Quelques Citations de Jacques LACAN

a (objet "a")

n'est aucun être; c'est ce que suppose de vide une demande (XX, 114). C'est le substitut, sous forme d'objet du désir, de l'Autre.

On retrouvera l'inspiration racine de l'invention de l' "objet a" par Lacan dans cette remarque de S. Freud :

"Lorsque l'objet originaire d'une motion de désir s'est perdu à la suite d'un refoulement, il est fréquemment représenté par une série infinie d'objets substitutifs, dont aucun ne suffit pleinement. Voilà qui nous expliquerait l'inconstance dans le choix d'objet, la "faim d'excitation", qui caractérise si fréquemment la vie amoureuse des adultes." ( S. Freud , über neurotische Erkrankungstypen ; en français in "Névrose, Psychose et Perversion", PUF, 1974)

A (Autre)

lieu où la parole fonde la vérité et le pacte qui supplée à l'inexistence du rapport sexuel en tant que pensable et en tant que le discours ne serait pas réduit à ne partir que du semblant (XX, 103).

 

 


 

A barré

C'est l'Un-en-moins (XX, 116, 118)

âme

ce qu'on pense à propos du corps, l'identité supposée de ce corps, du côté du manche c'est à dire du point de vue de la parole (XX, 96, 1OO)

Amour

la psychanalyse nous apprend que tout amour se supporte d'un certain rapport entre deux savoirs inconscients. C'est une reconnaissance à des signes toujours ponctués énigmatiquement. (XX, 131) Du partenaire, l'amour ne peut réaliser que le courage (XX, 131)

consistance

partie d'une chaine sans solution de continuité. C'est dans l'Imaginaire que se trouve son support, c'est en lui qu'elle se manifeste le mieux (XXIII 16/12/75) 

contingent

ce qui cesse de ne pas s'écrire (XX, 132)

corps

il fonde l'être (XX, 100). Je parle avec mon corps, et ceci sans le savoir. Je dis donc toujours plus que je n'en sais (XX, 108)

dérive (de la jouissance)

traduit "trieb" plutôt que le classique "pulsion" (XX, 102)

Dieu

pour le christianisme, "est le pas-tout" que cette philosophie "a le mérite de distinguer, en se refusant à le confondre avec l'idée imbécile de l'Univers". "Aucune existence ne lui est permise parceque c'est le trou en tant que tel" (XXII, 17 12).

dire

Quel que soit le dit, il existe le dire

 dit : il n'y a de dit que de l'être (ce qui n'implique pas la réciproque) ( XX, 92) il n'y a de l'inconscient que du dit. Nous ne pouvons traiter de l'inconscient qu'à partir du dit de l'analysant ( XX, 92).

être

seulement supposé à certains mots (individu, substance). Pour MOI, ce n'est qu'un fait de dit. Rien n'est, sinon dans la mesure où ça se dit que ça est (XX, 126).

ex-sistence

C'est d'ex-sister que se supporte la pensée du Réel. (R, qui se tient hors de I et S, joue dans l'ordre de la limitation, et n'a d'ex-sistence qu'à rencontrer l'arrêt imposé par I et S). (XXIII, 16/12/75)

holophrase

utilisé pour désigner un signifiant (cf s1)dépourvu de relation nécessaire à un autre signifiant. Il serait impliqué dans le processus psycho-somatique

I (Imaginaire)

L'imaginaire c'est « le pas de jouissance (phallique) » .La jouissance phallique « se situe en ce même point triple (comme le sens) ce qui implique sa liaison à l'imaginaire comme ex-sistence ».

impossible

ce qui ne cesse pas de ne pas s'écrire

inconscient

ce n'est pas que l'être pense, c'est qu'en parlant, il jouisse et ne rien en savoir de plus, ne rien savoir du tout: il n'y a pas de désir de savoir (Wissentrieb de Freud n'existe pas). (XX, 95, 96) 

jouissance

c'est la substance de la pensée (XX, 101). C'est ce que le corps veut dire, (son sens) qui est sa jouissance effective et non "baiser" qui en est le ratage (XX, 109) Seul l'objet "a", s'il existait pourrait satisfaire la jouissance qui réaliserait ce que le discours analytique appelle "pulsion génitale" (XX, 114). L'exercice du savoir ne peut représenter qu'une jouissance (XX, 125)

 la femme peut s'écrire sans barrer L quand on en fait (la métaphore de) la vérité: on ne peut alors qu'en "mi-dire" (. XX, 94).

La femme

la femme n'est pas-toute, donc je ne peux dire La femme (je dirai donc La femme) (. XX, 94)

lalangue

ce concept permet de refuser l'intégration du langage à la sémiologie. Il implique une subordination du signe par rapport au signifiant.

(XX, 93) Le langage n'est que ce qu'élabore le discours scientifique pour rendre compte de lalangue (XX, 126)

le nécessaire

ce qui ne cesse pas de s'écrire (jeu de mot sur "necesse") (XX, 99)

mathème

cf structure.

métalangage

Il n'y a pas de métalangage (XX, 109) Ce qu'il y a de métalangage est ce qui du langage s'inscrit dans l'Autre comme vérité (XX, 110)

noeud à trois

résultat du noeud borroméen lorsqu'on rejoint les éléments respectifs de ses trois croisements extérieurs. Il est le support de toute espèce de sujet (XXIII 16/12/75)

noeud borroméen

(trois) anneaux qui sont entrelacés de telle sorte que briser l'un d'entre eux, quel qu'il soit, sépare les deux autres. A trois, il représente R, S, I. Il supporte la formule "je te demande de refuser ce que je t'offre parceque ce n'est PAS ça (ça = objet a)".(XX, 114)

Il existe deux noeuds orientés ET coloriés. Dans RSI Lacan admet à la suite de Pierre Soury qu'ils se réduisent à un seul et que leur différence est liée à leur mise à plat ou au marquage de l'un d'eux au moins (XXII 18 3).

