en tant
que typologie de la personnalité humaine, offre une structure qui permet une
compréhension profonde et évolutionniste de nous-mêmes et d’autrui.
Chacune des 9 bases de
l’Ennéagramme exprime des constantes, tout en laissant la place à des
particularités individuelles uniques. Cette typologie est une carte des
différences et des similitudes humaines.
Chaque
« ennéatype » se caractérise par un « centre préféré »,une
« orientation » qui représente ce que le « type » cherche à
apporter au monde, une « compulsion » qui correspond à un automatisme
à la base de la construction de l’ego, d’une « passion » ou émotion
principale vécue quand la personne est dans son ego, et une « vertu »
ou émotion principale vécue quand elle est dans son essence.
Il me paraît important
d’insister sur l’observation que nous avons un peu de tous les profils, mais
que chacun a un profil dominant.
Ce profil s’est
construit lors de la mise en place de la personnalité à partir d’une
« peur de base » (par exemple (type 8) : la peur de
dépendre de quelqu’un). A chaque peur est liée un « désir de base »
(par exemple :le désir d’être indépendant). La peur et le désir du profil
permettent de comprendre les « motivations principales » de la
personne dans ses actions et ses choix (ici : être sûr de soi, dominer son
environnement…), ainsi que ses « valeurs importantes »
(ici :liberté, puissance, maîtrise…).
La PNL permet une lecture nouvelle de la très ancienne typologie
des personnalités (grille et processus) de l’Ennéagramme :
-
les présupposés et les
outils de la PNL concernent la découverte de soi, l’identité et la « mission
de vie ». La PNL propose un cadre et des moyens pour comprendre et
accompagner l’individu dans son environnement, ainsi que pour se relier à la
partie spirituelle de l’expérience humaine, qui dépasse chacun d’entre-nous et
s’étend jusqu’à la sphère universelle,
-
la PNL donne accès aux trois
pôles du fonctionnement humain (processus cognitifs, états internes,
comportements externes et réactions physiologiques), à des composantes de la
vie mentale - parfois inconsciente - qui sont très « aidantes » dans
la lecture et la compréhension de l’Ennéagramme.
En
relation avec l’Ennéagramme, parmi les outils de la PNL, j’ai principalement
utilisé ceux en lien avec les notions :
-
de « valeur » et
de « croyance ». C’est-à-dire essentiellement ce que l’on pense
de soi, de sa position aux autres et au monde, données qui déterminent les
valeurs, elles-mêmes satisfaites par l’utilisation des
« métaprogrammes »,
-
de « ressource »
et « d’ancrage ». C’est-à-dire ce qui permet de satisfaire le
paradoxe du coaching : « transmettre au coaché, lors de
l’accompagnement, une capacité d’autonomie durable ».
En lien avec la PNL,
l’Ennéagramme permet de mieux comprendre et bien plus rapidement la personne
que l’on accompagne, et ainsi de s’inscrire dans un « pouvoir pour »
la personne en se synchronisant (dans le comportement et l’intention) avec elle
afin qu’elle puisse mieux parler de ses
limites, de ses ressources, et vivre sa personnalité en révélant sa
« vertu ».
Ainsi, l’éclairage de
l’Ennéagramme permet d’inscrire les personnalités dans un schéma pour mieux les
en libérer. En prenant sens nos automatismes perdent de leurs emprises. Avec
l’usage de la PNL ce processus n’en n’est que renforcé.
Aller vers une émotion
ou l’éviter présuppose bien sûr qu’elle existe : c’est ainsi qu’elle
représente tout à la fois le filtre majeur pour percevoir le monde et notre
moteur principal pour penser et agir. Bien sûr, au delà des émotions
consubstantielles à chaque « base », les autres catégories d’émotions
existent dans chacune des bases, dans une dimension plus conjoncturelle.
Synthèse
et réciprocité des principaux apports de l’Ennéagramme en lien avec la
PNL :
L’objectif premier de
l'Ennéagramme est une meilleure compréhension de son propre fonctionnement dans
les divers contextes de sa vie (personnel, relationnel, famille, travail,
social…).
La PNL est un modèle génératif de la communication, de l'apprentissage et du changement. Il est fondamentalement pragmatique et s'intéresse au « comment ça fonctionne » plutôt qu'au « pourquoi ».
En
synthèse de la description faite et de manière globale, les apports de
l’Ennéagramme peuvent s’identifier en terme :
·
d’outil de
découverte de soi. Il permet de
mieux comprendre comment nous fonctionnons par la connaissance de nos
motivations principales inconscientes à la base de nos perceptions, pensées,
émotions et comportements. Ainsi nous pouvons identifier et mobiliser nos
véritables points forts et « super ressources ».
·
d’outil
d'anticipation. Il permet de
prévoir avec précision les comportements qu'adopte une personnalité quand elle
se sent en sécurité ou quand elle est sous l'effet d'un stress. Ce qui facilite
l’apprentissage des situations et manifestations de « l’alignement »
ou du stress, ainsi que leur recherche ou évitement.
·
d’outil
d'évolution. En conscientisant les
forces et les faiblesses réelles de notre personnalité nous bâtissons un
cheminement précis et personnalisé d'élargissement de notre humanité et de nos
compétences relationnelles et professionnelles.
·
d’outil de
transformation. Il permet de changez
notre manière de porter attention à nous-même, aux autres et au monde. Ainsi,
nous cheminons de la dépendance, de la séparation ou de l’individualisme à
l’interdépendance, l'unité et à la complétude. Nous franchissons et dépassons
les degrés de l’autonomie (cf. Katherine Symor – A.T.) jusqu’à l’accès au
« sens ».
·
d’outil de
communication. Il permet de
percevoir, au delà des comportements, les motivations profondes des personnes
de notre entourage (personnel, familial, professionnel ou social). Ainsi, nous
pouvons mieux communiquer avec elles et nous faire comprendre d’elles. Nous
agissons en toute ouverture, flexibilité et créativité.
· d’outil d'acceptation. Il permet de prendre conscience des potentialités et des difficultés propres aux personnes que nous côtoyons, ainsi qu’aux nôtres ; ce qui permet d’apprécier les différences et de développer notre écoute à des fins de neutralité, de bienveillance ou d’aide.
A titre indicatif, ces
apports de l’Ennéagramme, transposés aux métiers liés à la Relation d’Aide,
permettent :
·
Au niveau personnel,
de :
-
découvrir son profil, ses
peurs et motivations inconscientes,
-
approfondir la connaissance
de soi,
-
prendre conscience de toutes
ses potentialités et ressources,
-
comprendre son
fonctionnement en état de stress et en état de sécurité,
-
définir les priorités de
travail sur soi, dans le cadre du développement personnel, (voire du
cheminement spirituel).
·
Au niveau
relationnel, familial et social, de :
-
mieux connaître et
comprendre les autres (collègues, conjoint, amis, enfants…),
-
connaître les meilleures
façons de communiquer avec chacun,
-
réussir à construire des
relations harmonieuses et durables.
·
Au niveau
professionnel, de :
-
découvrir ses façons de
faire en tant que responsable d’équipe et en tant que participant à une équipe,
-
manager des équipes avec
plus d’efficacité,
-
découvrir de nouvelles
possibilités pour motiver les autres,
-
définir les priorités de
travail sur soi, dans le cadre du développement professionnel.
En
termes génériques, les apports de la Programmation Neuro Linguistique
concernent les domaines :
·
de la communication en
tant que processus interactif, démontrant et sollicitant les liens inévitables
entre « pensées,
émotions et actions » (cf. « les 3 pôles du fonctionnement
humain »). Les outils de la PNL permettent de prendre
conscience des différents canaux de
communication et des « métamodéles », de développer notre sens de
l’observation. Ainsi nous pouvons :
-
communiquer
avec efficacité, flexibilité et respect de l'autre,
-
développer des relations enrichissantes
avec notre entourage,
-
atteindre nos objectifs en
réunissant les conditions de leur réalisation,
-
savoir résoudre les conflits
internes ou interpersonnels,
-
augmenter notre impact
personnel.
·
de l'apprentissage par la
modélisation de comportements clés et de savoir-faire d’excellence. Les outils
de la PNL permettent d’identifier les processus (cf.
« métaprogrammes », « stratégies sensorielles ») qui
entrent en jeu dans le déroulement des stratégies efficientes et d’acquérir de
nouvelles compétences. Ainsi nous pouvons :
-
découvrir et utiliser des
stratégies de réussite et de créativité,
-
apprendre à apprendre et
modéliser la performance,
-
accéder à nos ressources
personnelles.
·
du changement, en
permettant de rentrer en contact, pour soi-même et pour l’autre, avec les
perceptions, les ressentis et les éléments de l’expérience subjective (cf.
« submodalités », « cadre de références »…), les outils de
la PNL contribuent à ouvrir à un monde de nouvelles alternatives comportementales.
Ainsi nous pouvons :
-
créer les conditions du
changement pour soi, pour un groupe, pour une organisation,
-
faciliter le développement
personnel et professionnel de l’autre,
-
accompagner le changement
des systèmes humains (cellule familiale,
organisations et entreprises).
