Les productions vocales du bébé :

hyperfréquences et processus d’attachement


Valérie Desjardins

* Version française : texte publié dans la revue Carnet/Psy (pdf)
* English Version (PDF)

La découverte des hautes Fréquences émises par le bébé est une succession de hasards.

Au début du projet PILE, alors que la cellule vidéo n’était pas encore installée, je faisais des enregistrements à domicile. Ces enregistrements avaient pour objectif d’étudier la corrélation entre le contact du regard, les mouvements de mains et les vocalises, qui est l'objectif principal de PILE. En aucun cas, il n’était question de chercher des hautes fréquences dans les vocalises du bébé ou plus largement d'étudier les processus d'attachement. La première petite fille que je suis allée enregistrer avec une caméra familiale, avait 8 mois. Elle était installée dans son transat et sa mère venait parfois vers elle mais continuait aussi de vaquer à ses occupations. Ce détail est important puisque la mère s’éloignait et le bébé émettait des vocalises qui rappelaient la mère. A cette période, en 2003, je travaillais avec l’équipe de l’Ecole Normale Supérieure : Corinne Vachier qui dirigeait le doctorant Jean-Pascal Jacob et Eva Wesfreid. Ayant des contacts avec L’IRCAM, je décide avec Eva Wesfreid de faire analyser les sons émis par le bébé par un technicien de l’IRCAM. Celui-ci immédiatement est surpris de l’allure des courbes et soupçonne la présence de fréquences beaucoup plus élevées que celles enregistrées par la caméra familiale. Un ingénieur de l’IRCAM aura l’amabilité de descendre voir le résultat et confirmera cette hypothèse.


Je trouve ensuite une autre famille à domicile qui accepte de se faire enregistrer. Nous nous munissons de matériel qui enregistre des hautes fréquences, matériel très onéreux prêtés par l’entreprise Bruel et Kjaert. Je travaille alors avec l’équipe de l’Université de Marne la Vallée : Jocelyne Kiss et le doctorant Kevin Bailly, Bernard Golse.

La seconde chance, cette fois-ci est la présence de jumeaux. Ainsi chaque bébé tente de mobiliser la mère alors qu’elle s’occupe de l’autre enfant. Cette situation de rivalité favorise des émissions de sons qui contiennent des hautes fréquences. C’est ce qui apparaîtra dans l’analyse des vocalises dans un second temps.

L’installation de la cellule vidéo se terminant, on envisage alors de compléter cette première étape avec des enregistrements d’enfants avec des processus autistiques, des processus psychotiques et sains. Les résultats sont rassemblés dans un article réalisé par Kevin Bailly, Jocelyne Kiss, Bernard Golse et moi-même.

Valérie Desjardins

 

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MAJ : 27 Septembre 2009