L'audioscan

Dr Bernard Auriol1

L'Audioscan a été commercialisé par Essilor2 en tant qu'appareil de dépistage des troubles auditifs, notamment en médecine du travail.

Il permet de réaliser une audiométrie tonale liminaire en conduction aérienne selon trois méthodes d'examen3 dont la méthode du balayage fréquentiel asservi à niveau constant, (ce qui constitue une contribution originale et très innovante à l'audiométrie)4. Il permet l'exploration d'un spectre fréquentiel étendu de 125 à 16000 Hz en conduction aérienne avec une résolution de 1/64 d'octave.

Il existe aussi d'autres audiomètres d'un grand intérêt.

Historique

Le Groupe de réflexion sur les Sons a été créé et fut animé par le Pr Pierre Josserand et le Dr Bernard Auriol. Ce groupe s'est développé sous l'égide du Laboratoire d'Acoustique Métrologie et Instrumentation (LAMI) et est à l'origine des émanations régionales de la Société françaiose d'Acoustique, à commencer par le Groupe Régional Grand Sud-Ouest (SFA-GSO). Les réunions du Groupe de réflexion sur les Sons avaient lieu environ une fois par mois, Ils étaient largement transdisciplinaires et permettaient dialogue et recherches communes à des acoustiviens, médecins, psychologues, psychanalystes, orthophonistes, psychothérapeutes, philosophes, musiciens, compositeurs, instrumentistes, chanteurs, éducateurs, etc,

Ce groupe permit d'interagir à des personnalités comme le Pr Guy Maneveau, Pr Jean-Claude Risset, Pr Clarisse Baruch, Pr Edith Lecourt, Pr Manuel Samuélidès, Antonio Fischetti et Jacques Jouhaneau, le Dr Spirig, le Pr David Feldman, Claude Azaïs, Dr Anne HONEGGER, Marie-Claire Busnel, Gérard Ducourneau, Pr Claude-Philippe Durand, Pr Jean-Marie Scieszka, Pr Jean-Paul Thibaud, Dr Aimé El Béze, Dr Didier Descouens, Dr Yamina Guellouet, Dr Marc Thiberge, Dr Jean Raynaud, Dr Pierre Gardey, Dr Françoise Joffrin, Irène Maurette, Dr Michel Mouret, Dr Jean Alexis, René Gamba, Bernard Thourel, Marc Touche, Sylviane Boubée, André Soueix, Danielle Bacciochi, Yves Brault, Henri Urgell, Pierre Scala, Bassou, Suzette Privat, Alfred Tomatis, Jean-Laurent Imianitoff, Mariane Vincent, M.J. Estève-Fraysse, Pr Bernard Fraysse, Jean François Demonet, Pr Jean-Luc Puel, M. Clanet, Dr Bernard Doyon, etc

Le groupe permit aussi de faire connaître leurs travaux et points de vue et de les confronter aux réactions sans concession des autres membres et invités; ceci fut particulièrement intéressant dans le cadre du Colloque « Le Son au Subjectif Présent ».

De ce dernier point de vue, l'appareil automatique de Von Békésy, s'il avait l'avantage de diminuer l'impact de la subjectivité de l'examinateur, avait l'inconvénient majeur d'aboutir à un résultat imprécis parce qu'il utilisait la méthode, au demeurant astucieuse, de l'encadrement dont il décrivit le principe dès les années 50.

Un chercheur, alors controversé, le Dr Alfred Tomatis, insistait quant à lui sur l'importance de l'attitude psychologique du sujet testé, sur les processus actifs qui modelaient le fonctionnement de son oreille moyenne et des étages cérébraux sus-jacents. S'il était en appétit d'entendre, il se mettait activement à l'écoute et percevait beaucoup mieux que s'il était indifférent à son environnement sonore. Cet aspect actif de l'audition fut qualifié d'attitude d'écoute et l'épreuve audiométrique rebaptisée « test d'écoute ».

Il s'avérait que l'idéal devrait réunir les idées de Von Békésy et celles d'Alfred Tomatis : avantages conjoints de l'automaticité, de la précision et de considérations attentionnelles.

Cette conclusion n'était qu'une idée et tout aurait pu s'arrêter là.