A titre indicatif, ces
apports de la PNL, transposés aux métiers liés à la Relation d’Aide,
permettent :
-
d’améliorer sa communication
et d’harmoniser son rapport aux autres,
-
de découvrir ses véritables
motivations,
-
de gérer plus facilement ses
émotions, ses craintes, son stress,
-
de découvrir et d’utiliser
au mieux ses processus mentaux,
-
d’éliminer les obstacles
internes et de développer ses capacités cérébrales,
-
d’augmenter ses performances
dans différents domaines,
-
d’améliorer l’estime de soi,
la confiance en soi, son efficacité et sa flexibilité,
-
de mobiliser son énergie et
de mieux utiliser ses possibilités et ressources,
-
d’apprendre à apprendre, de
transmettre et d’enseigner,
-
d’acquérir rapidement des
méthodes et techniques de changement, qui permettent d’atteindre des objectifs,
d’ancrer de nouveaux comportements, en accord avec ses valeurs,
-
de franchir plus facilement
les changements affectifs, professionnels et sociaux,
-
de pratiquer le coaching de
vie ou professionnel, de communiquer efficacement et d’améliorer la
relation « accompagnant –
accompagné(s) »,
- d’améliorer notablement son efficacité professionnelle (management, négociation…), sa pratique sportive et son développement personnel.
L’Ennéagramme investit
les champs du « pourquoi » et la PNL ceux du « comment »
dans les métiers de la Relation d’Aide.
Sans nier l’utilité
(consciente et inconsciente) de comprendre, de conscientiser sa personnalité
grâce à l’Ennéagramme, il est souvent nécessaire de disposer d’outils pour
cheminer et installer les changements. La PNL répond à cette nécessité.
L’Ennéagramme est :
-
une méthode, un outil, une
grille de lecture pour la connaissance de soi et des autres,
-
une approche dynamique et
systémique de la personnalité humaine.
L’Ennéagramme
est un système de compréhension de notre complexité, dans le respect des
valeurs humanistes et des postulats de la PNL.
A
l’opposé de toute typologie « qualité/défaut », l’Ennéagramme
permet :
-
d’apprécier les différences
et l’unicité de chaque personne, elle illustre parfaitement la notion de
« modèle du monde », au cœur de la PNL,
-
une lecture de nos
potentialités, des choix que nous pouvons développer et de la richesse de notre
personnalité.
L’Ennéagramme,
nous permet de comprendre comment faire pour évoluer et utiliser avec
pertinence les outils de changement et d’amélioration de la PNL.
La PNL propose à la fois
un modèle général du psychisme humain (cf. « les trois pôles du
fonctionnement humain ») et une communication visant à le révéler afin de
faciliter le changement.
La
PNL appréhende la communication au sens le plus large (verbal, non verbal, para
verbal, submodalités…). Elle s'y intéresse car cela permet de saisir (cf.
« métamodèles »…) et de modifier (cf. « recadrage », «
Milton Modèle »…) la manière dont
les individus apprennent, changent et se développent.
La
PNL s’intéresse au vaste champ de l’amélioration personnelle et
professionnelle. C’est un ensemble d’outils et de techniques qui permettent à
un individu de réaliser ses objectifs et d’être plus efficace.
L'approche du changement
avec la PNL est fortement pragmatique. Elle appréhende la façon dont notre
« communication » (relation « aux parties de soi », à
l’autre, au monde) est influencée par notre expérience subjective et la façon
dont elle l'influence à son tour.
Intégrer Ennéagramme et
PNL :
L’ennéagramme
est un puissant guide d’évolution et de conscience personnelle. Sa combinaison
avec la PNL renforce les 2 modèles :
-
L'ennéagramme nous permet de
comprendre pourquoi et comment nous agissons, quelles sont les véritables
motivations qui nous font agir, quelles sont les compulsions qui nous poussent
à agir ou réagir malgré nous (qui nous font dire « je ne peux pas m'en
empêcher ... »).
- La PNL nous fournit la méthodologie pour identifier et dérouler l’outil adapté à notre objectif ou à la résolution de la problématique, et qui nous permet de mettre en œuvre le comment d’un changement durable.
Nous sommes tous
enfermés dans nos propres modèles du monde, consubstantiels de cet enfermement.
Ainsi, la manière dont nous voyons les choses est personnelle et représente le
processus par lequel nous créons notre propre réalité :
-
La PNL repose sur l’étude de
la manière unique dont chaque individu se représente et expérimente son monde à
travers ses schémas et filtres.
-
Le système de l’Ennéagramme
(« ennéatype » et processus), est très révélateur de l’unicité de
chaque individu dans sa façon de ressentir, penser, agir, de par son style
(type de vécu) de personnalité.
Par la combinaison de la PNL et de l’Ennéagramme,
« …chaque système enrichit l’autre pour offrir un plus large éventail de
compréhension du processus propre à l’individu et de sa réalité subjective…
L’usage combiné de l’Ennéagramme et de la PNL peut augmenter nos
capacités d’intimité, de créativité, de spiritualité et d’empathie –
l’évolution étant le but suprême de l’humanité.» Anné Linden.
Exemples de pratique de la synergie entre la PNL et
l’Ennéagramme (sources : (6) & (7)) :
« Nous sommes
tous en route et notre voyage est celui de l’évolution. L’Ennéagramme est une
carte qui regorge d’information et nous aide à réussir ce voyage. La PNL nous
permet d’utiliser cette information pour évoluer plus profondément, d’une
manière plus ciblée, précise et élégante » Anné Linden.
L’Ennéagramme
nous propose des clés pour mobiliser et intensifier notre conscience de
nous-même « en soi » et dans nos relations.
L’Ennéagramme
nous présente des possibilités de comprendre quelles étapes franchir, quels
changements d’attention à soi et aux autres réaliser afin de poursuivre et
d’enrichir notre connaissance de soi, notre évolution personnelle en soi et par
nos relations. Il nous permet d’identifier les processus de changement et leur
sens.
La PNL nous fournit les
techniques et outils spécifiques, en toute écologie, pour nous aider à réaliser
ces étapes et effectuer ces changements de manière éthique et durable.
La PNL nous présente des
points de vue aidant à adopter, afin de mieux installer les changements
possibles en nous et dans nos relations. Nécessairement, la PNL agit tant au
niveau de notre conscient que de notre inconscient, et en cela elle renforce le
travail d’émergence engagé avec l’Ennéagramme et notre ouverture aux réalités
du monde.
Naturellement toutes les
techniques et les outils de la PNL peuvent s’appliquer lors de l’accompagnement
d’une personne, qu’elle bénéficie ou non d’un
travail autour et à partir de son ennéatype.
Cependant, (de par ma
pratique et sans que cela soit exclusif d’autres champs), l’association
Ennéagramme (« le conscientiser ») et PNL (« l’agir »)
s’inscrit favorablement sur tout travail d’évolution concernant une meilleure
connaissance de soi et partant, une démarche de réflexion sur soi,
d’intégration de l’ensemble des parties composant sa personnalité et
d’évolution :
-
« l’estime de
soi » et « la confiance en soi » (c’est à dire : être, en
préalable, en accord avec les différentes parties de soi),
-
le « modèle du
monde » et les relations aux autres (à savoir : les faits ne sont pas
nos interprétations…),
-
sa « mission de
vie » et ses relations aux parties de soi (c’est à dire : ses valeurs
et croyances, ses peurs et ressources…).
Illustration par un exemple de rapprochement approprié
« ennéatype - techniques PNL » :
La « base 8 », en synthèse des travaux de
Anné Linden et Murray Spalding
ainsi que de Sylvie Tenenbaum, Dominique Laugero et Françoise Cavé :
« Comme disait toujours Milton Erickson, le
thérapeute doit créer l’intervention qui convient au client, plutôt que
d’essayer d’adapter le client à l’intervention » - Anné Linden.
« Une configuration est une carte intérieure…
comme à l’intérieur d’une équipe, les ressources de l’ensemble des parties
d’une configuration sont bien supérieures à la somme des ressources de chacune
des parties considérées séparément. L’évolution réside donc dans la pleine
utilisation des conséquences du filtre principal, accès facile au contact et
aux directions » - Sylvie Tenenbaum.
L’Ennéatype 8 : Les
cinq éléments qui constituent la structure du type
(source
IFE)
« Type 8 » : sûr de lui, énergique,
décidé, combatif, dominant…
Remarque : la façon
dont chaque individu définit et donne un sens aux mots « stress »,
« sécurité », ainsi qu’aux vécus correspondant aux items
« orientation », « compulsion »,
« passion », « vertu », « peur »,
« désir », « valeurs » et « motivations », est
idiosyncrasique. En cela le thérapeute adaptera nécessairement son intervention
au client, tout en s’assurant de l’écologie de ses intentions et comportements.
Une même expérience peut être exprimée ou vécue négativement ou positivement
selon les personnes. Le thérapeute saura « oublier» ce que l’appartenance
à un « type » suppose pour être à l’écoute de son client.
Le type 8 a deux ailes
potentielles : soit la base 7 (généraliste, épicurien…), soit la base 9
(conciliateur, médiateur…).
Sous
stress il prend la direction du 5 (penseur, solitaire…) et en sécurité celle du
2 (altruiste, serviable…).
Son
désir de base est : « être indépendant ». Sa peur de
base est : « dépendre de quelqu’un ». Il est important
d’avoir une ouverture métaphorique de l’objet du désir ou de la peur : ce
peut être vis à vis des personnes, des objets, de situations…
Ses
valeurs importantes sont : liberté, puissance, domination, maîtrise,
courage, magnanimité, énergie, initiative, combativité, héroïsme…
Ses
principales motivations sont : être sûr de lui, refuser ses faiblesses,
dominer son environnement, garder le contrôle à tout prix, être plus fort que
les autres et invincible…
Son
centre d’intelligence est le « ventre » (instinctif) et son mode
d’être le plus confortable est « faire » (agir).
