Eloi Auriol

Eloi Armand Noël Léopold est né le 18 Février 1905, à En Gélis (Teyssode, Tarn) de Marcellin Auriol et Doria Thomas.
Son prénom le prédestinait à l'action sur la matière, la matière la plus dure, le travail du métal (dont Saint Eloi est le "Patron") ...

"Voudrais-tu devenir prêtre ?" lui demandait-on, un jour de son enfance.

Levant les yeux de l'assemblage hasardeux qu'il avait échafaudé pour simuler quelques unes de ces prestigieuses mécaniques qui commençaient à se voir, même à Saint Germier (Tarn) où son Père s'était fait entrepreneur de battage, il rétorqua qu'il ne demanderait pas mieux, pourvu que les prêtres aient à faire fonctionner de semblables engins...


Ainsi, dès son plus jeune âge, se savait-il appelé aux entreprises de la modernité et ne concevait-il de se consacrer à Dieu, loin des courroies et des engrenages.

L'ensemble de son existence n'a pas démenti ce premier mot d'enfant ; il s'y prépare en fréquentant l'ICAM (Institut Catholique des Arts et Métiers - Lille) dont il est exclu, fait un détour par la profession de droguiste puis n'en démord plus : il développe et fortifie sans trêve les "Ateliers de la Haute Garonne" fondés par son père, Marcellin Auriol. Il s'ouvre aux aspects les plus modernes de la technologie. Il se lance parmi les premiers dans le façonnage et la commercialisation du plexiglas (poly métacrylate de méthyle). Il met au point plusieurs brevets concernant une cintreuse originale (utilisant un système de roulements à bille hélicoïdaux), le tréfilage et surtout diverses améliorations touchant les rivets ou leur fabrication. On sait que la technologie de frappe à froid qu'il a mise en place est à l'origine de la qualité actuelle des rivets AHG (Ateliers de la Haute-Garonne, d’abord Rue Notre-Dame à Toulouse puis à Flourens). Ainsi la petite entreprise de départ sur la base de son action aboutit à se placer comme le N° 1 du rivet sur le plan mondial...

Il s'est montré entrepreneur passionné, mais aussi patron consciencieux.

Il a toujours gardé le souci de maintenir le dialogue avec ses ouvriers et ses employés et n'a pas hésité à prendre des initiatives allant dans le sens du progrès de ces rapports privilégiés. Son action et sa personne restent dans la mémoire des anciens qui n'hésitent pas à rappeler parfois à l'un de ses petits fils que telle idée d'apparence neuve n'est que la réitération d'un tour de main autrefois préconisé par "Mr Eloi".

Il serait abusif de limiter son existence à son aspect professionnel !

Le couple qu'il formait avec son épouse (Claire Georgette Auriol de Fénelous, avec qui il s'est marié le 29 Mars 1930) suscitait l'étonnement et l'admiration en raison de la force des liens dont tous furent témoins... Il aimait redire les circonstances de leur première rencontre, les aléas qu'ils avaient dû affronter de concert, les joies et les peines d'une famille nombreuse... Rarement aura-t-on pu aussi bien illustrer la formule qui associe le pire au meilleur pour faire de l'indéfectible attachement d'un mariage réussi la preuve visible de l'amour sacré inspirant deux êtres.

Il fut père comme il était époux. Cherchant à épauler chacun de ses enfants selon la voie qu'il sentait la mieux propre à l'épanouir ou le sécuriser. Dès les premiers temps éducatifs où il appliquait sans les connaître les méthodes de Skinner, pour favoriser l'étude, la culture et le développement moral ou spirituel. Plus tard, lors de l'élection d'un état de vie, d'un métier ou d'un lieu, attentif à conseiller sans contraindre...

Tous les aspects de sa vie ont illustré la clarté de son intelligence, la finesse de son intuition, la force de sa créativité, son goût pour la vérité et la chaleur de son contact.

Eloi nous a quittés le 24 Septembre 1991 à l'âge de 86 ans.

Confrérie de Saint-Eloi - Rognonas
On entend parler de Saint-Eloi au 6ème siècle ( il naît vers 588 à Chaptelat, près de Limoges et meurt en 659 ) comme un célèbre orfèvre du roi Clotaire II avant d'être celui de Dagobert Ier ; Il est le patron des orfèvres, des ouvriers travaillant les métaux et aussi de tous ceux qui, comme les cultivateurs et les vétérinaires, approchent les chevaux que l'on doit " ferrer ".. Sous le règne de Dagobert de 632 à 639 il est ministre puis devient évèque de Noyon-Tournai en vers 640 (succédant à Saint Médard ou saint Anschaire).

Il acquit en 1938 une Renault Primaquatre qui, après l'hibernation de la guerre qui la privait d'essence, reprit son office de transport familial à la libération , jusqu'à ce qu'apparaisse la "Prairie"...

 

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1 Décembre 2010