Evaluation des psychothérapies

Dr Bernard Auriol

L’accès aux soins psychologiques et/ou psychiatriques, mérite d’être évalué quant à la qualité des prestations fournies dans le cadre de chacune des approches thérapeutiques et/ou analytiques disponibles à l’usager.

Le débat a opposé un temps les analystes et les comportementalistes puis la variété indéfinie de multiples méthodes comme l’analyse jungienne, le cognitivo-comportementalisme, la thérapie non-directive de Rogers, la Bio-énergie, la Gestalt-Thérapie, la Programmation-Neuro-Linguistique, les méthodes New-Age (Rebirthing, Méditations individuelles ou groupales de Bagwan Rajneesh ou Osho, etc.) et les interventions chimiothérapiques appuyées sur d’importantes découvertes quant aux médiateurs chimiques neuronaux, à la possibilité de traiter non seulement l’angoisse, la dépression, le délire ou l’insomnie mais aussi les symptomes obsessionnels ou phobiques par des médicaments d’usage simple et dont les effets secondaires sont de mieux en mieux affaiblis. Le développement en France de la politique de secteur, le choc sur la psychothérapie institutionnelle de l’anti-psychiatrie, les méthodes issues de la dynamique de groupe et du psychodrame ont aussi diversifié les conflits potentiels de nature idéologique, expériencielle et scientifique.


L’évaluation de l’intérêt de l’une ou l’autre de ces interventions pour un groupe de patients ou pour un patient donné se fait le plus souvent au gré des choix personnels d’un thérapeute qui la propose au patient ou à son entourage.

Devant cet état de faits certains chercheurs, principalement du courant cognitivo-comportementaliste, ont procédé à des études calquées, couci couça, sur la méthodologie des essais cliniques généralement appliqués aux nouveaux médicaments. Avec cette nuance très péjorative qu’il est très difficile, en l’occurrence, d’utiliser le double aveugle et d’autre part qu’il est trop optimiste et myope d’évaluer uniquement l’efficacité d’un procédé sur le court ou le moyen terme, par rapport à un seul symptôme bien défini, sans prise en compte d’éventuelles difficultés surgissant, du fait même de l’amélioration, dans la vie familiale, sociale, psycho-somatique, etc.  des individus inclus dans la recherche. D’autant que le groupe contrôle est souvent constitué, de manière très simpliste, par un ensemble de sujets mis en « attente » de thérapie : on leur indique qu’ils seront inclus dans une thérapie effective au bout de quelques semaines ; puis on compare l’évolution de ceux qui acceptent cette mise en stand-by avec ceux qui auront eu le privilège de recevoir un traitement.

Afin de poursuivre et de creuser notre réflexion à ce sujet, nous serions heureux de recevoir vos propres réflexion : à l’adresse « a u r io l @ f r e e . f r » (Pour nous écrire, recopiez cette adresse en supprimant les espaces blancs entre les lettres ; ils sont destinés à éliminer les invasions de spam. Merci

 

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Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

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26 Juin 2005