Dr Bernard Auriol
Le nom du deuxième chakra principal en partant du bas, au dessus du Muladhara se nomme Svâdhishthâna Chakra ou « Svâdhisthâna » qu’on écrit plus commodément « Svadhisthana », et avec moins d’exactitude : « svadisthana » ou « svadistana » ou encore « Swadishtana ».
En sanskrit, on peut décomposer, ce mot comme « Sva-adhi-shthâna », c’est à dire :
- « sva » : sien, propre à soi, personnel, le soi, l’atman
- « sva » est mis parfois pour « su » : bon, bien, beau, agréable, convenable, abondant, aisé, à un haut degré
On lit dans « The Devî Gita » (Song of the Goddess), Excerpt from the Srimad Devî Bhagavatam, translated by Swami Vijnanananda (Hari Prasanna Chatterji), [1921], XXXV, p.720, 31-41 :
« The word "Sva" means "Param Lingam" (superior Male Symbol). Therefore the sages call this "Svâdhisthân Chakram” ».
Dans le Mahâbhârata, « Sva » est un chien dans lequel Dharma s’est incarné pour suivre Yudhisthira dans son voyage vers les cieux : c’est un modèle de la fidélité absolue (L. Frédéric, p. 1039).
- « adhi » : au dessous de.
- « shthâ(na) » : qui se tient, qui demeure, qui est
- « adhi-shthâna » : siège, place, domaine, lieu, pouvoir, base, fondement
- sv-adhisthâna « qui possède un bon emplacement pour soi» « demeure appropriée (de Shakti)
- De manière plus synthétique : résidence du soi (atman), bien fondé, bien positionné.
- La Kabbale appelle le deuxième (sephiroth qui correspond au svadhisthana) " Iesod (ou Iesoud, ou jesod, ou yesod) : fondement ". On retrouve donc la même signification que « adhi-shthâna » dont il est peut-être la simple traduction.
Signalons deux mots dont la proximité linguistique avec « Svâdhishthâna » a pu enrichir l’expérience méditative :
- « svâda » : goût, saveur
- « svadhâ » : breuvage sacré pour apaiser la divinité
Représentation symbolique de Svâdhishthâna |
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Au chakra Muladhara, situé au dessous du Svâdhishthâna , la tradition fait correspondre l’élément terre ; au chakra situé au dessus correspond l’élément « feu ». L’élément du Svâdhishthâna s’oppose pour ainsi dire aux deux autres : il s’agit de l’eau qui peut dissoudre la terre ou éteindre le feu.
L’eau (Ap) est le tattva [1] , l’élément, la substance primaire, de ce chakra (« blanche région de Varuna »). Comme le rappelle Avalon, l’élément d’un chakra ne se réduit pas à la matérialité de cet élément, mais plutôt, comme cela se retrouve dans les théories moyen-ageuses des quatre (ou cinq) éléments, il s’agit de composants de la matière, sous jacents à celle ci : on pourrait aussi bien parler d’ « états » : état solide (terre), liquide (eau), gazeux (air), à quoi il faudrait ajouter des états plus dynamiques (feu) ou plus subtils (espace, éther).
De fait l’attribution de l’eau comme tattva de ce chakra, nous dit qu’il comporte moins de stabilité que le muladara (terre), moins de rayonnement que le manipura (feu).
Son germe, son Bija [2] est « Vam » celui de l’eau; Varuna est la divinité védique des eaux. Ce qui permet d’attribuer à ce centre nombre de valeurs « aquatiques » : par exemple le symbole animal sera un animal marin makara blanc, tortue d’eau ou cygne.
Il est le fils de la boue (kardama : boue, fange, ordure ; c’est le nom d’un Naga et d’un Prajapati). L’époux de la déesse du vin (Varuni) et le père de Chandra, Lakshmi, Pushkara, Vasishtha, etc. Son frère serait Mitra (qui préside au jour alors que Varuna préside à la nuit) qui représente l’inspiration alors que Varuna représente l’expiration. Mitra est le père de Pingala (le plaisir charnel, tel qu’avec une prostituée)
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Varuna est un des 12 âditya, considéré comme le plus grand des asura et représentant la loi du Samsara ;. il lie les coupables avec une corde, celle de l’attachement.
C’est le Seigneur des mystères avec 4 visages, dont l’un est celui d’Agni, sa contrepartie.
Le Mandala [3] correspondant à ce tattva est le croissant de lune (ardhendurû-palasitam)
La littérature traditionnelle n’intègre pas, à ma connaissance, la distribution de l’arc en ciel sur l’axe vertical, comme c’est le cas dans la version « New-Age » des chakras. Nous évoquerons plutôt les couleurs répertoriées par Arthur Avalon et qui concernent surtout les pétales (secondairement, il y a des couleurs différentes pour d’autres symboles présents dans les représentations classiques du chakra).
La couleur des pétales est orangée, plus précisément, vermillon à base de cinabre (sulfure de mercure naturel HgS, minerai du mercure)( http://www.dotapea.com/vermillons.htm). Le vermillon authentique est un pigment mais aussi un poison, surtout par ingestion ou même simple inhalation. Il fut interdit au XIXème siècle à cause de sa toxicité. Il symbolise peut-être par cette caractéristique l’ambivalence psychologique que nous retrouverons dans l’approche psychanalytique.
