Epreuve dichotique et Rétro contrôle auditif de la voix
Dr Bernard AURIOL et Pr. Pierre JOSSERAND (UPS – Toulouse)
« Groupe multidisciplinaire de Réflexion et de Recherche sur les sons »
Nous savons depuis plus de cent cinquante ans (Broca, 1865 - Wernicke, 1874) que seules les lésions de l'hémisphère cérébral gauche entraînent des troubles du langage chez la quasi -totalité des sujets, (H. Hecaen, 1972 et 1977) qu'ils soient droitiers ou gauchers. Chez ces derniers, cependant le phénomène est moins manifeste et tend à faire admettre une représentation bilatérale du langage avec un degré variable de prédominance du lobe gauche. (Zurif et Briden, Setz et coll. cités d’après Hecaen, 1972). Cette affirmation s'appuie sur une large assise de vérifications anatomo -pathologiques, électrophysiologiques et Psychophysiologiques. On a même montré que 2/3 des sujets présentent à l'autopsie une asymétrie hémisphérique en faveur du "planum temporale" gauche alors que l'asymétrie inverse ne se vérifie que pour un sujet sur 10.
Ce fait se retrouve chez le fœtus à partir de 7 mois (Teszber, 1972). De nombreuses études comme par exemple celle du Soviétique Deglin (électrochocs unilatéraux), montrent que le rôle de l'hémisphère gauche serait de dénomination alors que celui de l'hémisphère droit serait d'assurer la valeur prosodique du discours. Ceci étant à rapprocher du rôle généralement attribué à chacun des hémisphères dans tous les secteurs, c'est à dire compétence pour la forme et séquences organisées, action, quant au gauche, compétence pour le fond et soutien, appui, quant au droit. (je veux dire ici que le premier marque les différences et le second s’assure des atmosphères). (Deglin V.L. 1975).
On a parfois nié l'existence d'une latéralité auditive et de l’usage préférentiel d'une oreille pour une tâche donnée en invoquant le fait que chacune des deux oreilles a une représentation bilatérale au niveau cortical. Cependant Tomatis (1953) et les travaux plus rigoureux relatifs à l'écoute dichotique de Broadbent ont rendue évidente la latéralisation auditive du langage.
Il nous est apparu opportun de créer une épreuve simple en français permettant de déterminer quelle était l'oreille préférentielle de chacun des clients d'une consultation de psychothérapie pour l’écoute d'un discours suivi. Nous avons d'abord imaginé d’utiliser une bande "dichotique" utilisée par d'autres chercheurs, mais sa confection techniquement rigoureuse était ardue et le bénéfice escompté, peut être trompeur. En effet, ce qui nous intéressait au premier chef était de déterminer avec quelle oreille le patient était accoutumé de suivre le discours parlé fluent, et non simplement s'il percevait mieux des fragments courts par telle ou telle oreille.
Les travaux de Hardyck et coll. (1977) ont montré l'importance du traitement de l'information et l'intervention mnésique dans les épreuves concernant les fonctions hémisphériques latéralisées Nous étions d'autant plus fondé à utiliser une épreuve dans laquelle le sujet devait reconnaître des mots et les confronter dans leur succession pour leur donner un sens d'ensemble.
On connaît deux sortes d'épreuves dichotiques : l'une très précise mais à tendance pointilliste, l'autre plus globaliste et d'une facture moins rigoureuse. Nous avons cru bon d'utiliser ce deuxième type d'épreuve : nous avons simplement enregistré un texte peu connu sur une piste droite et un texte différent, mais extrait de la même source sur la piste gauche de la même bande. Les niveaux d'enregistrement sont identiques, le speaker (ou la speakerine) est unique. L'épreuve dure dix minutes. Le départ des deux textes est simultané, mais ensuite, le speaker (ou la speakerine) enregistre sans tenir compte en aucune façon de ce qu'il y a sur l'autre piste ( ou de ce qu'il y aura ). Nous disposons actuellement d'une bande avec voix de femme et d'une autre avec voix d'homme. Nous avons étudié seulement les résultats par rapport à la voix de femme et nous nous proposons d'effectuer ultérieurement une étude comparative avec la voix d'homme.
