La Mode,

in Le Lierre et Le Coudrier

Monique Jonet-Pinon [1]

La Mode est une déesse mystérieuse à obéir plutôt que comprendre, car ses décrets transcendent la compréhension Humaine, Flügel (1974).

Le vêtement existe depuis des siècles. De la peau de bêtes aux costumes brodés, des robes à panier aux crinolines, pour en arriver, au fil des époques, aux vêtements fonctionnels d'aujourd'hui.

Au sens strict du terme, la mode désigne la diffusion soudaine d'un objet, d'un usage, d'une science, d'un courant politique, d'un moment sociologique.

La distinction des différents sens du mot mode est fondamentale. Sans elle, on se trouve voué à la confusion.

Pourtant le mélange de ces différents sens et l'extension la plus totale possible de l'emploi du mot trouvent des défenseurs. La mode étant un fait universel, pour eux, tout est mode : la religion, l'enseignement, la science, la philosophie, l'art, la médecine, etc... Ils ne reculent pas devant le paradoxe d'écrire que la mathématique est mode, ainsi que la psychologie, la sociologie, la psychanalyse, la linguistique... Alors qu'il n'y a dans ces domaines aucune mode strictement définie et que la part de la mode, au sens large, y est très réduite. Elle n'est certes pas absente (par exemple, la vogue des mathématiques modernes ou théorie des ensembles ou la biologie) mais elle reste très superficielle, et n'atteint finalement que la vulgarisation de ces sciences. Seule l'utilisation d'une science par les mass média est mode (Dufrenne, 1976). Il peut y avoir des engouements pour une théorie scientifique, par exemple l'évolutionnisme de Darwin ou la relativité d'Einstein. Mais cela n'empêche pas la science d'être vraie, de progresser et de se prouver par ses applications pratiques.

Le phénomène social de la mode s'est principalement établi sur un objet : le vêtement, et ce sera le but de ma recherche.

La mode est une suite ininterrompue et lente de diffusions soudaines, sans raison, éphémères. Elle est faite de modes, comme la marée de vagues successives ou une symphonie de thèmes qui reviennent transposés. Chaque mode est donc présentée comme aussi impérieuse que provisoire. On sait qu'elle ne durera pas, car elle relève de la fantaisie et de l'arbitraire. Elle répond au besoin de changement pour le changement. (1)

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Le nu

Par rapport aux autres animaux, le petit de l'homme naît avec un manque. Il n'a ni poil, ni plume, ni fourrure. Dès qu'il commence sa vie, il reste nu un instant très court, puis on l'emmitoufle immédiatement (2).

Kinner dit: "l'être humain s'habille parce qu'il est nu", et ceci est très profond. II est nu au sens où il a besoin d'une protection contre la pluie, le froid, la chaleur et aussi contre les regards d'autrui et tout cela va dans le sens de la protection. (3)

Desmond Morris nous explique que l'homme serait comme le singe, couvert de poils à sa naissance, si, par un phénomène de "neoténie", il ne naissait toujours "inachevé" (lapalissade), c'est‑à‑dire toujours avant terme, même quand il naît à terme. Il n'est donc pas étonnant que sa peau ne soit pas protégée par un pelage, comme celle des autres mammifères. Voilà pourquoi une deuxième peau: le vêtement, est aussi indispensable que la première. (1)

Identité imaginaire

A l'aube de sa vie, l'enfant se vit comme faisant partie du corps de sa mère, il y a identification à la mère. Le petit enfant se sent dissout dans l'image d'autrui, et se vit comme un corps morcelé. Il devra anticiper, sur un plan mental, sa propre forme, sa gestalt, en se reconnaissant dans une image autre que lui (entre 6 et 18 mois). Si l'enfant, dit Lacan, se regarde dans le miroir en présence de sa mère dont le regard l'enveloppe, ce regard lui signifie, en l'enveloppant, que cette image, c'est lui. L'enfant se reconnaît. C'est donc dans un leurre, et sur un mode "imaginaire", que l'homme se vit "un" et qu'il entre ensuite dans le processus des identifications qui ne s'arrêtera jamais. L'homme devra passer d'identification en identification, de rôle en rôle et ce qui nous intéresse ici, d'habit en habit.