Octogone (ashtâsra)
Pour symboliser l’énergie de cette zone, on fait appel au dieu Hari (Vishnu) porté par Garuda et qui a pour shakti [4] Râkinî (ou Shakini [5] ) a l’aspect furieux qui montre les dents d’un air féroce. Son esprit s’exalte en accédant à la boisson de l’ambroisie, boisson divine, nectar d’immortalité qui évoque le miel.
Elle a deux têtes, symbolisant la division, la perte de la fusion et de l’unité (La psychanalyse nous permettra de découvrir le lien entre la pulsion orale et l’instauration d’une forme d’ambivalence). Elle est à la racine de l’inspiration artistique , qu’elle soit sonore ou visuelle.
1. Elle tient la flèche de l’amour-désirant (arc de Kama, d’un symbolisme proche de Cupidon). Le désir engendre la dualité et a pour conséquence la souffrance tout autant que le plaisir.2. Un crane qui a pour mortel effet de laisser les émotions gouverner son comportement. On a associé le Svadhisthana à Yama, le dieu de la mort.3. Un tambour indiquant le lien entre ce centre et tout ce qui ressort au rythme4. Une hache symbolisant l’énergie agressive et tranchante pour vaincre tous les obstacles
L’ animal symbolique du Svadhisthana est le makara, une forme d’alligator, qui, lui aussi, expose ses dents et exhibe sa langue. Il est à la fois monstre dévorant [6] et corne d’abondance [7] .
Au delà de l’oralité « douce » et première, celle du bébé qui tète sa mère, ce symbole nous renvoie aux découvertes de Freud et de Karl Abraham quant à une « phase cannibalique » de l’oralité qui assurerait la transition vers le stade « anal ». (photographie (C) CPAM de Toulouse; Santé bucco-dentaire, BIE 3° Trim. 2007, N°86, p.3) |
Six pétales, ce qui correspond à {3 pétales [8] x 2 côtés}
Les éléments les plus grossiers sont dans le bas du corps, les plus subtils vers le haut, c’est ce qui donne la clef des paragraphes suivants :
Comme nous l’enseigne la Gitalamkara et des recherches modernes (à partir du point de vue de Tomatis -1974b) on peut repérer des correspondances entre les capacités perceptives auditives et certaines régions du corps. Le haut du corps correspondrait aux fréquences aiguës, alors que le bas du corps serait lié aux sons graves.
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N° |
Chakra |
Raga |
Gamme médiévale |
Gamme grecque |
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1 |
Sahasrara |
NISHADAM |
? |
Si |
C+ |
Nu |
7 |
Ajna |
DHAIVATAM |
? |
La |
B |
Di |
6 |
Vishudda |
PANCHAMAN |
BHAIRAV |
Sol |
A |
Pa |
5 |
Anahata |
MADHYAMAM |
HINDOL |
Fa |
F |
Ma |
4 |
Manipura |
GANDHARAM |
DEEPAK |
Mi |
E |
Gu |
3 |
Svâdhishthâna |
RISHABAM |
Ré |
D |
Ri |
|
2 |
Muladhara |
SHADJAM |
SHREE |
Do |
C |
Sa |
Mise en relation des chakras, des notes (svara) et des ragas (Bharata, 1959). Les ragas en accord avec le Svâdhishthâna
sont ceux qui se jouent par temps de pluie ou
au milieu de la nuit : |
La lettre Vam évoque Kama => le dieu du désir cosmique, Celui- qui- enflamme- le Créateur (Kandarpa), source de la Loi de renaissance; sa Shakti est Rati ou Revâ (le désir), son frère est Krodha (la colère), son fils est l’aspect invaincu de Vishnu (Aniruddha), sa fille se nomme “Soif” (Thrisha). Shiva réduit en cendres Kama parce qu’il le trouble dans sa méditation. Il est celui qui intoxique (madana), qui agite l’esprit (manatha), le maître tout puissant du Samsara... Kâma a de nombreux noms. Il est l’amour charnel et le souvenir amoureux, l’attachement sexuel (Smara), la volupté (Rama ou Ramana), le Fils- des- passions (Bhâva- ja), le Fils- de- l'attirance (Kârshni), Celui- qui- enflamme (Darpaka ou Dîpaka), le Convoiteur (Kâmana, Kharu), le Dévergondé (Kulâkeli), la Matrice- de- la- volupté (Shringara- yoni), le Pimenté (Titha), le Voluptueux (Shatanârîca), Il est muni de flêches (Ishma) comme Cupidon, il est même le Tueur (Mâra), le Destructeur-de- la- paix (Shamântaka), Celui- qui- trouble- l'esprit (Manmatha), le Fils- de- l'illusion (Mâyi ou Mâyâ- suba), le Trompeur (Mohf), la Tige- de- l'attachement (Râga- Vrinta), le Maître- du- Samsara (Samsâra-guru), le Stupéfiant (Muhira), Le Beau (Abhi- rûpa), Armé- de- beauté (Rhûpâstra), L'Harmonieux (Vâma), l'Heureux (Kantu), Aimé- de- la- fortune (Shrî nandana), l'Intense (Gadayitnu, Gridhu, Gritsa), la Flamme- de- miel (Madhudîpa), le Bruit- du- feu (Murmura), Aux- armes- de- fleurs (Kusamâyudha), à l'Arc- de- fleurs (Pushpa- dhanus), Aux- flèches-de- fleurs (Pushpa- shara). (POLYTHÉISME HINDOU p. 476 |
Ce symbolisme est porteur de sens, y compris dans la somatisation connue sous le nom de "Langue de Feu" (glossodynie). |
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vrittis liés aux phonèmes de ce chakra [11] naïveté, défiance, dédain, égarement, destructivité, cruauté |
Consonnes du Svadisthana: Consonnes orales? (Cf. Auriol, Son au Subjectif présent) Le linguiste Fonagy s'est intéressé aux qualificatifs évoquant le sucré, et par là une forme de l'oralité. Les phonèmes connectés à cette saveur seraient :
L'auteur remarque le lien qui peut exister entre les mouvements articulatoires destinés à produire ces différents sons et la séquence des contractions utiles au nourrisson pour téter.
