Approche de l'Audio-Psycho-Phonologie par le test d'écoute

recherche de corrélations,

thèse Médecine N° 447, Université Paul Sabatier, Toulouse, 1979.

Dr Aimé El Bèze

(Les schémas, graphiques ou photos ne sont pas intégrés dans le texte. Ils seront ajoutés plus tard…)

 

 

INTRODUCTION

 

L'Homme évolue chaque jour, dans un environnement sonore où discours, musique, bruits se succèdent et s'additionnent.

De tout temps, l'Homme s'est interrogé sur l'origine et la signification profonde de la vibration sonore.

A notre époque, les propriétés et pouvoirs du son intéressent chaque jour davantage les scientifiques qui, dans bien des domaines, se penchent sur leurs conséquences psychologiques, physiologiques, pathologiques et leurs possibilités thérapeutiques.

Dans cette ligne de pensée, où de toute évidence la prudence et le scepticisme règnent, nous présenterons un aspect de ces recherches, avec en premier lieu, une approche de l'Audiopsychophonologie, de ses méthodes diagnostiques qui la distinguent de l'audiométrie classique ; puis nous proposerons d'établir d'éventuelles corrélations, notamment avec un test récent, basé sur la répartition énergétique dans l'organisme, telle qu'elle apparaît décrite dans les anciens textes tantriques Hindous et Tibétains.

 



CHAPITRE I

LE LANGAGE

SAVOIR ENTENDRE ET ÉCOUTER

 

Serait-il possible d'imaginer ce que serait l'homme sans le langage ? Privé de cette faculté qui lui permet de s'exprimer, serait il parvenu à ces réalisations qui le différencient du monde animal ? Serait-il capable de transmettre le résultat de son évolution à sa progéniture, offrant ainsi à chaque génération de son espèce, le tremplin qui la projette dans un espace toujours plus vaste ?

De tout temps, les spécialistes se sont penchés sur le problème du langage, donnant des interprétations variées, parfois complémentaires, souvent opposées, toujours émanant des disciplines qui n'auraient peut-être jamais vu le jour, si le langage lui-même n'avait pré existé.

« Au commencement était le Verbe [1]  »

Est-ce l'Homme qui créa ce moyen d'extérioriser ses pensées ou bien est-ce cette vibration première qui par sa puissance créatrice contribua à faire de l'Homme ce qu'il est ? Le monde grec répondait, d'une certaine manière, à cette question en associant à la signification du "Logos", à la fois source, expression, énergie, potentialité et réalisation de la pensée Divine.

Pour le philosophe, deux théories s'affrontent.

·        D'une part, l'hypothèse homogénétique selon laquelle le langage serait arrivé d'emblée, sans que l'Homme puisse prétendre y avoir contribué ;

·        d'autre part, la théorie empiriste prétendant que le langage aurait été longuement élaboré par le génie humain au cours d'expériences communes et sociales de plus en plus complexes.

Le linguiste, s'éloignant de ces préoccupations mé­taphysiques s'attache, lui, à découvrir non plus l'origine du langage, mais celle de la langue. Remontant le temps à travers le grec, l'hébreu ou le sanscrit, la linguistique abandonne le rêve de la découverte des premiers mots.

Pour elle, une langue naît, se développe, évolue, s'étend, s'épanouit, se désagrège et régresse ; par ses observations le linguiste retrace l'historique de ces transformations.

Le phonéticien utilise son oreille exceptionnellement entraînée pour analyser dans leur plus fins détails, les différents éléments constitutifs d'une chaîne parlée afin de transcrire chaque unité linguistique en unité de son, dans une écriture strictement liée à la prononciation.

Le physicien se sert, quant à lui, d'appareils de plus en plus sophistiqués pour décomposer le langage en intensité, hauteur, timbre et durée, caractéristiques essentielles d'un son.

Nous pourrions citer d'autres spécialités telles que l'anatomie, la physiologie, l'embryologie, etc. . . mais ce serait nous éloigner de notre propos.


"Il serait sans doute bon que nous soyons à la fois philosophe, linguiste, sémanticien, phonéticien, physicien, médecin, etc . . . mais ce serait beaucoup prétendre et n'avoir pas conscience de la somme globale des connaissances qu'il faudrait dominer. Chaque spécialiste ne parvenant pas à tout connaître du langage, les définitions qu'il en fait, ne sont vis-à-vis du verbe, que partielles. Elles ne sont qu'un morceau de la vérité globale concernant le « Verbe [2]  ».

Ainsi toute définition que nous émettrons satisfera notre esprit dans un certain rapport, alors qu'elle s'avèrera sans doute bien incomplète à d'autres point de vue. Nous retiendrons avant tout que le langage permet à l'homme de développer la conscience de son existence, de communiquer d'une façon riche et nuancée avec l'univers qui l'environne et dont il fait partie intégrante.

Cependant, si nous admettons l'importance du langage en ce qui concerne l'évolution de l'Homme, il nous faut, du même coup, reconnaître celle de l'Ecoute sans laquelle le langage perdrait sa raison d'être.

L'Ecoute, qui signifie le fait d'entendre avec application, introduit la dimension de l'élément conscient dans lequel l'action de volition, apporte la note essentielle de la différenciation entre le fait d'entendre, et celui d'écouter. Elle représente l'aptitude spécifique de l'appareil auditif lorsque celui-ci est devenu capable de capter une information à partir de laquelle va se construire le substrat de l'intérêt qui tient à son tour, en éveil, la conscience elle-même.


Le rôle initial de l'oreille fut vraisemblablement celui qui consistait à détecter tout indice sonore susceptible d'annoncer l'approche de la proie ou du danger. Apparaissant ainsi plus apte que ne pouvaient l'être la vision, l'olfaction ou le toucher, elle s'impose par son

angle d'ouverture prépondérant, comme notre première arme de sondage et de contrôle, capable de déceler les variations de pressions acoustiques et de les analyser. Au cours de son évolution, elle dut apprendre à dissocier les différents paramètres qui composent le son, en apprécier la hauteur, le timbre, la durée et l'intensité. Pourtant malgré ses facultés déjà hautement différenciées, l'oreille ne peut prétendre avoir accès à l'ensemble des sons

émis dans la nature. Elle est limitée, sur le plan fréquentiel, par un seuil minimum, celui des infra sons et un seuil maximum celui des ultra sons.

Entre ces deux limites s'étale le champ des sons audibles qui vont en moyenne de 16 à 20.000 Hz. Cependant, l'oreille at­teint son maximum de précision dans une zone plus étroite

comprise entre 50 et 5.000 Hz. Ces facteurs sont rapportés graphiquement sur la courbe de

Wegel, ou mieux encore, sur la bourbe de Fletcher et MUNSEN (voir chap. suivant) qui ont servi de point de référence pour établir les audiogrammes que nous utilisons aujourd'hui.

Mais avant de passer à l'étude de ces derniers, il serait bon de rappeler, dans ses grandes lignes, quelques éléments de la physique et de la physiologie du son.


CHAPITRE

PHYSIOLOGIE DU SON

L'AUDIOMÉTRIE CLASSIQUE

 

RAPPEL D'ACOUSTIQUE PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIQUE

RAPPEL PHYSIQUE,

1°-Propriétés générales du son,

Parmi les phénomènes sonores, certains produisent sur l'ouie une impression particulière, qualifiée de musicale : on les appelle sons, les autres sensations sonores étant les bruits.

Les sons sont produits par un mouvement vibratoire né d'une source émettrice (diapason, cordes vibrantes, etc. . . Dans l'air et d'une manière générale dans les fluides, la propagation du son se fait en ligne droite et le mouvement oscillatoire des molécules est dirigé dans le sens de la propagation, longitudinalement. En milieu solide, il peut exister également des vibrations transversales, perpendiculaires au sens de propagation.

2°-Son pur,

Le son pur est un phénomène vibratoire sinusoïdal pur, ne répondant qu'à une seule fréquence (Fig. 1)  . Le déplacement longitudinal des particules du milieu matériel est donné en un point par la relation :

 

x = a sin w t


a est l'amplitude, t le temps et w la pulsation qui vaut (2 pf ); f étant la fréquence du son pur considéré, s'exprime en Hertz, cycles ou périodes par seconde.

Les sons aigus sont engendrés par des vibrations de fréquence élevée (Fig. 2) contrairement aux sons graves naissant de vibrations à basse fréquence (fig. 3).

La période T des vibrations se définit comme la du­rée d'une oscillation complète. Elle est égale à l'inverse de la fréquence (T = 1/f) et s'exprime en secondes.

3°-Transmission et célérité du son.

Le son peut se propager dans tout milieu matériel, gazeux, liquide ou solide. Il ne peut se propager dans le vide. La transmission du son se fait d'autant mieux que le milieu est homogène. D'où l'emploi de corps à structure hétérogène (coton, poudre de liège, laine de verre, etc. . .) pour amortir les sons et réaliser un isolement sonore. Il faut distinguer la vitesse du mouvement que prennent les particules de matière sous l'action de l'ébranlement sonore

V = dx / dt = a w cos wt = a w sin (wt +p/2)

et la vitesse de propagation de cet ébranlement qu'on appelait autrefois vitesse du son et que l'on nomme maintenant célérité du son pour éviter toute confusion.