Claude Azaïs contribua de manière déterminante à

C'est aussi Claude Azais qui a construit le premier prototype de ce genre chez ACLAN, à partir d'un audiomètre à fréquence glissante (Békésy). Ce prototype, parvint au Pr Meyer-Bisch6 pour Noël 1989, et il fonctionnait ! Joli cadeau ...


 

Actuellement, l'appareil n'est plus commercialisé comme il l'était sous les noms d'Audioscan PC et d'Audioscan Oto (fig. ci-dessous).






Nous allons essayer de donner plus de précisions sur le procédé audioscan et sur l'appareil qui le met en oeuvre, La plupart des informations utiles se trouvaient déjà dans le Manuel de l'ancienne déclinaison de cet appareil, l'Audioscan@fx.

L'audiomètre, pour un test automatique de l'Ecoute ou Audioscan





Schémas de l'appareil (vues externes)


Face Arrière de l'appareil10 Audioscan @fx



La technique utilise un balayage fréquentiel continu (pouvant aller de 125 à 16000 Hz) à niveau constant.

Les plages de fréquences balayées et les niveaux explorés sont commandés automatiquement par un système programmé, asservi à la réponse du sujet examiné. L'algorithme est fondé sur la détection d'encoches auditives, puis sur leur exploration en fréquence et en intensité.



Passation du test Audioscan

Le patient a pour consigne d'appuyer sur la précelle dès qu'il entend un son, et de maintenir son appui tant qu'il perçoit le son. Il la relâche lorsqu'il ne perçoit rien. L'appareil trace alternativement les courbes audiométriques de l'oreille droite et de l'oreille gauche, ou les deux ensemble.

Un premier balayage fréquentiel est effectué à un niveau de départ constant (par exemple 0 dB HL). Le sujet tient une précelle sur laquelle il appuie tant qu'il entend, et qu'il relâche quand aucun son n'est perçu, comme dans les autres méthodes automatiques.

Si, lors de ce balayage, le sujet entend tout le temps, l'audiogramme est une droite (qui dépend du niveau de départ) : l'examen est terminé. Ce balayage a duré entre 1 et 2 minutes par oreille selon le réglage de certains paramètres (vitesse de balayage, fréquences de début et de fin).



Si les bords d'une encoche sont détectés (le sujet a indiqué en relâchant la précelle qu'il n'entendait rien entre les fréquences f1 et f2), les fréquences bornes sont mémorisées par le microprocesseur qui calcule la « fréquence centrale », fm.

 

Le microprocesseur commande un nouveau balayage à partir de cette fréquence fm (donc d'une zone de non perception), mais avec un niveau supérieur de 5 dB par exemple. On détermine les nouveaux bords de l'encoche à ce niveau. Par itérations successives, l'encoche est dessinée avec précision.

La précision de l'audiogramme ainsi réalisé peut être très grande, elle dépend de la vitesse du balayage (on utilise le plus souvent un balayage prenant 10 à 20 secondes pour parcourir un octave), et du pas de progression en niveau (qui peut se régler de 1 à 10 dB; on utilise le plus souvent un pas de 5 dB).

 

La durée de l'examen audiométrique est fonction du degré de précision désiré, et de la gravité du déficit. En moyenne, un examen de dépistage préventif dure entre 6 et 10 minutes pour les deux oreilles.

On préfère utiliser un son pulsé qui semble donner un résultat plus fidèle, notamment dans les zones fréquentielles problématiques (par exemple dans les fréquences qui correspondent à des acouphènes chez le sujet9)

Voici le type de tracé qui résulte d'une passation pour les deux oreilles simultanément :



Les valeurs de références10 peuvent être affichées sous forme de triangles :

A ce jour, en conduction osseuse (CO), on ne peut pas utiliser les méthodes de haute définition telles que Békésy et Audioscan.

Le masquage peut être manuel ou automatique, en conduction aérienne ou osseuse. Dans le cas d'un masquage11 automatique, l'audioscan utilise les résultats d'un audiogramme tonal standard préliminaire stocké en mémoire.



Avantages de la méthode audioscan: automatisme et précision

Le gros avantage de la méthode audioscan tient dans la finesse de détection des encoches auditives, qui n'avait jamais été atteinte jusqu'alors. Il est possible, de déterminer l'existence d'encoches situées à n'importe quel endroit du spectre fréquentiel entre 125 et 16000 Hz.