o Reste à déterminer en quoi ces consonnes sont suggestives des « vrittis » indiqués ci-dessus. Il n ‘y a pas de difficulté à rattacher à l’oralité la « naïveté » ou son antonyme la « défiance » (c’est à dire la naïveté désillusionnée). o La tendance à détruire (ou à se détruire) ou la cruauté : nous évoquent le sadisme oral découvert par les psychanalystes K. Abraham et M. Klein. o Pour ce qui est du dédain, ils se rattache peut-être aux sentiments de toute puissance éprouvés par le nourrisson, alors que l’égarement serait lié à ce qu’il éprouve lorsque la mère tarde trop à répondre à ses attentes. |
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Instances de la personnalité selon Freud et Jung (regroupement de Charles Baudouin) |
Instance |
Principe dynamique |
Caractéristiques |
Zone pulsionnelle |
Chakra |
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Soi |
s’unir |
plénitude |
Unité |
Sahasrara |
||
Surmoi |
autorité (dominer) |
ordre, principes |
Epistémicité |
Ajna |
||
Ombre |
ambivalence (choisir) |
, fasciné par la différence |
Vocalité |
Vishudda |
||
Moi |
réalité (exister) |
habileté, adaptation |
Phallicité |
Anahata |
||
Persona |
adaptation (paraître) |
se faire valoir, imitation |
Analité |
Manipura |
||
Ça |
plaisir (jouir) |
impulsif, brutal |
Oralité |
Svâdhishthâna |
||
(Automate) |
répétition (être) |
peur du changement |
Répétition |
Muladhara |
||
Correspondances inspirées de Baudouin (complété par les zones pulsionnelles) |
||||||
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Il correspondrait notamment :
L'organe d'action du svadhishthana est la main, l’organe de perception est le goût (Avalon) . Remarquons la proximité phonétique de adhi-sthana et de Adhi-stanam qui signifie « près du sein, sur le sein » ! On remarquera qu’on pourrait aussi en extraire « svad » qui signifie « agréable au goût ».
On peut observer que l'animal dépourvu de main utilise sa bouche pour les actes de préhension. L'homme, comme le singe, devient capable de dissocier ces deux organes et de "porter à la bouche" ses aliments. Le membre antérieur se met au service de la fonction orale, gustative, nourricière.
Le bébé prend connaissance du monde par sa bouche et sa main, il porte tout objet qu’il découvre à la bouche. Il s’agit bien d’agir et de percevoir, d’agir pour percevoir… Il s’agit de percevoir parce qu’il est question de jouir. Le bébé cherche comme tout être vivant à se satisfaire : les organes de perception du tantrisme sont très proches des zones érogènes de la psychanalyse.
C’est pourquoi il est justifié, naturel et très éclairant de mettre systématiquement en rapport les organes de perception et d’action des chakras avec les zones érogènes de la psychanalyse et plus précisément avec les zones pulsionnelles énoncées par S. Freud et J. Lacan.
Détail du tableau "Saint Luc peignant
la Vierge" - milieu XV°s., L'Hermitage 1999 - Editions P-2 Saint Pétersbourg (isbn 5-900530-76-0 ) |
![]() |
Maria allaitant Jésus,
vers la fin du XV°s. Musée National de Suède (Stockholm)
{Cette image est également disponible in "Scientific American", July 1989, 261, 1 : 61 => "Nursing mother and child, a late 15th-century Flemish work. The painting, by the artist known as the Master of the St. Catherine Legend, is in the National Museum in Stockholm. It now appears that breast-feeding promotes a hormone-mediated physiological symbiosis of mother and child"} [Nous devons pratiquement toutes les images de "Marie allaitant" au Dr Hugues Dablanc] |
L'échange des regards n'est pas fréquente dans les images de Vierge allaitant, pour une raison probablement théologique : l'enfant Jésus a plus des préoccupations de sauveur du monde et fils de Dieu que de jouir de sa relation à sa mère. Par ailleurs, toute relation du bébé à sa mère allaitant est le prototype des relations amoureuses adultes. "Ce n'est pas sans de bonnes raisons que la figure de l'enfant qui tète le sein de sa mère est devenue le modèle de tout rapport amoureux."(in S. Freud, Trois Essais sur la Théorie de la sexualité, trad. Ph. Koeppel, Gallimard, 1991; p. 165).