La célérité du son varie avec la nature du milieu, la température, la pression, etc... C'est ainsi que dans l'air, la célérité du son varie avec la pression et avec la température. Elle est de 344 mètres par seconde à 20°C, sous pression normale de 76 cm de mercure. Dans l'eau plus dense et moins compressible, la célérité est plus grande : 1430 m/s à 17°C. Dans les métaux, elle peut atteindre, plusieurs kilomètres par seconde.

Chaque milieu est caractérisé par son impédance acoustique définie, dans le cas d'un milieu homogène, par la relation :

Z = rc

r est la masse volumique du milieu, c la célérité.

La pression acoustique est un phénomène alternatif, tantôt compression, tantôt dépression qui peut faire vibrer une membrane en agissant sur elle. En chaque point de l'air, la pression totale P est égale à la somme de la pression atmosphérique Po et de la pression acoustique p.

P = Po + p

La pression acoustique p est en général très petite devant la pression atmosphérique Po. Sa valeur est donnée par la relation :

p = Po sin 2 p f t = Po sin wt.

On démontre que Po est liée à l'amplitude a et à la fréquen­ce par la relation

Po = 2 p Z af

La propagation du son, mouvement vibratoire, se faisant dans un milieu donné, avec une vitesse c; il existe à un instant donné des points qui se trouvent dans le même état vibratoire. Ces points sont équidistants et séparés par une distance dont la valeur est donnée par la relation

l = c/f

ou en faisant intervenir la période T

l = cT

Le mouvement vibratoire des molécules provoqué par l'onde sonore implique la mise en jeu d'énergie cinétique et d'énergie potentielle (vitesse et pression acoustique). Le flux d'énergie ou puissance surfacique qui frappe l'unité de surface dans l'unité de temps, exprime donc l'intensité physique d'un son. On l'évalue en watt par mètre carré (w/m2) ou plus fréquemment en watt par centimètre carré (w/cm2). La puissance surfacique est proportionnelle

-         au carré de la pression acoustique

-         au carré de l'amplitude du mouvement

-         au carré de la fréquence.

Bien que toujours faibles, les puissances acoustiques varient dans des limites considérables. Ce très large domaine de variation justifie l'emploi d'une unité logarithmique, le décibel.

Le décibel est une unité qui sert à comparer entre elles, les puissances surfaciques de deux sons.

-         L'un de ces sons est un son de référence de puissance W0 = 10 12 watts par mètre carré (ou 10 16 watt/cm2 ). Cette mesure universellement admise correspond, d'après les mesures prises par Fletcher et MUNSEN au seuil de perception du sujet normal moyen pour une fréquence de 1024 Hertz

-         L'autre son a une puissance de W1

                                                                  

Au lieu de considérer le rapport (W1/W0) qui pour une même fré­quence peut varier de 1 à 1012, on considère le logarithme décimal de ce rapport : N1 = Log(W1/W0) qui ne varie alors que de 0 à 12 et mesure le niveau du son par rapport au son de référence, qui s'exprime alors en bels.

En général, on exprime le niveau en dixièmes de bels ou décibels. Le niveau est alors :

N1 = 10 Log10 (W1/W0)

Le niveau s'exprime alors en décibels (en abrégé : dB).

Par conséquent, lorsque la puissance d'un son devient 10 fois plus grande, son niveau augmente de 3 bels soit 30 décibels.

4°-Sons complexes, (Fig. 4)

Alors que les sons purs sont périodiques sinusoïdaux, les sons complexes comprennent les sons musicaux (également périodiques mais non sinusoïdaux) et les bruits.

-         Les sons musicaux ou périodiques non sinusoïdaux sont tels que le déplacement des particules en fonction du temps est périodique. Au bout du temps T ou période, le mouvement se reproduit identique à lui-même. L'inverse de la période T est la fréquence. Toute courbe, aussi complexe soit elle, représentative d'une fonction périodique, peut être considérée comme la somme de courbes sinusoïdales élémentaires convenablement choisies. La fréquence de chacune d'elle dite "harmonique" est alors un multiple entier de la fréquence fondamentale. Quant à l'énergie acoustique transportée par un son complexe, elle est la somme des énergies des différents sons partiels qui le composent.

-         Les bruits sont des phénomènes sonores non périodiques. La courbe qui représente la pression acoustique ou le déplacement en fonction du temps varie continuellement et n'est pas permanente comme celle qui représente un son musical. Cependant, d'après la théorie mathématique de FOURIER, tout bruit peut être considéré comme la superposition de sons sinusoïdaux convenablement choisis (analyse harmonique).

RAPPEL SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIOLOGIQUES DU SON.

Deux sons peuvent différer entre eux par leur intensité, leur hauteur, leur timbre et leur durée.

1°-Hauteur ou tonie.

Les sons se distinguent les uns des autres, toutes choses égales, par leur hauteur (ou tonie) qui dépend de la fréquence du mouvement vibratoire et qui est l'analogue de la couleur pour les sensations visuelles. C'est la propriété qu'on exprime en disant qu'un son est plus ou moins grave ou aigu.

2-Timbre.

Le timbre est la qualité d'un son qui permet de le différencier d'un autre son de même hauteur et de même intensité sonore, mais émis par un autre instrument. Cette qualité est due au fait que les sons ne sont également pas des sons purs, mais des sons complexes qui contiennent à côté du fondamental, des partiels. Lorsque ces partiels sont des multiples entiers de la fréquence du fondamental, ils sont appelés harmoniques. La présence de certains harmoniques, leur renforcement ou leur atténuation caractérisent le timbre qui personnalise le son.


3°-Intensité ou sonie.

Au point de vue physique nous avons vu que l'intensité d'un son se définit comme la quantité d'énergie acoustique qui traverse, dans l'unité de temps, l'unité de surface perpendiculaire au faisceau sonore. On l'appelle puissance surfacique acoustique et elle s'exprime en watt/m2 ou en watt/cm2.

Bien qu'il soit facile de constater qu'elles varient toutes deux dans le même sens, il n'y a pas de rapport simple entre cette puissance surfacique et la sensation sonore.

De même qu'il est malaisé de définir qu'une tasse de café apparaît au goût deux fois ou trois fois plus sucrée qu'une autre, il est difficile de concilier la rigueur physique avec la sensation sonore de notre oreille.

Cependant, avec WEBER, la psychophysique propose de mesurer la sensibilité à l'intensité en formulant qu'une va­riation de la stimulation devient sensible à notre perception lorsque pour chacune des valeurs I de cette stimulation le rapport : (DI/I) est constant. Cette constante traduit la quantité nécessaire d'augmentation de l'intensité de la stimulation pour parvenir à percevoir une modification sensorielle.

FECHNER admit que la sensation représentait globalement la somme de toutes les augmentations perçues lors des variations croissantes de la stimulation S = S (DI/I).

La courbe des variations d'intensité prend alors une allure de progression géométrique : S = K Log I (où K est la constante propre à chaque mode d'excitation sensorielle).

Les augmentations d'intensité sonore pour parvenir à une va­riation de sensation s'expriment en BEL ou décibel et sont égales au logarithme décimal du rapport des pressions

acoustiques {(I0-I) bel = Log P/P0} ; soit {(I0-I) décibel = 10 log P/P0}.

Le nom de sonie pour définir la sensation qui correspond à un son fort ou faible a été choisi pour éviter toute confusion entre intensité physique et intensité physiologique de la sensation.

Seuil absolu.

C'est la puissance acoustique la plus faible capable de produire une sensation sonore. Ce seuil absolu varie avec la fréquence du son et passe par un minimum très aplati entre 1000 Hz et 5000 Hz.

Inversement, si l'on augmente beaucoup la puissance surfacique d'un son, la sensation sonore devient douloureuse. On peut alors tracer la courbe des seuils douloureux en fonction de la fréquence et de la puissance. La surface qui se trouve comprise entre la courbe de seuil absolu d'audibilité et celle du seuil douloureux constitue le champ auditif tonal.

Ceci peut être représenté graphiquement par une courbe de WEGEL ou mieux par la courbe de FLETCHER et MUNSEN. (Fig. 5 et 6).

L'établissement de ces courbes a servi de point de référence au test diagnostique le plus utilisé en audiométrie, test que nous décrivons dans le chapitre suivant.

EXAMEN  DE L'AUDITION

L'examen de l'audition a pour but de découvrir une surdité, d'en spécifier l'espèce et le degré et selon les résultats obtenus, d'évaluer les possibilités thérapeutiques.

On distingue principalement :

-         les surdités de transmission, soit au niveau de. l'oreille externe, soit au niveau de l'oreille moyenne

-         les surdités de perception, par lésion de l'oreille interne

-         les surdités de conduction nerveuse par lésion du nerf auditif les surdités centrales.

I-AUDIOMÉTRIE SUBJECTIVE.

ACOUMETRIE.

C'est une méthode ancienne et simple, utilisée pendant longtemps en clinique et qui consiste à rechercher le seuil d'audition avec une source sonore donnée (diapason, montre, etc.) qu'on éloigne plus ou moins de l'oreille. Les examens les plus classiques utilisant le diapason sont les épreuves de RINNE et de WEBER.

1°-L'épreuve de RINNE.

Elle consiste à comparer la durée d'audition des vibrations d'un diapason quand sa partie vibrante se trouve près du pavillon de l'oreille (conduction aérienne) à la durée d'audition lorsque le pied du diapason est au contact de la mastoïde (conduction osseuse).