Le fait de toujours explorer les seuils d'audition en partant de la zone de non perception en fait une méthode automatique réellement liminaire.



Etalonnage

Un audiomètre doit être étalonné régulièrement, de façon à compenser par un réglage approprié les défauts dus au vieillissement de certains composants par exemple, ou tout simplement à des fluctuations d'environnement.

 

La date du dernier étalonnage est donc un élément essentiel qui permet d'authentifier un entretien sérieux de l'appareil.

 

l'étalonnage concerne l'audiomètre, son casque audiométrique et son ossivibrateur.

l'étalonnage (ou la calibration) d'un ensemble audiométrique doit être fait selon des règles normalisées au niveau international (Normes ISO 389/1985, 8798 et 7566», par un technicien compétent à l'aide d'un matériel lui aussi normalisé.

 Un audiomètre tonal est un générateur de sons purs dont la fréquence et le niveau sont parfaitement contrôlés, et transmis à un transducteur (un écouteur notamment) qui doit porter ces sons à l'oreille humaine. C'est de cette chaîne de mesure dont on parle quand on parle d'étalonnage d'un audiomètre.

En fait, pour bien savoir de quoi il s'agit, il faut revenir un peu sur la notion d'intensité du son. La grandeur de référence correspond à l'intensité nécessaire pour qu'un sujet jeune perçoive un son de 1000 Hz, soit son seuil d'audition à 1 kHz. Cette intensité 10 = 10 12 W/M2 est valable pour toutes les fréquences.

Le niveau d'un son pourrait être exprimé à partir de 10, mais sa variation se fait dans un rapport tellement grand, du seuil d'audition au seuil de douleur (variations de l'ordre de 1012 pour l kHz), qu'il a été choisi d'utiliser une échelle logarithmique, beaucoup mieux adaptée aux grosses variations.

 

Sans trop entrer dans les détails, nous dirons qu'il est plus facile de mesurer des pressions acoustiques p que des intensités sonores i (i étant proportionnel au carré de p), et qu'il a finalement été choisi d'exprimer les niveaux sonores en décibels (dB) tels que:

 

Po est donc défini comme le zéro dB absolu au sens de l'Organisation Internationale de Standardisation (ISO), et ceci quelle que soit la fréquence, même si cette définition ne correspond qu'à l kHz. Ainsi, lorsqu'on parle d'un son de n dB, cela sous entend n dB au dessus du son zéro de référence . C'est le niveau de pression sonore, ou sound pressure level (SPL) comme le disent les Anglo saxons. Chaque fois que la puissance d'émission d'une source sonore est multipliée par deux, cela n'augmente que de 3 dB le niveau sonore.

 En audiométrie, il est plus aisé d'exprimer la perte auditive en dB par rapport au seuil d'un sujet "normal" pris comme étalon de référence. La différence avec ce qui précède tient au fait que le seuil du sujet "normal" est différent selon la fréquence considérée. La pression acoustique pi nécessaire pour obtenir le seuil d'audition à une fréquence donnée permet de définir un zéro relatif. En effet, pour les sons très graves, et pour les sons très aigus, la sensibilité de l'oreille humaine est moindre et la pression Pi nécessaire pour obtenir le seuil d'un sujet normal sera beaucoup plus élevée que po.

 Le zéro relatif ne coïncide donc avec le zéro absolu que pour la fréquence 1000 Hz, zone où la sensibilité de l'oreille est la plus grande.  

Chez un sujet présentant une perte auditive, c'est à dire une élévation de son seuil d'audition à une fréquence donnée, la pression sonore P2 nécessaire pour obtenir ce seuil sera supérieure à la pression pi, et on définit la perte auditive par:

 n dB = 20 log(p2/pi) en dB HL

 

Les décibels correspondant au zéro relatif sont appelés dB HL, ce qui signifie hearing level (niveau d'audition). C'est de ces dB dont nous parlons chaque fois que nous traitons d'audiométrie, car ils sont beaucoup plus commodes à employer.

