née à Albi le 21 Novembre 1905, décédée à Flourens le 3 Juillet 1999.
portrait de 1929 (24 ans) |
Comme Villon
Pauvre hère, pauvre
trouvère, Portant mon sac plein de colère,
Le coeur meurtri, le coeur me
fend Pauvre hère, pauvre trouvère,
Claire Auriol ( in "Athêna", 18, 1° trimestre 1964) |
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Au gré du rythme
Votre poème sur Villon,
Votre âme en joli papillon,
Pour moi, ça se comprend. Grillon
Votre poème sur Villon
André Serres (paru in "Athêna" N° 20, 4° trimestre 1964) |
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de l'Histoire. . Quand le soleil se lèvera Sur le mur je verrai mon ombre ; Je la cernerai de charbon J'aurai l'écriture inventée. Je marcherai dans ma caverne Et je ferai marcher mon ombre Et mon trait je retracerai Autour de mon ombre mouvante Et la paroi sera mon livre... Et mon ombre perdurera : Mes gestes seront
de l'histoire... Claire Auriol (paru in "Les Poètes de France", éd. de la Revue Moderne, p.13, 1975).
Tour d'IvoireDans tes litanies que ma mère Me disait à longueur de jour, Elle te nommait "Tour d'Ivoire". Moi, j'ouvrais de grands yeux surpris. Une tour c'est inaccessible, Ca écrase et ça fait rêver ; Mais tu étais toute en ivoire Et cela te radoucissait.
Claire Auriol (paru in "Les Poètes de France", éd. de la Revue Moderne, p.13, 1975). |
Claire Auriol (paru in "L'expression française", N°2, 14, p.11, 1962torrentLe village, assagi par l'approche du soir, Dressait quelques cyprès, brochant sur un ciel noir, Tandis que le torrent, truffé de roches vertes, Secouait son écume, elle nous était offerte... (publié aussi in "Nos amies poètes, recueil anthologique, éd. de la Revue Moderne, p.20, 3° trim.1962)
notre merGoûte mon bras salé, tu sentiras l'offrande, de la conque bleu vif, où je me suis baignée, L'eau est, ce soir, pesante... Elle est, ce soir, si bleue, Que l'on est entouré De céramiques bleues. Goûte mon bras salé, tu sentiras l'offrande, De la conque bleu vif, où je me suis baignée... . (publié aussi in "Nos amies poètes, recueil anthologique, éd. de la Revue Moderne, p.20, 3° trim.1962) Bord de mer en Provence
Le noble paysage à mes pieds s'étendait... La beauté surgissant de nos lignes antiques, Se drapait dans ses rocs, blancs et purs comme lait, Quelques cyprès dressaient leurs colonnes doriques |
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MOYEN AGE
J'eusse aimé vivre page .ou bien trouvère ou preux, Héros bardé de fer ou servant amoureux Près de toi, châtelaine à la lèvre fleurie.
Pour l'amour de tes yeux, ivres de rêverie, Dans les tournois, dans les combats aventureux, J'aurais pu défier des guerriers valeureux Et soutenir l'honneur saint de ta seigneurie.
Ou sous ton frais balcon, poète troubadour, Je t'aurais nuancé la romance d'amour Dont le rythme léger calme le azur malade, Si bien qu'un soir, lisant un missel fleuronné, Distraite, pour goûter de plus prés ma ballade, Tu m'eussés fait ouvrir le portail blasonné...
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La Renaissance Provinciale Président : Philéas LEBESGUE; ACADÉMIE DES PROVINCES FRANÇAISES |
La Seine. . Tu roules, tu coules, tu luis, Grande dame de Paname. Tu roules, tu coules, tu luis, Grande dame de
Paris. Dans la boue noire de Paris, Tu roules, tu coules, tu luis, Indifférente à nos soucis ! Superbe, altière, ma mie, Tu roules dans
l'or de Paris... Le soleil dore ta peau, Il fait miroiter tes eaux; Peau de vache, peau d'agneau, Poils de chien, poil de chevreau, Le soleil dore
ta peau. Belle Seine, amour joli, Tu danses autour de Paris, Tu prends puis tu engloutis, Et tu donnes, donnes, donnes, Plus d'amour que
tu n'en voles ! Tu roules, tu coules, tu fuis, Grande dame de Paname ; Toujours couchée et ravie, Tu songes à ton
dieu : Paris ! Claire Auriol paru in "L'expression française", N°4, 16, p.13 , 1962
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Bonjour Trottoir
Bonjour trottoir,
Claire Auriol paru in "L'expression française", N°4, 16, p.12 , 1962 |
A Edith PiafTu piaffes, Piaf, tu rues
dans les brancards. Tu viens bouleverser nos fibres
les plus dures, Tu piaffes, Piaf, tu rues
dans les brancards.
