UNIVERSITE PAUL SABATIER - FACULTES DE MEDECINE Année Universitaire : 1984  (Thèse n° 30)

 

T H E S E

POUR LE DOCTORAT D'ETAT EN MEDECINE

 

présentée et soutenue publiquement le 12 janvier 1984

 

PAR   Yamina GUELOUET

Docteur de Spécialité en Sciences Physiques

Interne des Hôpitaux Psychiatriques

 

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA LATERALITE AUDITIVE

JURY

 

MM. P. MORON .............. Président

L. ARBUS ...... ….  .Assesseur

J.M. FAUVEL ............ Assesseur

J. POUS             ...................   Assesseur

B. GUIRAUD‑CHAUMEIL .................     Suppléant

P. JOSSERAND………………………………                                 Membre invité

B. AURIOL ………………………..      …………..       Membre invité

 


 

            L ' audition , plus que tout autre sens, nous ouvre la part la plus importante, la plus totale de notre relation avec l'environnement : l'oreille est le capteur exceptionnel, qui nous permet l'audition et dont les fonctions multiples président au développement de la relation inter‑humaine et au langage. Le langage verbal est le champ de la parole - parole que l'on entend - que l'on émet - sons qui rappellent - porteurs de significations multiples, chargés d'affects. La perception au­ditivo-verbale est au centre de l'intégration du langage. Elle est essentielle à l'intégrité de notre "percept" du monde des choses réelles et de leur représentation symbolique.

 

 



 

Là où il y a trouble du langage, il y a distorsion de la communication. Elle nous gène, nous interroge, nous pousse à des investigations de plus en plus élaborées, pour comprendre, éduquer ou‑rééduquer, rétablir cette communication.

 

Depuis plus de 150 ans, de nombreux auteurs étudient les troubles du langage. A partir de l'étude sur les aphasiques, les premiers résultats ont démontré l'existence de centres de langage, avec une prédominance des fonctions localisées dans l'hémisphère gauche, dénommé hémisphère majeur ou dominant, l'hémisphère droit étant appelé hémisphère mineur pour le lan­gage. Depuis lors, on a démontré la complémentarité de fonc­tionnement des deux hémisphères. La notion de dominance hémisphérique tend actuellement à céder la place à celle d'assymétrie fonctionnelle.

 

Au niveau périphérique, l'étude de l'audition montre aus­si la

complémentarité du fonctionnement des deux oreilles et l'amélioration d'un certain nombre de propriétés de l'ouïe par l'audition binaurale. De ce fait, on a longtemps nié l'existence d'une latéralité auditive et de l'usage préféren­tiel d'une oreille en invoquant le fait que chacune des deux oreilles a une représentation bilatérale au niveau cortical.

 

Pourtant les travaux du Dr. TOMATIS et certains plus ri­goureux relatifs à l'écoute dichotique ont rendu évidente la latéralisation auditive.

 

On pense actuellement qu'il est possible, sinon probable qu'une oreille assure un rôle directionnel dans la boucle au­ditivo‑phonatoire au même titre qu'un membre dans un geste des deux mains. La latéralité devient alors une sorte de principe organisateur dans l'utilisation efficace des symétries fonction­nelles du corps dans l'espace dimensionnel et sonore, et de son intégration mental.

 

Notre mémoire s'ouvre sur une première partie consacrée aux notions fondamentales sur le son, l'oreille, l'audition et la structure sommaire du langage verbal. Dans la deuxième partie, nous traitons des problèmes de dominance hémisphérique et de latéralité en général, auditive en particulier en rappe­lant un certain nombre de travaux antérieurs aux nôtres et fon­dés pour l'essentiel sur le test d'écoute dichotique et de con­trôle audio‑phonatoire de la voix. Dans notre travail, nous avons repris ces deux tests en modifiant certaines modalités. Les résultats confrontés aux travaux antérieurs ont permis de dégager des paramètres qui s'ouvrent sur d'autres perspectives de recherche.

 

 

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©Yamina Guelouet