Un sommeil bref est corrélé à une longue vie !

Les résultats d'une étude américaine effectuée de 1982 à 1988 sur 1,1 million de personnes montrent que les gens dormant seulement six ou sept heures par nuit ont des chances accrues de vivre plus longtemps que les gros dormeurs ou, à l'opposé, que les insomniaques dormant moins de quatre heures. « Les individus qui dorment en moyenne 6,5 heures par nuit peuvent être rassurés, c'est un bon temps », explique le Dr Daniel Kripke, psychiatre de l'Université de Californie et auteur de cette étude qui vient seulement d'être rendue publique compte tenu du très long temps qu'il a fallu pour analyser les données. Parmi les participants à l'étude, le groupe des « gros dormeurs » (huit heures de sommeil) a enregistré 12% de décès de plus que celui des petits dormeurs (entre six et sept heures de sommeil) ; sans toutefois qu'aucune explication n'ait pu être avancée.( ©33docpro)


Mais l'insomnie ?

Une petite étude révèle que l'organisme des personnes qui souffrent d'insomnie est en mode permanent de réponse au stress. La recherche, publiée en août 2001 dans Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, incluait 11 sujets insomniaques et 13 personnes sans problème de sommeil.

Le sommeil des participants a été surveillé en laboratoire pendant quatre nuits consécutives. Au cours des dernières 24 heures, une prise de sang effectuée toutes les 30 minutes a permis de constater que les insomniaques sécrétaient en plus grande quantité que les personnes du groupe témoin deux hormones étroitement associées au stress : l'ACTH, fabriquée par l'Hypophyse, et le cortisol, produit par les Surrénales. C'est durant la soirée et la première moitié de la nuit que taux les plus élevés ont été mesurés. Parmi les insomniaques, ceux qui étaient le plus affectés ont sécrété plus de cortisol que ceux dont le sommeil était moins perturbé.

C'est dire que l'insomnie chronique est associée à une excitation excessive et continuelle du système nerveux central. Un tel dérèglement peut induire non seulement l'anxiété chronique et la dépression, mais aussi l'hypertension artérielle, l'obésité et même l'ostéoporose. Les chercheurs suggèrent de traiter les patients insomniaques à l'aide d'antidépresseurs, plutôt que seulement en améliorant leur sommeil.

Françoise Ruby - Réseau Proteus

D'après Reuters Health - 16 août 2001


1. Vgontzas AN, Bixler EO, Lin HM, Prolo P, Mastorakos G, Vela-Bueno A, Kales A, Chrousos GP. Chronic insomnia is associated with nyctohemeral activation of the hypothalamic-pituitary-adrenal axis: clinical implications. J Clin Endocrinol Metab 2001 Aug;86(8):3787-94.

        

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20 02 2002