-         Si la conduction aérienne est diminuée, le rapport des durées devient inférieur à 3. L'épreuve de RINNE est alors dite "négative" et témoigne d'une surdité de transmission.

-         Si le rapport est approximativement égal à 3, le sujet est normal, ou atteint de surdité de perception.

2°-Épreuve de WEBER.

Elle consiste à comparer l'acuité auditive des deux oreilles à l'aide d'un diapason dont le pied est appliqué au milieu du front. Le son est mieux perçu par l'oreille malade, quand la lésion porte sur l'appareil de transmission de l'oreille moyenne (WEBER latéralisé du côté malade). Au contraire, pour les altérations de l'oreille interne avec surdité unilatérale de perception, il se localise du côté sain (WEBER latéralisé du côté sain).

AUDIOMÉTRIE TONALE LIMINAIRE.

Cette méthode consiste, en utilisant des sons purs Sinusoïdaux, à rechercher pour plusieurs fréquences les seuils absolus de perception du patient. On obtient ainsi un audiogramme que l'on compare à la courbe du sujet normal.

Les mesures sont réalisées dans une cabine insonore. L'appareil comprend : un générateur électronique d'oscillations entretenues, suivi d'un amplificateur.

Le choix des fréquences est réalisé à l'aide d'un contacteur. L'amplificateur est suivi d'un atténuateur permettant de régler le niveau de l'intensité acoustique de sortie (de 0 à 120 dB) par échelon de 5 dB.

De plus un dispositif permet de délivrer automatiquement chaque fréquence avec un niveau correspondant au seuil absolu d'audibilité (courbe de WEGEL).

Enfin, l'appareillage se complète d'écouteurs pour la conduction aérienne et de vibrateur pour la conduction osseuse.

Les résultats sont rapportés sur deux grilles corres­pondant à la courbe de l'oreille droite et à celle de l'oreil­le gauche. En abscisse, on porte les fréquences de 125 à 8000 Hz et en or­données les intensités en dB qui se lisent de haut en bas (Fig. 7).

On obtient ainsi deux courbes aériennes, celles de l'oreille droite et celle de l'oreille gauche représentée en bleu ou en trait plein, et deux courbes osseuses tracées en rouge ou en pointillé.

Cette méthode permet de mettre en évidence, différents cas d'altération auditive d'origine organique, qui se groupent en 3 types de surdité :

-         la surdité de transmission

-         la surdité de perception

-         la surdité mixte.

a) La surdité de transmission.

Elle correspond à une perturbation de l'appareil dit "de transmission" représenté classiquement par la voie qu'emprunte le son pour parvenir de l'oreille externe à l'oreille interne par l'intermédiaire de l'oreille moyenne. Divers obstacles peuvent intervenir au niveau des différents éléments de ces étages ; par exemple :

-         au niveau du canal auditif externe : bouchon de cérumen, ostéome du conduit, otite externe, eczéma, etc., [cf aussi]

-         au niveau du tympan : inflammation ou perte de substance

-         au niveau de la caisse du tympan : otite moyenne, séreuse sanguine ou purulente

-         -       au niveau de la chaîne   ossiculaire : ostéite des osselets ou soudure de la platine de l'étrier (otospongiose).

-         au niveau des annexes : la trompe d'Eustache (catarrhe tubaire) et les cavités mastoïdiennes (mastoïdite).

Tous ces troubles se traduisent schématiquement de la même façon sur l'audiogramme (fig. 8).

La courbe osseuse reste normale tandis que la cour­be aérienne s'effondre, demeurant généralement parallèle à la courbe osseuse. Elle est tracée horizontalement comme

cette dernière. Le rapport CA/CO (AIR/OS) est donc inversé ; ce qui traduit simultanément le bon fonctionnement de l'appareil de Corti et la défection de l'appareil de transmission. Le traitement repose sur la levée de l'obstacle.

b) La surdité de perception.

L'altération ne joue pas, dans ce cas, sur le rapport CA/CO mais sur l'allure même de la courbe qui se trouve globalement modifiée, par altération des fréquences aiguës (Fig.9)

Ici c'est l'appareil de perception qui est atteint. Il y a déficience cochléaire. Dans cette catégorie de surdités s'inscrivent toutes les altérations toxiques, médicamenteuses (streptomycine, kanamycine, etc...) ou autres (alcoolisme, tabagisme, syphilis, virus, rubéole, etc.) et les traumatismes du type professionnel caractérisés par une chute au niveau de 4.000 Hz (fig.10).

Cette altération évoluera peu à peu, pour atteindre les fréquences moyennes en modifiant les possibilités d'écoute au niveau du langage. Le malade finira par entendre, mais par ne plus comprendre ce qu'on lui dit (fig. 11).

Enfin, l'hypoacousie gagnant du terrain, nous obtenons la courbe représentée sur la figure 12. qui marque une surdité déjà très accusée, difficilement récupérable et inappareillable de manière classique.

c) La surdité mixte.

Ce type de surdité, associe comme son nom l'indique, les deux anomalies précédentes, par imbrication des deux processus pathologiques au niveau donc, de la transmission et au niveau de la perception. Le rapprochement de ces deux perturbations est représenté sur le graphisme par une inversion du rapport des courbes air/os (comme pour la surdité de transmission) et par la chute des aigus portant sur les courbes aériennes et osseuses, celles-ci restant parallèles (comme pour la surdité de perception) (Fig. 13).

C H A P I T R E   I I I

LE TEST D'ÉCOUTE

"ECOUTER"

Différence entre audiogramme et test d'écoute,

Il convient de bien distinguer l'Ecoute de l'Audition, car "entendre n'implique pas pour autant la présence d'un champ conscient. Entendre, c'est en quelque sorte subir un son ou un message qui nous est adressé. Écouter, c'est désirer appréhender ce son ou ce message. Il s'agit là de deux postures différentes".

Entendre est le résultat d'une perception répondant à une stimulation venant de l'extérieur. Écouter se base, certes, sur une stimulation venant également de l'extérieur, mais devant être intérieurement, intentionnellement recherchée. Les notions de capteur, de choix, de filtre vont alors apparaître. L'élément conscient devient ainsi le facteur essentiel sur le­quel repose toute la différence entre ces deux activités qui évoluent en parallèle.

"Voir et vouloir voir" sont deux mécanismes totalement diffé­rents, le second utilisant le premier. Vouloir voir, c'est viser. Il en est de même pour entendre et écouter. L'Ecoute résulte du vouloir entendre et est l'é­quivalent de la visée. L'Ecoute est à l'oreille, ce que la visée est à l’œil. Cette distinction doit être constamment présente dans l'esprit de l'Audiopsychophonologue. C'est à lui de savoir, au travers des résultats que lui offre l'audiologie pure, sauvegarder les données psychologiques qui vont lui permettre d'établir son diagnostic et d'orienter son mode d'action. L'audiométrie n'est, certes, pas à négliger, mais l'esprit avec lequel elle est réalisée, peut faire varier les interprétations, suivant l'apport clinique ou psychologique qu'elle est capable de mettre à notre disposition.

Cette épreuve reste essentielle, en matière d'investigation portant sur l'audition. Elle est pour l'otologiste un examen fondamental, à partir duquel se dessinent les données étiologiques d'un trouble de la fonction auditive. D'elle dépend, en outre, le pronostic qui va orienter le mode de thérapie médicale ou chirurgicale, ou bien encore prothétique, voire rééducative."

On pourra donc, à partir de ces données, appliquer les règles de soins destinées à rétablir une fonction endommagée.

LE TEST D'ECOUTE [3] .

                                     Le test d'écoute intègre ces renseignements dans le cadre d'un processus psychologique qui va permettre de déceler si le sujet désire ou non se servir des matériaux qu'il a à sa disposition sur le plan perceptif. Le test d'écoute permet d'évaluer l'utilisation que fait un sujet de son audition. L'audiogramme donne une courbe déterminée mais il n'indique pas pour autant si l'individu examiné sait vraiment se servir de cette courbe, pour communiquer avec les autres, au travers de son auto contrôle.

En matière de vision, il existe les mêmes gradations. Vous pouvez vous trouver devant un œil parfait, devant la meilleure rétine du monde ; cela ne vous permettra pas toutefois de déceler si le sujet sait bien viser au fusil ou s'il sait faire de la peinture. Il existe donc une dimension de gnosie qui apporte une donnée complémentaire. Il y a une dimension d'attention, d'adhésion qui s'institue dans l'écoute, une prise de conscience qui s'imbrique à l'audition elle-même.

Le test d'écoute se situe donc à un niveau différent de celui de l'audiogramme. Il est avant tout un test psychologique, alors que l'audiogramme demeure une épreuve d'ordre physiologique, voire anatomique.


PASSATION DU TEST D'ÉCOUTE

Pour effectuer ce test, on utilise un appareil contenant une générateur de fréquences (appelé Hearing test) émettant des sons purs s'étalant de 125 à 8.000 Hz, d'octave en octave, en passant par les valeurs 1.500, 3.000 et 6.000 Hz, et dont l'intensité peut varier de 5 en 5 dB, de 10 à +100 dB

Ce test a pour but de déterminer 4 paramètres

1°-Recherche des seuils,

De même que pour l'audiogramme, il s'agit de rechercher

o       d'une part les seuils d'audibilité minima en conduction aérienne, le son pénétrant dans le conduit externe de l'oreille par l'intermédiaire d'écouteurs,

o       d'autre part les seuils obtenus par conduction osseuse à l'aide d'un vibrateur qui vient exciter la mastoïde. Les résultats sont consignés sur deux grilles correspondant à la courbe de l'oreille droite et à celle de l'oreille gauche (Fig. 14).