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Le sujet chausse les écouteurs après qu’on lui ait indiqué qu'il allait entendre des histoires et qu'il devrait ensuite les raconter. De fait l'une des histoires parvient à l'oreille droite et l'autre à l'oreille gauche. L'audition terminée, on lui demande de raconter ce qu’il a entendu.
Un certain nombre de sujets optent rapidement pour l'une des deux histoires et se montrent incapables de retenir l’autre. S'il s'agit de l'histoire de droite on le dira droitier pour le test (D). Gaucher dans le cas contraire (G). Fréquemment, il est incapable de raconter quoi que ce soit de cohérent et de suivi, mélangeant de manière plus ou moins désordonnée des éléments appartenant à chacune des deux histoires Dans ce dernier cas, le sujet affirme souvent - ou montre - que l’épreuve a constitué pour lui une perturbation, parfois importante. On note ces sujets comme non latéralisés (dg). Dans des cas exceptionnels, le sujet peut raconter assez fidèlement les deux histoires, on parle de sujets ambilatéraux et on les note (DG). Ces derniers sujets posent un intéressant problème: possèdent -ils la capacité d'analyser et de mémoriser les deux discours en deux lieux distincts (par exemple dans chacun des deux hémisphères) ou bien en deux temps distincts (se comportant comme les systèmes informatiques qui utilisent la technique du time -sharing) ?
D'autre part, l'écoute d'une piste parait favorisée par l'extinction de l'écoute de l'autre : c'est -à -dire la capacité de privilégier une "forme" sur l'autre, en ravalant cette dernière au rang de "fond" sonore, ceci pouvant à priori être lié à un choix arbitraire de l'écoutant, à une "meilleure" forme de l'un des deux discours ou enfin au privilège d'une oreille sur l'autre On ne peut éliminer complètement le choix arbitraire de l'écoutant quoiqu'au niveau subjectif il soit parfois affirmé, parfois nié. Nous avons pu, par contre, éliminer la supériorité d'une piste sur l'autre en alternant systématiquement des passations dans lesquelles le fil du casque était placé à droite, avec d'autres dans lesquelles il était placé à gauche. Ainsi nous avions autant de sujets qui eurent à écouter la piste A à droite que de sujets qui eurent à l'écouter à gauche (et inversement pour la piste B.)
L'utilisation d'un test statistique séquentiel nous permet d'accepter l’hypothèse selon laquelle nos deux pistes sont équivalentes relativement au fait d’écouter l'histoire droite ou l'histoire gauche (NS à un seuil de P = 0,10).
Fil à G |
Fil à D |
Totaux |
% |
H (%) |
F(%) |
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Histoire D |
27 |
26 |
53 |
69 |
48 |
67 |
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Histoire G |
6 |
8 |
14 |
18 |
28 |
28 |
|||||
dg |
5 |
4 |
9 |
12 |
20 |
3 |
|||||
DG
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Un sujet entend les deux histoires
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1.3
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Totaux |
38 |
38 |
77 |
De 5 à 55 ans |
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- Puisque le discours parait être plus facilement écouté d'un côté que de l'autre suivant les personnes, il nous a paru intéressant de déterminer ce qu'il en était de son auto-contrôle. Certains membres de notre groupe ont testé l'hypothèse suivante : (Montaud et coll.). Si l'on handicape tour à tour, une seule des deux oreilles dans le contrôle qu'elle fait du langage, la production verbale devrait être plus perturbée lorsqu'il s'agit de l'oreille habituellement préférée par le sujet pour son autocontrôle.