Dans sa base 8, ce profil est un leader, il est
capable de décider et de mener à bien des projets. Il possède un grand sens de
l’organisation, une importante maîtrise des situations et une puissance
personnelle qui peut être impressionnante.
Sa problématique réside dans la colère, qu’il
exprime et peut même valoriser.
Ses ailes 9 ou 7 lui apportent du « Tri
Personne » et un frein dans l’expression de la colère. L’aile en 9 le rend
plus réceptif et tranquille. Il peut
abandonner le contrôle, et n’a plus besoin de prouver sa « force ».
L’aile en 7 facilite ses relations avec autrui sans notion de
« faiblesse » ou de « force ». Ses projets gagnent en
réussite.
Dans sa « direction 2 », le type 8
développe son « Tri Personne » et peut devenir responsable sans
s’imposer (tel un « manager ressource », voire « manager porteur
de sens »).
Dans sa « direction 5 », le type 8 qui a tendance
à imposer, à recourir à la colère au lieu de penser, peut s’y ressentir
insécurisé, voire effrayé. En fait, il a alors l’occasion d’acquérir plus de
processus interne et moins de polarité, en développant son dialogue interne. Il
élargit son cadre de temps, ce qui peut lui permettre de réfléchir plus, de
prendre de l’information. Ainsi il sort de sa compulsion à combattre, et
ralentit son rythme d’action en appréciant le moment présent. Il diffère
l’action sans se sentir menacé ou impuissant. Ainsi, il a régulé son
instinctivité par la pensée et est sorti de sa peur de base !
Les
patterns PNL externes et internes, ou enchaînements a priori prévisibles
de comportement du Type 8, sont (source Anné Linden) :
·
Matche kinesthésiquement (i.e. remarque ce qui est
là - Accord) ·
Mismatche l’information (i.e. remarque ce qui n’est
pas présent - Désaccord) ·
Entreprenant, combatif ·
Cadre de référence interne ·
Aller vers |
·
Prête attention aux comportements externes des
autres et de soi-même ·
Lecture de pensée ·
Tris personnes et activités ·
Critères : pouvoir, contrôle, loyauté et
équité |
Synthèse Ennéagramme – PNL du « type 8 »,
(source
Sylvie Tenenbaum) :
Base |
Contact |
Mécanisme
de défense |
Croyances |
Valeurs |
Métaprogrammes |
Problématique
émotionnelle |
« Equipement » « Trésor » |
8 |
7 ou 9 |
Déni |
« Je n’ai pas le droit d’être faible. » « Le monde
est dangereux. » « Vous êtes avec ou contre moi. » |
« Force », contrôle, fuite de la
« faiblesse » |
Tri Activités, cadre de référence interne, In time,
implication active. |
Colère exprimée et valorisée. |
2 (intégration) 5 (désintégration) |
Les changements d’une personne dépendent de trois
domaines (source Anné Linden) :
-
les frontières : i.e.
les distinctions faites entre l’expérience intérieure et extérieure, entre soi
et les autres et entre différents contextes.
-
les croyances et les
critères : i.e. les généralisations et les standards d’évaluation et
d’interprétation.
-
le monde intérieur /
extérieur : i.e. les pensées et distinctions intérieures / le monde
extérieur.
Parmi les interventions PNL spécifiques au
« type 8 » que préconisent Anné Linden et Sylvie Tenenbaum, j’en
souligne plus particulierement certaines dans ma pratique. Ce sont, tous types
confondus et sans exhaustivité (cf. les chapitres coaching professionnel et life
coaching) :
-
l’usage des positions de
perception, en étant « aligné » à soi-même, à l’autre ou à
l’observateur, permettant notamment d’explorer un autre modèle du monde. En
particulier, pour le « type 8 » cela lui permet de se dissocier du
réflexe de colère et de réfléchir à sa réponse.
-
le processus de reimprinting
afin de transformer les représentations mentales limitantes se révélant lors de
situations où la prise de responsabilité pour le changement échappe à la
personne. Dans le cas du « type 8 », il peut s’agir des croyances de
force, de lutte ou de vulnérabilité.
-
le recadrage en six points,
le squash visuel, en cas de conflit interne. Pour la personne de « type
8 » il s’agit de travailler les objections à devenir plus passif, à
prendre ses responsabilités plutôt que de blâmer ce qui est extérieur à
lui.
-
l’usage des submodalités
afin de diriger l’attention de la personne vers l’intérieur ou l’extérieur,
selon l’orientation de son type, ou d’avoir plus de choix concernant ses
émotions. Le « type 8 » pourra gagner à diriger ainsi son attention
vers l’intérieur afin d’apprendre comment fonctionne son esprit et faire
l’apprentissage de la réflexion avant l’action.
-
l’ancrage de ressources qui
soutient la personne dans ses apprentissages et dans son processus de changement.
Ici, pour le « type 8 » il peut être utile d’ancrer une ou
plusieurs ressources aux déclencheurs de la colère et de la lutte, pour l’aider
dans la possibilité de penser et de choisir.
-
le travail sur la ligne de
temps pour aider la personne à travailler sa référence au temps : quitter
ses regrets et se tourner vers le présent et le futur, ou renforcer les
souvenirs et accomplissements positifs et placer les ressources sur la ligne de
temps.
Trois autres pratiques sont essentielles dans le
rapprochement et l’usage de l’Ennéagramme et de la PNL, lors de
l’accompagnement des personnes. Ces outils et leur pratique sont directement
inspirés de la PNL :
-
la « position de témoin
impartial » en lien avec l’exercice de la « pensée non polaire »
(cf. Anné Linden).
-
comment « apprivoiser
sa configuration », associé à l’identification et à l’ancrage des
ressources de la configuration (cf. Sylvie Tenenbaum).
-
l’identification du problème
majeur de la personne par la « séparation des critères principaux »
(entre celui de la base et du contact). Ce qui permet de choisir parmi des
techniques PNL celles qui permettront à la personne de trouver son équilibre à
l’intérieur du système que constitue sa configuration (cf. Sylvie Tenenbaum).
Témoin impartial et pensée non polaire :
Le témoin impartial est la position la plus écologique à adopter
lorsqu’on étudie ou utilise l’Ennéagramme. C’est une position d’observateur qui
n’est pas détachée, mais « impliquée », acceptante et sans jugement.
Elle incarne la pensée non polaire c’est à dire sans dualité (bien / mal,
juste / faux).
La position du témoin
impartial autorise à se relier à l’expérience et aux émotions de l’autre en
s’autorisant à être touché tout en maintenant des frontières.
Lorsqu’elle est
possible, cette position renforce et facilite le « rapport »,
l’observation et le recueil d’informations tout en installant une relation
sécurisante. Cette position communique à la personne qu’elle est bien telle
qu’elle est (dans son type et ses contacts…), ce qui encourage l’acceptation de
soi.
Elle permet aussi de
créer ou de renforcer chez la personne une « partie témoin impartial
interne » et de dialoguer avec elle. Le processus consiste à entrer en contact avec une partie
de soi clairement identifiée (localisation physique ou symbolique,
submodalités, messages transmis) et de convenir d’un signal spécifique de
manifestation. Cette partie pourra être sollicitée à la demande afin de
recueillir son avis sur une situation touchant à l’estime de soi. La personne
peut devenir son propre témoin impartial.
De
par son essence, La PNL met l’accent sur la pensée non polaire,
c’est-à-dire distante de la pensée polaire, binaire et dichotomique. La pensée non polaire est ouverte au choix.
Elle met l’accent sur l’observation exempte de tout jugement et sur
l’acceptation de toutes les nuances de ce qui est.
Cette
posture d’esprit, sans être détachée ni distante, vise et permet de rassembler
et d’analyser l’information ainsi que d’interagir avec l’autre sans jugement.
Elle favorise dans l’accompagnement l’implication du coach et la confiance du
coaché. Le coach est présent avec énergie, compassion et empathie envers
l’humanité de la personne, sans attachement au fait d’atteindre un objectif.
Anné Linden propose un
exercice favorisant l’apprentissage de « la pensée non polaire » pour
ouvrir et enrichir sa vision du monde . Il est pratiqué à partir de la
connaissance de son ennéatype, et permet de progresser dans l’apprivoisement de
sa configuration :
1. Parmi les contenus des items suivants : « orientation »,
« compulsion », « passion », « vertu »,
« peur », « désir », « valeurs » et
« motivations », en choisir un qui génère des difficultés ou des
limitations (colère, intimité, succès, autorité…).
2.
En lien avec ce thème, repérer deux situations vécues dans le
passé : l’une où vous considérez avoir eu raison (situation (1)), l’autre
où vous avez l’impression d’avoir eu tort (situation (2)).
3.
Créer un film de la
situation (1) :
-
Regardez cette situation une
fois en étant associé, puis une autre en étant dissocié, et en privilégiant
successivement et exclusivement ce que vous pouvez voir, puis ce que vous
pouvez entendre, enfin ce que vous pouvez ressentir physiquement. Soyez
attentif aux submodalités et à leurs nuances.
-
Projeter le film à l’envers
en étant dissocié.
-
Projeter le film à vitesse
rapide du début à la fin, puis à l’envers.
4.
Répéter l’étape 3
avec la situation (2).
5.
Pensez à ces deux
situations. Avez-vous toujours eu entièrement « raison » ou
« tort » ? De quoi êtes vous maintenant conscient ? Qu’avez-vous
appris (nouvelles informations, ce qui est différent…) ?
En
analysant sa configuration dans le modèle de l’Ennéagramme, nous découvrons ou
confirmons notre émotion dominante (le besoin de reconnaissance, d’être aimé
pour le « type 2 », la « colère » pour le
« type 8 »…). Peut-être avons-nous un a priori à son encontre.
