TEST DES COULEURS => TEST DES CHAKRAS
Dr Françoise Joffrin
A - Test des couleurs :
Celui-ci est basé sur l’affinité, le choix d’une couleur qui sera d’ordre psychologique ou physiologique. Les diverses composantes de la personnalité, (ses tendances, ses buts, ainsi que son anxiété, son désir de sécurité, champ d’action, concentration etc.) révélées au sujet par ce test, lui sont communiquées par le praticien. Une couleur a une structure constante, un sens objectif, le même pour tous, à laquelle un sujet va attribuer une valeur subjective, fonctionnelle, la plaçant différemment par rapport à telle ou telle couleur, qui va de l’attirance la plus grande à l’attirance la moins grande, les différentes dispositions et groupements se référant aux objectifs souhaités, vécus, latents ou refoulés.
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La personne va effectuer le test, choisissant les couleurs par ordre de préférence, la couleur préférée étant placée en première position. Rappelons l’essentiel des couleurs primaires utilisées : le bleu foncé, le bleu-vert, le rouge et le jaune.
· le bleu foncé : la paix, la satisfaction, la tendresse,
· le bleu-vert : l’affirmation de soi, la résistance au changement, la persévérance
· le rouge orangé : la force de la volonté, le désir,
· le jaune vif : l’expansion, la joie de vivre, l’espérance.
Les 8 planches colorées sont proposées au choix du sujet et leur ordonnancement, leur séquence, combinaisons, groupements, groupes de couleurs sont interprétés en fonction des tables de Luscher.
Nous pouvons disposer sur un axe horizontal, allant du désir au rejet et à l’évitement :
- quatre modalités selon qu’une situation sera souhaitée, vécue, latente ou refoulée, formalisées sur un axe horizontal :
Elan, souhait, désir, ainsi que les moyens pour atteindre son but. |
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Rejet, évitement, besoin refoulé, rejeté. - une privation a engendré une tension, un besoin est éliminé comme désagréable, non-moi. |
Remarque :
dans l’optique de Luscher, nous passons du désir au besoin. Dans le cas de rejet , évitement le sujet va se cliver d’une partie de lui-même à la manière dont nous le décrivent les allergologues, qui différencient le soi du non-soi dans la reconnaissance du milieu extérieur, posant le problème de l’altérité au sens le plus large, qui va de l’infiniment petit (la particule contre laquelle je ré-agis, avec des mémoires enregistrées dans le passé et devenues latentes, à l’infiniment grand, l’Autre… le père, la mère, l’étranger, bref, l’autre que j’ai devant moi, l’autre que j’ai en moi… Le problème des allergies, souvent respiratoires sera développé au § des chakras, notamment le 6éme, les chakras situant nos réactions, conduites ou pulsions par rapport à la corporéité.
Donnons l’exemple du bleu : choisi en 1ère et 2eme position : le sujet désire le repos, le calme, a besoin d’un environnement apaisant et ordonné, dégagé de tout conflit. En 3eme et 4eme position : « le vécu en fonction des circonstances » : le sujet se sent calme ou dans une situation qui l’oblige à agir calmement. Mais, lorsque le bleu est choisi en 6ème, 7ème, ou 8ème position, cela indique que la sérénité, la confiance réciproque sont rompues, le sujet rejette ses relations affectives et s’il ne peut rompre il s’en échappe mentalement. Chez l’enfant, c’est sa capacité de concentration qui peut en souffrir et se traduire par des difficultés scolaires.
B - Test des chakras
Ce test va nous éclairer sur la répartition de l’énergie psychique entre le haut et le bas , des énergies les plus denses aux énergies les plus subtiles. Il intégre les données pulsionnelles, les bases de la dynamique de la conscience, ainsi que les éléments identitaires comme le JE, le MOI. Il est basé sur le choix préférentiel ou le rejet de telle ou telle planche, en analogie avec le PN ou le SZONDI et ceci en fonction de l’investissement qu’un sujet va lui témoigner , notamment par le mécanisme de projection de ses principales tendances, désirs, aversions face à la réalité faite d’êtres et de choses sur laquelle nous projetons quelque chose de nous même.
Matériel :
Il s’agit de six planches reproduites d’après l’ouvrage d’Avalon : la puissance du serpent ( Dervy).
Les chakras ou Roues en sanskrit, appelés aussi lotus, sont des centres de transformation et de transfert de l’énergie vitale laquelle circule dans de nombreux canaux ou Nadis ainsi que dans le canal central de la colonne vertébrale (Sushumna ou courant neutre, autour duquel s’entrecroisent les deux canaux positifs et négatifs Ida et Pingala qui arrivent aux deux narines droite et gauche et se rejoignent au niveau du chakra situé au dessus du crâne, procurant illumination, pure conscience . Cette énergie ou kundalini est la manifestation chez un sujet de l’énergie divine la Shakti, riche de multiples potentialités et enroulée à la base de la colonne vertébrale ; elle permet la manifestation de l’existence en donnant une forme à tout ce qui est conscient. Ceci est possible grâce aux capacités créatrices de Brahma (rajas), l’espace-temps, milieu orienté dans notre univers qui résulte de la coordination de tendances opposées, entre un principe centripète, pouvoir de cohésion, de liaison des éléments (sattva), de structuration, symbolisé par le dieu Vishnu et un principe centrifuge, déstructurant, (tamas) permettant que l’existence renaisse à nouveau, ainsi que le détachement de tout lien vers la libération ultime , attribué au dieu Shiva. Comme nous le voyons , le corps, dans l’hindouisme, est essentiellement lié au cosmos aux lois bien définies.