La courbe des seuils d'audition minimale n'est donc pas une droite, mais elle présente un minimum vers 1000 Hz, et remonte de chaque côté vers les basses et vers les hautes fréquences:

4.1.2   Champ auditif normal, en dB SPL, échelle inversée

 

Sur le graphique précédent, volontairement présenté à la façon des audiologistes, (ordonnées croissant vers le bas), on observe que, en plus de la courbe des seuils d'audition, on a tracé la courbe des seuils de douleur ou d'audition maximale. Aux extrémités du spectre fréquentiel, ces courbes se rejoignent, correspondant aux limites du champ auditif (Fréquences de coupure vers les graves à gauche et les aigüs à droite).

On remarque une zone où l'amplitude de variation est maximale, environ entre 300 et 3000 Hz, elle est de l'ordre de 120 dB. C'est la zone conversation où l'ouïe est la plus fine, a la plus grande dynamique et semble être la plus résistante aux sons de forte pression sonore.

 

4.1.3   Transformation des unités audiométriques dB SPL en dB HL

 

Ainsi, la transformation des zéros absolus (dB SPL) en zéros relatifs (dB HL) consiste-t-elle à "redresser" la courbe (image de gauche) de façon à obtenir une droite à zéro dB (image de droite). En dB HL, un audiogramme parfaitement normal serait donc une droite, définissant le "zéro dB audiométrique".

 

Tout le problème de l'étalonnage consiste régler l'audiomètre pour obtenir cette transformation (en tenant compte de l'écouteur ou de l'ossivibrateur utilisés). On comprend que selon les caractéristiques électro acoustiques de l'écouteur, sa forme, sa position sur l'oreille, son couplage plus ou moins bon avec le pavillon de l'oreille, la sensation d'intensité sonore puisse varier.

 

On a pourtant essayé de mettre au point une oreille artificielle qui imite autant que faire se peut les caractéristiques d'impédance acoustique de l'oreille humaine moyenne...

Un groupe de sujets jeunes (18 à 30 ans) des deux sexes, otologiquement sains, sans antécédents et non exposés à des bruits traumatisants, a servi de référence pour positionner les zéros (seuils de perception auditive pour des sons purs de fréquences fixes). Ces valeurs ont ensuite été calées sur l'oreille artificielle, et la norme ISO (ISO 389) les définit très précisément, tout du moins jusqu'à 8 kHz vers les aigüs.

Matériel requis habituellement

La chaîne de vérification des niveaux de sortie d'un audiomètre tonal comporte l'audiomètre, son écouteur (un écouteur droit et un écouteur gauche, donc deux mesures), une oreille artificielle dans laquelle se trouve un microphone de mesure, un amplificateur linéaire et un sonomètre sur lequel on lit le niveau de pression sonore pour la fréquence considérée.

 

 En général, on procède fréquence par fréquence. Si le niveau lu sur le sonomètre ne correspond pas à ce qui est attendu dans les tables de la norme, on règle le potentiomètre de l'audiomètre correspondant à cette fréquence, et on passe à la suivante...

Mais l'Audioscan@ fx comporte 448 fréquences et effectue lui même les réglages de ses mémoires. Pour cela, il possède son propre sonomètre intégré qu'il sait lire et comparer aux valeurs des tables de la norme ISO qui sont contenues dans ses mémoires.

 

Pour les fréquences supérieures à 8kHz, nous avons choisi les zéros proposés par FAUSTI, voir annexe 1.



 

Chaîne d'étalonnage de l'audioscan

 Dans le cas d'Audioscan@ fx , la chaîne d'étalonnage se simplifie en s'automatisant. En effet, on remarque que la boucle est fermée. C'est un programme spécifique qui dirige les opérations.

Il existe deux types d'oreilles artificielles pour lesquelles les tables ne donnent pas exactement les mêmes valeurs d'étalonnage. L'oreille artificielle qui a été choisie est la plus récente (et la seule digne de ce nom, puisque les autres ne sont que des coupleurs). Elle a été conçue par Mr Bruel (B&K) après de longues recherches pour permettre un excellent couplage de tous les écouteurs normalisés. En effet, elle possède la particularité d'avoir une impédance acoustique très proche de l'oreille humaine "moyenne". L'oreille artificielle à utiliser est conforme à la CEI 318. (Réf B&K 4153). L'amplificateur de mesure doit être du type B&K 2610 ou équivalent. (Sensibilité du sonomètre intégré: 1 V efficace pour 95dB)

 Les inserts auditifs, sont d'un très grand intérêt. Leur étalonnage se fait non pas à l'aide d'une oreille artificielle, mais d'un conduit auditif artificiel appelé simulateur d'oreille...  

