3.1 – Approche globale
Onze personnes
constituent cette catégorie. Toutes les données relevées sont des données
cumulées sur les 15 dernières années (1990/2005).
Durant ces quinze
ans, 67 contrats ont été signés, soit une moyenne de 6 contrats par personne.
Nombre
de contrats par type d'entreprises
-
84% des
contrats sont signés dans le privé (dont 12% par le biais des agences
intérimaires). -
13%
seulement dans le public -
Les
structures d’insertion par l’économique sont très faiblement sollicitées. -
En revanche
le secteur associatif n’est pas du tout investi. |
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Types
de contrats
Nous observons une prédominance de CDD
(69%). Environ 1/3 des contrats sont des CDI. Cette catégorie conclue relativement peu
de contrats aidés (4%) |
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Répartition
temps plein/temps partiel
La presque totalité des contrats sont des
temps pleins. Une seule personne de cette catégorie
travaille à temps partiel (6 contrats) |
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Cumul
du temps sous contrat
En cumulant la durée effectivement
travaillée, tout contrat confondu, déduction faite des arrêts maladie et
quelle que soit la durée hebdomadaire de travail, nous obtenons une moyenne de 9 ans par personne passés à
travailler, soit 60 % du temps. |
|
Durée
du temps effectivement travaillé et nombre de contrats
|
Nous
répertorions ici le nombre de contrats selon leur durée effective, déduction
faite des arrêts maladie et quels que soient le type de contrat et la durée
hebdomadaire de travail.
61%
des contrats ont une durée de moins d'un mois à 1 an.
Maladie
en contrat
Pour un total de 17 arrêts maladie, 11
concernent seulement 2 personnes. -
5 arrêts
sont dus à des accidents du travail. C’est une catégorie qui, dans son
ensemble, présente peu d’arrêt maladie. |
|
Motifs
de fin de contrats
Nous trouvons une majorité de fin de CDD
(65%) dont nous ne connaissons pas les causes réelles. Sur 11 licenciements, un seul est dû à
des problèmes relationnels, tous les autres sont dus à des motifs
économiques. |
|
Nous notons une faible proportion de démission et de
rupture en période d’essai (3 ruptures pour maladie sont dues à des accidents
de travail).
Les causes de rupture semblent venir
davantage de l’entreprise que du TH lui-même.
Analyse
qualitative « Proches ou dans l’emploi »
1/ L’implication dans le monde du travail est
important.
-
Les personnes
de cette catégorie ont travaillé 9 années en moyenne dans les 15 dernières
années, soit 60% du temps.
-
Ils
travaillent à temps plein.
-
Ils n’ont
aucune activité extraprofessionnelle. L’essentiel de l’activité est tourné vers l’emploi.
2/ Le handicap est invisible, ce qui permet de
pénétrer le monde de l’entreprise, mais pas de tenir dans la durée.
- Les TH MP ne disent pas à l’entreprise
qu’ils ont la RQTH, encore moins pour quelle raison, car ils craignent que
cela ne leur porte préjudice et ne les empêche d’accéder à l’emploi.
-
Ils
tiennent difficilement un contrat dans la durée : 61% des contrats ont une durée de moins
d’1 an. Le fait de ne pas révéler le handicap leur interdit de demander des
aménagements de postes quand cela s’avère nécessaire.
-
La
majorité des contrats sont des CDD : lorsqu’un contrat se termine, le TH MP va tenter sa
chance ailleurs, dans une entreprise où on ne le connaît pas et où il pourra à
nouveau cacher son handicap pour se faire embaucher.
3/ Ils peuvent
mettre en place des « stratégies » pour tenir.
-
Ils vont
plutôt vers des CDD :
l’intermittence exogène leur permet de s’aménager des pauses. Les périodes de
chômage masquent parfois des périodes de maladie, d’hospitalisations ou de
rémittence.
-
Ils
trouvent des « tuteurs de fortune » dans l’entreprise : certaines personnes ont pu nouer une
relation privilégiée dans l’entreprise avec un collègue et parler de leur
handicap, ce qui a permis de mettre en place des aménagements.
-
Ils sont
très soutenus au niveau familial. Certains membres de la famille vont prendre le rôle d’un
accompagnateur multidisciplinaire et les soutenir au quotidien dans leurs
démarches.