Un travail à l’aide de la pensée non polaire et du témoin impartial permet
d’abandonner nos jugements de valeur sur telle ou telle émotion (ou du moins de
s’en distancer). Ce qui conduit à se regarder avec lucidité et à s’accepter tel
que nous sommes, première étape dans l’estime de soi, et partant de
l’évolution. C’est un outil efficace de Développement Personnel.
De
même, en travaillant notre relation à l’émotion limitante de l’autre, nous
améliorons nos relations interpersonnelles.
Apprivoiser sa configuration :
La
clé de l’Ennéagramme c’est le mouvement dans sa configuration, l’occupation de
ses quatre parties : la base, son aile principale et ses deux directions.
Il existe une grande variété de manières et d’habiletés dans la façon de vivre
sa base, de visiter ses contacts et ses directions ainsi que d’apprivoiser sa
configuration. En particulier on peut y rechercher des ressources, identifier
des limites, constater une tendance à visiter tel ou tel aspect à bon escient
ou non…
L’Ennéagramme
des processus insiste sur l’importance (pour vivre pleinement sa personnalité
et évoluer vers son essence), de la capacité de choix et de flexibilité dans la
complémentarité des parties de sa configuration, ainsi que de l’aisance dans
les mouvements.
Pour cela il est
essentiel d’accepter les valeurs des quatre parties. Ceci représente la voie de
la dynamique d’évolution, d’équilibre et de choix proposée par l’Ennéagramme.
Il est donc utile et nécessaire de réconcilier les valeurs et métaprogrammes
contradictoires, voire polaires, que nous pouvons mal vivre. Exemple : le
« type 5 » est « through time » et a un « cadre de
référence interne », alors que sa direction 5 est « in time »,
et sa direction 2 a un « cadre de référence externe ».
Sylvie
Tenenbaum propose un exercice pour apprivoiser sa configuration Ennéagramme. Il
peut être pratique d’y introduire les inductions de l’hypnose Ericksonienne ou
une conduite type « rêve éveillé dirigé » (RED) :
1.
Installé dans un
pièce tranquille, prenez un moment pour laisser venir à vous un sentiment de
détente. Ce qui est important maintenant pour vous c’est ce qui se passe à
l’intérieur de vous.
2. Dans votre imagerie interne, faites vous une représentation symbolique de votre configuration comme si vous la regardiez sur un écran. Vous observez votre configuration : la base, le contact et vos directions, du moins de façon symbolique. Intensifiez cette image, rendez-la très nette à l’aide de l’exploration des submodalités : distance entre les parties, taille de chacune d’elle, type de lien qui les relie à votre base ? Description : couleur(s), lumière, netteté…
Cette
cartographie intérieure sera mise en mémoire dans l’inconscient. Aussi est-il
très important de parvenir à en faire une carte générale et très précise. Tout
en étant attentif à vos ressentis, vous peaufinez cette représentation de votre
configuration Ennéagramme. Vous êtes dissocié. Vous pourrez la modifier
ultérieurement en fonction de votre évolution.
Pour représenter cette
configuration, sans oublier aucune des quatre parties et de leurs liens, tous
les symboles réels ou imaginaires sont possibles : personnages,
animaux, objets…
Au
fur et à mesure de ce travail prenez les images métaphoriques telles qu’elles
se présentent, sans porter de jugement de valeur : la première
représentation est la bonne !
3.
Associez-vous
maintenant à cette représentation en sautant dans l’écran sur votre
« base ». Vous ne pouvez plus voir votre configuration. De là où vous
êtes vous demander à chacune des parties (contact et directions) de se
manifester par un signal visuel (une lumière, une couleur…). Soyez attentif à
l’ordre dans lequel vous sollicitez chacune des parties. Une fois que chacune
des parties vous a fait signe, adressez vous à chacune d’elle, l’une après
l’autre en demandant : « qu’est ce que tu m’apportes ? qu’est ce
tu veux de bien pour moi ? Quelles sont tes ressources ?
Vous pouvez modifier
votre carte si l’une ou l’autre des parties vous semble trop éloignée
(l’éclairer d’avantage…).
A
partir de votre base vous pouvez maintenant comprendre et apprécier ce que
chaque partie de vous représente, vous apporte. Peut-être votre jugement par
rapport à l’une ou plusieurs d’entre elles s’en trouvera-t-il modifié, ou
purement et simplement changé : vous êtes en train de faire connaissance avec
elles.
4.
Maintenant, tracez
des chemins à partir de votre base. Des chemins faciles à pratiquer pour avoir
accès aisément à votre contact et à vos deux directions (une petite route de
campagne ou un chemin de sous- bois agréable et fleuri, un pont…). Tout ce que
dicte votre imagination est bon à prendre si cela facilite le passage de l’une
à l’autre de vos parties, toujours à partir de votre base.
5.
Maintenant vous
procédez de même à partir de chacune de vos parties, en commençant par votre
contact ou aile principale. Vous êtes en visite chez votre aile et vous
regardez les autres parties de vous : votre base et vos deux directions.
Vous
faites connaissance et vous découvrez les ressources de chacune. Votre point de vue ayant changé, votre
évaluation et votre compréhension changent également. Il en va de même lorsque
vous êtes avec des amis et que vous les voyez vivre dans des contextes
différents : vous les appréciez différemment ou pour d’autres raisons.
Prenez
le temps qui vous est nécessaire pour expérimenter votre connaissance de chaque
partie à partir de chacune d’entres elles.
Vous
êtes en train de créer une nouvelle alliance en profondeur entre ces quatre
parties de vous, une alliance importante, essentielle. Cette alliance d’un
nouveau type, que vous vivez de l’intérieur, participe à votre harmonie
interne, à un meilleur accord à l’intérieur de vous-même. Cette harmonie
contribue à votre cohérence. Vous pouvez complètement vous y reposer, en toute
sécurité, en toute confiance, qu’il s’agisse des rapports que vous entretenez
avec vous-même ou avec les autres.
« En
acceptant de rencontrer et de connaître chaque partie de vous, en les
reconnaissant comme vous pouvez avoir le désir d’être reconnu. Vous vous donnez
ainsi la permission d’être vraiment et complètement vous même, de façon
authentique et entière, en parfait accord avec vous même, avec les autres et
avec le monde. Vous conservez aussi
votre unicité, votre spécificité car vous êtes beaucoup plus que vous ne pensez
être et, pour s’aimer, il est essentiel de bien se connaître et de se comprendre, dans toute sa diversité. Vous
êtes en train de vivre une rencontre, vous vivez une alliance. »
6.
Maintenant très
tranquillement et très confortablement, vous pouvez progressivement reprendre
conscience du monde qui vous entoure. Vous y revenez apaisé, enrichi du travail
que vous venez d’accomplir pour vous, en pleine possession de vos ressources,
de votre énergie.
Il
est recommandé de :
-
faire ce travail d’imagerie
mentale, de visualisation, très régulièrement, en prenant conscience des
changements qui peuvent s’opérer dans les représentations.
-
consulter notre carte
intérieure dés que nous avons une difficulté. Elle peut nous servir de base
pour trouver des solutions, négocier entre les parties de nous concernées.
-
visiter notre configuration
et ses parties, régulièrement, afin d’approfondir cette connaissance de
nous-même, y inscrire notre évolution, ainsi que pour faire l’apprentissage de
nos ressources.
-
savoir créer des chemins, des
liens entre les différents aspects de notre personnalité.
Ainsi
nous nous sentons en sécurité et pouvons augmenter notre puissance, notre
autonomie dans l’inter-dépendance (vivre dans l’harmonie avec soi et en
relation aux autres) en trouvant les ressources nécessaires dans chacune des
parties de nous même, en toutes circonstances.
Nous avons tout le temps
qui nous convient pour intégrer notre carte intérieure. Ce paysage intérieur,
nous savons l’apprécier, nous l’aimons, nous pouvons nous y sentir bien parce
qu’il devient de plus en plus familier, de plus en plus riche, de plus en plus
enrichissant et « ressourçant ».
Personnellement :
-
j’introduis dans cet
exercice une cinquième partie : l’aile secondaire.
-
selon la physionomie du
« profil radar » je rajoute les « bases influentes ».
-
je qualifie de « super
ressources » celles apportées par les parties de notre configuration, du
fait de cette appartenance.
-
afin de favoriser
l’ancrage les super ressources, je propose d’utiliser ou d’aménager la
« ligne du temps » et « le pont vers le futur » (le
passé pour contacter les ressources qui se sont manifestées en situation et les
amener au présent, le futur pour l’enrichir de ces super ressources).
-
je recours à l’usage
des « submodalités critiques » (i.e. préférées). Elles changent ou
renforcent le (VAKOG)i.
Technique de séparation des critères :
Devant
cette carte intérieure qu’est une configuration, et l’inévitable mouvement lié
au changement, il paraît essentiel de savoir comment utiliser sa configuration
afin d’accéder aux ressources de ses parties.
Selon
Sylvie Tenenbaum, le sens des mouvements le plus évolutif, le plus
aidant pour le changement dans l’évolution – c’est à dire l’accroissement de la
capacité à utiliser mieux et plus complètement chaque élément de sa
configuration – est le suivant :
Base
à Contact à « Equipement » ou
« intégration » (flèche vers moi) à « Trésor » ou
« désintégration » (flèche partant de moi)
« L’équipement »
et le « trésor » sont les ressources à disposition de la
« base » dans ses « directions ». Elles vont permettre au
système que représente la configuration, de fonctionner comme un tout.
