- CONCLUSIONS GENERALES -

LES FAITS

- Il existe une latéralisation auditive, les deux oreilles n'entendent pas les mêmes choses ou les mêmes choses ne sont pas intégrées par chaque oreille au même niveau des hémisphères. Cela suppose une inhibition d'origine centrale et sélective. (A ce point de vue, les illusions auditives sont les plus démonstratives)

- L'oreille contrôle la phonation comme un capteur. L'aspect de réception ne peut être dissocié au plan fonctionnel de l'aspect d'émission c'est à dire de la parole.

-          Chez le droitier harmonieux, l'oreille droite informe l'hé­misphère gauche, hémisphère de l'abstraction à travers le langage, c'est à dire assumant le côté sémantique de la parole. L'oreille gauche informe l'hémisphère droit, hémisphère des perceptions glo­bales qu'il s'agisse du langage ou d'autres perceptions. Il assure le côté rythmo mélodique, émotionnel.

-           

Les deux hémisphères communiquent nécessairement par le corps calleux, l'un des deux domine plus ou moins l'autre au niveau de l'exécution.

Les hémisphères ne sont pas structurés d'emblée de cette façon (aucun argument génétique certain ne peut être avancé). Il faut admettre une structuration progressive, variable au plan de la dominance. Cette structuration se fait dans le sens d'une asymé­trie fonctionnelle à partir d'une symétrie anatomique. Nous obser­vons l'inverse au niveau des nerfs récurrente: d'une asymétrie anatomique nous aboutissons à une symétrie fonctionnelle.

On peut considérer comme établi qu'il y a plus de droi­tiers homogènes que de gauchers et de dyslatéralisés. L'enfant évolue en général et statistiquement vers une harmonisation de sa latéralité.

Les dyslatéralisés et les gauchers sont plus nombreux dans la population jeune et qui présente des difficultés d'acqui­sition au sens large.

La pratique des traitements par la méthode audio- psycho- ­phonologique montre

-          qu'en latéralisant à droite, c'est à dire en rendant l'oreille droite prédominante dans le contrôle de la parole, on harmo­nise les dyslatéralisés de l'oreille mais également de la main.

-          Qu'en opérant de cette façon, on améliore de manière signifi­cative les bégaiements et la plupart des troubles de la parole.

Sur le plan sensoriel, les dysfonctionnements de l’œil permettent de s'interroger sur ce que l'on constate sur l'oreille. Les strabismes peuvent être considérés comme des dyslatéralisations de l'oeil qui correspondent à des dyslatéralisations de la motricité générale (P. BERRONDO).

L'oreille ne présente pas de mouvements conjugués comme l'oeil, elle ne peut se fermer, comme l'oeil, quand elle ne veut pas entendre.

La pratique des cures par "oreille électronique" vérifie les affirmations de TOMATIS selon lesquelles il y aurait cinq façons pour l’oreille de se soustraire à l’écoute :

-          Distorsions des courbes aérienne et osseuse, l'une par rapport à l'autre et d'une oreille à l'autre.

-          abaissement des seuils uni ou bilatéralement

-          Fermeture de la sélectivité

-          troubles de la spatialisation des sons

-          Latéralisation à droite ou à gauche de l'oreille dans le contrôle de la parole.


publicité non évaluée par le Dr Bernard Auriol

LES QUESTIONS

L’oreille aurait-elle un rôle dominant dans la latéralisation ?

Comme argument, il y a le fait que la latéralisation des hémisphères est centrée sur le problème du langage comme la clinique neurologique l’a mis en évidence.

Oreille et langage sont liés de toute évidence. On peut difficilement ne pas rattacher le problème du langage à celui de la latéralité. La question est donc : Qu'est- ce qui latéralise ? Qu'est- ce qui est à la base des phénomènes de la dominance hémisphérique ?

Dominance hémisphérique et langage sont des caractéris­tiques fondamentales de l'homme, caractéristiques non pas totale­ment acquises d'emblée, mais en grande partie en fonction des stimulations du milieu.

Pourquoi l'homme parle- t- il ? Pourquoi est- il latéralisé ? Pourquoi présente- t- il une dominance hémisphérique en ce qui con­cerne le langage ? Problème anthropologique fondamental.

HYPOTHESE

C'est par le langage- parole que l'homme se latéralise. Il y a deux versants au langage parole : le côté du sens, de l'abstraction à travers des mots de la langue; le côté rythmo- mélodique et expressif corporel, émotionnel. Les deux sont indissolubles, liés aussi bien chez le locuteur que chez celui qui écoute.

En se référant aux travaux sur les électro- chocs uni­latéraux et sur les sujets split- brain, on peut dire que ces deux composantes opposées et simultanées entrent chacune de façon pré­pondérante par une oreille ou l'autre et sont intégrées de même, chacune dans un hémisphère. Il y a croisement des informations et communication étroite entre les deux hémisphères dans le cas d'un fonctionnement cérébral harmonieux.

L'aspect d'exécution de la parole semble ne concerner qu'un seul centre fonctionnel de commande situé dans un hémisphère ou dans l'autre à l'âge adulte.

Les découvertes de KRMPOTIC permettent de penser que c'est en fonctionnant par la parole que le larynx harmonise son fonction­nement. Mais le larynx n'intervient pas seul. Avec le larynx seul on ne peut pas parler.

L'émission de la parole serait donc à la base de la structuration du centre du langage dans  l'hémisphère droit ou gauche.

Un fonctionnement harmonieux ne peut être imaginé qu'à travers un centre qui maîtriserait toutes les données, celles de la composante rythmo- mélodique et émotionnelle, celles de la com­posante purement linguistique et syntaxique.

On rejoindrait ici l'hypothèse de TOMATIS indiquant qu’un seul centre commande, qu'une seule oreille contrôlerait la voix en relation avec ce centre.

Ainsi l'oreille et sa latéralisation jouerait un rôle essentiel dans la structuration des hémisphères. Dans ce sens il est parfaitement admis maintenant que :

-          cet organe sensoriel fonctionne de façon très précoce sur le mode de la réception puis de la réception- émission.

-          que la voix de la mère joue un rôle tout à fait privilégié pour l'enfant et son développement ultérieur.

-          que la relation parlée, à travers la mère, première interlocu­trice (en général), joue de ce fait un rôle central dans la structuration de l'être, qu'il s'agisse du psychisme à travers la conscience d'être ou qu'il s'agisse de la parole qui n'est que le reflet de l'être.

Ainsi l'oreille en latéralisant le cerveau à travers la parole, semble jouer un rôle important d'éveil à la conscience.

Premier Précédent Suivant Dernier Index Démarrage

Google
  Web auriol.free.fr   


Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

© Copyright Bernard AURIOL (email : )

21 Février 2007