4/ Ils ont des responsabilités familiales et une
qualification professionnelle.
-
C’est une
catégorie de personnes qui vivent en couple. Les responsabilités familiales qu’ils doivent
assumer les poussent à chercher du travail.
-
Beaucoup
ont des CAP ou visent des postes peu qualifiés mais pour lesquels la demande
est forte. Ils peuvent
mettre en avant leurs compétences professionnelles.
Nous avons divisé cette catégorie en deux
groupes :
-
5 personnes qui sont « proches » de l’emploi (actuellement en
recherche d’emploi),
-
6 personnes qui sont « dans » l’emploi, actuellement sous contrat.
|
Depuis que nous
avons clôturé notre enquête, 1 personne supplémentaire a trouvé un emploi, ce
qui porte à 7 le nombre de personnes qui travaillent actuellement.
Notre étude reste
cependant sur les données que nous avions recueillies, soit 6 personnes en
emploi.
Nombre de contrats par
type d'entreprises |
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|
Nous avons un total
de 67 contrats. Parmi eux, 47 sont signés dans le privé, soit plus de 2/3.
A – 22 contrats de
travail soit une moyenne de 4,4 contrats par personne.
La quasi totalité
sont signés dans le privé : 20 au total (dont 4 dans des agences
intérimaires).
Le monde associatif
et le secteur public sont peu sollicités.
B – 45 contrats de
travail, soit une moyenne de 7,5 contrats par personne.
La majorité sont
signés dans le privé : 36 (dont 4 dans des agences intérimaires).
Le public est un
peu plus représenté que pour le groupe A mais dans une proportion qui reste
faible.
1 contrat est signé
dans une association intermédiaire.
Si nous considérons
à part les associations intermédiaires, nous constatons que le monde associatif
n’est pas investi par cette catégorie.
Nous constatons que
le groupe B a signé 2 fois plus de contrats que l’autre pour une durée moyenne
de travail équivalente.
Type de
contrat
|
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A – Les CDD (13 dont 4 missions intérimaires), sont un peu plus nombreux
que les CDI.
B – Là encore nous trouvons une majorité de CDD, nettement plus
marquée :
-
33 CDD (dont 4 missions intérims
et 3 CES)
-
12 CDI
Il faut cependant préciser que 2 personnes cumulent à elles seules 17
CDD, soit la moitié. Pour une de ces personnes, la multiplication des contrats
est liée à son secteur d’activité (extras en cuisine) mais également au
déclenchement de sa maladie qui est intervenu au cœur de son parcours
professionnel et a amené plusieurs ruptures de contrats.
Répartition temps plein/temps
partiel
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A – La majorité des contrats à temps plein (73%). Les 6 contrats à temps
partiel concernant une seule personne (27%).
B – La totalité des contrats est à temps plein (100%).
Cumul du temps sous contrat
et nombre de personnes
Période
1990 à 2005
|
|
Toutes les
personnes ont travaillé plus de 5 ans, excepté 1 qui n’a travaillé que 2 ans ½.
Cette différence s’explique par le fait que la personne concernée soit restée
femme au foyer pendant de nombreuses années.
4 personnes ont travaillé plus de 10 ans. Parmi elles, 1
travaille depuis 15 ans.
Durée du temps effectivement
travaillé et nombre de contrats (Proches de l’emploi)
|
Les contrats sont
majoritairement de courte durée : 8 contrats de moins d’1 an, 7 de moins
de 2 ans, soit 15 contrats de moins de 2 ans (2/3).
Cependant il nous faut
nuancer le chiffre concernant la durée comprise entre 1 et 2 ans. En effet, sur
ces 7 contrats nous trouvons 6 CDI :
-
1 a été rompu suite à
une cessation d’activité,
-
5 ont été dus à des
licenciements économiques et concernent la même personne.
Il s’agit d’un cas un peu particulier
d’une personne qui, travaillant dans une entreprise de sous-traitance dont les
contrats duraient 2 ans, a été licenciée quatre fois de suite au non
renouvellement du contrat de sous-traitance, et reprise sur son poste par
l’entreprise repreneur. Le cinquième licenciement qui la concerne est dû à la
cessation d’activité de l’entreprise dans laquelle elle était mise à
disposition. Il faudrait alors entendre pour cette personne un CDI d’une durée
totale de 10 ans, ce qui porterait à 3 le nombre de contrats entre 5 et 10 ans,
et réduirait à 2 celui des contrats entre 1 et 2 ans.