Le
statisme dans l’une des parties, ou la non intégration des composantes propres
à chacune et de leur utilisation appropriée, selon les situations et les
objectifs, tendent à engager l’involution (être coincé dans l’une des
parties, coupé des autres dimensions, de leurs ressources et possibilités).
Si
la carte intérieure de la personne – la représentation de sa configuration –
est bien intégrée, il est possible d’enrichir chaque partie de toutes les
ressources découvertes par l’approfondissement de l’ennéatype.
La
difficulté pour identifier le problème principal de chaque base pouvant être la
cause de l’involution, est la distinction entre le critère principal de la
« base » et celui du « contact ». C’est un peu comme si
l’un se servait de l’autre pour remplir l’un de ses critères ou que le critère
utilisé soit un mélange de critères caractéristiques de chacune des parties.
Cela peut bloquer la personne dans son évolution. Par exemple : une
personne base 1 avec une aile en 9, étant en perte de contrôle du fait de la
recherche d’une « harmonie parfaite »! Or, le critère de la base
1 est : la perfection, et ceux de la base 9 sont : aller vers
l’union, la paix et l’harmonie...
Il convient généralement
de désamalgamer ce type de critère afin que la personne prenne conscience de
son effet non aidant.
Je
procède le plus souvent par « recadrage » à partir d’un objectif
exprimé, sous-tendu par le critère (i.e. restructurer positivement le critère,
à partir des métamodèles et d’un autre point de vue …).
Sylvie
Tenenbaum propose une « technique de séparation des critères » :
-
construire une grande image
du critère. La placer, visuellement, entre les deux parties concernées.
-
demander à chaque partie
quelle partie de l’image lui appartient.
-
chacune des parties reprend
la partie de l’image qui lui appartient et renomme le critère.
-
demander à chaque partie
dans quelles circonstances, dans quel type
de situation elle peut utiliser le critère renommé à l’étape précédente.
Métaprogrammes et Ennéatypes.
Pour
l’Ennéagramme le « pilote » de notre comportement est notre
« ennéatype » et pour la PNL ce sont nos
« métaprogrammes ».
Aussi,
dans mon exploration de la synergie entre PNL et Ennéagramme je me suis
intéressé à répondre à la question : « dans quelle mesure ces deux
« pilotes » de notre comportement sont-ils reliés ? », ceci
en utilisant une démarche consubstantielle à la PNL : l’observation.
Selon
la théorie de l’Ennéagramme tous les aspects des neuf « types » sont
en nous. Cependant, celui qui est considéré comme notre type de
« base » prévaut dès l’enfance et influence durablement la façon dont
nous percevons le monde et agissons dans ce monde.
En
s’intéressant à la compréhension des différences individuelles dans
l’acquisition et le traitement des informations, le modèle de la PNL a mis en
évidence que tout être humain possède des filtres inconscients ou
« Métaprogrammes » qui sont à la base de nos comportements. (A
priori, ces filtres se mettent en place chez tout être humain hors de son champ
de conscience).
Je me suis donc employé
à observer, au cours de mes pratiques de coaching, ainsi que lors d’échanges
didactiques, s’il était possible d’avancer sur l’idée que les
« bases » de l’Ennéagramme aient certains « métaprogrammes
types » qui leur soient associés.
Le
tableau de « croisement « Métaprogrammes/Ennéatypes» ci-après,
en est le résultat. Ce tableau peut probablement être complété et enrichi par
plus d’observations.
Ainsi,
il semble que la convergence de certains métaprogrammes, que l'on peut
identifier comme prédominants dans notre vie, puisse conduire à
l’identification du type de la personne et réciproquement.
Dans
un deuxième temps, je me suis conforté dans cette approche par la lecture des
travaux de Anné Linden et de Sylvie Tenenbaum, qui relient les Métaprogrammes
et l’Ennéagramme (cf. (6) & (7)).
Cela
m’a permis d’identifier des outils spécifiques, dérivés ou basés sur ceux de la
PNL, et d’enrichir ma pratique, pour accompagner les personnes dans leur
évolution en utilisant l’esprit et les techniques de la PNL et en intégrant une
certaine mise en conscience par l’Ennéagramme.
Les métaprogrammes de
la PNL :
Les Métapogrammes nous
fournissent des informations sur la structure (pattern) de l’expérience
subjective de l’individu, expérience qui va déterminer sa conception du monde,
orienter son mode d’interaction avec celui-ci et son comportement dans
« son monde ».
Les
métaprogrammes décrivent des processus mentaux et agissent comme des filtres
réactifs et proactifs. Ces filtres permettent de capter les informations en les
sélectionnant, de les traiter, de les structurer en une représentation du monde
propre à chacun et liée à un contexte déterminé, pour nous permettre d’y agir.
Les schémas des métaprogrammes sont indissociables,
inhérents à la personnalité et à l’identité de la personne.
Installation
de la personnalité : (source :Sylvie
Tenenbaum – (7))
Chaque personne est parfaite, en harmonie avec le
cosmos, sans conflits internes ni avec les autres. Sentiments de complétude, de plénitude. Nous créons l’illusion que nous avons besoin de
quelque chose d’extérieur à nous-même pour nous sentir complet et entier. Désir et peurs.
Décalage
avec la réalité
Création
d’une dépendance
Pour vivre bien avec la réalité
Ainsi, si les métaprogrammes mettent en place notre
« carte du monde » (ou « modèle du monde »), ils sont aussi
le système par lequel « notre modèle du monde » va se maintenir et se
renforcer. Ils constituent en fait des filtres à plusieurs stades de notre
relation au monde :
-
au
niveau de la perception,
-
au
niveau de la construction de la représentation,
-
au
niveau de l’élaboration de stratégies mentales (motivation, choix et décision)
et de comportements reproductibles.
Les
métaprogrammes sont liés à nos valeurs. Ils nous permettent de renforcer nos
croyances, et ainsi donnent un sens aux expériences vécues, les organisant en
un système qui tend vers une cohérence personnelle. Ainsi nous nous dirigeons
dans le monde, en accord avec nos valeurs.
Les
valeurs indiquent « pour quoi » nous faisons les choses. Ce sont les
critères les plus élevés de notre hiérarchie de ce qui est essentiel pour nous
(ex : l’amour, le respect, la liberté, la beauté…). Avec les croyances, ce
sont des références importantes qui nous permettent de faire des choix, de
prendre des décisions et de nous orienter dans la vie.
Les
métaprogrammes déterminent le « comment » nous faisons les choses.
Nous évaluons ce qui nous parvient en fonction de nos critères, et les
métaprogrammes sont les mécanismes largement inconscients que nous utilisons
pour les satisfaire. Ils permettent de faire coïncider le « comment »
avec le « pourquoi ».
A
la différence des critères qui relèvent de la pensée (morale, éthique,
esthétique…), les métaprogrammes sont des actions mentales et se distinguent
des besoins.
Exemple :
l’équivalence complexe qui me permet de « vérifier que je suis
libre » n’est pas la « stratégie d’action de la liberté ».
Métaprogrammes
et Ennéatypes :
Bien que les
métaprogrammes puissent varier suivant le contexte où nous nous trouvons, un
« noyau stable » de métaprogrammes, récurrents quel que soit le
contexte, apparaît chez chaque individu, avec des particularités qui lui sont
propres.
En rapprochant ce
constat d’existence de métaprogrammes préférentiels avancé par la PNL, de celui
de modèles de comportement récurrents avancé par l’Ennéagramme, il semble
légitime d’émettre l’hypothèse que ce
processus d’installation de la personnalité s’engramme en soi jusqu’à
l’émergence de « l’ennéatype ».
Ainsi, ce « noyau
stable » de métaprogrammes nous renseigne sur le profil de la personnalité
de base de l’individu.
Les
métaprogrammes se découvrent en analysant le contenu, et les indicateurs
analogiques, à partir du discours sur le « comment je trie les
informations venant du monde pour être bien dans le monde » en termes de
critères, de croyances et de valeurs.
Cette
focalisation sur les « métaprogrammes préférentiels » et le
« type dominant » vise à en montrer la corrélation, et non pas
à établir une typologie de personnalité.
La
multiplicité des métaprogrammes donne la mesure de la diversité des stratégies
personnelles de réflexion et de comportement. Il en est de même de la richesse
des « types », points de départ d’une dynamique intérieure.
Base |
Métaprogrammes |
1 |
Tri Informations, cadres de
référence interne, processus internes de soi, comparaison soi/soi idéal,
Mismatching. |
2 |
Tri Personnes, Etats internes
de soi et des autres, Matching, cadre de référence externe, Vers, implication
active. |
3 |
Tri Activités, Vers,
implication active, Through time, cadre de référence externe. |
4 |
Tri Personnes, Etats internes
de soi, implication réceptive, In time, cadre de référence externe, polarité. |
5 |
Tri Informations, processus
internes de soi, Through time, cadre de référence interne et externe,
implication active. |
6 |
Tri Personnes, processus
internes de soi et des autres, Mismatching, Loin, implication réceptive,
cadre de référence interne |
7 |
Tous les tris (Tri
Informations avant tout), processus internes de soi, Mismatching, Loin, In
time orienté futur, référence interne. |
8 |
Tri Activités, cadre de
référence interne, In time, implication active. |
9 |
Tri Personnes, implication
réceptive, cadre de référence externe, comportement externe de l’autre, Loin. |
Croisement Métaprogrammes/Ennéatypes (travail d’observation terrain…)
Le
tableau ci-dessous n’a pas la prétention d’être exhaustif.