Notez, ici aussi, l'échange des regards ! (extrait de la couverture de "Jannic Durand, L'Art au Moyen Age, Larousse") |
Vierge allaitant, anonyme maniériste, sculpture
française en terre cuite, entre 1640 et 1660, Le Mans (détail, Musée du Louvre) |
Ivoire 2° moitié du XIII°s. C'est un des premiers
exemples de Vierge allaitant trônant. (C) Bernard
Auriol |
Vierge à l'enfant - ivoire Louvre - 1250-1260 - Trésor de la Sainte Chapelle à Paris - (C) Réunion des Musées nationaux de France (in Jannic Durand - L'art au Moyen-Age - p.71) |
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Vierge allaitant 1343 / Expo des Jacobins, Toulouse II 2009 à droite : détail modifié, d'après Chefs d'oeuvre du Gothique en Normandie, du XIII° au XV° s par Catherine Arminjon et Sandrine Berthelot isbn 978-88-7439-459-3; Juin 2008 p.67. (C) Conseil Général de la Manche. |
d'après l"ouvrage de Jannic Durand,
op.cit. ; Pise - Sancta Maria della Spina (vers 1365) |
Vierge allaitant, G. Dagli Orti, vers 1430, Musée
Diocésain de Bressanone |
Vierge allaitant, 1544 peint par Jan Sanders Van Hemessen (1504-1575) On remarque non seulement le croisement des regards et le sein bien
rond comme un fruit,
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La Sainte Famille avec Marie allaitant, Bernard
Van Orley, XVI° s. (Musée Santa Cruz, Tolède) |
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Dürer (1471-1528) ; vers 1505 [National Gallery
- London] |
The Virgin and Child par Titien (mort en 1576) National
Gallery - London |
Rembrandt, Sainte Famille (1640 - Le Louvre, Paris) d'après GTT, Daegaud, 1968 |
La Sainte Famille avec Marie allaitant Jésus,
Le Nain, XVII° s. / New-York, Collection privée |
(1) |
(2) |
(3) |
Ce vitrail de la Cathédrale de Rouen (début XIII°s)
montre simultanément Il bénéficie de la fusion sénologique maternelle et de la coupure symbolique paternelle |
Saint-Nicolas refuse le sein de sa mère, fresque fin XI°, abbaye de Novalera, Piemont italien.
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Dans ses écrits, Saint Bernard de Clairvaux évoque une expérience mystique où il vit la vierge allaitant qui de son sein qu'elle pressait, lui envoya, sur les lêvres, trois gouttes de lait. Il éprouva cela comme un bonheur indicible. Les commentateurs y ont vu la source de son sens poétique et de son éloquence suave au point qu'il fut surnommé le "Doctor mellifluus" (dont la parole est douce comme le miel). Ses oeuvres complètes sont disponibles sur le web. La tradition hagiographique a décliné cet épisode sous plusieurs formes, dont voici un exemple que je dois à Hugues Dablanc qui a réuni une impressionnante collection de représentations de la Vierge Allaitant.
La lactation de St Bernard |
Encyclopedia Universalis |
Dans les deux images, le sein virginal est plus haut que ne le
voudrait l'anatomie, « Un 13 mai, s'étant prosterné aux pieds de sa
bonne Maîtresse pour lui offrir ses voeux, et rappelant en sa
mémoire le mystère de la Nativité de Notre-Seigneur,
qu'elle lui avait fait connaître dans une extase, pendant la
nuit de Noël, faisant la méditation en prose rimée
sous le titre d’Ave Maris Stella, quand Bernard vint à ces
paroles: Monstra te esse matrem, l'image
détacha miraculeusement une de ses mains, avec laquelle elle
tenait l'Enfant Jésus, et, la portant à sa mamelle,
elle en fit distiller trois gouttes de lait dans la bouche et sur
la langue du Saint, qui produisirent une telle douceur en son âme
et un ravissement d'esprit si extraordinaire, qu'il ne put s'empêcher
de le témoigner par les paroles suivantes: Virgo
singularis. » ( d'après Etienne Legrand,
L'histoire saincte de la ville de Châtillon-sur-Seine au duché
de Bourgogne..., Autun, 1651, p. 161-163) |
Pour Freud, la bouche est une zone érogène essentielle, accessoirement l’ensemble de la peau. La décharge de l’énergie sexuelle primitive (libido) est obtenue par la succion du sein et par le contact du corps maternel : le bébé tète, malaxe le sein avec la main (fouissement), jouit du visage de la mère (premier « organiseur » de Spitz). A défaut, il suce son pouce, ou d’autres doigts, ou le bord de sa main ; à moins qu’on ne lui fournisse une sucette.
Il écrit encore :(Abriss der Psychoanalyse, Abrégé de Psychanalyse, 1938, trad. A Berman, 10° éd., PUF, 1985) p.59 :
"Le sein nourricier de sa mère est pour l'enfant le premier objet érotique, l'amour apparaît en s'étayant à la satisfaction de besoin de nourriture. Au début, l'enfant ne différencie certainement pas le sein de son propre corps. C'est parce qu'il s'aperçoit que ce sein lui manque souvent que l'enfant le sépare de son corps, le situe au "dehors" et le considère dès lors comme un "objet", un objet chargé d'une partie de l'investissement narcissique primitif et qui se complète par le suite en devenant la personne maternelle.
Celle-ci ne se contente pas de nourrir, elle soigne l'enfant [Cf. Muladhara chakra] et éveille ainsi en lui maintes autres sensations physiques agréables ou désagréables. Grâce aux soins qu'elle lui prodigue, elle devient sa première séductrice. Par ces deux sortes de relations, la mère acquiert une importance unique, incomparable, inaltérable et permanente et devient pour les deux sexes l'objet du premier et du plus puissant des amours, prototype de toutes les relations amoureuses ultérieures."