En guise de perturbation, nous avons employé la Voix Répétée Retardée (de 250 ms) au cours d'une série d'épreuves élocutoires standards. Les effets de la V.R.R. sont bien connus : bégaiement, variations rythmiques et prosodiques, etc (Azzi Azzo). La comptabilisation des troubles pour chacune des deux oreilles a permis d'évaluer individuellement si chacun des sujets était droitier, gaucher ou ambilatéral dans son auto-contrôle élocutoire. | Le test de la Voix Répétée Retardée recherche les troubles de l'élocution induits par la perception de sa propre parole avec un retard de 200 ms. (ici 250 ms) |
342 sujets de 7 à A ans ont été testés. On trouve 55 % de droitiers, 23,7 % de gauchers et 21,3 % d'ambilatéraux.
Chez les sujets de niveau scolaire normal on trouve 66,6 % de droitiers, 17,7% de gauchers et 15,5% d’ambilatéraux : chez ceux qui ont un retard scolaire d'un an ou plus on a : 45 % de
droitiers; 34,8% de gauchers et 20,2% d’ambilatéraux (I).
Par ailleurs on observe une latéralisation homogène main/oreille chez 70% des normaux alors que la proportion tombe à 44% chez les enfants ayant un retard (2).
Tableau I |
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% |
I |
Retard |
MD |
66,6 |
45 |
MG |
17,7 |
34,8 |
Chi 2 = 9,634 ; S à P = 0,01 |
Tableau 2 |
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% |
I |
Retard |
Homogènes Main/oreille |
70 |
44 |
Hétérogènes Main/oreille |
30 |
56 |
Chi 2 = 13,79 ; S à p=0.01 |
Tableau 3 |
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% |
Femmes |
Hommes |
MD |
53 |
72 |
MG |
30 |
12 |
D=G |
17 |
16 |
Chi 2 = 10,6 ; S à p=0.01 |
Tableau 4 |
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% |
Femmes |
Hommes |
Homogènes Main/oreille |
54 |
69 |
Hétérogènes Main/oreille |
46 |
31 |
Chi 2 = 4,752 ; S à p=0.05 |
Si on étudie la latéralité à ce test chez des enfants de niveau scolaire normal âgés de 6 à 11 ans, on observe une nette différence des proportions selon qu'il s'agit de garçons ou de filles.
Les tableaux 3 et 4 montrent curieusement que les filles ont une latéralisation proche de celle des élèves en retard (plus souvent gauchères (3), plus souvent non homogène (4) ).
Ce résultat qui s'oppose à certains autres parus dans la littérature au sujet de la latéralité au test dichotique montre une fois de plus la complexité du problème.
Nous avons voulu vérifier si le spectre sonore vocal se modifiait lorsqu'on passe d'un auto -contrôle de la voix par l'oreille droite à un rétro contrôle par l'oreille gauche et vice versa. A. Tomatis a en effet émis cette hypothèse, prétendant que tout le monde a "deux voix " l'une par contrôle auditif droit, l'autre par contrôle auditif gauche. Il ajoute que la voix droite est celle qu’il convient de favoriser et qu'elle comporterait une plus grande richesse harmonique que la voix gauche.
Afin de tester ces assertions nous avons enregistré la voix de 36 sujets des deux sexes (18 hommes et 18 femmes) âgés de 5 à 55 ans - dont la moitié entre 20 et 40 ans - de la façon suivante : lecture pendant 5 minutes avec casque d'écoute réglé de telle sorte que l'oreille droite reçoive une amplitude supérieure à celle de l'émission et l'oreille gauche 1/10 de cette amplitude. Ensuite, lecture pendant une période équivalente mais en changeant de côté. Un sujet sur deux commençait par la lecture "droite" et un sujet sur deux par la lecture "gauche". L'amplificateur utilisé est celui de l'oreille Tomatis réglée à -5 +5 et sans utilisation de la bascule électronique, le magnétophone, un Révox A 77 à piste pleine (Monopiste).
Les enregistrement ainsi effectués ont été ensuite analysés à travers « un réseau A [1] » grâce à l'Intégrateur de Densité Spectrale de Leipp et Sapaly (Jussieu) qui permet d'obtenir instantanément (pour une durée de temps arbitrairement choisie par l'opérateur entre quelques secondes et plusieurs heures), le pourcentage de l'énergie délivrée par la source sonore dans chacune des huit bandes de fréquences (cf tableau 5).
