Pour sortir de la confusion …
« se connaître »
« Les expressions de la musique…
allant droit au cœur, sans passer pour ainsi dire par l’esprit, doivent produire
des effets inconnus à tout autre idiome, et ce vague même qui l’empêche de donner à ses accents
la précision du discours, en confiant à notre imagination le soin de l’interprétation,
lui fait éprouver un empire qu’aucune langue ne saurait exercer sur elle
»
M.Grimm, article « poème lyrique » Encyclopédie, Paris, 1765, T
XII.
La musique accompagne les variations de l’âme. Elle amplifie ou atténue nos émotions, et peut traduire l’excès comme le réalisa Mozart dans l’opéra « Don Giovanni » : excès de conquêtes, de dépenses, d’ambitions allant jusqu’au meurtre ; elle décrit aussi la lucidité tragique de la mélancolie de Schumann. Elle régule notre mode d’être et notre gestualité dans la danse, et fait par ailleurs appel à notre imagination dans la suite mélodique, le quatuor, la fugue, ou la symphonie. De ces constatations, nous retirons bien d’autres possibilités, si nous envisageons ses mécanismes d’action dans leur globalité de sorte que l’étude des paramètres acoustiques, perceptifs ainsi que leur utilisation, aura des impacts sur les autres fonctions, notamment les fonctions cognitives au niveau desquelles, en cas de handicap, prévalent la déficience, l’ inhibition ou les troubles des apprentissages.
Le handicap
résulte de lésions ou de dysfonctions de différents appareils entraînant une incapacité, dont la
conséquence est un désavantage social
plus ou moins important. Cela pose le problème du diagnostic et des bilans comme le QI, que l’on complète
actuellement par le profil psycho-éducatif : PEP comprenant 7 grands
domaines : imitation, perception, motricité fine et globale, coordination
œil/main, performance cognitive et langagière, ainsi que des éléments
d’autonomie et de relations sociales.
Handicap à possibilité de déficience àlégère à moyenne àprofonde
Incapacité à désavantage social. En fonction des troubles, une AVS ,aide, assistance à la vie scolaire (mesures adaptées) ainsi que le tiers temps thérapeutique seront accordés à l’élève.
La musique nous implique dans le registre du
non verbal avec possibilité d’accès au
verbal (autisme), avec abord des troubles articulatoires et des
dysphonies par l’utilisation de l’élément perceptif, acoustique, dont la
spécificité qui est la composante esthétique, indissociable d’un réel plaisir.
Elle a la capacité de traduire le monde et s’adresse à l’âme dans sa qualité vibratoire et temporelle,
des structures les plus élémentaires aux structures les plus complexes, comme
la mémoire, qu’elle peut aborder par la psychosonique avec l ‘aide éventuellement de la parole, notamment du chant.
Notre abord sera transdisciplinaire concernant les déficiences cognitives, ainsi que les troubles de la parole. Beaucoup de travaux ont été effectués dans le cadre de diagnostics en neurologie et notamment en recherche fondamentale (cerveau D/G, zones du cerveau impliquées. Citons les travaux concernant le cervelet, impliqué dans la coordination des mouvements ; celui-ci est par ailleurs un processeur temporel, autrement dit, une horloge du corps). Il sera question ici de pratique en usant de tous ces paradigmes, en se centrant sur les paramètres de l’écoute d’un sujet, c’est à dire ce qui permet sa présence au monde et à l’autre et de déterminer ce qui est pertinent dans la musique et le chant dans leur aspect thérapeutique.
A partir d’hypothèses sur le plan anatomique nous irons vers une conception dynamique et subjective de l’écoute et de la parole, nous adressant à la pulsion invocante citée par Lacan, (invocare contient VOX, vocis, la voix), pulsion qui prend appui sur le corporel, portant sur
l’
objet-voix, s’adressant à l’Autre, avec la dimension du manque et de la perte.
C’est au départ appeler, invoquer le témoignage des dieux. Il s’agissait, au
moyen âge, d’appeler à l’aide une puissance supérieure comme la muse, le saint
esprit, ou bien le diable…Au XVIIIeme
siècle, le verbe était employé au figuré pour citer une loi, une autorité, une
référence…ceci révélant la proximité de ce centre avec le surmoi.
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Quels en sont les leviers subtils ? La
musique organise le silence, le bruit et le cri, donne un sens au chaos
sensoriel interne ; il s’agit d’extraire un signal du bruit, de le
reconnaître et de le reproduire éventuellement. Pour la parole, la conscience
phonologique permet d’ apprendre les mots de la langue, c’est le développement
lexical nécessitant des pré-requis au niveau de l’appareil auditif. Quel
sont les paramètres impliqués ?
- discrimination et catégorisation des sons : le discontinu dans un flux apparemment continu, processus qui existe dès la naissance, moment de perception des contrastes des sons de toutes les langues, l’opération de sélection des sons de la langue maternelle s’effectuant vers 8 mois. Citons les travaux de Liberman et de Morais (cours Résodys) chez des illettrés avec taping et soustraction ou ajout de phonèmes mettant en évidence l’effet de l’apprentissage.