![]() ![]() (d'après Kerstin Uvnäs-Moberg in Pour la Science, 143, sept. 1989, p. 28) |
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La stimulation du sein excite la production de lait chez la maman (par le nerf vague). Cela renforce son attachement au bébé |
Sucer le sein favorise la digestion du bébé - par excitation du nerf vague - et renforce son attachement à celle qui le nourrit. |
Le fait de sucer donne du plaisir, mais s’achève, se complète, se parfait dans l’acte d’avaler, d’incorporer, de s’approprier l’objet dans le cadre digestif.
Parmi les différentes « zones », la zone de la pulsion orale acquiert une place privilégiée car elle constitue le prototype de la fixation du désir à son objet : le désir et sa satisfaction sont définitivement marqués par cette expérience.
Freud écrit : p. 165 : "Ce n'est pas sans de bonnes raisons que la figure de l'enfant qui tète le sein de sa mère est devenue le modèle de tout rapport amoureux. La découverte de l'objet est à vrai dire une redécouverte." (in Trois essais sur la Théorie de la sexualité, Gallimard, 1991, p.165)
En occitan toulousain, "as talen", signifie aussi bien la faim que, par métaphore, le désir. On le devine par exemple dans l'expression "toutjoun as talen" : tu as toujours faim, tu n'en as jamais assez. Cette "non-satiété", cette irrépressible avidité dépasse la nourriture et concerne tout désir : rien ne comble le manque ... Le terme "atalentar", en catalan comme en occitan, signifie "envie de manger, envier, prendre goût à, se passionner pour". "talan" signifie : envie, désir, volonté. On dit dès le XIII° s. "n'a l'talen" => "il en a le désir" (d'après Jean Doujat et G. Visner, Dictiounari Moundi"; "Dictionnaire de la Langue Toulousaine", Bureaux de Lé Gril, Boulevard de la Gare, Viallele et Perry, 1895, p.224) En ancien français, le terme "talent" signifiait le désir plutôt que la faim :
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On a donné une confirmation de laboratoire à l'affirmation psychanalytique du lien profond entre oralité et désir :
Sébastien Bohler (in Cerveau et Psycho), rapporte que pour promouvoir, à la télévision ou au cinéma, l’achat « impulsif », tourné vers un plaisir immédiat sans réflexion sur les conséquences à long terme, il suffit de projeter, juste avant le produit ciblé, des images de plats appétissants, de chocolats ou de gâteaux.
À l’Université de Singapour, Xiuping Li a montré à des étudiants des images de desserts ou de paysages naturels, puis leur a donné le choix d’acheter, soit un billet de loterie avec un gain modeste, mais immédiat, soit un ticket procurant un gain plus important, mais différé. Les étudiants ayant vu les images de desserts savoureux optent pour la première solution, contrairement à ceux qui ont vu des images de paysages naturels.
Les plats appétissants donnent envie d’un plaisir rapide, une attitude mentale qui persiste et se transfère sur d’autres objets de consommation. Les étudiants ainsi mis en condition ont préféré systématiquement des offres proposant une satisfaction rapide, mais moins d’intérêt à long terme, par exemple un ticket de cinéma à un bon d’achat dans une librairie. (X. Li et al., The Effects of appetitive stimuli on out-of-domain consumption impatience, in The Journal of Consumer Research, vol. 34, n° 5, p. 649, 2008)
Svadhishthana régit la relation amour / haine, qu’on retrouvera dans l’ambivalence très primitive explicitée par Mélanie Klein. Cet auteur, explore le stade de l’oralité et y reconnait deux étapes. Elle parle de “position” plutôt que de stade, pour marquer que ses observations ont des conséquences tout au long de la vie normale et pathologique.
La Position paranoïde On peut évoquer ici ce que Mélanie Klein a appelé « stade persécutif » ou « position paranoïde » (« persecutory phase » or « paranoïd position »). Cette « position » se caractérise notamment par :
La Position dépressive (english : « depressive position ») Vers le milieu de la première année et alors que poussent ses dents, le bébé tend à les utiliser, y compris contre sa mère ; il manifeste tout d’abord les débuts de son agressivité et de sa cruauté. Il s’agit de détruire l’objet, de le dévorer à belles dents. Ce fantasme de destruction peut finir par se retourner contre son auteur qui se verra alors comme objet de la dévoration de l’autre (ogre du conte, goule démoniaque)… (“sadisme oral” de Karl Abraham et stade cannibalique de Sigmund Freud). Melanie Klein s’appuie sur ces deux auteurs pour décrire la position dépressive qui prend le relai de la position paranoïde au milieu de la première année. Elle se caractérise par les traits suivants :
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Pour orienter des cellules vers leur destinée de nombreux insectes utilisent la spécification syncitiale.
Dans ce cas, les interactions ont lieu, non plus entre cellules, mais entre les Gradient de parties d'une même cellule. Lors de la segmentation des oeufs ces insectes, les divisions cellulaires sont incomplètes : elles n'affectent que les noyaux, le cytoplasme restant commun (syncytium). Ce cytoplasme, bien qu'unique, est loin d'être uniforme, la partie antérieure étant très différente de la partie postérieure.
Chez la drosophile, par exemple, la partie apicale du cytoplasme antérieur contient un ARN messager qui encode une protéine: Bicoid. A l'extrémité postérieure du syncitium, on trouve au contraire un autre ARNm, encodant une autre protéine, Nanos.