Durée du temps effectivement
travaillé et nombre de contrats (dans l’emploi)
|
On constate une prédominance des contrats de courte
durée : 33 contrats ont une durée de moins d’un an. Parmi eux, 7 sont
inférieurs à 1 mois : un seul correspond une mission intérimaire, les
autres sont des CDD.
Parmi les 12 contrats supérieurs à 1 an, nous trouvons
7 CDI.
1 personne totalise à elle seule 11 contrats d’une
durée inférieure à 6 mois. Cette personne a signé 12 contrats dans les 15
dernières années : un seul arrive à une durée de 18 mois.
Maladie en contrat
|
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A – 6 arrêts maladie de 1 à 6 mois concernent
une seule personne, qui a une fréquence régulière d’arrêts de travail (2 fois
15 jours / an).
1 arrêt maladie entre 2 et 4 ans dû à un accident du
travail qui a entraîné une inaptitude.
B – Sur les 10 arrêts maladie, 4 sont imputables à des
accidents du travail (2 de moins d’un mois, 1 de 1 à 6 mois et 1 de 6 mois à 1
an).
1 personne cumule 5 arrêts maladie (3 de 1 à 6 mois, 1
de 6 mois à 1 an et 1 de 1 à 2 ans). Ces arrêts se situent avant la
stabilisation de la maladie.
Sur un total de 65 contrats, nous comptons 17 arrêts
de travail, dont 5 dus à des accidents du travail.
2 personnes cumulent 11 arrêts de travail.
C’est une catégorie qui dans son ensemble, a peu
d’arrêts de travail.
Motif de fin de
contrat
|
|
Ces chiffres sont à entendre sur une globalité de 59
contrats de travail, et non plus 65 comme précédemment, puisque 6 contrats sont
toujours en cours actuellement. De même que précédemment, nous avons inclus
dans la tranche CDD les missions intérimaires et les CES.
A – Nous trouvons un nombre presque équivalent de fins
de contrats (12) et les licenciements (9). 1 seul contrat est rompu pour cause
de maladie.
Sur les 9 licenciements, 6 sont des licenciements
économiques, dont 5 sont à imputer à une seule personne (cas cité dans le
paragraphe « Durée des contrats »), et 3 sont dus à des cessations
d’activité (TH MP créateurs d’entreprise).
La rupture pour maladie est due à accident du travail
qui a entraîné l’inaptitude.
B – Prédominance des fins de CDD : 28 sur 38, soit
plus de 2/3.
Ce nombre élevé de fins de CDD nous indique que peu de
ces contrats ont donné lieu à des poursuites de contrats en CDI.
Seuls 4 CDD ont été transformés en CDI.
Nous trouvons 7 arrêts maladie, dont 5 concernent une
seule personne : ils se situent au moment du déclenchement de la maladie.
Les 2 autres sont dus à des accidents du travail et concernent une personne.
2 licenciements : 1 économique, 1 pour faute
grave due à des problèmes relationnels dans l’entreprise.
L’unique démission est également due à des problèmes
relationnels dans l’entreprise.
3.3 – Commentaires généraux de la catégorie
« Proches ou dans l’emploi »
Si nous avons fait le choix de distinguer
dans cette catégorie ceux qui sont dans l’emploi de ceux qui en sont proches,
les différences n’apparaissent pas significatives. Nous pouvons volontiers
imaginer un va-et-vient entre ces deux groupes. L’analyse nous montre
qu’effectivement, ils alternent régulièrement des périodes d’emploi et de non
emploi.
Pour tous, nous relevons une difficulté à
se maintenir dans l’emploi sur une longue durée. Les personnes arrivent à
pénétrer le monde de l’entreprise par le biais des CDD essentiellement.
Cependant nous constatons que ces CDD ne sont pas renouvelés la plupart du
temps. Faut il y voir des licenciements ou des démissions déguisés ?
Quelle est la part imputable à l’entreprise et celle imputable au TH MP
lui-même ?