Soulignons donc un danger dans la fusion de l'individu et de son vêtement pour tenir un rôle : c'est ce qu'on appelle persona. J. Moreno nous incite à apprendre à entrer et sortir des rôles avec souplesse; il nous invite, en fait, à changer souvent d'habit, à ne pas coller aux rôles comme à une deuxième peau. Il nous permet de pointer, d'une part l'importance du vêtement, des rôles; nous sommes tous en rôle, nous ne sommes jamais nus, mais toujours habillés et, d'autre part, le danger que rôle et vêtement représentent quand nous y adhérons imaginairement. (2)

Le danger de cette situation imaginaire est très grand pour l'homme qui, on l’a vu, a commencé à se reconnaître dans 1`autre du miroir, dans un leurre donc, de continuer à passer d'identification en identification ; le processus identitaire ne s'arrête jamais. Le danger est donc toujours là, qui consiste à prendre les identifications pour  l’identité et à s'identifier avec son image, avec le vêtement que l'on porte et qui nous porte, avec le rôle qu'on assume autant qu'il nous exprime, ce rôle inséparable mais dont il s'agit de se tenir séparés.

Ainsi Oscar Wilde disait: "Ce qui est important, c'est de savoir que l'on porte un beau costumé". (2).

Il s'agit en même temps de ne pas faire "un" avec son habit, sa cravate, avec la rosette ou avec le sceptre dans le cas des rois.

Flügel s'est interrogé sur ce qu'il appelle la "renonciation" des hommes à paraître qui date de la fin du XVIIIème siècle. Cette "démission vestimentaire" intervient au moment où l'homme gagne en pouvoir et où il fait "un" avec son propre travail. Son corps devient un "corps au travail", corps instrumental par opposition au corps expressif.

Et le vêtement a suivi, d'instrumental, il est devenu fonctionnel.(4)

La femme, à son tour, semble suivre avec les vêtements unisexe.

Voilà ce qui arrive quand l'homme et la femme se "prennent au sérieux", j'entends par là, s'identifient à l’instrument à l'habit ou aux insignes, au lieu d'être représentés par eux, d'en user comme d'un splendide moyen d'expression, conscients qu'il s'agit de symboles.

Hegel nous explique que "le vêtement nous soustrait à la vue directe de ce qui, en tant que sensible, est dépourvu de signification". La forme, explique‑t‑il ne pouvant pas se manifester en toute sa réalité dans l'humain. "L'Art est appelé à combler cette lacune". C'est donc l'art ou le vêtement qui, artificiellement, permettrait à la forme humaine de se manifester. C'est la lacune que l’art aurait pour but de "combler".(2)

N'est‑ce‑pas ce que nous dit Oscar Wilde lorsqu'il écrit "Prendre soin de son apparence, c'est déjà une forme d'art" (5).

Art – Créativité

Il ne faut pas perdre de vue cette possibilité de persona, exprimée par la façon de s'habiller, et les autres motivations à se vêtir. Se vêtir pour se protéger des intempéries, se couvrir pudiquement, chercher sa propre capacité de séduction, de provocation ou, au contraire, l'effacer pour la nier, s'habiller pour s'étiqueter socialement par 1’intermédiaire de messages, de codes exprimant des rôles.

Mais, s'agit‑il vraiment des motivations immédiates et directes du besoin de s'orner ?