Nom-du-Père

Nomination de l'imaginaire <---> inhibition           Nomination du Réel <---> angoisse Nomination du Symbolique <---> symptôme Ces trois nominations sont en rapport avec les 3 Nom-du-Père correspondants (XXII 13 5)

Pas-Tout(e)

impliquerait (si on respecte la logique d'Aristote, en se référant à l'extension du concept Phi(x)) l'existence du Un, (au moins un) comme exception à Phi(x) <---> (Il Existe au moins 1 x tel que Non-Phi(x))  <---> (pas-tout x ne s'inscrit dans Phi(x)) (XX, 93, 94).

Il faut comprendre Pas-tout au niveau de la compréhension du concept Phi(x) et dire: ce n'est pas la totalité de x, vu comme un infini, qui peut s'inscrire dans Phi(x).(XX, 94).

Personnalité

la psychose paranoïaque et la personnalité comme telle, c’est  la même chose. Continuité entre I, R et S qui ne font qu'une consistance (16/12/75).

Phallus

Voir à (R puissance 2)

pulsion

voir "dérive"

R (Réel)

C'est le mystère du corps parlant, c'est le mystère de l'inconscient (XX, 118). « Du réel il n'est pas d'autre idée sensible que celle que donne l'écriture, le trait d'écrit » (XXII, 17 12).

« Le réel se démontre de n'avoir pas de sens parceque seul le sens en tant qu'évanouissant, réduit à ce point triple, donne sens au terme de réel » (XXII, 18 3)

« Le réel est l'impossible, il existe comme impossible » (XXII, 13 5)

R2  (R puissance 2)

l'existence même du réel; identique au phallus (XXII, 17 12)

S1 (Signifiant Maître)

Le signifiant-maitre est ce qui assure l'unité du sujet avec le savoir

S2 (Savoir)

c'est ce qui s'articule; son exercice ne peut représenter qu'une jouissance. Il structure d'une cohabitation spécifique l'être qui parle et a le plus grand rapport avec l'amour (XX, 131).

signifiant

ce n'est rien d'autre de définissable qu'une différence avec un autre signifiant (XX, 129) C'est le signe d'un sujet (XX, 130)

S (Symbolique)

En tant que fonction, il renvoie à "l'intellect agent" d'Aristote. "Ce qui donne sa consistance au Symbolique, c'est précisément qu'il n'y a pas d'Autre de l'Autre" (XXII, 18 3).

Sth = Sinthome :

il est nécessaire si l'on ne veut pas que le noeud borroméen devienne une seule consistance, c'sst à dire le noeud à 3 (paranoïa). Le Sth se noue dans tous les cas au Symbolique, à l'Inconscient. Ce couple (S, Sth) est lié par ailleurs au couple (R, I) dans lequel les termes peuvent être intervertis également (XXIII, 16/12/75).

structure

classiquement la structure repose sur le langage, ce qui est négliger l'inertie de ce dernier. Lacan préfère utiliser des mathèmes, c'est à dire des éléments mathématiques (cf phonèmes, lexèmes, etc), qui auraient l'avantage de se transmettre intégralement, même si on ne sait absolument pas ce qu'ils veulent dire. Cela reste boiteux car ils ne peuvent se transmettre qu'avec l'aide du langage. (XX, 100, 108)

sujet 

ce qui parle sans le savoir me fait Je , sujet du verbe (cf. "corps": il n'y a pas de 'sujet connaissant') (XX, 108, 114); cette discordance du savoir et de l'être, c'est ce qui est notre sujet (XX, 109). Le Je n'est pas un être, c'est un supposé à ce qui parle. Ce qui parle n'a à faire qu'avec la solitude (XX, 109) L'individu (= le corps pour Aristote) qui est affecté de l'inconscient est le même qui fait le sujet d'un signifiant. C'est à dire qu'un signifiant représente un sujet pour un autre signifiant (cf signifiant) (XX, 129) Le sujet n'est jamais que ponctuel et évanouissant, car il n'est sujet que par un signifiant, et pour un autre signifiant (XX, 130) Le noeud à 3 est le support de toute espèce de sujet (XXIII 16/12/75) Le "sens même du mot sujet: supposé comme imaginaire" (XXII 13 5 75).

$ (Sujet barré)

Le Sujet divisé par le signifiant.

trait

"Du réel il n'est pas d'autre idée sensible que celle que donne l'écriture, le trait d'écrit" (XXII, 17 12). Le "trait" est utilisé par Lacan pour théoriser la psycho-somatique (cf holophrase).

transfert

c'est le sujet-supposé-savoir qui le motive (XX, 131).

trou

il forme l'essentiel du Symbolique (XXIII, 16/12/75)

Un

représenté par le rond de ficelle qui (ne) renferme (qu') un trou (XX, 115). Ce n'est pas un signifiant quelconque. Il est l'ordre signifiant en tant qu'il s'instaure de l'enveloppement par où toute la chaine subsiste. (XX, 131).

Le Un incarné dans lalangue est quelquechose qui reste indécis entre le phonème, le mot, la phrase, voire toute la pensée. (cf S1)

vérité

c'est la dit-mension, la mension du dit. La dimension de la vérité c'est de repousser la réalité dans le fantasme ( XX, 97, 98). On ne peut que la mi-dire (XX, passim).

 

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12 Septembre 2007