2°-Étude de la spatialisation,

On note le pouvoir de l'oreille de localiser les sons dans l'espace en demandant au sujet, lors de la recherche des seuils, de lever la main du côté où il entend le son, et de lever les deux mains lorsqu'il entend le son des deux côtés ou lorsqu'il ne peut en déterminer la direction. Les inversions ou les confusions de côté sont notées, au niveau de chaque fréquence par un petit trait placé au bas de chacune des grilles (Fig. 15).

3°- Étude de la "sélectivité" (ou sériation fréquentielle).

Cette investigation a pour but de déceler l'ouverture ou la fermeture de la sélectivité auditive qui a été définie par le Pr. TOMATIS, comme étant la faculté que possède une oreille de percevoir une variation de fréquences à l'intérieur d'un spectre sonore, et de situer le sens de cette variation.

Pour faire passer cette épreuve, on effectue pour chaque oreille, en conduction aérienne, et à un niveau d'environ 40 60 dB un balayage des fréquences en partant généralement des aigus et l'on demande au sujet d'indiquer si le son perçu est plus aigu, plus grave ou de même hauteur que le son précédent.

Les erreurs sont indiquées, en haut de la grille, au niveau des fréquences mal analysées et le blocage de la sélectivité est indiqué en traits hachurés à partir de la fréquence la plus grave qui a été marquée d'un trait. (Fig. 16).

4°-Recherche de l'oreille dominante.

Cette étude permet de mesurer et de chiffrer le degré de latéralisation du sujet.

Dans son ouvrage, Éducation et dyslexie, A. TOMATIS décrit l'audiolatéromètre et son utilisation (p. 129). D'autres techniques ont été proposées, d'autres sont à l'étude.


INTERPRÉTATION DU TEST D'ÉCOUTE

La courbe idéale,

Dans plusieurs de ses publications, le Pr. TOMATIS a décrit une courbe idéale vers laquelle toute oreille devrait tendre pour bien écouter (fig. 17). Cette courbe est ascendante entre 500 et 2.000 Hz, culmine entre 2.000 et 4.000 Hz, puis amorce une légère descente. TOMATIS affirme : "Sur le plan de la physique pure, cette courbe indique les réponses de l'oreille lorsque celle-ci fonctionne bien". Elle répond en fait à la courbe de Wegel inversée qui définit le seuil d'audibilité.

Cette courbe se complète et prend l'allure d’un "citron" lorsqu'on envoie des sons d'intensité croissante et qu'on obtient alors une courbe des seuils maxima, qui se termine là où l'oreille commence à souffrir, au niveau du "seuil de la douleur" (Cf. Fig. 5 et fig. 6.).

Ces seuils, rappelons le, commencent dans les graves, également à 50 60 dbs, rejoignant la première courbe, puis ils atteignent 120 à 130 dBs entre 2.000 et 3.000 Hz pour

chuter ensuite dans les aigus, en rejoignant également la première courbe.

La ligne médiane qui se situe aux environs de 50 60 dBs, qui est linéaire représente la "zone de MUNSEN" . Celle-ci répond à la zone optimale de fonctionnement sans distorsions. Dans toutes les autres zones, comme on peut le voir, l'oreille le agit comme un filtre dont les pentes sont variables en fonction de l'intensité, avec un lieu de rotation situé entre 1.000 et 2.000 Hz.

Pour pallier ces distorsions et faciliter la lecture des sché­mas, l'audiogramme est standardisé par l'inversion de l'image de Wegel et en redressant les minima pour obtenir une ligne droite. Ces normes gardent néanmoins une zone préférentielle : une bosse entre 1.000 et 2.000 Hz, malgré les compensations de 30 à 40 dBs accordées sur la courbe dans les graves et les aigus.

TOMATIS indique : "Je pense qu'il s'agit d'une courbe de réponse physico acoustique dont la présence est nécessaire pour l'élaboration des processus d'écoute. Pourquoi n'existe t elle pas chez tous les individus ? En fait les enfants, en venant au monde, l'ont en potentialité. Mais les drames de la vie, les chiquenaudes affectives, les interdits parentaux, sociaux et parfois les misères physiologiques font que l'enfant se ferme au monde de l'écoute, à l'univers de la communication. Dans son désir de ne plus écouter, il introduit des distorsions, des fadings ; il allonge les circuits de réponse pour pouvoir s'éloigner de ceux qu'il ne veut pas rencontrer.

Mais il reste prisonnier de ses "ficelles", de ses "trucs" qui lui ont permis, à un moment donné de se défendre contre les agressions du monde extérieur. Il va ainsi se trouver enfermé dans un huis clos dont il ne pourra plus sortir.

Sur le plan du test de l'écoute, on remarque alors des dis­torsions, des manques par rapport à la courbe idéale qui se trouve sous jacente dans tout individu. Il s'agit donc de redresser ces distorsions, de supprimer ces manques, par des techniques appropriées destinées à libérer l'être emprisonné dans ses chaînes de non écoute.

L'acquisition de cette courbe idéale correspond à l'harmonisation du jeu de deux muscles de l'oreille moyenne permettant de régler en permanence la pression interne de  la vésicule labyrinthique en faisant intervenir les phénomènes de moindre impédance (c'est à dire le processus de résistance minimum). Il y a donc lieu de trouver, tout au long du cheminement du son à travers l'oreille, des lieux d'impédance minimum permettant d'obtenir une réponse idéale. Or il se trouve que tout l'appareil auditif, depuis le conduit externe jusqu'à la vésicule interne répond à cette courbe idéale.

L'oreille humaine est donc faite, adaptée, modelée pour entendre et pour écouter. Les distorsions qui s'installent, les blocages qui s'instituent, les défaillances qui apparaissent ne sont là que pour freiner la motivation, pour empêcher l'échange, pour perturber le dialogue, pour troubler la communication. Il est si facile d'entendre, de communiquer lorsqu'on a une oreille harmonieusement ouverte au monde extérieur alors qu'il est si difficile d'entrer en relation avec son environnement lorsqu'il faut, sur le plan cortical, redresser en permanence les distorsions qui vous "compliquent l'existence".

Selon TOMATIS, si l'on écoute de cette façon idéale qui correspond à une certaine tension des muscles du marteau et de l'étrier, on obtient un amortissement des graves et

une perception fine des aigus. Le tympan lui, joue le rôle d'un diapason qui fait vibrer par l'intermédiaire du « sulcus tympani », toute la boite crânien­ne. Celle-ci transmet le son à la vésicule labyrinthique et non à la chaîne ossiculaire considérée habituellement comme le véhicule du son. Cette dernière jouerait un rôle d'adaptateur et non de trans­metteur [4] .

Différences entre courbe aérienne et courbe osseuse.

-         La courbe aérienne permet de préciser la façon dont le sujet écoute le monde extérieur et en particulier l'interlocuteur, l'autre.

-         La courbe osseuse renseigne sur la façon dont le sujet écoute sa vie intérieure, son univers végétatif, sa conscience; c'est la courbe de l'auto écoute, de l'auto contrôle, de l'écoute intérieure.

-         Il n'y a en fait qu'une seule courbe idéale qui correspond à la jonction de l'écoute extérieure et de l'écoute intérieure. Pour faciliter l'analyse des résultats, les étalonnages des deux courbes aérienne et osseuse ont été volontairement décalées, déterminant deux courbes parallèles, la courbe aérienne devant être au dessus de la courbe osseuse (fig. 18).

Signification des diagrammes D et G.

-         Tout ce qui a rapport à l'oreille gauche correspond à l'affectivité, l'accrochage au passé, à la mère.

-         Tout ce qui a rapport à l'oreille droite correspond à la dynamique, au devenir, au père.

Signification des différentes zones à l'intérieur de chaque diagramme.

Nous pouvons schématiquement distinguer 3 zones

          de 125 à 1.000 Hz = Ego-viscéralité-inconscient.

      de 1.000 à 2.000 Hz = Logique-langage-communication.

             de 2.000 à 8.000 Hz = "Spiritualité"-émotivité-intuition.

125ßà1.000

1.000ßà2.000

2.000ßà8.000

Ego

Langage

« Spiritualité »

Viscéralité

Logique

Émotivité

Inconscient

Communication

Intuition

Posture corporelle et test d'écoute.

La posture corporelle subit, selon TOMATIS, les contre réactions auditives par le jeu des faisceaux nerveux émanant des utricules et des saccules en direction des racines antérieures de la moelle. Chaque racine motrice dépend cybernétiquement du contrôle vestibulaire par l'intermédiaire de deux voies (Fig. 19)

Les faisceaux vestibulo spinaux homo latéraux émergeant du noyau de Deiters

Les faisceaux vestibulo spinaux hétéro latéraux émergeant du noyau de Roller.

A cette fonction d'asservissement permanent vestibulo corporel s'en ajoute une autre non moins importante trouvant sa source dans l'ensemble vestibulaire qui, issu du même point (ganglion de Scarpa), irradie par voie ascendante vers les noyaux du Toit, de Schwalbe et de Bechterew (Fig. 20).