En
général lorsqu’une case est vide cela signifie qu’a priori le métaprogramme
concerné n’est pas signifiant pour le « l’ennéatype », ou qu’il est
difficile d’y identifier une dominante.
Les cases remplies sont celles identifiées comme
caractéristiques de l’ennéatype.
Ainsi, en connaissant les Métaprogrammes
préférentiels d’une personne il est possible de connaître sa « base »
dans l’Ennéagramme.
Métaprog. dominants |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
Tri primaire |
information |
personne |
activité |
personne |
information |
personne |
information |
activité |
personne |
Direction d’attention |
Ai Critique intérieur |
VAKOe VAKOi |
|
VAKOi |
VAKOi |
VAKOe VAKOi |
VAKOi |
|
|
Aspect relation évalué |
différent |
ressemblant |
|
|
|
différent |
différent |
|
|
Cadre de référence |
interne |
externe |
externe |
externe |
interne |
interne |
interne |
interne |
externe |
Direction |
|
recherche |
recherche |
|
|
évite |
évite |
|
évite |
Implication proactice réactive |
|
proactif |
proactif |
réactif |
|
réactif |
|
proactif |
réactif |
Tempo |
|
|
rapide |
|
lent |
|
Rapide irrégulier |
rapide |
lent |
Chaque base de
l’Ennéagramme a des modes de pensée dominants : ce sont les métaprogrammes
de la base principale d’une configuration. (A priori on remarque plus
ceux-ci, dans le niveau de vécu moyen de la « base », avec des
glissements possibles au niveau des vécus inférieur et supérieur).
Légende :
Tri
Primaire : ou filtre principal, conditionne ce sur quoi
l’attention se focalise le plus fréquemment parmi les différents éléments de
l’environnement.
Direction de
l’attention : ce métaprogramme permet de mettre en évidence la
réceptivité ou la non réceptivité aux autres.
Aspect de
la relation évaluée : il y a deux façons de faire un
lien entre des situations, des objets… : les ressemblances et les
différences.
Cadre de
référence : il y a deux façons d’évaluer une situation, une
personne, un objectif… : interne et externe.
Direction : il y a
deux mécanismes structurels à travers lesquels une personne se motive :
recherche et évite.
Implication : il y a deux manières différentes de
concevoir notre relation au monde :
-
implication proactive : « de toute façon,
j’y arriverai et c’est moi qui vais transformer le monde et agir sur lui »
-
implication réactive : « j’ai
l’impression que le monde agit sur moi, que ce qui m’arrive ne dépend pas
directement que de moi.»
Ennéagramme et
PNL, un concert. Celui du « pourquoi » et du « comment » :
En effet, en première
conclusion :
-
la PNL nous permet
d’observer que : « nous vivons tous côte à côte dans des mondes
différents », et d’agir.
-
l’Ennéagramme, met en
évidence que : « c’est la conscience qui fait la différence »,
dans l’agir.
En
agissant de concert, PNL et Ennéagramme nous permettent de comprendre comment
fonctionne le « modèle du monde » d’une personne sans interprétation
toute prête de son comportement.
La
connaissance de nos « métaprogrammes préférentiels » nous permet de
comprendre le « comment » de notre rapport au monde.
La
connaissance de notre « base », et plus largement de notre
« configuration », nous permet de comprendre le
« pourquoi » et de l’identifier (sans démarche psychanalytique, ni
étiquetage).
La
PNL nous permet aussi d’explorer le « pourquoi » à travers nos
valeurs et croyances.
La
PNL nous donne les outils pour établir un « rapport » (relation
de confiance mutuelle) avec l’autre,
avoir une écoute orientée « tri sur l’autre » et observer sans
intrusion.
La
PNL utilise le « pourquoi » pour savoir comment favoriser le
changement de façon efficiente et personnalisée.
PNL
et Ennéagramme sont les outils précieux pour mener un coaching bienveillant et
efficace, en « pouvoir pour l’autre » (à distinguer du « pouvoir
sur l’autre »), afin de l’amener à être autonome, jusqu’à l’accès, par
lui-même, au sens de son Développement Personnel.
Applications : Coaching
Professionnel, Life Coaching et Développement Personnel
PNL
& Ennéagramme, contributions au Coaching et au Développement
Personnel :
Deux types de coaching
sont clairement identifiables à partir des thèmes apportés par le coaché et de
l’expérience du coach. Ils s’adressent chacun à deux volets importants et
vastes de la vie des personnes :
-
le « life
coaching » ou « coaching de vie » qui s’intéresse au domaine de
la vie privée. Il s’agit d’un coaching centré sur la personne.
-
le « coaching
professionnel » qui s’adresse au
domaine de la vie professionnelle. Il intervient principalement sur les
registres du professionnel, du managérial et de l’organisationnel.
« Coaching
professionnel » et « coaching de vie » sont suffisamment
spécifiques pour être différenciés. Cependant ils peuvent être utilisés de
manière complémentaire. Ils participent tous les deux au changement, à l’évolution et à l’épanouissement de la
personne.
De plus, le coach a
vocation à encourager l’initiative du coaché, et à s’effacer à l’issue du
coaching. Ainsi le coaching est une marche vers l’autonomie du coaché, ayant
intégré l’hétéronomie consubstantielle au système auquel il appartient.
Le Coaching contribue à
étendre le champ du Développement Personnel en y insistant sur l’autonomie dans
l’interdépendance. Cet objectif et cette dynamique d’évolution font écho aux
deux maximes suivantes :
-
« Connais
toi toi-même et tu connaîtras l’univers. » Socrate
-
« Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se
découvre soi-même.» Jiddu Krishnamurti
Coacher
avec l’Ennéagramme peut être une aide dans cette démarche de la
connaissance de soi.
L’Ennéagramme
nous permet de connaître le
fonctionnement de notre personnalité et de donner « du sens » à notre
développement personnel, dans
les domaines qui traitent de la connaissance de soi, à savoir la psychologie et
la spiritualité.
Au niveau psychologique,
l’Ennéagramme nous propose une conscience claire et non figée, de notre personnalité
et de notre fonctionnement. Ainsi nous nous révélons à nous-même
comme acteur possible du changement, car :
-
nous prenons
conscience de nos fondements : modèles mentaux, ressorts émotionnels et
modes de comportements,
-
nous sommes éclairés
sur le « pourquoi » de nos stratégies (défense, motivations…) qui
sous-tendent notre fonctionnement, que nous pouvons constater et observer,
-
nous visitons nos
capacités à travers nos ressources et limites dans différents contextes.
En
permettant de prendre conscience de la réalité et du potentiel de notre
« type dominant » ou « base », puis de notre
« configuration », l’Ennéagramme fonctionne souvent comme un
accélérateur de processus en terme d’évolution et de développement personnel.
En
effet, ces prises de conscience entraînent souvent une valorisation du
potentiel et une relativisation des difficultés. Tel qu’à travers un entretien
orienté solution, de nouvelles perceptions se construisent entre la personne et
sa configuration, qui permettent d’enrichir les points de vue et donnent de
l’intelligence aux autres modes de fonctionnement. Ce qui amène à mieux se
comprendre et améliore les relations interpersonnelles, par une meilleure
acceptation de la différence de l’autre.
L’usage
de l’Ennéagramme ouvre (de manière consciente ou inconsciente) à
l’apprentissage de points de référence, de possibles, nous permettant de nous
harmoniser en soi et avec les autres, tant dans notre vie privée que
professionnelle.
Au niveau
spirituel, l’Ennéagramme nous
présente un schéma du « comment » nous nous éloignons de notre vraie
nature, de notre essence, comment nous nous en égarons. Ceci en nous
donnant une idée, qui souvent fait écho dans notre histoire de vie :
-
de ce qui nous
détourne de notre « trajectoire de vie », de notre « identité
première »,
-
de notre adaptation
instinctive au monde, aux autres, pour survivre et être aimés.
Nous observons que nos
automatismes (souvent anciens) de vie en commun, de défense ou de survie, sont
devenus gênants. Ils font obstacle à nos désirs profonds et à nos vraies
valeurs, à l’expression de notre « identité » : ressentir la
paix, l’amour, l’harmonie….
L’Ennéagramme
réveille en nous le sentiment d’appartenance à un « Tout », tout en
nous aidant à garder les pieds sur terre d’une manière écologique avec notre
« Essence » et notre environnement.
Selon
ma pratique, l’Ennéagramme nous aide à identifier « notre essentiel au
cœur de l’important ». En plus de sa vocation à déclencher une forte prise
de conscience de soi (à moduler selon les personnes en terme de temps
d’énaction (cf. Francisco Varela), l’Ennéagramme offre aussi des informations à la
PNL pour travailler sur soi et améliorer nos relations.
Ici,
les techniques et outils de la PNL, au service du Coaching interviennent.
La
PNL préconise le mouvement pour
évoluer. C’est l’outil d’accompagnement au
changement que je privilégie en tant que coach.
Un
des présupposés essentiels du Coaching est de travailler sur les
ressources pour atteindre un objectif défini au préalable.
Au
moyen d’une méthodologie éprouvée, l’accompagnement avec la PNL permet :
-
de se concentrer sur
le processus plutôt que sur le contenu et de se focaliser sur l’objectif et non
sur les problèmes,
-
d’établir le rapport
et de définir un objectif formulé pour un maximum de motivation (clair, précis
et évaluable, contextualisé, écologique et réalisable…),
-
d’évaluer les
différents niveaux logiques, de rechercher et de transférer les ressources
nécessaires et utiles aux contextes de vie ou professionnels,
-
de préparer aux situations
futures (« pont vers le
futur »), d’installer une auto organisation d’apprentissage et de
connexion avec ses ressources, vers des comportements vérifiables et
observables.