- les paramètres de la latéralisation hémisphérique, (voir schéma 1 ci-dessous) : concernant l’orientation, la vectorisation du son par les voies croisées de l’oreille aux zones temporales.
Schéma 1 :
Outre un intérêt concernant la focalisation du son articulé, citons, au plan pédagogique la prise en compte de la spécialisation hémisphérique (Despins -1986) : temporo-séquentiel, analytique, à gauche et globaliste, artistique s’adressant à des formes, des proportions auditives ou visuelles à droite. Connaissance aux conséquences non négligeables dans une classe, tout en sachant qu’un échange flexible doit exister entre les deux systèmes. Exemple : une classe s’attend à recevoir un cours de musique, elle anticipe dans le sens de l’émotion esthétique, du ressenti…on va chanter, écouter et reproduire des mélodies, des rythmes… Or l’enseignant propose une tache écrite, purement conceptuelle concernant la vie de tel grand compositeur, affadissant, voire inhibant les dispositions créatrices de tel enfant.
- l’image sonore du corps (haut, bas, D/G, avant/arrière), concernant la résonnance, en grande partie inconsciente, le moi condensant l’ensemble des images mentales de nos sensations, qui seront symbolisées par le dessin et la parole.
Citons les travaux empiriques de M. L. Aucher et de Tomatis, et les statistiques de B.Auriol sur les différents étages de l’être, à rapprocher des recherches concernant les interactions entre le son et les pulsions partielles, lesquelles ont été pressenties par Fonagy (voir schémas 2 et 3 ci-dessous).Elles sont l’élément structurant l’ image du corps sonore, issue de l’histoire et du passé inconscient et résonnant au sein des différents étages d’un sujet, étayés sue ses pulsions partielles. Celle-ci se constitue lentement et progressivement depuis le premier âge par des données sensorielles ; elle est colorée de sentiments de plaisir et de déplaisir, incarnation du sujet désirant « En effet tout sujet qui parle ou qui chante ressent un ensemble de sensations qui proviennent des diverses régions du corps sollicitées par l’émission du son. …. Ce schéma corporel vocal, qui existe chez toute personne à l’état plus ou moins rudimentaire, se développe lors des études du chant. Tout chanteur base sa conduite phonatoire sur des schémas d’action antérieurement vécus et mémorisés. Ces derniers sont souvent liés aux motivations affectives et aux intentions expressives » (Guy Cornut « La voix » page 39). :
Schéma 2 :
Schéma 3 :
- Signalons dans ce registre les travaux de N. Scotto Di Carlo concernant les échelles sonore au niveau de la face (Lab. d’Aix en Provence) (document ci-dessous).
Document 4 :
[L’article ci-dessus a été
élaboré par Mme Nicole SCOTTO DI CARLO (voir référence site ci-après) http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/42/07/PDF/Contraintes05.pdf
: plus particulièrement le fichier « adobe : contraintes 05.pdf (21.-
mb) et le passage sur ‘le singing formant’ : page 5, 6, 7, et 8]
- Nous évoquerons le rôle et la spécificité des fréquences auditives disposées en « zones fréquentielles » et notamment des aigus qui interéagissent avec les fonctions exécutives : mémoire - attention- concentration – anticipation - image mentale - inhibition de l’action non pertinente : l’attention nécessitant concentration, sélectivité, tension, énergie psychique au sens de Janet qui individualisait les fonctions de synthèse, dont la conscience, qu’il opposait aux activités de conservation et aux activités automatiques. Disons d’emblée que les sons ont une tonalité, terme venant de « tenein » : tendre, de la racine indo-européenne « ten » : tenir qui a donné tonosà tonus, tendre une corde, donner de l’énergie en fonction de la hauteur du son de l’instrument. Tons, demi tons, mais aussi mesures, notes, intervalles, accords, cette matrice possède sa syntaxe, au service de la phrase musicale : le solfège dont l’action s’effectue sans les mots du langage articulé, sans l’ordre signifiant.
- « Toute aventure, musicale ou amoureuse, se déroule en vertu de tensions se résolvant dans la détente, au sein, parfois d’enchevêtrements très complexes et parmi l’équilibre mouvant de forces simultanées…où l’âme perçoit avec justesse la résultante de toutes les forces en présence » A.Michel (1984) La musique, par les variations du rythme, de la mélodie, par le jeu des harmoniques (éléments développés infra), imprimant un mouvement de détente et de mise en tension, propose un mode d’être plus intense ou plus détendu, plus variée ou plus monotone, en déplaçant les accents selon une infinité d’ornements et de modes.
- Précisons un des mécanisme du lien entre l’attention et les aigus : certaines cellules de l’oreille interne, les cellules ciliées externes, à l’origine des oto-émissions, régulées par les diverses boucles des fibres du système nerveux central (le système efférent médian), ont un rôle amplificateur ou amortisseur vis à vis des sons avec lesquels elles entrent en résonance, système très sélectif, réagissant fréquence par fréquence amplifiant les aigus de faible intensité. C’est de cette façon que chez certaines espèces animales, ces aigus sont impliqués au niveau de la vigilance : entendre le froissement, le sifflement des feuilles, détecter le moindre indice de l’étrangeté dans les bruits de la nature, de jour comme de nuit, à l’ avant et à l’arrière du corps, comme la mère est vigilante vis à vis de son nourrisson pendant le sommeil..