Donc, grâce aux circuits vestibulaires, une action dynamique et statique va se réfléchir sur la posture d'ensemble de la colonne. Cette dynamique et cette statique sont d'autant plus vestibulairement contrôlées que tous les éléments neurologiques auxquels nous faisons allusion ont leur contre réactions sensorielles protopathiques, au niveau des parties archaïques du cervelet, par les faisceaux sensoriels de Flechsig et de Gowers.

La corticalisation de cet ensemble apparaît avec le système cochléaire qui transforme l'impulsion mécanique reçue par la vésicule labyrinthique, en activité acoustico sonore.

La sélectivité diminue quand l'intensité augmente, mais c'est grâce à elle qu'est réalisée la discrimination de la hauteur des sons indispensables à la reconnaissance de la parole et de la musique.

Dans ses considérations sur le test d'écoute, A. TOMATIS propose une correspondance métamérique entre le labyrinthe membraneux et le corps humain.

"En allant des graves vers les aigus, nous rencontrons les points suivants :

125 Hz

Le bassin et les pieds

Les organes génitaux.

250 Hz

Jonction bassin lombes

Le colon

Le genou.

500 Hz

Jonction dorso lombaire

L'intestin

Le coude

1.000 Hz

La région médio dorsale

L'estomac.

1.500 Hz

La partie dorso cervicale

Le poumon.

2.000 Hz

La région cervico occipitale

3.000 à 8.000 Hz

La tête

Il est dès lors possible d'évoquer un nouvel Homoculus, semblable à celui de Penfield, représentant enroulé sur le limaçon, l'être en sa totalité (Fig. 22).

INTERPRETATION DU TEST.

Toutes ces données étant posées, nous pouvons dès lors essayer de passer à l'interprétation proprement dite, compte tenu du fait que cette analyse ne pourra se faire d'une manière fine, qu'à la suite d'une longue pratique. Comme pour tous les tests, l'interprétation du test d'écoute nécessite "un minutieux apprentissage pour que se profile au delà de l'amoncellement des renseignements recueillis, la vision globale de ce que cette épreuve est à même d'apporter".

Exemples d'interprétation.

a) Considérons les courbes représentées sur la figure 23. Que conclure de ces deux courbes ?

Nous constatons une pointe de 250 Hz à droite et à gauche. Il s'agit d'un trouble au niveau du colon chez un sujet qui vit somatiquement (OD) une colite d'origine affective (OG).    


b) Si cette pointe à 250 Hz apparaît uniquement sur le dia­gramme de l'OG et pas sur le diagramme de l'OD (Fig.24) Cela signifie qu'il y a une colite sous jacente d'origine affective (vulnérabilité au niveau du colon) qui n'est pas pour l'instant manifestée, puisque la pointe ne se retrouve pas sur l'OD, mais qui risque de surgir d'un moment à l'autre.

c) Si par contre, cette pointe n'apparaît que sur le diagramme OD (Fig. 25). Cela signifie simplement que le sujet a mal mangé le veille, qu'il a mal au ventre. Il ne vit pas cette perturbation sur le plan affectif. Ce n'est pas une réaction profonde.

Selon que nous nous trouvons en présence de pointe à 250, 500 ou 1.000 Hz, nous pouvons conclure que le sujet a un problème au niveau de son colon, de son intestin grêle ou de son estomac, en interprétant ces courbes de la même façon que précédemment suivant que la pointe se manifeste sur les deux diagrammes à la fois, ou seulement sur celui de l'oreille gauche et sur celui de l'oreille droite.

Sur le plan psycho pathologique, TOMATIS décrit en outre, une courbe caractéristique, du dépressif, du paranoïaque, du revendicateur, etc.. Par exemple celle du dépressif possède l'allure général représentée sur la figure 26.

Plusieurs éventualités peuvent, bien sûr, se présenter selon que le sujet compense ou ne compense pas son état dépressif. Nous pourrons alors avoir le schéma de la figure 27, où l'on constate l'état dépressif au niveau de la courbe os­seuse. Par contre, la courbe aérienne donne le change et permet au sujet de tenir le coup extérieurement. Au contraire, il faut distinguer dépression et fatigue. Il arrive fréquemment qu'un sujet se sente déprimé., alors qu'il

est en fait épuisé. Sa courbe aura alors l'allure représentée sur la figure 28 où la courbe osseuse n'est pas chutante.

En règle générale, on conclut à un état dépressif lorsque la courbe osseuse descend des graves vers les aigus.

LES SYSTÈMES DE CORRESPONDANCES

 

LES THÉRAPIES DE ZONE

Au cours des siècles et à travers les civilisations, chercheurs et médecins ont proposé de multiples systèmes de correspondances entre certains points particuliers du corps et le reste de l'organisme humain.

Les plus connus et les plus fréquemment utilisés aujourd'hui sont l'auriculothérapie, l'iridologie et la réflexothérapie qui sont basées sur les mêmes principes que leur sœur aînée, l'Acupuncture.

Il existe, cependant, d'autres systèmes moins connus et moins utilisés, peut-être à cause de leur apparente irrationalité qui, pour l'esprit occidental, s'oppose à leur (re)découverte et à leur (ré)utilisation.

Parmi eux, il en est un que nous nous proposons d'aborder et dont la description, compte tenu du petit nombre d'occidentaux qui ont été initiés, sera considérée comme une simple approche, d'un phénomène plus vaste représenté par le système des chakras à travers la philosophie tantrique indienne et tibétaine.

CHAPITRE  IV

UN ANCIEN SYSTÈME DE RÉPARTITION

ÉNERGÉTIQUE DANS L'ORGANISME

LE SYSTÈME DE CHAKRAS

 

L'image que les Occidentaux se font du Tantrisme découle généralement de certaines manifestations spectaculaires et dégénérées qu'ils ont eu l'occasion d'en voir, ou bien plus souvent encore qui leur ont été décrites après avoir passé par de très nombreux intermédiaires. Aussi sommes nous tentés de prendre le Tantrisme pour un ensemble de pratiques fort peu recommandables, plus orientées vers la sensualité et la sexualité que vers la spiritualité ; or il se trouve que de nombreux maîtres spirituels de l'Inde Moderne revendiquent hautement leur appartenance au Tantrisme.

Il ne sera ni de notre compétence, ni de notre propos de débattre de la valeur de cette connaissance à laquelle, comme nous l'avons dit, peu d'occidentaux ont été initiés.

Pourtant, il faut savoir, que bien avant la psychanalyse, la démarche tantrique proposait une description physique (et métaphysique) de l'organisme humain, représentée par le système de Chakras. Le scientifique aura quelques difficultés à utiliser cette connaissance dans laquelle physique et métaphysique sont étroitement liées, dans l'axe de la pensée indienne, et dans la mesure où leur dissociation ne pourrait conduire qu'à l'appauvrissement de la signification de ce système.

D'autre part, il serait prématuré de nier purement et simplement l'existence de cette "topique", sous prétexte qu'elle ne repose sur aucune preuve anatomo physiologique. Cela, d'autant plus, que ce système insiste lui-même sur son caractère particulier qui différencie

o       le monde des phénomènes "grossiers", manifestations partielles et apparentes

o       du monde nouménal.

En attendant d'éventuelles recherches plus approfondies, nous accepterons, quant à nous, ce système, comme description imagée d'une réalité permettant l'unification conceptuelle de données embryologiques, anatomiques, physiologiques, psychologiques et micro sociologiques.

En fait, de quoi s'agit il ?

En sanscrit "chakra" signifie "roue".

Les Chakras sont des centres de transformation de l'énergie vitale (prana). Ce qui est communément nommé en yoga "les pouvoirs" (siddhi) provient e l'utilisation rationnelle de prana, énergie convertible, tout comme la force électrique. Chaque centre capte, émet ou transforme cette énergie subtile de même qu'un appareil électrique transforme l'électricité

en chaleur, froid, force, etc.

L'Energie circulant dans le corps emprunte des canaux subtils, "les nadis" assimilables à des courants de force, coulant se­lon des chemins précis, semblables aux méridiens de l'acupuncture chinoise. Le corps entier est sillonné d'innombrables na­dis et il est vain de chercher à les connaître tous.

Nous allons voir en détail les trois principaux :

A son arrivée d'ans les narines, prana énergie neutre se sépare en deux courants :

-         Narine droite, pingala, courant positif,

-         Narine gauche, ida, courant négatif.

Individualisés, ces courants s'entrecroisent régulièrement autour d'un troisième, Sushumna, courant neutre, situé au niveau du canal médullaire, au centre de la colonne vertébrale.

Les chakras sont reliés entre eux par ces nadis, qui doivent être purifiés afin de permettre le passage de l'Energie (prana). Diverses techniques, s'étendant du simple exercice de respiration à la méditation profonde, ont été mises au point et expérimentées dans ce but. Par ailleurs, une énergie fondamentale symbolisée par un serpent enroulé et endormi (Kundalini) à la base de la colonne vertébrale, au niveau du Muladhara Chakra, représente le pôle féminin ou « négatif [5]  » de l'être humain. Son réveil, soit par des pratiques spécifiques, soit accidentellement (traumatisme du rachis), permettrait de guider cette énergie de chakra en chakra, par l'intermédiaire du nadi médian (Sushumna) jusqu'au chakra Sahasrara situé au sommet du crâne, dans lequel se trouve le pâle masculin ou positif.

