2 - Les voies auditives

Yamina Guelouet, PhD, MD, psychiatre

 

 

Le nerf auditif recueille les impressions qui parviennent au labyrinthe membraneux et les conduit aux centres. Ces im­pressions sont de deux ordres:

 

Les unes sensorielles sont auditives, les autres de nature particulière, contribuent au maintien de l'équilibre. A chacune de ces catégories d'impressions correspond une partie distincte de l'oreille interne et une racine particulière de l'appareil auditif .

 

Les impressions auditives sont recueillies dans le lima­çon et conduites par la racine cochléaire du nerf auditif ; cette racine fait partie des voies auditives ou acoustiques.

 



 

Les impressions non sensorielles sont recueillies dans le vestibule et les canaux semi‑circulaires de l'oreille in­terne puis transmises au névraxe par la racine vestibulaire.

 

La racine vestibulaire contribue à former les voies ves­tibulaires.

 

Les voies acoustiques sont constituées par trois séries de neurones :

 

-          des neurones ganglionnaires

-          des neurones bulbo ‑thalamiques

-          des neurones thalamo ‑corticaux

-          et par un système efférent.

 

Neurones ganglionnaires.

 

Ce sont des cellules bipolaires dont les corps cellulaires sont rassemblés dans le ganglion spiral et ganglion de corti qui s'étend sur toute la longueur de la base de la lame spira­le du limaçon.

 

Les prolongements périphériques des cellules du ganglion de Corti recueillent dans l'organe de Corti les impressions auditives et les transmettent aux prolongements cylindraxiles.

 

Ceux ‑ ci forment les fibres nerveuses de la portion cochlé­aire du nerf auditif ou nerf cochléaire. Ce nerf pénètre dans le névraxe par l’extrémité latérale du sillon bulbo protubéran­tiel.

 

Neurones bulbo ‑ thalamiques.

Ces neurones commencent la voie acoustique centrale. Cette voie est formée de deux faisceaux distincts : l'un ventral, l'autre dorsal.

 

Neurones thalamo ‑ corticaux.

Ils font suite aux précédents et conduisent les impressions auditives jusqu'à la partie moyenne de la première circonvolu­tion temporale.

 

Les aires corticales.

 

Les aires de projection auditives siègent dans les circon­volutions temporales transverses, dites circonvolution de Heschl (aires 41 et 42 de Brodmann) situées à la partie supérieure du lobe temporal où elles sont en partie cachées par les opercules parietal et temporal fermant la scissure de Sylvius. Ces aires ont une organisation spatiale répartissant les messages audi­tifs en fonction des différentes fréquences.

 

Les voies auditives sont à la fois directes et croisées si bien que la destruction de l'aire auditive d'un côté n'abolit pas l'audition, mais retentit sur les deux appareils sensoriels.

Au voisinage de la zone de Heschl existe une zone jouant un rôle capital dans la réception et l'intégration des messages auditifs : elle est située à la face externe de la première circon­volution temporale T1 c'est l'aire 22.

 

* Le niveau thalamique et diencéphalique : on connaît le rôle affectif de ces régions de la base du cerveau et leur re­tentissement thymique sur le langage. Les émotions constitue­raient une des conditions les plus fréquentes d'émission d'un vocabulaire déficient. On obtient expérimentalement en modifiant la sortie du son de l'appareil et en imposant une certaine qua­lité du son à l'oreille, des variations de l'humeur qui sont très notables et qui sont sans cesse renouvelées. Par exemple, les harmoniques élevées ont un rôle d'euphorisation, d'excita­tion générale et intellectuelle. On connaît aussi le rôle régu­lateur du thalamus dans certaines fonctions corticales, rôle connu à partir des syndromes de déconnexion intra ‑ hémisphérique .

 

 

 

PsychosoniqueYogathérapiePsychanalyse & PsychothérapieDynamique des groupesEléments Personnels

 

©Yamina Guelouet