- Au niveau phonologique : les auteurs distinguent de nombreux traits distinctifs articulatoires, directement liés à la vibration des cordes vocales comme le trait sourd/sonore, tendu/relâché, ou celui « arrière /avant » concernant la position de la langue par rapport au voile du palais lors de la prononciation des voyelles et des consonnes, ensemble de configurations réalisant la prosodie, l’intonation, (la musique de la voix, régulée par l’hémisphère droit). Une relation entre écoute et voix (la boucle audio-phonatoire) a été mise en évidence lors de l’ expérience de Husson avec filtrage et re-écoute de la voix émise en passe bas <500 HZ pendant le chant : la voix perd ses harmoniques aigus et son mordant, le chanteur s’essouffle. Si un filtrage des harmoniques au-dessus de 2000 hertz est réalisé : il y a facilitation de son émission, la voix s’enrichit en harmoniques aigus, le souffle est économisé, et on note un meilleur tonus glottique au laryngo-stroboscope à effet que Husson a baptisé « effet Tomatis ». Ajoutons qu’une voix de basse contient un certain nombre de formants d’aigus ou de médiums, très recherchés, et que les sons graves stimulent entre autre les canaux semi-circulaires responsables des mouvements du corps et de l’équilibre : la posture lors du chant. Les graves sont par ailleurs relaxants et ont été utilisés dans le déclenchement de l’accouchement. (Feijoo in Auriol 1991). Nous parlerons de l’entraînement auditivo-articulatoire dans les études de Tallal, puis de Habib, comparé à l’entraînement auditif pur, et associé ou non à l’entraînement visuel destiné à exercer les capacités visuo-spatiales.
- l’autisme, syndromes autistiques , trouble envahissant du développement: dont le diagnostic différentiel est effectué avant 36 mois avec la psychose et les maladies génétiques. C’est un trouble sévère des interactions sociales, avec troubles du langage (absent ou écholalies), pas d’apparition du « je », monde uniforme (sameness) : enfant effrayé par le changement, défaut de pointage proto-déclaratif, et de jeu de « faire-semblant » :
- regard : pas de contact du regard, évitement, avec une absence de reconnaissance du visage ; déficit dans la mobilité du regard, notamment dans la séquence motrice fixation-saccades oculaires. (voir A.Berthoz :§ « l’échange par le regard »)
- audition : indifférence à la voix, surdité ?
- le diagnostic précoce se fait par les oto-émissions qui sont des émissions de certaines cellules de l’oreille (cce). Pas de relation obligatoire entre le Trouble Autistique (axe I du DSM) et le retard mental (axe II ) : car il existe des autistes ayant des capacités cognitives : le syndrome d’Asperger.
- A côté de ces éléments catégoriels, il existe une approche multi-dimentionnelle où quatre dimensions sémiologiques sont quantifiées : le comportement d’autisme, le retard mental, les troubles neurologiques, les troubles du langage : quatre sous-groupes sont mis en évidence dont le profil est singulièrement différent.
- psychoses : altération du cours de la pensée et de la parole, bizarreries, retrait social, retrait émotionnel, dépersonnalisation, sentiment d’envahissement, automutilations à travail sur les émotions, l’imaginaire, l’élaboration des cognitions, l’assise du sujet, sa sécurité de base…
- dépression (ralentissement général, irritabilité chez l’enfant, fléchissement scolaire +++, auto dépréciation : « je suis nul ») : action dynamisante de la musique et notamment des harmoniques aigus.
- troubles hyperactifs avec déficit de l’attention (Thada) : lien motricité et attention :
: triade symptomatique : déficit d’attention – impulsivité-hyperactivité motrice .
symptômes associés : fragilité des affects, intolérance aux frustrations
conséquences : rejet familial, social, scolaire,
baisse de l’estime de soi.
- Hyperactivité motrice :
court et grimpe – s’agite – ne reste pas assis – ne joue pas en silence – prend des risques.
-
Déficit
d’attention :
- difficultés à se
concentrer – facilement distrait – paraît ne pas écouter – perd ses objets de
travail – ne termine pas ce qu’il entreprend.
-
Impulsivité :
- n’attend pas son tour
– se précipite pour répondre – interrompt souvent les conversations – passe
d’une activité à l’autre – a du mal à organiser son travail – ne peut se
conformer aux ordres. Il faut savoir qu’un certain nombre d’enfants
hyperactifs peut présenter un
trouble bipolaire à l’age adulte avec
élévation suivie d’affaissement de
l’humeur, corrélée à une accélération alternant avec un ralentissement du comportement.
- Epilepsie à fréquents problèmes de latéralisation, d’image du corps, associé à de la déficience si lésions cérébrales.
- Trisomie et maladies génétiques : retard mental associé.