La fin du CDD amène une pause forcée qui est peut-être
nécessaire à certains.
Force est de constater qu’il n’y a pas
« fidélisation » du salarié dans l’entreprise. Si nous faisions
l’hypothèse que ces CDD sont dus pour leur grande majorité à des surcroîts de
travail dans l’entreprise, nous pourrions en déduire que le TH MP aurait là
l’occasion de signer plusieurs contrats dans la même entreprise, à des périodes
espacées, en lien avec la fluctuation d’activité.
Ce n’est pas le cas. Le TH MP travaille un certain
temps dans l’entreprise, et à la fin du CDD, va chercher un autre CDD ailleurs
qui la plupart du temps ne sera pas lui non plus renouvelé.
Ainsi il va se trouver confronté régulièrement à un
nouveau poste, une nouvelle équipe, un nouvel environnement. Il va, en quelque
sorte, tenter sa chance ailleurs, quelque part où on ne le connaît pas.
Il est important de souligner que cette
catégorie de personnes ne dit pas au
moment de l’embauche qu’elle est TH MP. A ceci plusieurs raisons, et plusieurs
conséquences.
La raison essentielle tient au fait que le TH MP
craint que révéler sa qualité de TH, et à fortiori, la nature de son handicap,
ne lui porte préjudice et ne l’empêche d’accéder à l’emploi.
Les conséquences sont de plusieurs ordres. Tout
d’abord financières : la personne ne peut être comptabilisée au nombre de
TH embauchés, et l’entreprise ne peut bénéficier des allègements de charge et
des primes auxquelles elle pourrait prétendre. Le TH MP, lui-même, ne peut
bénéficier de la prime à l’embauche de l’Agefiph.
Ensuite et surtout, l’handicap de la personne
en peut être pris en compte, et l’entreprise peut être amenée, en raison de son
ignorance concernant ses difficultés, à demander au TH MP de s’adapter à des
conditions de travail qu’il sera dans l’impossibilité de tenir sur du long
terme. Le THMP, « invisible », ne pourra demander les aménagements
nécessaires quand le besoin s’en fera ressentir.
Il y a là aussi, pour beaucoup d’entre eux, la volonté de sortir du contexte de
la maladie, de faire comme si tout
était redevenu « normal », comme si la maladie était derrière eux et
n’était plus qu’un vieux souvenir à oublier.
Nous pensons cependant que le handicap qui
était invisible au moment de l’accès à l’emploi, va peu à peu, au fil du temps,
devenir visible et aboutir la plupart du temps à la rupture du contrat.
L’analyse du parcours nous a d’ailleurs démontré que
les seules personnes qui ont pu pérenniser leur emploi sont celles qui, à un
moment donné, se sont trouvé dans l’entreprise un soutien, un « tuteur de
fortune » (délégué du personnel, syndicaliste, collègue, médecin du
travail), qui par leur intervention, ont pu permettre la reconnaissance et la
prise en compte du handicap, avec la mise en place d’aménagements du poste.
Nous nous posons la question de savoir si
le fait de signer presque exclusivement des CDD ne constituerait pas, malgré ce
qu’en disent les TH MP, des stratégies qu’ils auraient mises en place, de façon
peut-être inconsciente, pour arriver à « tenir » en emploi. Ainsi, en
choisissant plutôt des CDD, ils font correspondre leur intermittence endogène
avec l’intermittence exogène, induite par le marché du travail. En effet, les
périodes de chômage masquent parfois des périodes de maladie,
d’hospitalisations, ou tout simplement de rémittence. Il est curieux d’ailleurs
de constater que pour ceux qui travaillent, les hospitalisations se font
parfois pendant les vacances, ce qui permet de continuer à cacher le handicap.
Il reste cependant difficile de quantifier la durée et
la fréquence des temps de maladie hors contrat de travail. Plusieurs personnes
présentent des troubles de la mémoire te de la chronologie, des trous peuvent
s’étaler sur plusieurs mois ou plusieurs années, certains même n’ont pas
souhaité au cours de l’enquête revenir sur un passé trop douloureux.
Nous pouvons simplement constater qu’en règle
générale, il y a peu d’arrêts maladie en contrat.