Pour nous résumer, l’univers est la résultante de la création :
Brahma |
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Création |
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Vishnou construction Principe centripète |
Shiva déconstruction Principe centrifuge |
Les chakras ou roues qui sont une représentation imagée, métaphorique du corps subjectivé, ressenti, du corps vécu, exprimé, à la manière des phénoménologistes comme le corps que j’ai, ou le corps que je suis, possédant un organe d’action et un organe de perception, témoins de l’ancrage du sujet dans l’univers, de la relation microcosme-macrocosme. De ce point de vue le cerveau est en relation avec les différente segments ou strates du corps. Lieux à la fois anatomiques comme on peut les décrire en occident, mais aussi lieux des facultés de l’âme comme l’a décrit Aristote dans le DE ANIMA, en ce sens que « l’âme est elle-même en mouvement et meut le corps parce qu’elle se trouve entrelacée avec lui ». Tout au long du D. A se profilent l’élément moteur et sa finalité, le but visé (415, A) et l’élément sensible : les perceptions, associés à des éléments incorporels, principiels, représentés par l’intelligence et ses capacités d’abstraction et d’universalisation. Et Aristote de décrire les facultés de l’âme au moyen des différents organes sensibles, lesquels créent des différences, des écarts, des nuances, une discrimination tout en filtrant le réel : la vue, l’ouie , le goût, la saveur, l’odorat. Par rapport à ces points de vue, les chakras apportent une vision spirituelle et métaphysique de l’être, orientée vers la connaissance transcendante,, pour appréhender ce qui est ou n’est pas, au delà de l’existence, de l’individualité et du monde sensible , la finalité étant la rencontre de l’énergie vitale et de l’ énergie mentale au niveau du chakra situé au dessus de la tête dans la réalisation de la pure conscience. Chaque chakra est décrit au moyen d’un diagramme géométrique (yantra), d’une couleur, d’un son (mantra), ainsi que de certaines lettres sur les pétales , d’ou appellation de lotus, réparties de l’ordre bien précis de l’alphabet sanskrit. Chaque centre correspond à un élément de la nature. Il est le siège de divinités de polarité masculine et féminine.
Les chakras étant largement décrits sur ce site j’en rappelle l’essentiel : ils sont désignés par les chiffres romains de I à VII, tout en sachant que le I, chakra de la transcendance, situé hors de notre cadre spatio-temporel n’est pas décrit, n’étant abordé que par les méthodes de méditation et la voie silencieuse. (la musique ?)Tara Mikael décrit la technique de résorption de centre en centre
· Muladhara, le II, le chakra de la terre, à la racine de la colonne vertébrale est décrit comme le support nécessaire à la sécurité de base, aux ancrages.
· Swadisothana, le III, le chakra de l’eau et des liquides de l’organisme , de l’absorption, de l’incorporation, sous le nombril.
· Manipura, le IV, celui du plexus solaire , régissant les phénomènes digestifs et métaboliques dans le sens de l’excrétion. Il correspond au feu qui brule et réduit en cendres l’eau et la semence permettant de dominer , en le sublimant, le désir, (Kama, Eros), les cendres étant le symbole du pouvoir procréateur sublimé.
· Anahata, le V, chakra du cœur, où l’âme est incarnée et limitée, avec la notion de conscience individuelle, (Jivatman).
· Vishuda, le VI, «le purifié», dans la région de la gorge, le chakra de l’ouïe et la parole, et partant de la communication instaurant différenciations et discernement, clarté, en dissipant les équivoques, les ombres, telles que confusions entre les sons, les mots, les phrases, définissant l’identité d’un sujet, ou sa place dans l’ordre des générations. (enfant partenaire ou confident de l’adulte), au niveau sexualité, lieu (envahissement).
· Ajna, le VII, situé entre les deux yeux. Le chakra du principe mental et de la conscience, de l’intellect et de l’intuition, de l’individuation, (Ahamkara, le JE distinct), de la cause productrice.
Nous retenons donc les 6 centres principaux, avec leur symbolique, que nous avons décrite sommairement, mis au point par le Docteur Auriol de Toulouse, en analogie avec le test de Lusher et le test de Szondi (test des pulsions), ou le test de patte Noire.
Exemples :
Le II est choisi en premier : il s’agit du centre de la sécurité de base, du désir de proximité. Le sujet dont l’énergie est « nouée » à ce plan peut manifester un comportement adhésif ou fusionnel que celui-ci soit adulte ou enfant, comme : dormir dans le lit de l’adulte au delà de 10, 12 ans… s’embrasser sur la bouche le soir après s’être longuement caressé… regarder la télévision couché sur son père en travers, ou appuyé sur sa mère, etc, etc…. je pose des questions dans ce cas :
- Est-il proche de vous physiquement ?
- Qu’est ce qui vous gêne dans son comportement ?