-
Déficiences sensorielles
La musique et la parole adéquate permettent de passer du non verbal au verbal, et de découvrir l’altérité : moi/l’autre – moi/non-moi. Comment instaurer une perception discontinue, des contrastes, des différences, des coupures dans un flux continu ? De plus : parler, c’est s’entendre et s’adresser à l’autre, comme le souligne la pulsion invoquante, décrite par Lacan.
Soulignons, de nouveau, au niveau attentionnel (fonctions exécutives), le rôle des sons aigus des variations mélodiques, ainsi que des harmoniques dans les processus de sériation, différenciation, analyse tonale dans la perception des sons. La cochlée, le cervelet, l’ épiphyse seraient des processeurs temporels : N, la fréquence étant l’inverse du temps.
C’est au sujet la dyslexie et la dysphasie que les travaux sont les plus nombreux et les plus pertinents. Outre les difficultés de discrimination et de catégorisation des phonèmes, sont notés au niveau des formants de la parole des troubles temporels par l’équipe de Tallal aux USA, à la suite des travaux de Merzenich sur la musique. Tallal a montré le lien dysphasie-dyslexie en donnant la preuve par l’IRM au niveau des processus perceptifs de la discrimination sur un groupe d’enfants porteur d’un déficit d’apprentissage du LO, c’est à dire une dysphasie de développement et présentant des difficultés dans l’apprentissage de la lecture. L’équipe a fait la preuve d’un défaut de perception auditive des sons lorsque ceux-ci ont un rythme rapproché .
- enfant normal : distingue un intervalle de 20 ms
- groupe d’enfants dyslexiques et dysphasiques : distingue l’espacement des phonèmes à partir de 200 ms : difficultés à entendre le délai de voisement de 50 ms, c’est à dire les transitions en début de phonème, donc confusions : P/B, S/Z , sourdes /sonores (même lieu d’articulation)
- à Méthode à visée étiologique par entraînement temporo-phonologique avec allongement, modification acoustique des éléments rapides variant de 200 à 100 % ( parole acoustiquement modifiée), avec jeu interactif visuel associé .
- à voir le protocole, vérifié par Habib et le laboratoire Paroles et langages d’Aix au cours du « Programme Lavande » effectué dans un internat spécialisé dans la dyslexie – étude 1, étude 2, étude 3, portant sur trois marqueurs temporels : tâches de jugement temporel, tâches de jugement de rythmes, questionnaire comportemental sur l’altération des notions temporelles. Programme temporo-phonologique seul non associé aux jeux visuels pour la fiabilité de l’expérience puis programme temporo-phonologique associé à l’entraînement visuel, avec vérification IRM. Les résultats furent intéressants sur le plan phonologique. (réalisation articulatoire), mais non sur le plan de la lecture
- Retenons l’intérêt en phonologie, c’est à dire dans le domaine expressif de donner du temps au sujet lent, d’étirer la voix comme dans les comptines, d’ amplifier les transitions entre 2 phonèmes brefs, allonger l’espace entre deux formants donc le temps. Mais n’y a-t-il pas un risque de perturbation des formants et surtout des fréquences ? Pourquoi ces résultats montrant que la parole temporellement modifiée dans l’entraînement phonologique procure un avantage modéré sur les tâches phonologiques et aucun avantage sur les tâches de lecture ? [résultats publiés dans « Dyslexie à livre ouvert - Dr Habib » 2003 page 120, et « Cerveau singulier » page 254]. à entraînement centré sur la parole essentiellement, donc au niveau de l’élément expressif et non sur l’entraînement préalable de l’écoute : élément réceptif, acoustique .Et sur le plan pratique : utilisation de la parole seule, non associée à la musique modifiée, c’est à dire filtrée.
-
Eléments de diagnostic :
- E. Leipp (La machine à écouter) élabore un test temporel du pouvoir de séparation des sons chez les musiciens, test utilisé dans les cas cliniques que nous rencontrons. Il s’agit de noter l’écart repéré par l’oreille entre deux clics, lequel se situe entre 250 et 2 ms (voir document 4bis).
- Celui-ci a notamment démontré expérimentalement l’existence de l’écoute de bandes sonores (bandes de Leipp), selon des groupements de fréquences qui seront utilisées dans les appareils modificateurs d’écoute tel que l’Akousmatix du Docteur Auriol selon un filtrage passe-haut ou passe-bas avec fréquences de coupure (voir site : http://auriol.free.fr)
Document 4 bis
- Tomatis : s’adresse au test d’écoute (voir documents 5 et schéma 6 ci-dessous) en faisant la différence entre audition, phénomène physiologique, et écoute d’un sujet, c’est à dire la qualité de sa présence au milieu sonore, ceci en fonction de ses antécédents, son humeur, les traumatismes qu’il peut subir, etc.. Les seuils auditifs sont donc pris en compte, ainsi que les sons refusés, les scotomes, ou les hyper-auditions de certaines fréquences, rendant compte de l’aspect conscient mais aussi inconscient de l’écoute, au sein de la somatotopie du corps, (voir les diagrammes relatifs aux courbes aérienne et osseuses).