Une fois l'oeuf pondu et fécondé, ces deux ARNm sont traduits en leurs protéines respectives. Les deux protéines diffusent à partir de leurs sites de production, aux antipodes de la masse syncytiale ; il existe un gradient de concentration antéro- postérieur pour Bicoid, et un gradient postéro- antérieur pour Nanos, étagés le long du grand axe de l'embryon. Chaque point de cet axe est caractérisé par un rapport de concentrations Bicoid/Nanos unique, ce qui en fait un véritable axe de coordonnées au sens mathématique du terme.
Au fur et à mesure que les noyaux se divisent, ils se répartissent dans le syncytium, et les gènes qu'ils vont exprimer dépend de leur situation par rapport à l'axe de coordonnées : dans les noyaux situés antérieurement il y a activation des gènes gouvernant l'élaboration des organes céphaliques, tandis que les noyaux les plus postérieurs détermineront l'apparition des structures abdominales. Entre les deux, les concentrations intermédiaires des deux protéines détermineront l'expression des gènes des éléments du thorax (Nüsslein- Volhard et al. 1987).
Figure 3.22 La spécification syncytiale chez la drosophile La spécification dans le sens antero- postérieur est due à l'existence de gradients déjà présents dans l’oeuf. L’ARNm de Bicoid se trouve à l’extrémité antérieure; celui de Nanos est situé postérieurement (le Pôle antérieur est reconnaissable au micropyle, structure de la coque qui permet l'entrée du spermatozoïde). Quand l'oeuf pondu a été fécondé ces ARNm sont traduits en leurs protéines correspondantes. Il apparaît deux gradients opposés l’un antéro- postérieur de Bicoid, et l'autre postéro- antérieur de Nanos. Les rapports des concentrations de ces deux protéines définissent un axe de coordonnées : chaque point le long de l'axe est caractérisé par un rapport unique des deux protéines. Il en résulte la transcription des gènes requis pour spécifier l'identité segmentaire de l’organisme en devenir. Gilbert, (2004) |
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Les Somites témoins de la métamérie (embryon de trois semaines) Auroux-Haegel |
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Dermatomes (d’après Auroux-Haegel) |
Les chakras du bas (Muladhara, Svâdhisthâna) sont en rapport avec les parties les plus primitives de la philogenèse et de l’ontogenèse, que ce soit sur le plan anatomique, physiologique ou cérébral.
Le Svâdhisthâna se situe au niveau du ventre à deux ou trois cm en dessous du nombril, au dessus des organes sexuels, à la base des poils pubiens et au niveau de la charnière lombo-sacrée. Ce second Chakra est un centre lié au sacrum, signifiant "os sacré", “parce que c’est le seul os que les anciens avaient l’habitude d’offrir en sacrifice aux dieux” (Meletius) ou bien “parce qu’il est adjacent aux parties honteuses que la nature a cachées. Car on appelait aussi sacré ce qui était exécrable comme Sernius enseigne après Petronius sur ces paroles de Virgile : ‘auri sacra fames’” (Barth) [13] .
Ce Chakra est situé entre le nombril et les organes génitaux externesArthur Avalon comme Sivananda et d'autres, ont tenté de mettre en rapport les chakras et diverses structures neuro-endocriniennes. Ces tentatives ont beaucoup d'intérêt mais ne doivent pas nous conduire à réduire l'exploration expériencielle de notre être nouso-psycho-physiologique avec les résultats de la science expérimentale (anatomo-physiologique) :
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(J. Delmas, 1962)
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(J. Delmas, 1962)
(J. Delmas, 1962)
Racines spinales émergeant dans la région des vertèbres sacrées (schéma adapté à partir de Delmas, 1962)
(J. Delmas, 1962)
(H. Jarricot, 1971)
(H. Jarricot, 1971 ; cité par J. Bossy 1983) En noir : centres primaires en hachuré : douleur projetée (Truex, 1964) et/ou sensibilité viscérale (Lhermitte, 1957) En pointillés : centres neuro-vasculaires centraux et périphériques (Lazorthes, 1949) |
(Bossy, 1984)
(Bossy, 1984)
(Bossy, 1984)
(Bossy, 1984)
(Bossy, 1984)
Le svadhisthana chakra correspondrait au plexus hypogastrique (ou au plexus sacré). On lui accorde de gérer l’énergie sexuelle. Il se situe au centre spinal des parties génitales.
Le nerf honteux interne est un nerf du plexus sacré (nerf sortant de l’os appelé le sacrum, situé en bas de la colonne vertébrale) et dont les branches terminales inférieures se dirigent vers l’appareil génital et tous les organes du petit bassin (branches anales, vésicales, hémorroïdales, utéro-vaginales, urétrales, génitales, verge et clitoris)
Ovaires et testicules, prostate…
Pour le corps, son action est lié aux ovaires, aux menstruations,aux sécrétions des glandes de Bartholin (chez la femme), de Cowper (chez l’homme).à l’érection (?), l’éjaculation (?)
Cerveau reptilien dans le contexte des « trois cerveaux » (triune brain) de Mac Lean (1972).
Le « cerveau reptilien » partie du cerveau, par laquelle nous sommes héritiers des structures cérébrales déjà présentes chez le crocodile, règne sur nos pulsions fondamentales (faim, soif, sexualité, aggressivité, imitation) et assure une réponse immédiate au présent; il privilégie l'odorat et le goût : moelle, bulbe, pont, mésencéphale; partie ventrale du pro-encéphale, striatum, partie ventrale du diencéphale. C’est dans cette structure qu’est initialisé le réflexe du baillement...
