Devenez plus facile à vivre !
discussion entre Emmanuelle
Ouahnich et Dr Bernard Auriol
Myriam Veil part d'observations familières au niveau du couple (relations
quotidiennes, sexualité), des enfants, des relations de travail ou autres.
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- les autres ont du mal à se faire une place dans
votre emploi du temps bétonné
- les autres ont du mal à se faire une place dans
votre vision au carré de la vie
- les autres ont du mal à se faire une place dans
votre quête fatigante de la perfection -> plus de souplesse
- Manque de tact
- Manque d'empathie
- Manque d'improvisation
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L'en tête qu'on vient de lire décrit les problèmes de communication
liés à un caractère de tendance hyperstructurée, workaholic (travaillomane),
(Emotif, Actif, Secondaire).
L'autre type aurait des problèmes assez différents, à l'opposé du premier
==> manque de rigueur, somatisations, manque de prévisibilité, manque
d'organisation lisible pour autrui, manque de fiabilité (trop souple, trop de
tact) (Emotif, Non-Actif, Primaire).
Les conseils que Myriam donne ensuite, sont ciblés de manière moins
unilatérale. Nous allons les revoir en les complétant, restant fidèle à l'esprit
plus qu'à la lettre de cet auteur. Ce sont les éléments ci-après que j'ai utilisés
dans la discussion que m'a proposée Emmanuelle Ouahnich.
une interaction va de la distance au rapprochement plus ou moins
intime.
- rituel ou parade
- préliminaires (échange de petits services, prendre du temps pour l'autre,
s'intéresser à ce qui l'intéresse sans jouer le "diner de cons",
passe-temps ou prise d'info quant à l'autre, compliments, donner à l'autre
importance et respect) => étape brouillée par le stress; cette étape est
une forme de relaxation à deux ou plusieurs (parfois il peut-être indispensable
de se relaxer soi-seul avant d'aborder le rituel !
- activité ou discussion
Les pièges
==> mots pièges : "toujours, jamais".
==> piège de la catégorisation : "il (ou elle)
EST ceci ou cela"
==> nous imaginons être coupable ou que l'autre a des intentions
hostiles
==> Justification : l'hypnose et le parapluie.
==> Difficulté de dire l'émotion ("ça m'est
égal") ou tendance à la dire trop fort
("c'est insupportable, horrible, monstrueux")
==> Difficulté à entendre l'émotion de soi ou de l'autre
("qu'est ce que ça peut te foutre ?"), ou tendance
à l'exagérer ("c'est terrible ce qui vous arrive !").
==> piège des images "
tu es comme ta mère, etc ..."
==> piège des apparences : dans une relation difficile,
il faut saisir ce qui est dit, mais aussi tenter de saisir ce qui ne l'est
pas... Les pensées, sentiments, actions qui ne sont pas exprimés par l'autre
ou même par soi !
==> l'histoire de notre vie a édifié un système
dont nous sommes en grande partie inconscients
==> la répétition inconsciente : nous sommes étonnés
d'aboutir très souvent à certains événements, certaines déconvenues, certains
échecs, à rencontrer des gens différents qui nous traitent finalement tous
de la même manière... Bien sûr cela vient de nous mais nous ne pouvons nous
en rendre facilement conscients...
Les utilitaires
- ==> se montrer curieux de ce que fait l'autre,
de ce qu'il pense, de ce qu'il sent
- ==> distinguer l'intention de l'autre de
l'impact sur nous de son action
- ==> valoriser ce qu'est l'autre et ce qui vient
de lui
- ==> trouver dans ce que fait l'autre des outils
pour remettre en question le fonctionnement collectif (couple, famille, etc)
: le ver dans le fruit, Joseph et ses frères,
la pierre rejetée par les bâtisseurs qui devient pierre d'angle. La transgression
met en lumière les pb du groupe, du contrat qui le constitue et de la loi
elle-même.