Document 5 :
- est évaluée la catégorisation des sons : après avoir enregistré des seuils comme on les écouterait dans une conversation, on enregistre la discrimination, la séparation des sons purs : deux sons purs de hauteur différente sont écoutés l’un après l’autre et il est demandé au sujet de préciser le sens de cette variation en plus aigu ou plus grave, que l’on appelle analyse tonale, (sériation des sons) puis leur spatialisation, qui consiste à appuyer sur la manette droite quand un son est adressé à l’oreille droite, et inversement du côté gauche : peut être noté dans de nombreux cas une inversion oreille /main.
-
un test
dichotique évalue la latéralisation du langage, en faisant
écouter simultanément deux mots ou deux
sons, différents, un dans chaque oreille et en demandant au sujet de relater ce qu’il a entendu à
droite ou à gauche. Nous savons que chez le droitier il y a une meilleure
performance sur les mots provenant de
l’oreille droite traduisant la
spécialisation de l’hémisphère gauche pour les tâches de répétition de mots.(
Habib 2003 , p 89)
-
Signalons
la démarche de l’école de Toulouse : faire écouter deux histoires en même
temps, une au niveau de chaque oreille, pratique qui apporte un élément sémantique. Le sujet relatera deux
histoires ou une seule, cette dernière renseignant sur l’oreille utilisée
préférentiellement. On se trouve souvent dans le cas de l’enfant droitier de
la main et du pied, et gaucher de l’oreille.
Schéma 6 :
-
Chez le
dyslexique a été constaté un trouble de la mémoire auditive verbale ainsi que de la mémoire
spatiale objectivé par les tests d’arrangement d’imagesà n’ont pas accès à la forme orthographique. En effet le stade
logographique, premier, permet la
photographie des mots, et donne l’accès au lexiqueà la correspondance lettre/son ( graphème/phonème) est
floue.
On individualise
actuellement deux grands types de
dyslexie , souvent intriquées : la dyslexie phonologique :
difficultés à établir les correspondances lettres /sons, trouble de la
conscience phonologique (erreurs sur les rimes) ainsi que dans la lecture des
pseudo-mots, d’autre part, la dyslexie visuo-attentionnelle présentant
une inversion de lettres en miroir et
symétriques, b/d, confusions de lettres visuellement proches :M/N,
omission ou substitution de lettres ou de petits mots, et des erreurs sur les
mots irréguliers (déficit de la voie Magno-cellulaire). Un bilan chez
l’orthoptiste est préconisé.
- Quelle musique ? Les modulations mélodiques entrent en résonance avec les différentes structures temporelles d’un sujet, notamment ses mémoires dont la mémoire de travail, mais aussi ses différents plans vibratoires, organisés de façon étagée, (voir schémas supra).Beethoven, relate M.Déchaussées (1996) a utilisé les plans sonores en fonction des plans psychologiques : l’aigu pour la spiritualité, le médium aigu pour l’intellect, le médium grave pour l’affectif et l’émotionnel, et les basses pour les forces plus physiques. La teneur des notes, les écarts, les rythmes génèrent des affects et nous avons évoqué le pouvoir dynamisant de certains sons sur l’humeur, le désir de s’adresser à l’autre ainsi que sur les capacités cognitives, notamment par le renforcement dans la bande des harmoniques aigus. Ceux-ci permettent discrimination et catégorisation au niveau des phonèmes (effet bénéfique de l’étirement de la voix vers le haut, allongement des transitions dans le chant et les comptines), les orthophonistes, les musiciens ainsi que les praticiens ayant noté depuis longtemps une chute dans les aigus du fait de traumatismes de l’oreille, d’otites, etc.. .
Au plan thérapeutique la musique met en jeux
les outils qui organisent et scandent
le temps. Moyen d’agir sur le monde
mais aussi sur l’âme : le prêtre,
le religieux, l’officiant, opéraient lors de cérémonies, de sacrifices ou de
rituels à usage thérapeutique, de « thérapia », ou à visée essentiellement
spirituelle dans la communion ou la méditation. On s’ interroge sur les effets
de la musique techno et du tuning dans
les ultra graves, pratiqués dans des rencontres qui ont leurs rituels propres:
à quel niveau corporel et mental ont-ils leur impact ? Que peuvent -ils
engendrer sur le plan comportemental ? outre des acouphènes, des vertige
etc.
La
musique et le chant, tout en distillant le temps, créent des oppositions, des segmentations, une
coupure dans un continuum sonore permettant une différence entre un avant et un
maintenant, à l’origine de mutations chez un Sujet. Percevoir c’est
comprendre, discerner, distinguer des sons, les extraire, les filtrer à partir
de l’ambiance sonore .Il s’agira ensuite de reproduire des sons et des
phonèmes, de les fusionner et de recomposer le mot, la phrase,
grammaticalement. Sur quelles traces, sur quels réseaux ? Nous avons
mentionné les fonctions exécutives, associées à la mémoire :celle-ci fait
appel à la rétention, à une temporalité plus ou moins longue,
assortie de la réversibilité : retour, évocation de l’objet absent en un processus de
symbolisation permettant de subjectiver un trait de l’ objet.