Ces motivations ne sont ‑ elles pas plutôt à rechercher dans ce cinquième instinct dont parle Jung, la créativité, qui conduit l'être humain à s'exprimer en image de soi ou image que l'on porte en soi ? (6)

La créativité n'est pas le fait de tout être humain, mais de certains qui expriment leur créativité pour eux‑mêmes ou pour les autres, qui, même sous l'influence collective et de la consommation, peuvent avec le choix des détails, des formes et des couleurs, choisir selon leurs fantaisies. Que la façon de s'habiller, se décorer, soit psychique ou physique, elle doit être une manière, pour la psyché, de s'exprimer, ce qui expliquerait la diversité entre les êtres humains qui s'habillent plus ou moins gai, agressif, triste, qui portent des couleurs suivant leur état d'âme ou leur état physique. Ceci est valable pour les êtres qui se sont accordés le droit à la fantaisie d'une manière ou d'une autre.

Que nous utilisions fleurs, fourrures, colliers de dent ou pierres précieuses, peintures, jupes, chemises, pantalons, etc... pourvu que l'on réalise une fantaisie que l'on a en soi, à un moment donné, pourvu que l'on extraie une image de la psyché pour la projeter sur le corps, tout comme une image issue de la psyché peut être projetée sur la toile, dans le marbre, etc...

Il s'agirait donc là d'un instinct dont la finalité est de rejoindre, de matérialiser cette image que l'on a de soi et en soi. Comment est vêtu un guerrier, sinon de l'image que l'on a du guerrier. De quoi sont faits le hiératisme d'un prêtre, la sinuosité brillante d'une séductrice, l'austérité d'une mère soi disant exemplaire, sinon de l'image que nous avons de chacun d'eux.

La mode exécrée par les sociétés stables, traditionnelles, conservatrices, misonéistes, n'est admise que par les sociétés modernes, orientées vers le changement. Voici ce que dit Jung

"Ce n'est pas l'intellect mais l'instinct de jeu qui, sous l'action d'une poussée intérieure, s'occupe de produire du nouveau. L'esprit créateur joue avec les objets qu'il aime. Aussi toute activité créative peut‑elle facilement être prise pour un jeu par la foule qui en ignore les moyens. Très peu de créateurs ont échappé au reproche d'enfantillage. On sait que toute bonne idée et tout acte créateur proviennent de l'imaginaire et tirent leur origine de ce que l'on est accoutumé d'appeler fantaisie infantile. L'artiste n'est pas seul à devoir à la fantaisie ce qu'il y a de grand dans sa vie : tous les hommes qui créent en sont là.

Le principe dynamique de la fantaisie est l'activité enjouée, le jeu propre aussi à l'enfant, incompatible apparemment avec le principe de travail sérieux. Mais sans ce jeu de la fantaisie, jamais encore oeuvre féconde ne vit le jour. Nous devons immensément au jeu de l'imagination. C'est donc faire preuve de myopie que de traiter la fantaisie avec mépris à cause de ce qu'il y a en elle d'aventureux et d'inacceptable". (7)

Je suis de l'avis de Jung quant à cette réflexion : que deviendrait l'humanité si la source des inspirations tarissait ? Pourquoi oublier toujours qu'il n'y a rien de grand, ni de beau dans le vaste domaine de la culture humaine, qui ne soit dû primitivement à une soudaine et heureuse inspiration ? La mode fait partie de cette inspiration qui crée une dynamique dans l'humanité.

Le vêtement porté peut être un message de notre état d'âme, un moyen de communication muette, chaque matériau et chaque pièce qui le composent, veulent dire quelque chose, et la mode peut être un message de l'inconscient collectif. Jung dit que chaque fois que l'inconscient collectif s'incarne dans le vécu et se marie à l'esprit du temps, cela engendre un acte créateur : cette oeuvre est alors, dans le sens le plus profond, un message adressé à tous les contemporains. Chaque époque a ses unilatéralités, ses préjugés et maux physiques. Toute époque de l'histoire peut être comparée à l'âme d'un individu.