- ==> l'usage du corps :
- auto-hypnose : publier les signes désagréables et prévoir le
pire risque de l'engendrer ==> changer de position, respirer
profondément (cf. yoga et Vittoz)
- si l'émotion négative (colère, chagrin) monte on pourra s'en
éloigner ==> respiration complète
- s'isoler quelques minutes quand on est à cran
- mimer la bonne humeur pour la faire venir, même
et surtout, en cas de pb relationnels (cf Pascal et l'eau bénite)
- Quand on sent une colère vengeresse, faire gestes de 8 vertical
et horizontal (Vittoz) pour équilibrer cerveau G et
D (?)
- se mettre à l'aise dans ses vêtements (ceinture
pas trop serrée, chaussures, etc)
- on ne peut empécher les oiseaux noirs de survoler la maison,
mais on peut leur interdire d'y faire leur nid ==> en chantonnant
par exemple ses soucis : ça les relativise.
- faire de la gym pour évacuer les contrariétés (3x30' <==>
antidépresseur). Relaxation Jakobson-Wolpe ==> tension/fatigue/détente.
Pour le faire vite ==> tension globale/détente)
- stop au ressassement des perspectives imaginées déplaisantes
(regarder droit devant plutôt que en bas à gauche =
PNL = symbolisme espace)
- quand les événements déplaisants s'enchaînent, s'élever
en hauteur par la pensée ==> relativisation.
- ==> respect de l'autre
- éviter de faire attendre si ce n'est pas indispensable
- dire ce qu'on souhaite comme collaboration de l'autre plutôt que
de se plaindre qu'on fait tout.
- si un importun survient, accepter d'y faire face
- féliciter pour les actes de bonne volonté de l'autre, même si il
y a défaut dans la réalisation
- se réjouir des intiatives aimables du conjoint(e) même si ça ne
tombe pas très bien
- avant de questionner l'enfant sur ses efforts scolaires, le rencontrer
vraiment d'abord
- ne pas refuser un signe de tendresse, même s'il faut prendre un
instant pour se remaquiller
- ne pas imposer systématiquement ses sorties aux autres ( on peut
y aller seul)
- laisser à l'autre certaines illusions quant à ses compétences particulières
(même si on se croit aussi compétent) = ne pas jouer à "je sais tout
mieux que toi"
- accueillir l'autre, le soir, avec sympathie
- ne pas toujours raconter les conflits du travail (importation)
- faire plaisir en enfilant vêtements appropriés pour faire un gâteau
par exemple
- se respecter
- se réjouir des compliments plutôt que de les minimiser
- si un moment d'intimité se profile, laisser le "travail"
en cours...
- refuser tout de suite plutôt que de le dire au dernier moment ou
de se résigner en gémissant.
- refuser de trop se forcer quand un jeu avec les enfants ne nous
va pas. Ou en proposer alors un autre...
- improvisation d'une sortie dans l'enthousiasme
- prendre en compte la réalité, s'adapter aux opportunités, improviser
- si la soupe est mauvaise, plutôt que de s'énerver, se plaindre
et énerver les autres, on la jette et on mange autre chose
- accepter de modifier le pgm si une opportunité surgit.
- s'imaginer protégé par une carapace imaginaire des supérieurs trop
exigeants (comme s'il s'agissait du mauvais temps) pour éviter de devenir
agressif à son tour avec les plus faibles
- avant de crier contre les enfants, vérifier si l'organisation de
l'appartement leur permet d'obéir à notre demande de rangement : vérifier
si nos exigences sont raisonables !
- déplacement familial déplaisant ==> trouver des à côtés agréables
- s'adapter : si ce qui serait utile à la santé est trop pénible
maintenant, le remettre à plus tard
- préférer le désordre de la vie à l'ordre impeccable basé sur l'inhibition
- faire les choses pénibles par choix plus que par contrainte
- saisir l'opportunité quand enfants sont invités ailleurs et improviser
dans ce temps libéré
Les mécanismes
Dans une interaction, on peut repérer :
-
ce qui devrait être :
- nous sommes généralement persuadés qu'il s'agit de la vérité
Le plus souvent, il ne s'agit pas de la vérité mais de savoir ce
qui est important, ce qu'il faudrait atteindre.