à mémoire de travail ou mémoire immédiate et différée :à en musique
celle-ci est utilisée dans la perception de l’enchaînement des sons, ou dans
celle du temps musical et des rythmes, des intervalles entre deux sons
successifs qui forment une mélodie.
La mémoire de travail s’adresse aux chiffres (retenir 6
chiffres), à des mots, des phrases (histoires). (C’est la fonction des lobes
frontaux à l’interface entre mémoire et attention, objectivée par des test de
raisonnement, des tests d’attention
auditive :dans une histoire : un carré rouge est à apparier avec le mot « rouge » chaque fois que ce mot apparaît). Avec
le calepin visuo-spatial celle-ci contribue à constituer la mémoire à long
terme.
à mémoire épisodique : du rappel d’ un événement ancien ou d’une musique. On l’évalue en présentant et en faisant identifier deux mélodies sans paroles à intervalles différents.
à mémoire autobiographique, concernant le vécu d’un sujet et se traduisant subjectivement par la notion de durée, constitutive de son identité .Il peut s’agir d’une vérité fragmentaire, le scripteur ou le locuteur palliant aux trous de sa mémoire et la remaniant par son imagination…. régression dans le temps et progression comme cela se rencontre en analyse. Celle-ci est appropriation d’un temps subjectivé et, assortie de l’oubli, la mémoire permet de cerner la vérité, qui est « mi-dire »(Lacan).
à mémoire procédurale : apprendre des actions motrices et cognitives du quotidien, à long terme ; celle-ci intervient dans la constitution du répertoire en musique.
à mémoire sémantique, des connaissances à long terme,
générale et abstraite donnant une signification aux objets en les comparant aux
connaissances stockées antérieurement, et en effectuant nécessairement des
choix.
Dans la musique il est question de la reconnaissance de
l’œuvre suscitant un sentiment de familiarité ou que « ça parle de tel
sujet ou c’est de tel auteur » : pour Lechevalier de Caen (2004),
neurologue et musicien, la question sera toujours d’ordre sémantique,
relativement à une pièce musicale entendue pour la première fois, que nous
référons à tel auteur selon des indices stylistiques caractéristiques. Le
violoncelliste J.Guilhem Queras se
range de son côté en déclarant à propos
du jeu de P .Casals : « Casals se sert de l’instrument pour
parler, pour transmettre un message….ce qui l’intéresse c’est la
rhétorique », et dans l’opéra, R.Alagna, dépassant l’alternative du musical ou la parole, interviewé au MET lors
de sa prestation dans « Roméo et Juliette »
déclara :« J’aime le mot…la musique s’installe dans cette bijouterie
qu’est le texte ». Surprise de
M.Proust à l’écoute la sonate de Vinteuil entendue pour la première
fois : « au début on n’entend rien….ce qui fait défaut la première
fois, ce n’est pas la compréhension mais la mémoire » «A l’ombre des JF
en fleurs » GF page199.
Nous avons parlé de
rétention et de restitution, mais qu’en est-il de notre mémoire quand l’objet
ne revient pas, qu’ il n’y a pas de réversibilité, comme dans le deuil, que la
mémoire doit se déployer au niveau de l’éternité, dans l’espace infini du
ciel ?
Quelles en sont les modalités ? Nous isolons dans la musique, comme dans la parole :
- le rythme,
- la mélodie et
- l’harmonie.
Le rythme : c’est l’organisation de la durée dans laquelle se combinent un certain nombre de périodicités de manière spécifique. C’est un mouvement, une pulsation, à partir d’un ébranlement, une cadence à intervalles réguliers ou non, une ordonnance qui peut être symétrique, un retour proportionné de mouvements, donnant une forme à ce qui est fluide, c’est à dire l’air mouvant, modifiable dans l’espace, qui engendre un arrangement temporel, le tempo (rythme vient de « rhein » : couler). L’enfant a perçu le rythme des pas de sa mère, de ses battements cardiaques, etc. pulsations de graves sécurisants. (Le rythme s’accompagne de pauses, d’intervalles au niveau de groupement de sons).
La mélodie : c’est l’organisation linéaire des sons dans la succession, dans une voix ou une musique. Il y a variation dans l’ordonnancement des hauteurs et des intensités des sons dans le but de constituer une forme agréable à écouter.
La variation engendrent les modulations de la voix (sa prosodie), créent un désir de nouveauté, un appel vers l’autre, ainsi qu’une stimulation de l’éveil.
Dans l’harmonie il y a simultanéité, superposition de plusieurs courbes mélodiques et plus particulièrement de plusieurs accords, disposition verticale, instant fixe de la synchronie, s’alliant à la dimension horizontale de la succession dans le temps (diachronie). Le sonagramme fait l’ analyse des formants de la voix, les deux premiers formants permettent l’intelligibilité des voyelles et des consonnes, les autres formants permettent surtout d’identifier le locuteur en fonction de ses caractéristiques vocales.