La fusion de ces deux principes positif et négatif (mâle et femelle), par delà l'ouverture de ces centres subtils et des canaux qui les relient, permettrait d'accéder à un état que l'on peut qualifier à la fois d'extase, d'illumination, de connaissance, ou de pure conscience.

On décrit sept principaux chakras, répartis le long de la colonne vertébrale, qui animent et gouvernent sur le plan énergétique, les régions physiologiques déterminées par chacune des différentes régions de la colonne vertébrale où chacun se situe, et par les ganglions, plexus, nerfs, artères et organes situés dans ces régions. Au sens de la pensée tantrique, il serait vain, sinon erroné, d'identifier les chakras avec des éléments de l'anatomo physiologie moderne, les premiers appartenant au monde "subtil", de l'immatériel impalpable, les autres au monde "grossier" scientifiquement mesurable. Mais identifier et associer sont choses différentes. C'est donc seulement en ce sens que sont les correspondances extérieures grossières des centres spinaux, que nous pouvons associer à ces centres subtils, les parties organiques grossières visibles à nos yeux, telles que plexus et autres éléments physiologiques. L'idée n'est pas nouvelle puisqu'elle est déjà émise par Dayamand SARASVATI (1824 1883) et reprise périodiquement (Vasant G. Rele, J. Evola, etc.). Evidemment cette assimilation demeure hasardeuse, comme le font remarquer nombre d'auteurs (HENROTTE, M. ELIADE, P. HUARD, MING WONG, etc.) puisqu'il s'agit d'une représentation schématique de l'intérieur du corps, obtenue par l'introspection.

Dans la mesure cependant, où cette expérience introspective doit nécessairement passer par la notion de "corps vécu", "d'espace corporel" ou de schéma corporel, et parce que cette notion se réfère aussi bien à un vécu psychique qu'à une réalité somatique, en grande partie corticale, on doit admettre que cette expérience psychique n'est pas liée au corps seulement par des correspondances aléatoires. Dans cette mesure, il est possible d'admettre que la macrométamérisation de l'anatomie subtile du yoga correspond au moins grossièrement à la métamérisation somatique décrite par les anatomo physiologistes. Il est dès lors probable, que la correspondance terme à terme des "plexus" du système nerveux autonome et des chakras ne relèvent pas de la fantaisie, mais se rapporte à une topologie du schéma corporel encore mal décryptée dans toutes ses déterminations et ses conséquences.

Du Muladhara situé à la base du rachis jusqu'au Sahasrara situé au sommet du crâne, on dénombre sept chakras principaux. Nous les décrirons successivement dans cet ordre ascendant en les rattachant à leurs hypothétiques correspondances anatomo physiologiques.

LE MULADHARA.

Le premier centre ou Muladhara chakra, ainsi nommé parce qu'il est la racine de tous les nadis se situe au ni­veau du coccyx. Il est le complexe coordinateur des fonctions

d'excrétions vésicale et anale et des fonctions génitales (érection de la verge ou du clitoris, sécrétion des glandes de Bartholin, etc.)

Le correspondant anatomo physiologique médullaire serait le complexe ortho-parasympathique sacré et au niveau central une partie des formations rhinencéphaliques de la région pré­optique et des corps mamillaires.

Il est en rapport avec l'odorat. Il est symbolisé par un lotus à quatre pétales. Le nombre quatre symbolise l'effort d'équilibre dans ce qui est basal (les 4 tempéraments, points cardinaux, éléments, etc.)

Il est de couleur jaune qui symbolise la joie et la plénitu­de des sentiments, le bonheur où l'attente du bonheur, l'es­poir de la délivrance. Le jaune est une couleur amphibologi­que ordonnée à la foi et à la trahison, à l'amour et à la hon­te, à la sagesse et à la culpabilité.

Ce chakra correspondant à l'élément Terre symbolisé par un éléphant massif, stable.

On représente dans ce chakra la syllabe sacrée du désir "Klim", un phallus symbole du pouvoir générateur et enfin la Kundalini, énergie féminine fondamentale et sacrée, endormie sous forme d'un serpent enroulé et que les techniques physiques ou de méditation doivent réveiller. Les concomitants psychologiques d'une excitation non ménagée de ce centre sont la cupidité, le matérialisme grossier, la désillusion, la suggestibilité, etc. La littérature tantrique insiste sur le fait que l'éveil érotique ou les rapports sexuels à visée initiatiques doivent se faire sans émission de sperme et sans orgasme (« coïtus reservatus »).

LE SVADISHTANA chakra

C’est le deuxième lotus, en montant, et il se situe au niveau du sacrum. Il correspondrait au plexus prostatique et serait lié au sens du goût et à l'élément "EAU". Ce lotus qui possède six pétales est de couleur blanche. Le chiffre 6 symbolise l'attraction multiple qui polarise,

puis disperse toute fécondité. Au lieu d'une force allant vers le centre, nous avons un rayonnement s'échappant du cen­tre et se dispersant d'ans toutes les directions, l'être étant

pris au jeu des multiples possibilités matérielles, mentales et affectives, et ne sachant plus retrouver le centre.

La couleur blanche représente "la pureté, l'espérance, la vérité, l'innocence et la sagesse divine, lumière éternelle qui dompte les ténèbres primitives et fait éclore le monde au sein du chaos". Sur le plan psychologique, ce centre énergétique correspon­drait au désir sexuel, à la fatigue, l'aversion, la honte, la langueur, la soif physique et spirituelle.

LE MANIPURA,

troisième chakra, se situe dans la colonne lom­baire (au niveau de la région du nombril) et correspond au plexus épigastrique (plexus solaire). C'est un lotus à 10 pétales, de couleur rouge flamboyant et symbolisant l'élément "FEU". Le nombre 10 symbolise l'amour et la raison, le mariage. "Il exprime l'élan divin se perpétuant à travers le monde, la formation du cosmos, ébranlement successif en perpétuel mouvement et en perpétuel changement".

La couleur rouge correspond à l'excitation de la plénitude de l'expérience et à la volonté de conquêtes vitales. il est l'attrait pour l'action, le sport, la lutte, la compé­tition, la conquête amoureuse et la productivité. Il correspond à la virilité pleine de force, au côté droit

aux formes épanouissantes et à l'image du feu. Il tend à l'unification par l'intermédiaire de la domination.

Ce chakra est en relation avec la force expansive de la ma­tière physique, le sens de la vue, l'organe de la défécation et la fonction d'assimilation, les parties charnues du corps.

Sur le plan psychologique, "le désir est ici consumé et trans­formé en une substance ardente qui resplendit et pénètre tout.

La stimulation non ménagée de ce chakra peut provoquer la colère, la peur, la stupéfaction, la violence, l'orgueil.

L'ANAHATA,

quatrième chakra, correspondrait au plexus car­diaque et se localise dans les vertèbres dorsales, au niveau du cœur. Il s'agit d'un lotus à 12 pétales, de couleur gris fumée. Il correspond à l'élément "AIR" et est lié au sens du Toucher. Le nombre 12, par analogie au cercle zodiacal signifie une fin et une évasion hors de la matière marquant la fin d'un cycle important qui ne peut se conclure que par le sacrifice de tout ce qu'on a acquis sur le plan matériel, et qui vous fuit.

Le gris n'étant ni clair, ni obscur, ne contenant aucun mélange de couleur fondamentale, est une couleur neutre, libre de toute excitation ou tendance psychique, il signifie humeur égale, point frontière entre tension et solution, il sépare (ou concilie) le monde de l'affirmation de celui de la négation, le monde objectif du monde subjectif. Le gris fumée est nécessairement en rapport avec le feu qui consume et la synthèse du lumineux et de l'obscur, de la raison et de la passion, du bien et du mal, etc. Le symbole géométrique de ce chakra est représenté par le sceau de Salomon ou étoile à six branches, symbole de la synthèse entre matériel et spirituel, et dont JUNG fait le symbole de l'Art et de la synthèse de l'eau et du feu. Symbole également, de l'union de l'actif et du passif, de la forme et de la matière (au sens d'Aristote), de l'être et du devenir, cette dernière synthèse étant la plus proche de la condition de l'Homme dans la conception Hindoue. Sur le plan affectif, il correspondrait à l'espérance, l'anxiété, le doute, le remords, la trépidation, l'excitation.

LE VISHUDDHA ,

cinquième chakra, situé au niveau de la région bulbo médullaire correspondrait aux plexus laryngien et pha­ryngien. De couleur blanche, ce lotus possède 16 pétales, est en rapport

port avec le sens de l'ouie, 11 organe de la parole (larynx et bouche).

Il correspond à l'élément "ETHER". Le nombre 16 représente le cube qui contrairement à la sphè­re, se veut une construction purement humaine. C'est la for­me la plus achevée de la matière qui, si elle ne peut se per­pétuer se perpétuer et se renouveler, est destinée en l'absen­

ce du spirituel à une ruine complète (mythe de la Tour de Babel).

Sur le plan psycho affectif, il est lié à l'affection, la tristesse, le respect, la dévotion, le contentement, le regret avec une référence spéciale à la vie de relation. L'Energie mère, à hauteur des centres thyroïdiens éveillera, épanouira ensuite la conscience de l'homme "personne". C'est l'heure ou s'affirme le tempérament, cette tendance à faire dominer en soi, un ou plusieurs instincts fondamentaux de la vie humaine. Vraiment ceci et pas cela, l'homme se révèle à lui-même et aux autres. Une personnalité nouvelle fait son entrée dans la vie.