L’usage
des métaprogrammes est essentiel dans la pratique de la PNL. Nous avons vu que
c’est aussi un outil de forte synergie avec l’Ennéagramme.
En
effet, la connaissance de nos métaprogrammes en général et de nos
« métaprogrammes préférentiels » en particulier, nous permet de
comprendre comment :
-
nous appréhendons la
réalité,
-
nous faisons
abstraction de certains éléments pour en privilégier d’autres,
-
nous échouons dans
nos projets en utilisant un programme inadéquat,
-
optimiser nos
compétences et atteindre nos objectifs en diversifiant nos programmes.
L’usage
combiné de la PNL et de l’Ennéagramme en Coaching et en Développement
Personnel, dans un monde complexe, permet de « penser hors de la
boite », d’accéder à son plein potentiel, de conduire des changements
profonds et durables à travers des processus de prise de conscience et d’apprentissage.
C’est
dans un chemin adaptatif adéquat que l’individu peut mettre en œuvre et
reproduire des stratégies de réussites « biopsychosociales » lui
permettant de faire face aux situations complexes de son environnement, et de
satisfaire des aspirations d’alignement en soi.
Ennéagramme et PNL
dans le monde professionnel :
L’entreprise
constitue un milieu particulier, et présente trois différences fondamentales
avec les autres contextes de vie :
-
l’entreprise en tant
que telle réprime le centre émotionnel, i.e. l’expression des émotions
personnelles et des désirs n’y est pas encouragée. Plus largement le milieu
économique privilégie de manière démesurée l’action et le savoir, ou en termes
d’Ennéagramme, les centres instinctif et mental. Le monde économique se conduit
globalement comme un profil de l’Ennéagramme, soit le « type 8 ».
-
l’entreprise a bien
souvent une image stéréotypée et exigeante des qualités qu’il faut posséder
pour occuper certaines fonctions, ce qui encourage à jouer un rôle, consciemment
ou non.
-
une personne en
entreprise évolue dans un réseau relationnel qui est souvent le plus complexe
de son existence, où autonomie, « compétences collectives »,
« compétences comportementales », aisance dans divers canaux
relationnels sont nécessaires.
Lors
d’un coaching, il est utile d’étudier chaque « type » à
travers :
-
son « profil
professionnel », et son aisance naturelle à occuper certaines fonctions.
Par exemple, un « type 8 » aura a priori quelques prédispositions à
la fonction de manager.
-
quelles
relations il a, ou souhaite avoir avec
son manager. Apprécier le « type » du manager peut faciliter un
travail éventuel sur la relation.
-
son propre style de
management et de leadership. « La PNL donne au leader la possibilité de
se développer selon 2 axes, celui du savoir et celui du savoir faire, afin de
créer avec son équipe une cartographie de la réussite collective », Hélène
Blanchard.
-
sa manière de
travailler en équipe. Par la compréhension des « types » et de leur
mode de fonctionnement, l’Ennéagramme offre des pistes pour améliorer la
compréhension de l’autre et la dynamique relationnelle. Ainsi, Ennéagramme et
PNL sont aussi de puissants outils de Coaching d’équipe et de Team Building.
Je
présente ci-dessous quelques cas d’accompagnement (professionnel et de vie)
pour lesquels j’ai utilisé la PNL (métaprogrammes, techniques et outils
généraux…) en synergie avec l’Ennéagramme (ennéatypes, configurations, outils
spécifiques…).
J’ai aussi, parfois,
utilisé, en intelligence de situation, les outils préconisés par Coach&Team
(RPBDC, colonne vertébrale du sens, les zones d’intervention (12)…).
Ma
démarche en tant que coach est de mettre rapidement (autant que possible) la
personne en capacité d’autonomie, et partant de favoriser l’apprentissage du
changement.
Les
cas sont plus ou moins détaillés en toute déontologie avec chacune des
personnes concernées (les identités ont été masquées).
Ils m’ont conforté dans
l’intérêt combiné de l’Ennéagramme et de la PNL dans le Coaching professionnel
ou le Life coaching, avec une contribution significative à l’autonomie de la
personne dans son développement personnel », et pour le moins à sa
mise en dynamique.
Cas de Life Coaching :
Elodie
P-M : « Type 8 »,
avec une « aile en 7 »…
La difficulté majeure
pour une personne en « base de 8 » réside dans le fait qu’elle se
déborde elle-même à force de vouloir tout de suite du résultat. Elle se met une
très forte pression. Pour cela elle mobilise toute son énergie qui est
importante.
La
difficulté majeure pour une personne en « base 7 » réside dans le
manque de choix. Cette « souffrance » est accentuée par la prise de
conscience du manque de prévision de ce qui peut lui arriver.
Le
« type 8 » avec une « aile en 7 » a une tendance à être
plus égocentrique, plus extraverti, plus entreprenant…
La problématique
amenée par Elodie P-M était la suivante : « je suis débordée par les
choses chez moi, notamment la documentation... Je ne maîtrise plus, je m’y sens
enfermée. Cela impacte négativement mes relations familiales et mes loisirs… je
n’en ai plus le choix ! »
Démarche adoptée :
dès le premier échange, qui visait à établir un « contrat de
coaching », il est apparu que Elodie P-M avait une forte volonté
« d’éviter la faiblesse », (ce qu’elle réussissait dans sa sphère
professionnelle) ainsi qu’une vivacité d’esprit notable et un besoin important
de comprendre (probable effet d’un « contact en 5 »)…
Aussi,
après un échange « Etat Présent – Etat Désiré » et l’identification
« d’objectifs maîtrisables » (en reprenant sa formulation), je lui ai
proposé une séance didactique au cours de laquelle nous avons confirmé son
« ennéatype » et fait (de manière simplifiée) l’exercice
« apprivoiser sa configuration ». Outre des prises de conscience
(appartenant à Elodie P-M), l’intérêt a été de faire émerger des ressources,
qui ont été ancrées pour usage à la demande.
Je lui ai suggéré la lecture de
« L’art de l’essentiel : jeter l’inutile et le superflu pour faire de
l’espace en soi » de Dominique Loreau – édition Flammarion.
Lors
d’une autre séance nous avons développé les notions de « Témoin
impartial » et de « Pensée non polaire ».
Depuis
Elodie P-M s’intéresse à l’Ennéagramme et à la PNL par elle-même.
Ci-dessous,
le témoignage de Elodie P-M. Elle y exprime une prise d’autonomie et une
évolution personnelle dépassant l’atteinte de l’objectif du « life
coaching » et relevant du « développement personnel ».
Départ : je
voulais de l’aide car je trouvais
que :
-
J’avais trop de choses chez moi (bibelots, livres,
informations diverses rangées dans des classeurs ), et que les pièces de
mon appartement étaient étouffantes, surchargées.
-
Que je passais trop de temps à ranger de
l’information au lieu de faire des choses plus intéressantes. (à quoi sert une
info sur musée, cuisine si je n’ai plus le temps de faire la cuisine ou le
temps d’aller au musée par exemple)
-
J’avais l’impression d’étouffer sous ce poids, de ne faire que du stockage au lieu d’agir.
-
Je dépensais beaucoup d’énergie quand je voulais faire
du vide. Parfois je ressortais de la documentation avec la méthode des 3 boites
« à jeter - à garder - à voir ».
Par contre j’avais constaté que je
n’avais pas de problème avec les
papiers administratifs (EDF, Impôts, Banque…) . Je les garde dans un classeur
d’archive pendant 5 ans et je jette.
Besoins : au
travers de tout ce que je disais et ressentais nous avons déterminé mes
besoins.
-
Rangement mais des choses utiles uniquement
-
Ne pas tout stocker
-
Arriver à ne pas être envahie, voire étouffée par tous
ses documents
But : ne
garder que ce qui a une utilité immédiate (dernière inscription école de ma
fille par exemple) ou obligatoire
(Impôts, banque…)
-
Commencer par les
dossiers les plus utiles mais surtout les dossiers les plus faciles
(psychologiquement)
-
Le faire à un moment où je
suis en forme. Arrêter quand la fatigue se fait sentir.
-
Respirer périodiquement, ne pas
bloquer ma respiration
-
Faire confiance à la vie
-
Trancher tout de suite, s’obliger à choisir : Ne pas faire 3 tas « utile - pas utile
- à voir ».
-
OBSERVER LE RESSENTI, SANS ANALYSER LES + OU LES -,
SANS JUGEMENT.
-
Ras le bol, envie de tout jeter à un moment donné de
mon classement
-
Des difficultés à m’y mettre, je me trouve d’autres
choses à faire pour ne pas me mettre au « déstockage »
-
Impression que c’est au-dessus de mes forces
-
Ou au contraire avoir l’impression de pouvoir
soulever des montagnes et pouvoir faire du rangement pendant des heures
-
Difficultés pour respecter la règle du choix immédiat
-
Du mal au début pour penser à respirer
III.
LES PRISES DE CONSCIENCE QUI SE SONT IMPOSEES
-
Appendre à reconnaître et écouter le moment interne
où je dois m’arrêter avant d’être au-delà de mes limites et être au bord de
l’écœurement
-
Faire confiance à la vie puisque j’ai toujours eu les
opportunités aux moments ou j’en ai eu besoin et/ou j’étais prête à les
accepter.
-
Choisir et trancher rapidement même si je dois me
tromper. Me demander, pour éviter de stresser, quel est le choix que je
positionne en premier sur ma liste en ce moment.