Harmoniques : Ce sont eux qui donnent le brillant dune voix, sa fluidité, sa chaleur, son velouté , de sorte que la qualité d’une voix est l’outil de l’expression de soi, elle révèle l’ identité d’un sujet, ainsi que des éléments émotionnels :agressivité, inhibition, ralentissement.. Outre les tessitures des voix, on distingue des typologies de voix., en fonction de l’ articulation tendue ou relâchée, des attaques, des pauses.
Le timbre Anglais : tune ou tone colour, italien : timbro. Le timbre résulte de la combinaison de ces paramètres, c’est la qualité particulière d’un son donné par les résonateurs au travers desquels il passe : tuyau des instruments à vent ou appareil phonatoire pour la voix chantée. Dans le chant les voyelles subissent d’importantes distorsions dues à l’intensité et à la fréquence auxquelles elles sont émises. On exploite des différences sonores dans le volume, la durée, la hauteur et le timbre : la qualité de la sonorité. Ecoutons René Saorgin nous décrire l’orgue de Luxeuil : il y a dans cet instrument des timbres d’une extrême personnalité et d’une très rare poésie.. ..J’aime la couleur et je reste malgré tout un coloriste. (CD : JS .BACH : « Petit livre d’orgue » Harmonia mundi 1983)
Nous voyons que les harmoniques permettent de distinguer deux sons, de les catégoriser, ils engendrent un écart, un discernement, un tri, une sélection, une opposition, une différenciationà importance du renforcement des harmoniques dans le cas de difficulté cognitives et signalons l’action dynamisante des fréquences aiguës, laquelle engendre de la rapidité chez des sujets affectés de lenteur à tous les niveaux : niveau perceptif, niveau sémantique, niveau articulatoire, ceci via le canal auditif. Il s’ensuit une facilitation au plan de la parole et s’instaure un désir de communiquer : meilleur contact , moins de violence.
Aperçu des techniques :
-
Orthophonie : Parallèlement aux techniques classiques, Mme I.
Maurette, à qui un IME adresse des
autistes, pratique la technique de la voix chantée, ou chantonnée ou intonée.
I. Maurette élabore un miroir sonore
(renvois des sons produits) ainsi qu’une enveloppe sonore dans un étayage
tactile et visuel, créant une écholalie
sélective en étirant sa voix vers le haut : la parole intonée ou chantante est plus riche en harmoniques,
plus liante, plus intense, non dans le sens de force (intensité) mais dans le
sens d’une énergie, d’une exploration de l’étendue vocale, de l’éprouvé des
limites du corps (enregistrements disponibles).
-
La musicothérapie classique, active ou passive permet d’entrer en
contact sur le plan non-verbal avec un patient dans les institutions, elle
s’adresse à son anxiété, ses troubles psychomoteurs (développé dans la revue
AMBX) .
Appareils modificateurs d’écoute : la musique
modifiée : le filtrage
· Tomatis : Le filtrage
d’une source sonore ou de la propre voix du sujet permet d’amplifier telle
bande de fréquence, laquelle enrichira la voix de ses harmoniques qui en
retour aura un impact positif sur son
écoute, selon le schéma de la boucle audio-phonatoire de Baddeley , impliquée
dans la mémoire de travail, qui sera re-investie dans la mémoire à long terme.
· action sur la latéralisation auditive au
casque chez un sujet non latéralisé au delà de 7-8 ans : orientation
progressive sur l’ OD chez un droitier, ainsi qu’enrichissement du spectre
auditif par des harmoniques aigus par filtrage.
· Travail par les médiums
et les graves chez l’adulte (chant grégorien) si l’humeur est trop élevée chez
un sujet bi-polaire (possibilité d’accès maniaque si trop de stimulation par
les aigus). Le choix des bandes spectrales est effectué au cas par cas.
N = _____1______
fréquence T = TEMPS à RAPIDITE
· Isi. Beller : modulation de
l’harmonique fondamental ou d’une bande de
fréquences par le signal significatif : voix du sujet ou musique
dans des fréquences aussi élevées que possible.
· AKousmatix du Docteur AURIOL, utilisant les bandes de Leipp à variation
progressive et adaptée du filtrage entre les deux canaux (progrès par rapport à
l’appareil Tomatis)
Le chant
:
les effets se font sentir sur plusieurs plans :
-
par
l’action stimulante qu’il réalise : les vocalises permettent un éveil de
la sensibilité par le travail de la
résonance .
-
par
la posture qu’il exige, la verticalité
au niveau de la colonne vertébrale, les oreilles étant en position d’écoute. « Savoir
s’ancrer dans le sol pour que sa puissance vocale provienne de la terre »
, « Le centre de gravité de la voix se situe en regard ou juste en dessous
du nombril, le « hara » des Japonais », Abitbol (2005).
-
par
les circuits de mémoire qu’il éveille, ainsi
que par les boucles de rétro-contrôle qui sont instaurées, chez un sujet
et au sein du groupe, avec l’autre qui est écouté, et avec lequel il est à
l’unisson : « quand on a chanté : on échange mieux »
-
par
la conscience de soi qu’il dynamise, le chant et la musique nous créent de
l’intérieur.
-
par
la créativité qu’il potentialise.