Smelser disait que le vêtement marque le prestige social. Et de plus, généralement, la mode est une conduite symbolique dont le signifié est le prestige social. (1)

Lorsqu'une société est dans une période de stabilité, le vêtement est fixe et n'évolue que très lentement. Il est structuré, réglementé, raide. Le type en est la société hiérarchique, autoritaire où les vêtements sont des uniformes ordonnés par l’Etat. Le principe est à chacun selon sa classe. Il en existe de nombreux exemples, aux Indes avec les castes, en Chine, etc... Actuellement ne subsistent en Occident que les uniformes hiérarchisés des Eglises ou des Armées.

Alors que dans les états politiquement rigides la mode entravée par le système social ne joue qu'un rôle très restreint on voit, lorsque les classes sociales craquent, que les privilèges vestimentaires ne sont plus respectés.

En Occident, plus particulièrement en Europe, il règne un système de concurrence des classes avec une remise en question périodique des statuts. Ceci est lié a une augmentation de la mobilité sociale. Le principe est à chacun selon ses désirs et ses moyens.

Fonction et motivation du vêtement

Revenons maintenant aux motivations du besoin de se décorer, ce besoin qui semble être le mobile de la mode, au sens large.

Pour la majorité des auteurs, la motivation principale naît tout d'abord de la nécessité de s'imposer sexuellement, faisant ainsi de l'habillement, l'expression de tous les contenus culturels qui symbolisent le sexe : pouvoir, richesse, autorité (6).

Se décorer serait aussi une attitude compensatrice d'un sentiment d'insuffisance, d'un manque d'acceptation de son propre corps.

D'autres encore soutiennent qu'on se décore par volonté d'agresser, ou d'acquérir et maintenir une suprématie sur les autres. Se décorer serait une arme pour vaincre, réduire, garder à distance, une arme, en tout cas, pour humilier l'autre, parfois par l'étalage, la rutilance, la justesse, le bon goût, le raffinement, parfois par la modestie, le morne dépouillement, et parfois encore, par une négligence et une saleté voulues et recherchées.

Une autre motivation ou phénomène de mode serait d'être un message, un signe, nous mettant, clairement ou en code, en relation avec le monde qui nous entoure. Ce signe est un langage qui obéit au besoin propre à l'individu de communiquer, de se raconter, de se faire connaître ou déchiffrer par l'attirail vestimentaire.

La mode est souvent critiquée, mais, comme le note König, les critiques ne seraient pas si agressives, si la mode était très futile (1). Les critiques sont anciennes et les défenses récentes. Le virage s'est produit lors de la querelle des anciens et des modernes, quand notre civilisation a cessé d'admirer béatement le passé pour s'orienter, résolument, vers l’avenir.

De plus, la mode révèle à l'homme sa petitesse et son insignifiance. Elle est, avec l'art et le rêve, un des derniers refuges de la fantaisie, et surtout, de l'irrationnel. En elle, se manifestent les pulsions inconscientes et sexuelles. Horrifiés de découvrir cette partie d'eux‑mêmes, les hommes, par projection, cherchent à la discréditer en la traitant de futile et de folle.

La mode est comparée à une femme infidèle. Elle change sans cesse, elle est volage, légère, inconstante. Elle se contredit, elle délaisse ce qui venait d'être l'objet d'un engouement excessif.

Le rôle de la mode est de cacher pour donner de la valeur puis de l'attrait et du plaisir au corps, en le dévoilant à nouveau. Il y a là un jeu hypocrite. "La mode a pour but d'éveiller l'instinct sexuel, émoussé par la monotonie, et de rendre à nouveau une femme désirable, par le changement", comme le note Jean Rostand.

Dans la mode, l'érotisme et la pudeur sont si étroitement imbriqués que rien ne permet de les séparer (Laver, Modesty in dress, 1969).