Tableau 5 |
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HZ |
F1 |
F2 |
F3 |
F4 |
F5 |
F6 |
F7 |
F8 |
de |
50 |
200 |
400 |
800 |
1200 |
1800 |
3K |
5K |
à |
200 |
400 |
800 |
1200 |
1800 |
3K |
5K |
15k |
La largeur de ces bandes a été établie par Leipp sur une importante population d'étudiants entraînés à l'écoute musicale qui devaient apprécier le moment ou telle variation de filtrage modifiait sensiblement les qualités acoustiques d'une œuvre musicale. Ces bandes ont une largeur inégale, ce qui d'ailleurs est parfaitement en harmonie avec ce que nous savons de la physiologie auditive.
Leipp indique que, lorsqu'on parle devant le micro de l'appareil, il suffit de quelques secondes pour obtenir un affichage caractéristique du sujet qui enregistre, de telle sorte que si on poursuit l'expérience pendant un temps beaucoup plus long (par exemple dix minutes), on n'observe pas de modification sensible. Nous avons cependant tenu à vérifier si une fatigue vocale ne pouvait s'installer après une lecture de plusieurs minutes et nous avons comparé la première minute et la dernière minute d’enregistrement. Nous n’avons observé que des variations aléatoires de telle sorte qu'aucun pattern de variation spectrale systématique n'affecte nos enregistrements lorsqu’on compare chaque sujet à lui -même à deux moments différents.
Etude comparative : on observe que le contrôle droit de la voix tend à favoriser les bandes FI, F2, F5 alors que la voix gauche favoriserait les bandes F7, F8. Ceci est plus net chez les femmes pour F2, F3 plus net chez les hommes pour FI, F5. Chez ces derniers on observe une tendance à favoriser F4 et F6 en Voix Droite. Les femmes au contraire favorisent F4 et F6 en Voix Gauche. (Cf Tableau 6).
Pour évaluer la valeur statistique de ces tendances, nous avons utilisé le test du Signe. Nous observons une différence significative à P = 0,01 pour les variations de F3 et de F7 si nous considérons la première minute d'enregistrement de chaque épreuve. Après 3 minutes d’enregistrement les différences entre voix D et G s'estompent et il n'y a plus de différence statistiquement appréciable.
Tableau 6 |
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VD |
VG |
|
H+F |
F1, F2, F3, F5 |
F7, F8 |
H |
F4, F6 |
|
F |
F4 F6 |
Tout se passe donc comme si les sujets s'accoutumaient rapidement à la nouvelle situation et parvenaient à réaliser un contrôle audio -vocal par une autre voie que la conduction aérienne (conduction osseuse ?).
Nos résultats contreviennent par ailleurs à l'hypothèse de Tomatis selon laquelle la Voix à contrôle droit serait plus riche en harmoniques. Nous observons l'inverse (au moins quand on utilise un dispositif de renforcement des aigus pendant l'enregistrement). Nous confirmons au contraire par là les résultats classiques (Deglin) qui ont montré que l'élimination fonctionnelle d'un hémisphère par électrochoc unilatéral, ou par un autre moyen, modifiait les qualités spectrales de la voix : la voix de l'hémisphère droit (ici oreille gauche) étant plus timbrée que la voix de l'hémisphère gauche (ici oreille droite).
Quelques sujets, dans notre population se comportent cependant d'une manière différente : certains par exemple présentent un F3 favorisé en oreille G, ou/et un F7 favorisé en oreille droite. Ces sujets minoritaires sont -ils gauchers, droitiers ou non latéralisés au test dichotique des deux histoires (Lileyre) dont nous avons parlé tout d'abord ? Comme les gauchers et mal latéralisés à ce test sont également minoritaires, nous supposions que nous trouverions une corrélation entre la "gaucherie" de l'écoute et contrôle spectral latéralement inversé (CSI). Il n'en est rien. Si nous ne conservons que les sujets nettement latéralisés au test Lileyre nous observons (cf. Tableau 7).