Ces
démarches s’adressent à l’identité sonore (Benenzon-1988) d’un sujet,
dans sa composante résonantielle, par
différents canaux et notamment le canal
auditif, étayé sur le labyrinthe de l’oreille, mais aussi ce que nous révèle la
méthode Tomatis, par la conduction osseuse (la vibration en nous) qui
intéresse tout notre squelette
des pieds jusqu’à la boîte crânienne. Signalons le travail empirique de M.L
Aucher (dans les maternités) sur l’échelle sonore de la colonne vertébrale,
c’est-à-dire sur la face dorsale du sujet ainsi que sur tous les lieux de
résonance. [Exemple de travail de résonance : faire vibrer un son à
bouche fermée et le sentir à tous les
segments de la colonne vertébrale puis l’adresser successivement au côté droit
et côté gauche du corps à travail sur la
latéralisation en relation avec le sonore].
Nous
avons parlé de bandes de fréquences : la musique s’adressant à cette
identité sonore, faite de rythmes, de mélodies et d’harmoniques, au sein de
cette image du corps sonore, où monter et descendre dans les aigus et les
graves, c’est monter et descendre dans son corps, son être, amplifier la
conscience de soi., à travers ses différentes pulsions étagées, (voir schéma
1).
La musique permet l’ouverture de nouveaux canaux de réceptivité et d’émission à partir desquels seront émises des sonorités, a travers d’autres plans de vibrations, d’autres plans de la conscience dans une identité qui se construit, et , dans certains cas de déficience, d’acquérir la parole, de perfectionner l’articulation du langage, notamment à l’aide d’autres résonateurs, au niveau corporel, au delà de la cavité glottique et de la face.
Synthèse
des différents points de vue :
- hypothèse latérale, laquelle est l’objet des investigations du psycho-motricien, de l’orthoptiste , etc.
- hypothèse du J. O. T. : le Jugement d’Ordre Temporel dans l’évaluation.
- Utilisation et modulation des aigus, des médiums ou des graves en fonction du tableau clinique présenté en corrélation avec l’échelle des sons.
- dernière hypothèse : les processeurs temporels, régulant les rythmes jour/nuit, ainsi que le sommeil ; citons le cervelet qui coordonne les mouvements de l’œil et du corps ainsi que les phénomènes ondulatoires et vibratoires engendrés par l’oreille.
- Ecouter le temps vécu d’un sujet, son rythme, au delà des mots : temps sidéré, figé du mélancolique qui évoque son dé-devenir, le vide du temps, ou bien c’est le dérèglement émotionnel dans le sens de l’euphorie et de l’agitation, le temps accéléré du maniaque ou de l’hypomaniaque. La synthèse de l’espace et du temps est réalisée avec la musique et le chant, dont la pratique permet la circulation de l’énergie des vibrations dans les différents centres et les différents canaux (schéma 7 ci-dessous).
par Françoise
Joffrin
qui est Psychiatre - Psychanalyste –– relaxologue – Audio-psycho-phonologue
[-ex Médecin IME – actuellement intégrée dans
un SESSAD-Service d’éducation spéciale et de soins à domicile]
DU : Troubles des apprentissages, coordonné par M. HABIB du Résodys Central
,
Abord neurolinguistique des troubles instrumentaux, dyslexie, dyscalculie,
trouble de l’acquisition de la coordination (tac), etc.
(C) Dr Françoise
Joffrin
22 Décembre 2007
Schéma 7 :
- ABITBOL Jean «L’odyssée de la
voix », Robert Laffont, 2005
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AUCHER M.L. « L’homme sonore», Epi, 1977-
site : http://www.college-de-psychophonie.net
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- VIVES
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hors la cure. Presses Universitaires de Grenoble. 2002
RYTHME - c’est l’organisation de la durée (vient de rhein : couler, c’est la forme de ce qui est fluide et mouvant comme l’air). Un certain nombre de périodicités vont se combiner d’une manière spécifique en mesure, cadence, retour proportionné, ordonnance symétrique du temps : le tempo (sécurité de base)
MELODIE - c’est l’organisation linéaire des sons dans la succession pour une voix ou une musique. Il y a variation dans l’ordonnancement des hauteurs et des intensités des sons dans le but de constituer une forme agréable à écouter. (Désir de changement, aller vers l’autre)
HARMONIE - Dans l’harmonie il y a simultanéité, superposition de plusieurs courbes mélodiques et plus particulièrement de plusieurs accords. Le sonagramme fait l’ analyse des formants de la voix, les deux premiers formants permettent l’intelligibilité des voyelles et des consonnes, les autres formants permettent surtout d’identifier le locuteur en fournissant des indicateurs sur ces caractéristiques individuelles.
Les harmoniques :
® différenciation, discrimination, sélectivité, analyse d’un son,
d’une voix, d’un instrument de musique,
® qualité d’une voix ® identité d’un sujet.
TIMBRE - La qualité particulière donnée à un son par les résonateurs au travers desquels il passe (par exemple, les tuyaux des instruments à vent, les boîtes des instruments à cordes ou l’appareil phonatoire, quand il s’agit de la voix chantée).