Par son renouvellement incessant, la mode est vouée/condamnée à la création, elle doit produire de l'inédit à chaque saison. Elle cherche à frapper par l'original, l'unique, le jamais vu. Ce qui explique sa versatilité; "la mode, c'est ce qui se démode", répétait Coco Chanel.

Dans la mode, il n'y a aucune permanence, aucune continuité, et l'on ne sait ce que vont être les suivantes. L'architecture et même l'art en général, n'ont pas une telle incohérence. On peut dire d'où proviennent quelques modes, mais, finalement, qui crée la mode ? Sûrement pas la conscience ou le génie humains. La mode n'est ni cohérente, ni rationnelle, ni logique. Elle est autre, comme un rêve.

Si dans un de ses principes, le vêtement peut être dit avoir été inventé pour protéger la pudeur, la mode, elle, est érotique. Elle est une parade sexuelle. Elle est, d'une manière particulière, l'objet d'un déplacement de la sexualité. Cet élément obsessionnel qui l'habite, en fait une formation névrotique comme l'hystérie ou le rêve. Ce dernier aussi a été qualifié d'absurde, avant que Freud n'en révèle la rationalité non logique. Il en est de même de la mode, si elle n'est pas comprise, c'est qu'elle est, dans une de ses dimensions, l'expression des grands fantasmes de l'inconscient collectif. Ce sont ces grandes images archétypales qui fixent l'humanité pour une ou plusieurs générations. (1)

J'aimerais conclure avec ce que Baudelaire disait au sujet de la mode :

"La Mode dans son Art romantique doit donc être considérée comme un symptôme du goût, de l'idéal surnageant du cerveau humain, au‑dessus de tout ce que la vie naturelle y accumule de grossier, de terrestre et d'immonde, comme une déformation sublime de la nature ou plutôt comme un essai permanent et successif de la réformation de la nature".

Origine du mot Mode.

Mode : Latin modus, est le nom donné à un usage passager introduit dans la société par le goût, la fantaisie, le caprice. Ce qui est à la mode a plu à quelques personnes, et tout le monde poussé par l'habitude de l'imitation s'est mis à trouver cela charmant. (Petit Larousse)

Mode: Goûts collectifs, manières passagères de vivre, de penser, propres à une époque, à un pays, à un milieu. (Le Robert)

Mode: Latin modus. Anglais : fashion, Facere

En remontant encore plus loin le mot grec Cosmese et à travers cosmos = ordre (Cahier de psychologie Jungienne, Blanca Garlifi Rome, N° 38 : La mode, relation corps-psyché).

 

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15 Octobre 2007

 

Références Bibliographiques

(1) M.A. Descamps. "Psychologie de la mode", Puf, Le Psychologue 1984. (p. 18 ‑ 34)

(2) M.L. Pellegrin. "Le nu existe-t‑il". Journal des psychologues N° 30 Sept. 85. (p.24 - 26)

(3) J. Issa. "La mode, expression de soi", Journal des psychologues N° 30 Sept. 85. (p. 21- 23)

(4) J.C. Flügel, "Le rêveur nu", Aubier Montaigne, 1982

(5) G. Leblanc. "La mode, identité imaginaire". Journal des psychologues N° 30 Sept 85 (p. 27 sq.)

(6) "Oppositions... Conjonctions ?". Cahiers de psychologie Jungienne N° 38, 3 ème trimestre 1983 (p. 20‑23)

(7) C.G. Jung. "L'âme et la vie". Buchet/chastel 1980 (p. 257 -  274)



[1] étudiante en Sophrologie et Anthropothérapie à L'institut de Recherche et de Formation en Techniques Energétiques, Le Lierre et Le Coudrier, établissement libre d'enseignement supérieur; paru dans la revue « Le lierre et le coudrier », N° spécial, intitulé : Représentation, Persona, Théâtre, pp. 22- 29, 1987. Publié sur le site avec l'autorisation d'Alain Kieser, Directeur de la publication.