Le Clown Auriol

Jean-Baptiste Auriol fut un célèbre clown né à Toulouse (né en 1797 ou 1808- mort en 1881). "Son père avait été premier sauteur (équivalent de clown) chez Nicoulet. Il était directeur du Théatre du Capitole; sa mère était amazone. La veille de sa naissance, elle avait caracolé et bondi. Ainsi on peut dire qu'Auriol entra dans le monde en sautant. Formé par de tels maîtres, il prit son vol à l'âge de six ans, en compagnie de ses frères et soeurs, pour s'exhiber dans le midi de la France. La faveur publique accueillit partout les cabrioles du jeune enfant, dont la réputation grandit rapidement.


C'est le premier juillet 1834 qu'Auriol se montra pour la première fois aux habitués de l'Ancien Cirque olympique du boulevard du Temple. Dès qu'il parut, Auriol devint la coqueluche des spectateurs de ce théatre. Jamais on n'avait vu de pareilles gambades. Petit, un peu replet, mais fait au moule, avec une physionomie intelligente, un masque comique, sans vulgarité, des gestes pleins de grâce, il faisait admirer, dans ses étonnants et périlleux exercices d'équilibre, une force, une souplesse, une adresse vraiment merveilleuses. Qu'il se présentât comme clown, comme grotesque, comme jongleur, comme équilibriste, comme écuyer, ou qu'il fit tout cela à la fois, Auriol excitait toujours l'étonnement, la joie et l'admiration du public. Soit qu'il divertît l'assistance, entre deux exercices équestres, par des farces et des lazzi dans lesquels il ne s'écartait jamais du bon goût, soit qu'il jonglât à cheval avec une prestesse et une sûreté prodigieuses, soit qu'il fît semblant de tomber et que, courant après son cheval qui galopait toujours, il employât les moyens à la fois les plus comiques et en apparence les plus dangereux pour remonter sur l'animal, tous ses mouvements étaient empreint d'une grâce si charmante, il montrait tant de sûreté, tant d'aisance, tant d'aplomb que le public, enchanté, battait des mains et l'acclamait avec frénésie. La vogue s'empara du nom d'Auriol, et c'est avec raison que l'on peut dire de lui cet aphorisme latin :

- quid levius pluma ? - pulvis (Quoi de plus léger que la plume ? - la poussière ! )
- quid pulvere ? - ventus (Quoi de plus léger que la poussière ? - le vent ! )

- Quid vento ? - Auriol (Quoi de plus léger que le vent ? - Auriol ! )

 

citation à partir de "Jours de Cirque, Grimaldi Forum Monaco, ISBN 2-7427-3838-X"
284 pages - Actes Sud, Arles, 2002

Un de ses exercices favoris consistait à poser un certain nombre de bouteilles sur une table, comme des quilles; il marchait dessus, les couchant l'une après l'autre avec son pied jusqu'à la dernière, sur laquelle il se tenait en équilibre, sans les faire tomber par terre, puis les relevant de même et courant légèrement de l'une sur l'autre comme s'il eût été sur le plancher le plus uni. Ou bien encore il arrivait chaussé de petites mules, se plaçait au milieu de la piste, et, se dégageant de ses mules en faisant un saut périlleux, retombait les pieds dedans. Quant à ses cabrioles, ses culbutes, ses exercices gymnastiques, il eût défié le plus habile bet personne n'eût pu le surpasser. Avec cela, il était toujours gai, toujours souriant, excitant toujours le rire par ses petits cris, ses exclamations ou ses mots plaisants !" (extrait du "Courrier des Chercheurs et des curieux" par Micheline Dupuy édité par J. Bourgeat "Mille petits faits vrais", Hachette pp. 241 sq.)

 

Caricature du Clown Jean-Baptiste Auriol par henri Valentin

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28 05 2001