- Il est bon de se persuader que nous ne sommes pas infaillibles
et que nos pensées - aussi évidentes qu'elles nous semblent - sont plutôt
des impressions, des opinions provisoires.
- Souvent, au lieu de se montrer curieux de ce que
l'autre pourrait nous apprendre, nous croyons savoir déjà ce qui est utile
pour comprendre la situation (et aussi "j'ai raison et tu as tort"...).
Nos expériences passé peuvent nous servir carrément de principes éternels...
-
ce qui s'est passé
- Nous croyons souvent connaître les motivations (mauvaises)
de l'autre !
- il est bon pourtant de distinguer son intention de l'impact
sur nous ! (cf. l'exécution chez les grecs du messager de mauvaise nouvelle
!).
- Nous croyons, bien sûr, toujours connaître nos propres motivations,
et cette connaissance est bien souvent incomplète, voire totalement fausse
!
- Si nous sommes contraints de nous remettre en question, nous
croyons être coupable "puisque l'autre n'a pas tort"
==> mieux vaudrait envisager une "co-responsabilité"
sans culpabilité.
- Chacun voit midi à sa porte, remarque les informations
selon l'histoire de sa vie qui a édifié un système dont nous sommes en grande
partie inconscients.
- Justification : Si notre opinion est en question,
nous recherchons ce qui pourrait la rendre plus crédible (cf l'hypnose
et le parapluie).
-
ce que chacun ressens
- ce que nous ressentons colore notre description : "Nous
ne faisons jamais l'amour" dit-il. "Nous faisons tout
le temps l'amour" dit-elle. Lorsque le sexologue leur demande
"quelle est la fréquence de vos rapports ?". Ils disent à l'unisson
:"trois fois par semaine".
- Fréquemment nous évitons de dire ce que nous ressentons,
- ou nous le disons trop fort, ce qui "éblouit"
la perception de l'autre;
- de même nous ne cherchons pas forcément à envisager les émotions
de l'autre. En fait les interactions sont le plus souvent un échange
d'émotions, de sentiments qui peuvent passer pour une discussion ou une
action ! Chacun est beaucoup plus complexe qu'on ne l'imagine.
-
la valeur de chacun
- nous faisons souvent comme s'il n'était pas question de l'honneur
de l'un et de l'autre ! Comment ce qui arrive touche à l'estime que j'ai
de moi, à mon image (pour moi et pour les autres)...
- Qu'est ce que je me raconte sur moi-même ?
- Même celui qui se contente d'apporter une bonne ou une mauvaise nouvelle
déclenche une réaction, comme s'il était lui même bon ou mauvais !
-
les désirs de chacun
- connus ou inconnus, même de soi-même.
- Je veux ceci à tout prix mais quand je l'ai cela n'a plus d'intérêt.
-
les craintes de chacun
- La peur d'être père, par exemple, conduit certains hommes à tuer
leur compagne à l'annonce qu'elle est enceinte ! (selon une étude
américaine, cette cause de mort est une des plus fréquentes en ce qui concerne
les femmes enceintes !){d'après "Homicide a Leading Cause of
Death in Pregnant Women, February 20, 2001, Journal of Midwifery and Women's
Health/MedscapeWire" }.
- La peur d'être prisonnier peut amener la rupture de la part de celui
qui était plein d'amour
Il y a des types de personnalité différents :
- extravertis / introvertis
- émotifs / non émotifs
- primaires / secondaires
- larges / non-larges
Il y a des identifications particulières
- je suis une victime, un incompris,
- je suis un héros,
- je suis un dominant,
- je séduis à tout va,
- je suis un justicier,
- je suis un enseigneur,
- je suis un malin,
- je suis un naïf,
- je suis viril,
- je suis courageux, etc ...
©
Copyright Bernard AURIOL (email :
)
3 Novembre 2005
(Notes préparatoires à une discussion basée sur un article de
Myriam Veil paru dans Biba)
Emission Sud Radio du Dimanche 25 02 2001