Enseignements sur le Yoga, la mort et la vie

de Swami Maitreyananda

 

 Je ne suis venu enseigner rien de nouveau. Je vous demande seulement d’être honnêtes avec vous même, sincère avec soi même.. ne pas se mentir spirituellement en ressentant une chose, pour ensuite en penser une autre.......... croyons plutôt que chacun est ce qu'il pense.

Je vous invite à immerger votre esprit dans le vrai détachement. Le détachement réel ne consiste pas à laisser quelque chose, mais plutôt à tout embrasser. C’est être baigné dans le tout, totalement uni au Tout et ainsi ne pas dépendre de quelque chose en particulier.

Il s’agit de ne pas adhérer à une religion, une idéologie, un parti politique ou un chef en particulier. Plutôt, cultiver toutes les religions, idéologies, partis politiques et chefs. Adhérer à la Réalité sans restriction, et apprendre à voir que la Vérité est seulement une façon pour les hommes de voir la Réalité, que ce n’est jamais la Réalité elle-même. La Réalité est unique mais les vérités sont aussi multiples que les êtres humains. L'art de la réalisation de l'Être est le yoga suprême avec ses trois pratiques, simples, mais qui exigent de s’astreindre à  une discipline, elles sont au coeur de l'enseignement sur la réalisation de l'Être :


 

Tout passe et rien ne reste identique; ce qui est constant, c’est le devenir. C'est pourquoi il est indispensable de cultiver le détachement.

Quelqu'un, à tout moment, peut apprendre l'art de la réalisation de l'Être et découvrir ce qu’est jouir de la vie.

La vie est offerte pour jouir d’elle en plénitude, le détachement dans la vie permet de vivre en plénitude. Beaucoup croient et d'autres pensent que la mort est  l’opposé de la vie comme si l’une n’était pas la condition de l’autre. Si quelque chose ne mourrait pas rien ne pourrait naître. La mort est la semence de la vie. L'univers et le tout, l'Être dans sa plénitude, c’est cela..... le changement constant de tout, tel que nous l’enseigne Bouddha, ou même Héraclite. Ce que nous appelons  mort ou vie n’est qu’un changement d'aspect de l'Être.

La vie dans l'univers est absolue, complète et infinie tandis que toute création est toujours relative. C’est pour cela que personne ne devrait s’attrister par rapport à la  mort, La mort n'est pas quelque chose d’horrible ou de terrible. C'est seulement une invasion de solitude inattendue qui vous prend par surprise et nous restons démuni d'un proche dont nous avions besoin pour vivre. Nous sommes tristes par rapport à nous-mêmes, plus que pour notre prochain qui est parti.

La mort en elle-même n'est la fin de rien, parce qu'elle est seulement le retour de l’Étant infini et sans limite que tout être est. Celui qui vit le deuil comprend que son ami ou tel être cher est simplement retournéà la patrie de tous qui n’est autre que l'être infini. Il n'y a là rien de triste; ce qui est triste c’est que nous voulions jouir de cet être cher qui nous appartenait en esprit. Mais l'esprit est tellement libre, qu’il doit partir. Soyez sincères avec vous mêmes et acceptez que vous êtes de ceux qui pleurent de ne plus pouvoir jouir de l’être aimé qui s’en est allé.

Se détacher de soi,  de sa propre solitude. Accéder à la plénitude la plus profonde, la plus totale qui est à l'origine de tout.

Ils sont encore dans votre esprit, dans ces souvenirs qui témoignent de leur amour et  dans ces images se trouve la joie sans fin de leur compagnie. Ils sont en vous, en chacun de vous et ils ne partiront pas jusqu'à ce que chacun de vous s’en aille. Ils laissent aux autres ce qu’ils peuvent. C’est la  réalité la plus solide qu'ils peuvent connaître. Et ce choc de réalité est ce qui va rendre libres les êtres humains. (…). La vie est un voyage et tous les êtres sont des compagnons. Mais comme tout voyage il doit un jour se  terminer, ce qui ne doit pas empécher de jouir de ce voyage qui est admirable. Jouissons des choses simples et soyons libres dans notre esprit.

La liberté, Moksha est un bien de grande valeur, mais c'est un bien spirituel, c'est un sentiment intérieur et profond...... personne n'est libre physiquement et mentalement pour simplement faire ce qu’il veut, aller où bon lui semble. Celui qui cherche la liberté politique, économique et sociale, sans comprendre le sens de la liberté spirituelle est dans une erreur profonde. Les politiciens et les économistes cherchent le bonheur d'un peuple dans des chiffres et des lois, mais l'esprit obéit à une autre réalité. Le bonheur et la liberté ne sont pas achetables avec de l’argent ni ne résultent d'un décret. On les gagne jour après jour par ce qu’on donne aux autres. Et la base n’est autre que l'amour, le détachement.

Personne ne peut être indépendant de tout, nous dépendons tous de quelque chose. La seule liberté est la liberté spirituelle et comme tout sentiment, elle est vécue; elle ne peut être ni vue ni touchée.... elle n'est ni physique, ni mentale.....elle est absolument spirituelle. Et elle réside en soi.

Que le Dharma vous touche pour toujours

Dr. Swami Maitreyananda
(extrait de conférence, originellement en espagnol)

 

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3 Janvier 2006