Cela est il dû à la courte durée des contrats, qui
permet, dans l’intervalle, de reprendre souffle, de se soigner ? Nous ne
pouvons que supposer que si les contrats étaient plus longs, il y aurait
davantage d’arrêts. Ces intervalles de chômage entre deux CDD servent
peut-être, d’une certaine manière, à reconstituer l’énergie nécessaire permettant d’affronter une nouvelle période
de travail.
Néanmoins, pour les quelques personnes ayant
multiplié les arrêts de travail, nous avançons l’hypothèse que dans leur cas,
si l’on avait pu aménager les conditions de travail, il y aurait eu moins
d’arrêts.
Assez soutenue au niveau familial, cette
catégorie trouve dans son entourage immédiat (famille, amis), les points
d’appui nécessaires à leur insertion dans le monde du travail. Certains membres
de la famille jouent un rôle prépondérant dans la prise en charge des
difficultés en terme d’aide aux démarches, d’écoute attentive et bienveillante.
A leur manière, ils vont occuper une place d’accompagnateur multidisciplinaire.
Le niveau de formation de cette catégorie,
dont la moitié est inférieur au niveau V, ne semble pas constituer un frein à
l’emploi. Paradoxalement, ce faible niveau joue peut-être un rôle facilitateur
dans leur accès à l’emploi, qui les conduit à rechercher des postes pour
lesquels il y a davantage d’offres.
L’autre moitié a des CAP, ce qui leur permet de cibler
des postes très concrets, en accord avec leur qualification, et pour lesquels
ils peuvent mettre en avant leurs compétences professionnelles.
La moyenne d’âge, relativement élevée (46,5 ans),
n’apparaît pas comme un frein essentiel.
A noter que cette catégorie ne fait aucune
activité professionnelle. L’essentiel de l’activité est tourné vers le
professionnel, l’intégration dans la vie sociale passe par l’emploi.
3.4 – Portrait-type de la catégorie 3
« Proches de
l’emploi ou dans l’emploi »
C’est un homme marié avec enfant(s), qui a 46 ans et possède le niveau V bis, il a travaillé de façon discontinue neuf
ans à plein temps dans les quinze dernières années. Il refuse de faire état de
sa qualité de travailleur handicapé pour se faire recruter. Il tient donc à
rester « invisible ». Il travaille dans le secteur privé et ne
pratique aucune activité extraprofessionnelle.
Peu hospitalisé, il suit un traitement
médicamenteux particulier « neuroleptiques atypiques » avec moins
d’effets secondaires.
Il réclame que son poste de travail soit
aménagé car il a du mal à tenir la cadence dans le long terme et rencontre des
problèmes relationnels dus selon lui à sa position équivoque du fait qu’il ne
révèle pas la nature de son handicap.
Il est issu du monde ouvrier et sollicite
souvent le réseau médico-socioprofessionnel. Souvent il a le statut de salarié
ou bénéficiaire de l’allocation assedic.
Aménagements demandés :
Travailler à temps plein mais avec une
montée en charge progressive de l’activité ; démarrer à mi-temps et petit
à petit arriver au temps plein. Il demande à pouvoir aménager les horaires de
travail seulement quand il sent que cela pourrait devenir un frein.
Il préfère travailler seul, souhaite travailler
dans le calme et il est sensible aux nuisances sonores puis
il ne veut pas avoir à réaliser des tâches non prévues. Il préfère effectuer
des tâches répétitives et connaître le travail sur le bout des doigts pour mieux
s’organiser car la régularité l’aide à gérer le stress.
Accompagnement sollicité :
Il souhaite avoir à faire à quelqu’un qui
le guide, le motive et qui possède une bonne connaissance de l’entreprise et du
poste de travail. Quelqu’un qui communique avec l’entreprise. Un coach plus
centré sur l’aspect travail que sur l’aspect social ou relationnel.
Représentation du tutorat :
Il recherche un médiateur notamment entre
lui et la hiérarchie afin de trouver des solutions adaptées. Il donne la
priorité à la « médiation » avec l’entreprise, peu importe si c’est
l’accompagnateur ou le tuteur qui l’exerce. Il aime avoir à affaire avec les
délégués du personnel et, comme tout changement le déstabilise, il préfère que
le tuteur soit toujours la même personne.
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