Une partie majeure de cette structure (l’hypothalamus et l’hypophyse) est dévolue aux régulations neuro-végétatives et endocriniennes.
Il est surplombé par le “cerveau” apparaissant chez les mammifères (système limbique), et par le cerveau néo-mammalien, qui correspondent aux chakras supérieurs.
Le schéma de Paul D. Mac Lean est... un schéma. Il est simple, élégant, source d’une compréhension structurée du fonctionnement des organismes vivants. Il évoque de manière frappante le système des chakras; le cerveau reptilien étant surtout concerné par les chakras du bas (manipura et svadhishthana), le cerveau mammalien par les chakras médians (manipura et anahata), le cerveau néo-mamalien par les chakras du haut (vishuddha et ajna)
Mac Lean croit que notre tête contient non pas un mais trois cerveaux : un cerveau "trinitaire". Comme les couches d'un site archéologique, chacun de ces cerveaux correspond à une étape différente de l'évolution. Chacun est relié aux deux autres, mais fonctionne indivuallement avec une "personnalité" distincte. Le neocortex ne commande pas le reste du cerveau : chacune des trois parties agit sur les deux autres, même s'il est vrai que le neocortex agit de façon plus "cognitive". Mais le "cerveau" qui agit de façon plus "instinctive" peut être encore plus dominant. Et de même pour le cerveau des émotions. Le plus anciens des trois cerveaux, le cerveau "reptilien", est une formation réticulaire qui a changé peu depuis les reptiles, en passant par les mammifères et jusqu'à l'être humain. Ce "cerveau" comporte le tronc cérébral et le cervelet. Il est responsable du comportement spécifique de l'espèce : comportement instinctif tel que l'auto-preservation et l'agression. Les processus vitaux les plus fondamentaux du corps, tels que la respiration, les battements du coeur et le sommeil, sont gérés par le tronc cérébral. Plus précisément, le tronc cérébral constitue le lien entre le cerveau et le système nerveux autonome, cette partie du système nerveux qui règle des fonctions telles que les battements du coeur, la respiration, etc. qui n'exigent pas de commande consciente Les mammifères ont en commun avec nous le système limbique Le système limbique contient l'hippocampe, le thalamus et l'amygdale, qui sont responsables notamment des émotions et des comportements émotifs. Le neocortex est le cerveau le plus développé chez les primates. Ce cerveau "neomammalien" est responsable de fonctions cognitives élevées telles que le langage et le raisonnement. Le cerveau le plus ancien est situé en bas et vers l'arrière. Le plus récent se situe au dessus et vers l'avant. Ils coopèrent tous les trois pour engendrer ce que nous appelons le comportement humain. Chacun est une unité autonome qui pourrait exister sans les autres. L'élégance du modèle de MacLean est qu'il distribue de manière hiérarchisée le comportement mécanique, le comportement émotif et le comportement raisonnable. On aperçoit comment ils ont surgi chronologiquement et dans quel but; et comment ils coexistent et se complètent. Ils constituent trois étapes vers l'"intelligence" moderne. Brain evolution relating to family, play, and the separation call. MacLean PD. Arch Gen Psychiatry 1985; 42; 4; 405-17 Mammals stem from the mammal-like reptiles (therapsids) that were widely prevalent in Pangaea 250 million years ago. In the evolutionary transition from reptiles to mammals, three key developments were (1) nursing, in conjunction with maternal care; (2) audiovocal communication for maintaining maternal-offspring contact; and (3) play. Recent findings suggest that the development of the behavioral triad in question may have depended on the evolution of the thalamocingulate division of the limbic system The Portuguese neurologist Damasio thinks that (...) the "I" is not telling the story: the "I" is created by stories told in the mind ("You are the music while the music lasts"). (...) Language is the source of the "I", a second order narrative capacity. The brain stem and hypothalamus are the organs that regulate "life", that control the balance of chemical activity required for living. Consequently, they also represent the continuity of the same organism. Damasio believes that the self originates from these biological processes: the brain has a representation of the body and has a representation of the objects the body is interacting with, and therefore can discriminate self and non-self and then generate a "second order narrative" in which the self is interacting with the non-self (the external world). This second-order representation occurs mainly in the thalamus. (...) The sense of the self is created while the movie is playing by the movie itself. The thinker is created by the thought. The spectator of the movie is part of the movie. |
BritannicaThe autonomic system is usually defined as a system that innervates three major types of tissue: cardiac muscle, smooth muscle, and glands. (…)These integrated responses maintain the normal internal environment of the body in an equilibrium state called homeostasis. The autonomic system consists of two major divisions: the sympathetic nervous system and the parasympathetic nervous system. These often function in antagonistic ways. (…) Sympathetic nervous systemSympathetic preganglionic neurons originate in the lateral horns of the 12 thoracic and the first 2 or 3 lumbar segments of the spinal cord. (..) The axons of these neurons exit the spinal cord in the ventral roots and then synapse on sympathetic ganglion cells. Sympathetic gangliaSympathetic ganglia can be divided into two major groups, paravertebral and prevertebral (or preaortic), on the basis of their location within the body. Paravertebral ganglia generally lie on each side of the vertebrae and are connected to form the sympathetic chain or trunk. The 4 sacral sympathetic ganglia innervate the pelvic floor and lower limb. All the paravertebral ganglia provide sympathetic innervation to blood vessels in muscle and skin, arrector pili muscles attached to hairs, and sweat glands. The three prevertebral (preaortic) ganglia are the celiac, superior mesenteric, and inferior mesenteric. (...) The inferior mesenteric ganglion innervates embryonic hindgut derivatives, which include the descending colon, sigmoid colon, rectum, urinary bladder, and sexual organs. |
La Puissance du Serpent, traduction française de « The Serpent Power » (Les références sont données par rapport à la pagination de l’édition française) ISBN 0-486-23058-9 |
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24. MacLean P.D. (1997), The triune brain in conflict Psychother Psychosom; 28; 207-220
[1] “tattva”ce terme de genre neutre désigne la réalité, la vérité, la vraie nature, l’essence d’une chose; c’est le principe essentiel, vrai; c’est aussi une façon de désigner l’Etre Suprème en tant que principe essentiel de tout ce qui est; les tattvas sont les éléments” (terre, eau, feu, air, éther). Très souvent, selon d’autres points de vue on en compte 17, 24 ou 36...