Si nous poursuivons le parallèle avec les travaux classiques (Deglin), ces résultats tendraient à montrer que les sujets qui contrôlent leur voix par l'hémisphère gauche (contrairement à la majorité), utilisent également cet hémisphère pour viser la signification du langage : on pourrait dire qu'ils évitent d'utiliser leur hémisphère droit. Ils n'inversent donc pas purement et simplement leur latéralité.
Réciproquement, les sujets qui visent le discours par l'oreille gauche (hémisphère droit), laissent à cette même oreille comme les droitiers le contrôle du timbre vocal : on pourrait dire qu'ils évitent d'utiliser leur hémisphère gauche.
Tableau 7 |
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F3 |
CSI |
CSD |
TLG |
ø |
9 |
TLD |
5 |
12 |
Tableau 8 |
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F7 |
CSI |
CSD |
TLG |
ø |
8 |
TLD |
5 |
12 |
(TLG = Gaucher dichotique, TLD = Droitier dichotique, CSI = Composantes spectrales inverses, CSD = Composantes spectrales directes)
Si on divise notre population en deux groupes : celui des déviants d'une part (ensemble des sujets minoritaires soit au TL soit pour le contrôle spectral) ( c'est à dire CSI + TLG), chez les premiers = déviants) celui des non -déviants d’autre part (CSD + TLD) on observe des seuils plus perturbés à droite qu'à gauche pour les fréquences 500, 750 et 4000 Hz (qui correspondent aux bandes F3 et F7 de Leipp, zones encadrant les fréquences vraiment importantes à la reconnaissance du sens) ceci, aussi bien en conduction aérienne qu'en conduction osseuse. La dissymétrie de l'audiogramme est plus accentuée en conduction osseuse chez les déviants vocaux. La capacité de percevoir une variation spectrale de l'ordre d'un demi octave a été mesurée pour tous les sujets, pour leurs deux oreilles et pour toutes les fréquences de l'audiogramme. On observe que les déviants de la voix ont très fréquemment de nombreuses erreurs à l'oreille droite pour ce test. Des déviants de l'écoute (TLG) ont fréquemment des erreurs à l'oreille droite (plus souvent qu'à l'oreille gauche). Les non déviants semblent se comporter identiquement pour les deux oreilles à cette épreuve.
Les déviants de la voix montrent une moindre capacité à localiser les sons adressés par vibreur à droite que ceux adressés à gauche.
L’impression que donne notre investigation est que le déviant de la voix se montre plus compétent dans l'écoute des sons à gauche qu'à droite et ceci par détérioration de ses capacités à droite. Il en va de même, à un moindre degré pour le gaucher de l'écoute.
Le contrôle auditif du langage n'est pas monolithique mais présente des composantes variées dont nous avons montré au moins deux : à savoir le contrôle du sens d'une part, le contrôle du spectre (timbre) d'autre part, ceci rejoint simplement les travaux classiques.
La majorité des sujets de notre population, consultants de psychothérapie, écoute le discours préférentiellement par l'oreille droite. De même la majorité des sujets présente une voix mieux timbrée lorsqu'elle est contrôlée et amplifiée artificiellement dans les aigus par l’oreille gauche, que si elle l'est par l’oreille droite.
Il existe cependant des sujets déviants qui, soit contrôlent le sens du discours par l'oreille gauche, soit présentent une voix mieux timbrée quand elle est contrôlée par l'oreille droite.
Il est possible de montrer que les sujets déviants présentent un audiogramme de l'oreille droite relativement détérioré par rapport aux sujets non déviants :
ceci dans le domaine des seuils de certaines fréquences « sensibles » en conduction aérienne et/ou en conduction osseuse, mais aussi pour la discrimination de la hauteur des sons et leur localisation lorsqu'ils sont adressés par vibreur.
Ce travail a été présenté pour la première fois à la 6° Journée du GRASP (Groupe de Recherche sur l'Approche Somatique de la Personnalité) Faculté de Médecine de Créteil, S 20 9 80 |
[1] correcteur utilisé couramment en sonométrie.