Audioscan@ fx est fier d'être le premier audiomètre à proposer des valeurs de référence calculées automatiquement en fonction de l'âge et du sexe.

 Il ne viendrait plus à l'idée de quiconque d'interpréter un examen spirométrique sans tenir compte des valeurs "théoriques", calculées en fonction de l'âge, du sexe et de la taille en l'occurence. Audioscan@ fx a voulu donner cette même facilité au médecin audiométriste, de façon à l'aider à tenir compte des variations physiologiques habituellement attribuées à la presbyacousie. La cochlée se comporte comme un intégrateur de toutes les agressions qu'elle a subies au cours de la vie.

Suivant l'exemple du Professeur Raymond Hétu de Montréal, nous avons choisi de faire figurer les seuils d'auditions correspondant aux 10% ayant la moins bonne audition pour chaque tranche d'âge. Ainsi, si un audiogramme se trouve nettement en dessous des valeurs de références telles qu'elles sont ici définies, la probabilité qu'il soit anormal est grande. Notons que ces valeurs sont discrètes en fréquence. Généralement, elles ne sont connues que pour les fréquences correspondant à des octaves entières. Les données disponibles actuellement ne sont pas très nombreuses, et il semble que la série la plus fiable soit celle qui figure dans la norme ISO 1999. Ceci n'est vrai, d'ailleurs, que jusqu'à 8 kHz. Au delà, la norme ne fournit aucune valeur. Nous l'avons complétée en prenant les résultats des travaux de OSTERHAMMEL.

S'intéressant souvent à des sujets ne se plaignant de rien (infra cliniques), l'audiométrie de dépistage (et le test d'écoute de l'audio-psycho-phonologiste ou de l'acousticothérapeute) doit être particulièrement sensible et précise; paradoxalement plus sensible et plus précise que l'audiométrie du spécialiste qui examine des surdités installées.

Il faut prendre son temps pour réaliser l'examen. La mise en confiance technique et psychologique est nécessaire à une concentration suffisante du patient, de même qu'un apprentissage rapide de la technique utilisée. Une audiométrie convenable ne peut pas, en général, être sérieusement effectuée en moins de 10 minutes.

Conditions d'environnement

Calme

 Le sujet et l'opérateur doivent être installés confortablement dans une salle d'audiométrie calme et correctement climatisée. lis ne doivent pas pouvoir être dérangés durant l'examen, ni distraits par des événements ou des mouvements de personnes.

 Silence

On ne conseille de se situer dans un lieu ou les niveaux de pression sonore globaux ne sont pas supérieurs à 30 dB(A).

Fatigue auditive

 La fatigue auditive consiste en une élévation temporaire des seuils d'audition due à une exposition récente à un bruit plus ou moins intense. Il s'agit d'un phénomène physiologique lorsque la récupération est rapide. Plus le niveau sonore est élevé, plus la durée d'exposition a été grande, et plus le laps de temps qui s'est écoulé entre l'exposition au bruit et l'audiométrie est court, plus la fatigue auditive sera grande. L'élévation temporaire des seuils d'audition en sera d'autant plus importante. Cette élévation étant par définition temporaire, au bout d'un certain temps appelé temps de récupération, les seuils d'audition retrouvent leur valeur réelle. Un allongement du temps de récupération est le signe d'une certaine souffrance auditive.

Otoscopie

 Il est évident que l'audiogramme risque d'être anormal si le conduit auditif externe est obstrué par un bouchon de cérumen. Tout examen audiométrique devra donc être précédé en principe d'une otoscopie. Cet examen simple pourra être l'occasion de vérifier que le conduit auditif externe n'est pas collabé, et pourra donner une indication sur l'état du tympan.

En cas de bouchon de cérumen, il vaut mieux l'enlever mais, dans ces conditions, il sera prudent de différer l'examen audiométrique afin de laisser à l'oreille le temps de se réadapter à un niveau sonore perçu normalement.