L'AJNA,

 sixième Chakra, correspondrait au plexus caverneux et serait localisé au niveau du cervelet.

Ce lotus possède deux pétales de couleur blanc argenté. Le chiffre 2 symbolise la gestation, la fusion, la complémen­tarité ou l'opposition et la révolte. Il est le siège des facultés mentales. C'est là que le yogi reçoit les ordres télépathiques de son maître spirituel, le guru. La concentration les yeux fermés sur la région du front, jus­te entre les sourcils stimule ce centre subtil en provoquant très rapidement des sensations lumineuses blanches d'abord puis multicolores [6] .

Ch. BAUDOIN le compare [7] à l'une des instances de la personnalité telle que FREUD l'a décrite dans le cadre de la secon­de théorie de l'appareil psychique : son rôle est assimilable

à celui d'un juge ou d'un censeur à l'égard du moi. FREUD voit dans la conscience morale l'auto observation, la formation d'idéaux, des fonctions du surmoi. Selon lui, la formation du surmoi est corrélative du renoncement aux désirs oedipiens amoureux et hostiles. Cette instance se voit enrichie par les apports ultérieurs des exigences sociales et culturelles (éducation, religion, moralité). "L'établissement du Surmoi peut être considéré comme un cas d'identification réussie avec l'instance parentale". Le surmoi de l'enfant ne se forme pas à l'image des parents, mais bien à l'image du Surmoi de ceux-ci ; il s'emplit du même contenu, devient le représentant de la tradition, de tous les jugements de valeur qui subsistent ainsi à travers les générations.

SAHASRARA

Le septième chakra se situe au niveau du sommet du crâne (Sinciput) ou plutôt juste au dessus. Il est symbolisé par un lotus à mille pétales symbolisant le mariage parfait, la connaissance suprême et absolue ou encore l'illumination à laquelle parvient l'être qui a transcendé sa condition humaine. C'est la demeure du principe mâle ou « positif » incarnée dans la mystique tantrique par le Dieu Shiva. Et c'est en cette demeure que la kundalini, énergie féminine ou « négative », incarnée par la déesse Devi, s'unit avec le principe mâle. C'est ainsi qu'éveillée dans le Muladhara, cette énergie s'élève par le Nadi central Sushumna, à travers les différents centres subtils ou chakras ouverts par la purification, pour fusionner avec l'Absolu.

A la suite de cette description   n'aurait on pas le droit d'évoquer l'Ascension de Sainte Thérèse à travers les sept demeures du Château de l'Ame. Dès le début, elle parle de ce "divin soleil" qui demeure au "milieu" ou "au centre" de l'âme (soi) ; mais celle ci ne

le saisira dans toute sa splendeur qu'une fois parvenue à la septième demeure où il se manifeste "comme un soleil qui jet­te tant de lumière qu'il se répand sur toutes ses puissances

intérieures".

Les deux premières demeures sont "hantées" par les "reptiles" et les "bêtes venimeuses" évoquant le monstre marin de Svadishtan et le serpent du Muladhara. La première demeure est celle des "scrupules obsédants", la deuxième celle du danger "de désirer les plaisirs ou le plus

agréable". A la troisième demeure les dangers sont de l'ordre de la per­sonne ; les âmes arrivées à ce degré "voudraient que les au­tres les admirassent" elles ont quelques peines à souffrir qu'on les "méprise" et "qu'on touche à leur honneur" aussi est-ce pour elles, une miséricorde de Dieu de recevoir ce qui les humilie.

C'est à la quatrième demeure que Ste Thérèse dit avoir décou­vert "la différence qu'il y a entre l'entendement et l'ima­gination" ; c'est à ce moment qu'elle incite l'âme à se ser­vir de "ces puissances, l'entendement, la mémoire et la vo­lonté" ce qui évoque explicitement un appel aux fonctions du moi.

Dans la cinquième demeure, l'âme est comparée au ver à soie, un "ver laid et difforme qui est appelé à mourir pour se con­vertir en papillon blanc et très agréable". A la sixième demeure, éclatent les images jupitériennes "Dieu appelle comme par un coup de tonnerre" ; ses paroles "portent avec elles un pouvoir et une autorité à laquelle rien ne ré­siste".

Et pourtant "il ne faut pas faire ce qu'ordonnent ces voix sans l'avis d'un confesseur savant, prudent, et homme de bien, tant il est vrai que le principe d'autorité règne sou­verainement en cette demeure ; car Dieu veut que nous en u­sions ainsi, et en faisant ce qu'il nous a commandé, lorsque nous regardons notre confesseur comme tenant sa place, nous ne saurions douter que nous n'accomplissions sa volonté". (Le sixième chakra celui du front ou Ajna, signifie "commandement" c'est là que le yogi reçoit les ordre de son guru). Dieu dans la sixième demeure, reste encore extérieur et dominant et l'âme y éprouve une "frayeur" devant cette "suprême majesté". Cette frayeur ne se détendra que dans la septième demeure où l'âme entre en pleine possession du "soleil de justice". Il est troublant de constater que le mystique, dans son itinéraire, parcoure cette topographie et que son expérience, s'y insérant étape par étape, en éclaire successivement des structures dont la similitude avec le système des chakras ne peut échapper.

LE TEST DES CHAKRAS

PRINCIPE.

Il existe une série de figures traditionnelles, représentant présentant les différents chakras, que l'on trouvera reproduites sur des planches polychromes en annexe de l'ouvrage d'Arthur AVALON, "La puissance du Serpent" [8] .

Se fondant sur le même principe que le test de LUSCHER pour les couleurs, ou le SZONDI pour les photographies de malades mentaux, le Docteur AURIOL, Psychiatre à Toulouse, utilise, ces figures, depuis plusieurs années, en demandant à ses patients de les classer par ordre de préférence.

DÉROULEMENT DU TEST.

l/ On présente au sujet les six premiers chakras [9] , qui sont numérotés sur les planches polychromes de II à VII.

Ajna

VII

Vishuddha

VI

Anahata

V

Manipura

IV

svadhisthana (ou svadisthana ou svadistana)

III

Muladhara

II

              2/ On demande au sujet de classer ces figures par or­dre de préférence. Les figures ainsi classées seront successivement notées :

+++ (l° choix), ++ (2° choix), + (3° choix), -(4° choix),-- (5° choix),--- (6° choix).

INTERPRETATION DU TEST.

Empiriquement, le Docteur AURIOL a cru constater que le fait de choisir préférentiellement tel chakra plutôt qu'un autre, s'accompagnait de signes physiologiques, psychologiques ou pathologiques, en harmonie avec la signification traditionnelle psycho physiologique de ce chakra, comme si ce dernier se trouvait investi de ce que l'on pourrait appeler une "énergie compensatoire" sous forme de tension excessive ou d'hyperfonctionnement de la région considérée.

Pour citer un exemple, lorsque le chakra VI (Vishuddha) est choisi de manière préférentielle, on peut observer soit un nodule thyroïdien, soit une tension musculaire de la mâchoire, soit une raideur cervicale, soit une identification aux tendances socialement réprouvées, etc.

Inversement, les chakras choisis en dernier, donc délaissés, pourraient être considérés comme désinvestis, privés d'énergie, jusqu'à être parfois positivement agressés.

Par exemple, lorsque le Vishuddha est rejeté, on peut noter soit une tendance hypothyroïdienne, soit une tendance anormale aux affections O.R.L., aux caries dentaires, soit une projection de la culpabilité sur autrui, etc.

Enfin, il semble que le choix des chakras dans un ordre conforme à celui qu'il représente dans l'organisme corresponde à un fonctionnement moins conflictuel et problématique (spécialement au niveau somatique) que lorsque ce choix se fait dans un ordre anarchique.

CHAPITRE  V

CORRELATIONS EVENTUELLES ENTRE TEST D'ÉCOUTE

ET TEST DES CHAKRAS

Le Docteur AURIOL, qui depuis plusieurs années, uti­lise en psychothérapie l'oreille électronique à effet Tomatis, pratique, des tests d'écoute de manière systématique

chez ses patients. Empiriquement, il a pu constater certaines corrélations­ entre résultats du test d'écoute et du test des chakras prati­qués chez les mêmes patients. Il semblerait à première vue, que les sujets présentant des déficits dans les fréquences aiguës choisissent de manière

préférentielle, les chakras situé dans la partie inférieure du corps. Réciproquement, les sujets présentant des déficits dans les graves tendraient à choisir, en premier lieu, les chakras supérieurs.

Nous avons tenu à approfondir ces observations empiriques, en pratiquant une analyse factorielle statistique, grâce à l'aide fournie aimablement par le C.E.R.P.A. [10] de Toulon.

Cette analyse porte sur 130 sujets, pour lesquels on dispose des paramètres suivant :

-         Age

-         Sexe

-         Position (dans un classement de 1 à 6) des chakras 2, 3, ... 7.

-         Résultats au test d'écoute (conduction aérienne) pour cinq bandes de fréquence (125, 250, 4.000, 6.000 et 8.000 Hz).

-Des histogrammes indiquent la distribution de l'âge (sensiblement normale, avec une moyenne de 30 et un écart type de 14), du sexe (autant d'hommes que de femmes dans l'échantillon) et du rang (l à 6) de chacun des chakras (aucune tendance remarquable).