[2] Source, semence, germe, cause. Bija de l’eau, de Varuna, qui est à l’origine de beaucoup de ses propriétés.
[3] mandala signifie “disque, cercle,orbe, boule, balle, disposition circulaire, district, groupe, société, masse; c’est aussi l’une des 10 subdivisions du Rig Véda.
[4] la skati (çakti) représente le pouvoir, la puissance, la force, la capacité; la force active d’un dieu, force personnifiée dans la partie féminine de ce dieu; par exemple, la shakti de Shiva. (cf. Shtoupak, p.712).
[5] démon féminin à la suite de Durgâ
[6] Cf. Durand
[7] MAKARA (Inde)
Monstre marin mythique composite ressemblant à un tapir, à un crocodile, et à un poisson, souvent représenté dans les arts indiens et symbolisant les puissances créatrice des éléments liquides. Le représentations des Makara sont très diverses et datent au moins du III ème siècle. (grotte de Loma Rishi à Barâbar). Une de ses caractéristiques est d'avoir toujours la gueule largement ouverte, crachant des décors floraux ou végétaux, des perles ou même des êtres divers.
Au tout début, il avait quatre pattes mais, rapidement, il n'en eut plus que deux auxquelles vinrent s'ajouter une queue de poisson. Son image est très souvent utilisée comme base du décor des jambages de portes ou des bases de piliers, ou encore pour orner les extrémités de linteaux.
Il est associé, dans l'art indien d’Indonésie, à la tête d'un Kâla (monstre sans mâchoire inférieure) pour former le motif du Kâla-maltera.
Le Makara est le vâhana (monture) de Varuna, divinité des eaux et de Gangâ. Il correspond au Capricorne dans les signes du zodiaque. II symbolise en général les forces primitives issues de l'eau. Aussi appelé Kantaka, Jalarûpa. Birman : Makâya ; jap. : Makatsu ; Tib: : Chu- srin.
Le Makara-ketu est une bannière ornée du Makara qui est un des symboles de Kâma, la divinité de l'amour charnel, considérée comme une des forces primitives de la création.
MAKÂRA dans le Bouddhisme :
Dans les cultes, tantriques du bouddhisme des écoles du Nord, on désigne ainsi les cinq « M » (noms commençant par cette lettre) dont s'abstiennent les fidèles au cours des rites :
a) Madya (vin)b) Mâmsa (viande)c) Matsya (poisson)d) Mudrâ (gestes sacrés)e) Maithuna (accouplement)
[8] On peut constater que si on veut numéroter les chakras en se basant sur la tradition, il est loisible de diviser le nombre des pétales de chaque chakra par deux (c’est à dire de considérer qu’il y a eu redoublement en raison de la symétrie gauche-droite. C’est ce qui explique le fait que les pétales sont toujours en nombre pair). On a :
Chakra |
Nombre traditionnel de pétales |
Numérotation proposée des chakras |
Sahasrara |
1000 |
Æ / ¥ |
Ajna |
2 |
1 |
Vishuddha |
16 |
8 |
? |
14 |
7 |
Anahata |
12 |
6 |
Manipura |
10 |
5 |
(Ashtadal) –Sarva Sankshoban Chakra. ? |
8 |
4 |
Svâdhishthâna |
6 |
3 |
Muladhara |
4 |
2 |
Numérotation des chakras par le nombre de pétales |
[9] cités par Avalon, pp.153-154
[10] d’après l’Adhyâtmaviveka cité dans le Dpika du verset 7 de la Hamsopanishad (Arthur Avalon, op. cit, p.139). Voir aussi : M. Choisy, 1963.
[11] d’après l’Adhyâtmaviveka cité dans le Dpika du verset 7 de la Hamsopanishad (Arthur Avalon, op. cit, p.139). Voir aussi : M. Choisy, 1963.
[12] Avalon p.273. La luxure est ici désignée par kâma : désir, amour, passion, objet de désir, Eros, aphrodite. La même racine avec un a plus bref (kam-) désigne aussi l’amour, le désir; kamala désigne l’eau ou le lotus; kamatha, c’est la tortue d’eau.
[13] d’après A. Bert et C. Pellanda, “La nomenclature anatomique et ses origines”, Alcan, 1904, p.7.