-
Être plus « égoïste » , en faire un
peu plus pour moi et un peu moins pour les autres. Ne garder que l’information
pertinente pour moi.
-
prendre l’habitude d’utiliser Internet pour la
recherche d’une information (musée, spectacle…)
-
Classer les dossiers de mon ordinateur en indiquant
en priorité l’année pour les jeter en bloc
-
Me proposer pour me stimuler une récompense avant de
faire du classement ou de jeter (Ex : lecture d’un chapitre d’un livre,
écouter un morceau de musique, surfer sur le net…)
-
Mettre des butoirs qui ont un sens pour moi(exemple
les revues non lues dans le mois à
jeter, car je considère que les infos ne me concernent pas pour le moment)
-
Me mettre des limites et en mettre aux autres, m’a
permis de dire non et d’éviter d’en faire trop et de gagner du temps (par
exemple, j’attends que l’on me demande des informations supplémentaires, au
lieu de rendre un dossier parfait où je me suis posée plein de questions à la
place de mon interlocuteur).
-
J’ai dégagé du temps pour faire des choses dont je
rêvais (faire partie d’une association environnementale, prendre des cours
d’anglais sur le Net , téléphoner à une amie... )
-
Pas nécessaire de garder toutes les infos que je peux
retrouver sur le Net (spectacle, musée, fiche technique ) et je n’ai plus de
problème pour jeter les dépliants avant de quitter mon lieu de villégiature.
-
J’ai pu alléger mon appartement en faisant des vide-greniers et à la fin
donner le reste au lieu de remettre dans le garage de mes parents.
-
Ce nettoyage pour garder l’essentiel se continue
aujourd’hui dans des domaines très varies :
Ø
Ma garde robe, mes placards s’allègent et respirent.
Ø
Privilégier un petit nombre d’amis mais faire des
balades avec eux par exemple.
Ø
Prendre conscience que je bloque ma respiration quand
je me concentre fortement sur une activité
professionnelle ou pendant mes loisirs.
Ø
Intégrer que l’action est préférable au stockage
puisqu’elle pouvait être modifiée à tout moment s’il elle ne nous convenait
plus.
Ø
Plus je me concentre sur mon intérieur quand je fais
un choix, plus je me connais et plus les choix suivants sont faciles.
Ø
Et surtout je sens mieux mes priorités (exemple
passer du temps avec ma fille au lieu de peaufiner un dossier, n’envisager le
problème que lorsqu’il se présente, me dire que beaucoup de choses sont très
relatives quand le temps est passé dessus).
Elodie P-M
Cas de Coaching
Professionnel :
Renaud V. : « Type 8 » avec (probablement) une « aile en 9 »…
La difficulté majeure pour une personne en
« base 9 » est la pression qu’elle peut ressentir, jusqu’à une
paralysie inhibitrice de la pensée, des sentiments et de l’action.
Le
« type 8 » avec une « aile en 9 » a une tendance à être
plus attentif, plus doux, plus réceptif…
Contexte et problématiques amenés par Renaud V, ex-directeur de centre de profit :
-
passé professionnel
successful jusqu’à un récent échec (pour raison économique) : « j’ai beaucoup de mal à accepter cet
échec… »,
-
hésite entre :
rechercher un emploi ou s’installer à son compte,
-
sa priorité première :
« être reconnu dans l’entreprise…» (ses termes),
-
vient de se remarier. Fort
souhait exprimé : « préserver mon couple… » (ses termes).
Son épouse souhaite rester sur Toulouse,
-
a besoin d’une sécurité
financière…
-
attend que l’accompagnement
soit sur le domaine professionnel.
Démarche adoptée : Au cours
du premier entretien, après un rapide tour d’horizon de la situation et de la
demande exprimée (« RPBDC »), un contrat de séance est passé :
identification des principales valeurs, croyances (limitantes et aidantes) et
métaprogrammes de Renaud V, à partir de
l’écoute de son projet professionnel, de situations de réussite et d’une
incursion dans son projet de vie, (« rapport » PNL, EP/ED,
« escalader les valeurs jusqu’à obtenir la valeur essentielle
sous-jacente »…). Ce qui me permet :
-
d’identifier avec une forte
probabilité son « ennéatype ». A ce stade, il ne me paraît pas
opportun de lui proposer un travail à partir d’une découverte de l’Ennéagramme.
Des « super ressources » lui
sont suggérées afin de retrouver des situations en écho, pour
« ancrage » et « auto-ancrage »,
-
de relever un métaprogramme
très présent : « In time » (associé au temps présent, temps
séquentiel, risque : difficulté à évoluer),
-
de lui proposer un échange
didactique autour du modèle « les
9 niveaux d’identité - la colonne vertébrale du sens », (il
manifeste beaucoup d’intérêt. Je lui en remets une copie),
-
de lui demander de réfléchir
pour la prochaine fois sur son « essentiel » au cœur de son
« important » (à l’aide du schéma précédent)…
Seconde séance :
-
d’entrée, Renaud V. exprime
ses nouvelles priorités : « ma réussite professionnelle ne doit
pas handicaper ma vie de couple ». Il souhaite un échange didactique
approfondi sur «la colonne vertébrale du sens».
-
travail sur sa « ligne
de temps » en y plaçant ses objectifs réalisés, avec les ressources
utiles, afin de développer le « Through time » (dissocié
au temps, temps continu, vision « panoramique, favorise : acceptation
du changement évolutif) : placer
l’objectif final, le faire décaler un peu dans le temps, faire l’apprentissage
d’une stratégie d’objectif par étapes successives, en conserver la maîtrise…
Autres
séances :
-
recadrage sur
« accepter la perte de contrôle » : proposition de rechercher l’assurance en soi quelle
que soit l’inconnue extérieure...
-
traitement du deuil de son
emploi…
Résultat :
Renaud V.
-
a mené à bien un bilan
professionnel et une réflexion avec sa conjointe avant de déterminer son projet
(alignement Privé et Professionnel)…
-
s’est approprié le modèle
« colonne vertébrale du sens », et utilise l’auto-ancrage.
Renaud V. a trouvé un emploi de Directeur Commercial dans sa spécialité sur la région Toulousaine.
Conclusion
et perspectives :
« Un
voyage de mille lieues a commencé par un pas. » Lao Tseu
« L’observateur
est l’observé. » Jiddu Krishnamurti
Je perçois la PNL et
l’Ennéagramme comme des moyens efficients pour l’expression de notre
« libre arbitre » en conscience de « ce qui est ».
Avoir
un modèle de conscience de soi, tel le langage de l’Ennéagramme, peut être
utile pour se « réaliser en Soi ». Cette approche de soi que l’on dit
remonter à l’aube des temps s’avère incroyablement adaptée à l’ère moderne.
Cependant, l’Ennégramme n’offre pas intrinsèquement de méthode spécifique pour
se développer. Il montre le chemin à parcourir. Le processus de développement
aura lieu à l’aide de techniques adaptées à chacun. En effet, les possibilités
de vivre et d’expérimenter sa « configuration » sont à la fois
infinies et idiosyncrasiques.
L’esprit et la pratique de la PNL permettent
cette juste attention au chemin d’apprentissage approprié et d’évolution
possible pour chacun, au moment. La force de la PNL est « l’agir
juste ».
Les
changements les plus importants viennent de l’occupation de l’ensemble de son
territoire… et « c’est à nous seul qu’il appartient d’étudier le
contenu de notre conscience »… et « ce n'est ni dans
l'isolement ni dans le repli que l'on découvre sa vraie nature, mais dans les
liens de relation ».
Aussi la démarche de
« Relation d’Aide » ne s’inscrit-elle pas dans un espace
d’intersubjectivité, d’instabilité entre deux pas, en tant que lieu et
catalyseur de co-construction du processus d’autonomie, où se rencontrent coach
et coaché, avec leur inconscient et leur complexité ?
« L’instabilité
est nécessaire pour progresser. Sinon on reste sur place, on recule. » Coluche
Bibliographie
-
(1) Derrière
la magie : la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) de Alain Cayrol
et Josiane de saint Paul – InterEditions
-
(2) L’esprit
de la magie : relation à soi, relation à l’autre, relation au monde de Josiane de Saint paul et Sylvie Tenenbaum
– InerEditions
-
(3) La PNL et le Coaching
en Entreprise de Jérôme Savajols –
Editions Ascendances 2007
-
(4) Le guide
de l’Ennéagramme : comprendre les autres et soi-même au quotidien de Helen Palmer – InterEditions
-
(5)
L’Ennéagramme : les 9 types de personnalité de René Lassus – Edition Marabout
-
(6)
Ennéagramme et PNL : comment les deux approches s'enrichissent
mutuellement de Anné Linden et Murray Spalding – InterEditions
-
(7) l'Ennéagramme, connaissance de soi
et développement personnel de Sylvie Tenenbaum, Dominique Laugero, et
Françoise Cave – InterEditions
-
(8) Trouver
rapidement son profil Ennéagramme… et
savoir qu’en faire de David
Daniels et Virginia Price, InterEditions
-
(9)
Ennéagramme et Coaching de
Renske van Berkel – InterEditions
-
(10)
L’entreprise et ses collaborateurs par l’Ennéagramme de Patricia et Fabien Chabreuil - édition Vivez
Soleil
-
(12) Les
responsables porteurs de sens de
Vincent Lenhardt – Edition Insep Consulting
-
(13) Les mots
étaient à l’origine magiques de
Steve de Shazer – Edition Le Germe Satas
-
(14) Estime et
confiance en soi de Josiane de
Saint Paul, InterEditions
© Patrice Sammut patrice.sammut@wanadoo.fr