CONCLUSION

Dr Yamina Guelouet, PhD, MD, Psychiatre

In « Contribution à l’étude de la latéralité auditive

UPS Toulouse 84 – N°30

 

Au cours de cette étude, nous avons abordé les pro­blèmes de latéralité auditive. Dans cette perspective, il nous a paru nécessaire de traiter des propriétés du son, tant sur le plan physique que physiologique en dégageant les caractères qui inter­viennent directement de leur réception par le capteur qu'est l'oreille. Nous avons donné la structure de certains sons en particulier le langage verbal en soulignant le caractère mé­lodique d'une part, à la base d'un certain nombre de métho­des de rééducation des troubles du langage, le caractère signifiant d'autre part qui nous renvoie à la dimension psycho‑affective.

 



 

Par quel type d'appareil les sons sont‑ils captés, et comment le

sont‑ils ? Nous y avons répondu en faisant un rappel anatomique de la périphérie jusqu'aux centres et en sou­lignant la complexité de l'architectomie et l'importance des boucles de régulation. Nous avons aussi évoqué le problème des asymétries morphologiques centrales dans la perspective de trouver une corrélation avec la latéralité auditive. Les mécanismes de l'audition viennent ensuite clôturer la premiè­re partie de notre mémoire. Nous y avons exposées les concep­tions classiques que nous avons comparées à celles plus ori­ginales, plus globalistes, qui font intervenir tout le corps et par là même permettent d'élargir la notion de latéralité.

 

Dans la deuxième partie de notre travail, nous avons fait le point sur les problèmes de dominance hémisphé­rique, en mettant l'accent sur la notion d'asymétrie fonctionnelle et de complémentarité de fonctionnement des deux hé­misphères.

 

Ceci nous introduit directement à la latéralité qui pourrait être considérée comme le prolongement périphérique d'une asymétrie fonctionnelle centrale. Les travaux dont nous avons fait état basés sur le test d'écoute dichotique affirment l'existence d'une prévalence auditive pour telle ou telle tâche, fréquemment en corrélation avec la latéralité corporelle, plus souvent établie à droite. La prévalence droite a suscité une interrogation quant à l'établissement de cette latéralité. L'in­fluence socio‑éducative et culturelle a été retenue comme déter­minante quant à son choix, sans pour autant négliger les autres facteurs surtout biologiques qui restent à discuter.

 

Certaines considérations nous ont amené à introduire le terme de latéralisation qui rend compte de la dimension psy­chique de la latéralité.

 

Nous avons enfin exposé les derniers travaux relatifs à l'écoute dichotique et au contrôle audiophonatoire de la voix. Ce dernier test a nécessité l'utilisation d'un appareil de conception récente, l'intégrateur de densité spectrale dont nous avons exposé le mode de fonctionnement. Les résultats de ces travaux confirment ceux classiques mentionnés ci‑dessus. De plus, nous avons pu dégager deux paramètres intéressants :

-          l'influence du sexe sur l'établissement de la laté­ralité. Les femmes étant plus souvent latéralisées à gauche ce qui renverrait à l'influence socio‑édu­cative, et biologique.

-          Des modifications caractéristiques de l'audio­gramme relatif à l'oreille droite chez des sujets qui contrôlent le sens du langage par l'oreille gauche ou qui contrôlent le timbre de la voix par l'oreille droite (et qui sont minoritaires).

 

 

Il serait intéressant de poursuivre des investigations dans ces deux directions.

 

 

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©Yamina Guelouet