 

Interrogatoire

 Un interrogatoire permettra d'apprécier: l'éventuelle symptomatologie (difficultés de comprendre une conversation dans le bruit, bourdonnements ou sifflements d'oreille, impression de coton dans une ou les deux oreilles.... vertiges ... ) et d'en noter l'histoire, les circonstances d'apparition, les antécédents familiaux, les antécédents personnels de maladie pouvant avoir une répercussion auditive (otites, artériopathies, certains diabètes ... ), y compris par l'intermédiaire de leurs traitements (antibiotiques ototoxiques, certains diurétiques, anti inflammatoires ou aspirines... etc.), les antécédents traumatiques ou chirurgicaux, les facteurs de risque d'atteinte auditive par traumatismes sonores professionnels ou extraprofessionnels (tirs d'armes à feu, plongée, parachutisme, musique "bruyante", baladeurs, moto­cross, tronçonneuse, bricolage avec des outils à percussion ou avec des machines rotatives...

La qualité de l'audiométrie sera fonction de la bonne compréhension de la consigne par le sujet. Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté sur le mode de réponse et le sujet doit savoir quel type de son (pulsé ou non, de fréquence fixe ou variable) il doit chercher à percevoir. Il doit également être informé que l'examen consiste à détecter ses seuils de sensibilité, et que les sons qui lui seront présentés seront souvent (si ce n'est toujours) à la limite de ces seuils.

La concentration ou l'attention requises sont aussi à expliquer au sujet, de façon que sa réponse soit immédiate. Il est bon de lui donner une évaluation de la durée de l'examen (qui ne sera pas inférieure à une dizaine de minutes en général) et de le prévenir qu'il peut arriver qu'aucun son ne soit perçu pendant un certain temps.



Catalogue actuel Audioscan :

d'après :

http://www.essilorpro.fr/NR/rdonlyres/A1458565-DFB1-4910-9EF2-B222531FDB30/0/CatalogueD%C3%A9pistageEssilor0208.pdf



 

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Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

© Copyright Bernard AURIOL (email : )

24 Février 2014

 

 

1Les informations de cette page priviennent pour beaucoup du « Manuel » d'utilisation distribué par Essilor avec l'appareil,

2au 1 rue Thomas Edison 94028 Créteil Cedex France, Tél. +33 (0)1 48 98 70 61 ; Fax+33 (0)1 48 98 70 27

3méthode audioscan, méthode de Békésy, méthode de Hughson-Westlake.

4De plus, comme la plupart des audiomètres classiques, il permet un examen avec masquage en conduction aérienne et en conduction osseuse, en mode manuel ou automatique. Enfin, il autorise l'audiométrie vocale au casque, avec ou sans bruit de masque, mixé sur une ou sur les deux oreilles (vocale dans le bruit).

5Bouton poussoir. Le terme précelle ou presselle est communément utilisé pour désigner un instrument chirurgical, de joaillerie ou de technique électronique: appuyer sur cette pince libère l'objet tenu alors qu'en relâchant on maintient cet objet ou prend cet objet. Ce terme de précelle désigne ici la commande qui permet au sujet testé, en pressant le bouton poussoir ou en le relâchant, d'indiquer les moments où il n'entend pas un signal et les moments où il l'entend.

6Communication personnelle du Pr Meyer-Bisch (dans un email d'Octobre 2008)

7Brevet INRS N*89 080397   Inventeur Christian Meyer Bisch

8Cf, par exemple son « Guide de Prévention du risque audiif » édité par l'Association Française des Orchestres. Le Pr Meyer-Bisch a obtenu le Prix Epidaure.

10 Le terme « ossivibrateur » désigne le vibreur qui appliqué sur un os cranien (typiquement les mastoïde gauche ou droite) permet d'étudier la perception auditive en conduction osseuse.

9Cette remarque n'est pas si surprenante : en effet les acouphènes sont produits d'une part lors de toutes les formes d'intériorisation importante et par la détérioration auditive d'une zone donnée, Le son «pulsé par son caractère discontinu a un effet d'appel neuropsychologique, de stimulation de l'attention, ce qui est favorable dans les deux cas,

10Ces valeurs de référence ne sont pas les valeurs moyennes (ni médianes) d'un sujet de même sexe et de même âge, mais des valeurs minimales. Elles correspondent au dixième percentile de la distribution statistique.

11Voir =>http://pinachyan.free.fr/phoniatrie/audio-phonologie/02_11dec/audiometrie_TVDA.ppt