Les études précédentes sur l'imagerie fonctionnelle du
cerveau des patients dépressifs par rapport aux personnes non déprimées,
ont montré qu'il existe des différences d'activité métabolique
entre les régions du cerveau de ces deux groupes.
L'utilisation des antidépresseurs a tendance à normaliser le cerveau déprimé et à rapprocher sa topographie cérébrale d'activité métabolique de celle du sujet non déprimé.
Dans une nouvelle recherche, les auteurs ont examiné 24 individus déprimés et ont comparé les résultats de leur PET scan (Positron Emission Tomography Scan) avec ceux d'un groupe controle apparié de sujets non déprimés.
Les patients déprimés ont une activité métabolique accrue au niveau du cortex préfrontal et une activité diminuée dans le lobe temporal - ce qui est cohérent avec les recherches antérieures.
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Ils ont traité les patients déprimés
puis, ils ont refait un PETscan aux sujets.
Ils ont constaté que l'échelle de Dépression de Hamilton (Hamilton Depression Rating / HAM-D) donnait des scores inférieurs pour l'un et l'autre groupe (paroxetine, 61.4% and IPT, 38%).
Ils ont aussi mis en évidence pour les deux groupes une tendance à la normalisation des différences cérébrales évaluées au PETscan : décroissance de l'activité du cortex préfrontal avec accroissement dans le lobe temporal
La conclusion évidente est que quel que soit le traitement de la dépression (chimiothérapie ou psychothérapie) le succès de ce traitement correspond à une normalisation des anomalies de la topographie métabolique du cerveau.
On remarquera que la stimulation des régions temporales par un entraînement approprié de l'écoute a semblé produire une amélioration de l'activité du sujet et de son investissement dans les tâches sociales ainsi qu'un plus grand appétit pour les contacts et une plus grande compétence relationnelle. S'il en est bien ainsi, c'est que l'amélioration de l'humeur a partie liée avec ces facteurs. Les cures de stimulation auditive, semblent capables d'améliorer l'humeur et dans certains cas de l'inverser. Elles pourraient entrer dans l'ensemble des outils dont dispose le praticien pour venir en aide au sujet dépressif.