Conclusions et perspectives

{L’apport du découpage IDS dans la compréhension des aspects qualitatifs de la perception auditive et du contrôle de la boucle audio-phonatoire, Mémoire de fin d'Etudes soutenu par Charlie Sénécaut à l'École Nationale Supérieure Louis-Lumière, Section Son, rédigé sous la direction de Bernard AURIOL et Laurent MILLOT}

La latéralité auditive existe ne serait-ce qu’à cause de l’asymétrie de nos organes, l’un étant en général plus sensible que l’autre. Cela n’exclue pas que les organes sensoriels soient exerçables et entraînables, point sur lequel se concentrent les cures soniques dont Tomatis a été le précurseur.

Mais indépendamment de cela, il semble que nous manquions d’éléments pour pouvoir parler objectivement du rôle spécifique dévolu à chaque oreille. Quand bien même cette différence existerait pour des individus normo-entendant et de sensibilité quasi-symétrique, elle ne s’appliquerait pas de la même façon à tous les êtres humains.

Ce que nous pouvons dire, néanmoins c’est que le traitement des informations sensorielles que le cerveau transforme en perceptions bénéficie de la spécialisation hémisphérique : la coopération de deux ensembles aux fonctions distinctes est plus efficace d’un point de vue évolutif que l’utilisation redondante des deux systèmes accomplissant la même tâche.

Quant à la qualifications de ces fonctions distinctes, le problème semble complexe et non-soluble pour le moment.


L’IDS peut nous apporter beaucoup pour dégager des tendances concernant la latéralité auditive en particulier, et la perception auditive en général. La principale difficulté réside dans la définition du protocole de tests à effectuer. De plus, l’implication de la subjectivité dans la présentation de l’épreuve des tests perceptifs, et également dans l’interprétation des résultats, oblige à effectuer les tests sur une large population.

Le temps nous a manqué pour aborder toutes les notions qui devraient figurer au sein de ce mémoire comme, par exemple :

-        le fonctionnement de la conduction osseuse ;

-        ce qui différencie l’écoute d’un musicien professionnel d’un non-musicien (rôle du corps calleux et utilisation différente des hémisphère dans la perception de la musique, celle-ci constituant un langage pour les musiciens professionnels) ;

-        Le rôle de la musique dans le développement des capacités de l’hémisphère droit pour le traitement du langage chez les droitiers ;

-        ce qui diffère entre l’écoute des hommes et l’écoute des femmes (rôle des hormones et de la culture dans les fonctions auditives) ;

-        le principe audioprothésiste basé sur la séparation des tâches de traitement dans l’analyse spectrale d’un son distinguant le traitement des hautes fréquences, à droite, de celui des basses fréquences, à gauche ;

En perspective, il conviendrait de tenir compte de ces différences d’écoute entre hommes et femmes, professionnels et non-professionnels de la musique, mais aussi entre individus pour lesquels le français est la langue maternelle et ceux pour lesquels le français est la seconde langue. Ce sera pour une autre vie…

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6 Septembre 2008