Utilisation de la symbolique tantrique en psychophysiologie
Une équipe de chercheurs rattachés au Laboratoire d'Acoustique, de Métrologie et d'Instrumentation (LAMI) de Toulouse s'est consacrée à l'étude de l'affaiblissement différentiel de l'acuité auditive selon les fréquences, processus apparemment mystérieux, d'autant qu'il y aurait une différence sexuelle quant à la détérioration des graves et des aigus en fonction de l'âge.
Il n'existe actuellement pas, selon eux, d'explication physiologiquement consistante du phénomène, ce qui les a conduit à explorer certaines variables de personnalité.
Une communication personnelle fort originale (B.M. Auriol, J.L. Bassano, B.M. Doyon, P. Josserand : De l'audiogramme aux chakras tantriques, Analyse factorielle de la sensibilité spectrale et d'une projection de la personnalité, 1986) expose les résultats d'une analyse factorielle utilisant comme données l'audiogramme, l'âge, le sexe, le diagnostic psychiatrique et une épreuve de projection de la personnalité plutôt inusitée dans nos contrées, puisqu'elle fait appel au yoga tantrique. Ce test consiste à demander au sujet pour quels chakras il manifeste préférence et répulsion (rappelons que les chakras sont affectés d'un symbolisme et rattachés, pour six d'entre eux, à une partie du corps). Des rapports ont pu être établis par certains chercheurs "marginaux" entre ces chakras et les instances topiques psychanalytiques, ainsi que les stades du développement psychogénétique.
Entre
autres résultats (leur travail apparaît trop complexe pour pouvoir être
aisément résumé), les auteurs trouvent, sur plus de 250 sujets présentant
des déficits auditifs sélectifs, que la préférence pour les chakras
du haut est corrélée avec le déficit de l'écoute des graves, et que
la préférence pour les chakras du bas va avec le déficit dans les aigus.
Ces résultats, selon eux, suggèrent que certains déficits autiditifs
sélectifs ont une origine psychogène. Cette conclusion est peut-être
triviale, les sujets étant sélectionnés pour avoir présenté une forme
de trouble de la personnalité (non précisée). Mais l'approche est originale,
et l'on pourrait attendre des travaux plus approfondis de validation
de cette technique projective ésotérique. |
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in la Revue Actualités Médicales Internationales, Psychiatrie, N° 26 - Mars I9B6
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© Copyright Bernard AURIOL (email : )
19 Mars 2007