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Albi EpiqueLe soir et, avec lui, l'enchantement montaient de l'eau. Le Tarn se couvrait de fleurs variées, de glycines. La brique rose palpitait sous le soleil couchant. Les terrasses, les tours s'éveillaient peu à peu et chantaient au soleil...
Alors, chaque brique chantait. Les créneaux et les tours, les remparts chantaient avec elles un splendide chant guerrier et devenaient presque terribles. Les grandes lignes subsistaient seules, héroïques, belliqueuses, presque effrayantes... Et la vision troublante du pochoir fantastique se découpait, noire, sur un ciel vierge.
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Oeuvres écrites de Claire Auriol de Fénelon :
Sous le pseudonyme de Jean Cizo :
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Sous le Nom Claire Auriol (de Fénelon)
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Hommage à Claire Auriol
(prononcé par Marc Auriol le 6 juillet 1999)
Ex-présidente de la
Société des Poètes et Artistes de France,
Chevalier du Mérite National pour Services exceptionnels rendus à la Collectivité
Humaine (N°2578, 25 Mars 1961)
Première Médaille de la Ville d'Agen (1972),
Femme de lettre, poète et artiste, tu aimais te plonger dans les textes français, pour remonter quelque peu le passé.
Tes nombreuses recherches dans les archives t'ont permis d'écrire la généalogie de la famille, qui prouve s'il le fallait, qu'en remontant assez loin nous sommes tous frères.
De la dictée à l'herbier, tu nous a formés; tu savais si bien nous encourager pour nous tenir éveillés.
Je me souviens des soirées où tu me faisais étudier; ta table de salle à manger était remplie de petits papiers écrits dans tous les sens, notes que tu prenais au gré de ton imagination ou de tes découvertes...
Nos maisons sont remplies d'objets que tu savais si bien dénicher chez les brocanteurs et les antiquaires. Chaque meuble avait son histoire que tu nous contais.
Tu as créé les "grisémails", ces tableaux massifs de ciment et de plexiglas de toutes les couleurs (dont l'un est en l'Eglise Sainte Claire à Toulouse).
Tu as maintenant rejoint les tiens près de Notre Seigneur.
Marc Auriol
Expositions de Claire Auriol de Fénelon :
à la Galerie Rouby, rue Ozenne à Toulouse, en Février 1959, vernissage de " l'originale exposition des oeuvres de Claire Auriol-Cizo et de Christian Hitier, comprenant des peintures, des sculptures et des panneaux décoratifs très contrastés. Traitées dans le style moderne, avec des couleurs vives d'un heureux effet, les oeuvres présentées ne manqueront pas de susciter de l'intérêt parmi les amateurs d'art de notre cité". (La Dépêche du Midi, Toulouse |
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Mme Claire Auriol expose à la Galerie Rouby de très séduisantes oeuvres. Elle utilise avec beaucoup de bonheur des matières plastiques fixées sur des fonds de ciment pour obtenir de remarquables effets décoratifs ou des compositions à personnages d'un incontestable attrait. Très curieusesz aussi et séduisantes, ses tuiles artistiques traitées par un procédé identique. Il y a là un art original que l'auteur appelle "grisémail" qui se révèle admirablement approprié à la grande ornementation. Sont ici reproduites des 'tuiles d'art' et 'Jeunesse mosaïque'. Sud-Ouest du 7 Février 1959; Haute-Garonne et Ariège, p.5) |
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[1] « Fénelous » est la forme occitane de « Fénelon »
[image du Bienheureux Fenoglio] photo de la Statue du Bienheureux Guillaume de Fenoglio, frère chartreux, XVII° ou XVIII° siècle; sculpteur anonyme. D'après Vincent Ferras, moine OSB d'En Calcat, p. 464 bis, N° 52 - Décembre 1968