-Analyse factorielle des correspondances. Il s'agit de dégager la structure (au sens de liaisons internes) d'un nuage de points.

1-Terminologie

o       L'âge est figuré par trois points, AGE 1 (enfants de moins de 15 ans), AGE 2 (adultes dont l'âge se situe entre 15 et 60 ans) et AGE 3 (adultes âgés de plus de 60 ans).

o       Le sexe est figuré par deux points, SEX 1 (hommes) et SEX 2 (femmes).

o       Les chakras du bas, CHB c'est à dire le chakra II et le chakra III sont figurés par deux points, CHB 1 (chakra du bas en position 1 ou 2) et CHB 2 (chakra du bas en position 5 ou 6).

o       De la même façon, les chakras du haut CHH (c'està dire les chakras VI et VII) sont figurés par deux points, CHH 1 (chakra du haut en position 1 ou 2) et CHH2 (chakras du haut en position 5 ou 6).

o       Les cinq bandes de fréquence sont identifiées par les sigles FR 1 (125 Hz), FR 2 (250 Hz), FR 3 (4.000 Hz), FR 4 (6.000 Hz) et FR 5 (8.000 Hz). Chacune est figurée par trois points, indexés par 1, 2 et 3. Ainsi, pour FR 1 (125 Hz), FR 11 figure les déficits les plus faibles (en dessous de la moyenne moins 2/3 d'écart type), FR 12 les déficits moyens (entre la moyenne moins 2/3 d'écart type et la moyenne plus 2/3 d'écart type), FR 13 les déficits importants (au delà de la moyenne plus 2/3 d'écart type).

Deux nuages ont été étudiés :

-   le premier pour l'ensemble des sujets (130)

-le second pour les seuls sujets "cohérents" au sens des chakras, c'est à dire ne choisissant pas simultanément un chakra du haut et un chakra du bas en premières positions (l ou 2), ou ne rejetant pas simultanément un chakra du haut et un chakra du bas en dernières positions (5 ou 6) et ne présentant pas un chakra du haut en position 1 où 2, et l'autre en position 5 ou 6, ou un chakra du bas en position 1 ou 2 et l'autre en position 5 ou 6. En fait, 63 sujets font des choix cohérents.

Pour chacun de ces nuages, a été déterminé le plan qui en constitue la meilleure approximation possible. Ce sont les projections des nuages dans ces plans qui sont représentées.

2-Résultats.

Dans les deux cas, la dispersion des résultats aux tests d'écoutes se fait sur deux axes:

-   le premier opposant les déficits les plus importants aux déficits les plus faibles

-   le second, opposant les déficits sur fréquences graves aux déficits sur fréquences aiguës.

Sur l'ensemble de la population, le fait de choisir ou de rejeter un chakra du haut ou un chakra du bas n'apparaît lié d'aucune façon à la dispersion de déficits (les points CHB 1, CHB 2, CHH1, CHH 2 qui figurent ces quatre situations restant massés au centre du nuage). Tout au plus, peut on dire que les hommes (SEX M) tendent à rejeter les chakras du haut (CHH 2), et les femmes à rejeter les chakras du bas (CHB 2). On remarque également que les individus âgés (AGE 3) présentent des déficits importants dans les fréquences aiguës, ce qui n'est pas surprenant (presbyacousie).

Sur les sujets cohérents, les quatre situations de choix de chakras groupées deux par deux-chakras du bas en premières positions (CHB 1) et chakras du haut en dernières positions (CHH 2) ; chakras du haut en premières positions (CHH 1) et chakras du bas en dernières positions (CBH 2)-présentent une certaine dispersion (elles ne sont plus massées au centre du nuage). Cependant, la seule tendance qui semble apparaître est que les sujets qui choisissent les chakras du bas (CHB 1) et rejettent les chakras du haut, présentent un déficit dans les aigus. Un biais peut provenir du fait qu'il s'agit essentiellement des hommes, les femmes étant nettement associées, avec les très jeunes sujets (AGE 1) au choix des chakras du haut et au rejet des chakras du bas (CHH 1, CHB 2).

On remarque encore que les individus âgés (AGE 3) présentent des déficits importants (indices : 3), en particulier dans les aigus (FR 3, FR 4, FR 5).

On peut aussi admettre l'existence d'une distorsion systématique introduite par l'âge. On l'élimine en se restreignant à la partie du plan qui ne comporte aucun index 3 (encart). Il apparaît alors que les points sont dispersés sur un seul axe (la diagonale du rectangle) qui oppose les sujets qui choisissent les chakras du bas (CHB 1) et rejettent les chakras du haut (CHH 2), aux sujets qui choisissent les chakras du haut (CHH 1) et rejettent les chakras du bas (CHB 2). Ces sujets se différencient au niveau de la sensibilité générale (les gens qui ont choisi les chakras du haut, CHH 1, présentent des déficits très faibles quelle que soit la fréquence) mais non à celui des fréquences, distribuées sans ordre apparent.

En conclusion, il semble que le facteur le plus important dans le choix ou le rejet d'un chakra soit le sexe. Le fait que les femmes soient plus sensibles que les hommes, significativement pour les fréquences élevées peut entraîner (indirectement donc) que le choix du chakra du haut et le rejet du chakra du bas (CHH 1, CHB 2) soient associés aux déficits faibles dans les fréquences aiguës, le choix du chakra du bas et le rejet du chakra du haut (CHB 1, CHH 2) étant alors associés aux déficits importants dans ces mêmes fréquences.

Il est donc possible que toutes les corrélations observées entre choix des chakras et sensibilité auditive, toujours faibles, proviennent d'un biais lié au sexe.

CONCLUSIONS

Dans ce travail, nous avons d'abord essayé de montrer l'extrême importance de la communication sonore, point de convergence pluridisciplinaire, dont la connaissance, sans cesse enrichie, perd beaucoup d'impact en son émiettement.

La psycho physiologie et la science médicale O.R.L. ont joué un rôle fondamental dans la détermination des seuils d'audition normale et par la mise au point de méthodes d'examens précis et fiable permettant d'apprécier la nature et l'étiologie de la plupart des perturbations de l'audition.

Cependant entre l'audition et l'entendement l'audio psycho phonologie se propose de considérer un niveau d'intégration intermédiaire : l'Ecoute.

Nous avons été ainsi amenés à décrire le test d'écoute de TOMATIS, qui par l'apport de ses interprétations pourrait compléter l'audiogramme classique, notamment sur le plan de la psychosomatique.

La description consécutive d'un "homoculus cochleo fréquentiel" nous conférait bien évidemment aux diverses somatotopies mises en évidences par les différentes thérapies de zone.

Il était, dès lors, intéressant de chercher à vérifier une éventuelle corrélation entre le test d'écoute et l'ancien système de répartition énergétique dans l'organisme, que la tradition hindoue présente sous la forme systématisée des chakras. C'est ce que nous avons tenté de faire, au moyen d'une analyse factorielle.

Les résultats de celle-ci ne permettent pas de dégager de corrélation biunivoque chakra fréquence. Mais, bien qu'il n'ait pas été possible d'établir de bijection entre l'ensemble des fréquences et celui des chakras, on observe cependant que les sujets qui choisissent les chakras du haut et rejettent ceux du bas, présentent une meilleure sensibilité pour les fréquences élevées. Il s'agit principalement de sujets féminins. Le choix des chakras du bas et le rejet des chakras du haut paraissent, au contraire, associés à un déficit dans ces mêmes fréquences élevées. Il s'agit généralement, dans ce cas, de sujets masculins.

Deux hypothèses restent alors possibles, que des études ultérieures devraient départager :

1.     Première hypothèse :

Les individus du sexe féminin auraient, du fait même de leur sexe une meilleure sensibilité aux aigus et par ailleurs, auraient une propension à choisir les chakras du haut et à rejeter ceux du bas sans qu'on puisse affirmer un lien causal entre ce choix de chakras et cette meilleure sensibilité.

2.     Deuxième hypothèse :

Les déficits de la sensibilité aux fréquences graves seraient directement liés au choix des chakras du haut, tandis que les déficits de la sensibilité aux fréquence, aiguës,  seraient eux associés, au choix des chakras du bas.

Un moyen de trancher, serait, bien évidemment de vérifier cette deuxième hypothèse sur une population uni sexuée (Etude   dans cette perspective, actuellement en cours au CERPA).

   

VU ET PERMIS D'IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine de Rangueil

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Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

© Copyright Bernard AURIOL (email : )

1 Novembre 2005




[1] L'évangile selon Saint Jean.

[2] A. TOMATIS. L'oreille et le langage.

[3] Cf. A. TOMATIS-Considérations sur le test d'écoute.

[4] Cf. A. TOMATIS – Considérations sur le test d’écoute (polycop, SAPP) et aussi « Vers l’Ecoute Humaine » (ESF)

[5] dans un sens de polarité électrique ou magnétique, non péjoratif.

[6] Exercices préconisés par SCHULTZ pour favoriser le 2ème degré du Training autogène.

[7] Ch. BAUDOIN. De l'instinct à l'Esprit. Op. Cit.

[8] The Serpent power-Arthur Avalon-DERVY.

[9] Le dernier chakra "Sahasrara" est exclu de ce test, puis­ que symbolisant l'Absolu il ne possède pas de représen­tation figurable, ni de correspondance anatomo – physio-psychologique

[10] Centre d'Etude et de Recherche en Psychologie Appliquée.