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(asynthetic view of the scientifically measurable effects resulting from sonic cures and musicotherapy.) |
Dans notre culture, ne sont pas encore bien définis les critères musicaux pouvant avoir un effet physiologique déterminé. D’autre civilisations (Chine, Inde en particulier) ont au contraire décrit avec rigueur et détails le mode d’action des émissions sonores. Mais les explications données dans ces cultures, ne sont pas traduites en terme de physiologie moderne. La " psychosonique " étudie les procédés utilisant l'interaction entre le patient et son environnement.
Les cures soniques peuvent avoir des applications indéfinies, comme lorsqu’on parle de « musicothérapie » :
Dans son acception courante et sans utilisation de traitement du signal, la musicothérapie peut entrer dans la stratégie soignante à peu près dans tous les cas, au prix de l'imagination, de la culture et du savoir-faire du praticien. Il s’agira de soulager l'angoisse, rétablir ou améliorer la communication, lever les inhibitions, faciliter l'harmonie du geste et la coordination motrice.
Indications
de la musicothérapie classique |
Rééducation sensori-motrice des handicapés moteurs, sensoriels ou linguistiques. Pédagogie rythmique pour les débiles profonds ; Troubles du schéma corporel et de l'identité. |
Stimulation dans les hypersomnies, dans le vieillissement cérébral (gym du cerveau) dans les Inhibitions psychomotrices; accompagnement de cure de Sakel, d’enveloppements humides, facilitation et réveil d'anesthésie ou de coma. |
Sédation : Anxiété, Insomnie. |
Certaines méthodes ont un objectif spécifique plus précis :
1. L’appareil de Lafon pour améliorer le confort et la compétence linguistique du sourd par transposition des fréquences vers le bas2. Les cassettes conçues pour faciliter la détente et la relaxation (suggestions dites avec la voix du « terpnos logos » de Caycedo, ou musiques « planantes »)3. Les sons Feijoo employés en analgésie dentaire obstétricale (sons très graves, très simples et dont l’amplitude est oscillante)4. Le « suvag lingua » de Gubérina pour la rééducation des sourds ou l’apprentissage des langues étrangères (il s’agit d’un banc de filtres passe-bande ; une sorte de super-equalizer)5. Le Lexiphone d’Isi Beller pour traiter la Dyslexie (cet appareil crée un son le plus aigu possible tout en restant audible pour le patient ; ce son est déterminé par le fondamental de la voix du patient et généré en temps réel lorsque ce dernier parle ou lit un texte)6. L’ oreille électronique et ses émules :a. sémiophone d'Isi Beller,b. filtre de Bérard,c. akousmatix d'Auriol et Thourel, etc.
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Toutes ces méthodes ont pour inspirateur plus ou moins direct Tomatis qui, le premier, a proposé de traiter ainsi
1. Les difficultés vocales du chanteur, et les dysphonies psychogènes (bégaiement).2. Les hypoacousies, les hyperacousies et les acouphènes.3. Certains troubles de la lecture, de l'écriture et de l'orthographe.4. Certains troubles de l’attention : enfant hyperkinétique (ADHD), instable, inattentif, fatigable.5. Les troubles liés à une perturbation du désir de communiquer et de connaître. Gérard Depardieu (1988), parmi bien d'autres, célèbres ou moins connus, insiste sur le déblocage qu'il doit à la cure de sons filtrés.
Etude psychométrique
On a pu en déduire que ce type de cure entraîne · une plus grande propension à extérioriser les problèmes sous forme d'actions socialement adaptées (diminution des échelles d'angoisse, de dépression, d'intériorisation, d'introversion et de névroticisme ; augmentation de l'échelle de " force du moi " ou " ego strength ") · et une plus grande capacité d'adaptation sans modification notable de la structure psychopathologique de fond (les échelles obvies s'améliorent tandis que les échelles subtiles restent stables) : le type de névrose reste le même, les échelles psychotiques varient peu. Ceci va dans le sens des observations cliniques qui ont conduit tous les praticiens à affirmer la " dynamisation relationnelle " produite par la cure sonique. Il s'agit d'une ouverture à la communication et au monde extérieur : éveil, concentration, attention, activité, relations humaines. Deux échelles (A et R) utiles à la recherche ont été proposées par G. Welsh (1956) : elles constituent une évaluation très satisfaisante des facteurs essentiels qui ont été isolés de façon stable dans les études factorielles du MMPI. La comparaison avant-après une cure sonique montre une diminution systématique de la composante factorielle A dans le MMPI et des variations peut-être aléatoires (en tout cas non significatives en ce qui concerne la population étudiée) du facteur R. Ainsi seule l’échelle « A » semble se modifier notablement grâce à la cure psychosonique. Comment caractériser cette échelle ? Nous allons condenser ici le contenu des questions qui la composent :
Monsieur « A » (ou Madame !) est secret, seul, timide, introverti, susceptible. Il broie du noir, s'observe, craint d'avoir déplu, se persuade qu'on le critique, se compare aux autres, se complaît dans des sentiments d'envie, d'infériorité, d'incapacité. Il hésite, se reprend, abandonne et se culpabilise. Pour lui, la vie est un effort continuel qui l'épuise jusqu'au sentiment de s'effondrer. Devant les difficultés qui l'impressionnent, il a la tentation d'abandonner et, pour peu qu'on l'y pousse, s'y résout, puis le déplore et se morfond. Ces remarques sont homogènes à diverses constatations faites par ailleurs : les aigus, cultivés par la cure, sont en rapport avec les instances " élevées " de la personnalité (Surmoi, principe de réalité), alors que les graves sont référés aux parties " inférieures " (ça, principe de plaisir). Le travail insistant sur l'élocution et l'hémisphère gauche conduit aussi à privilégier la réalité dans son aspect relationnel et social. |
1. Une analyse en composante principale montre que plus il y a eu de séances et meilleure est l’écoute pour tous les seuils considérés (surtout en courbe aérienne).2. Plus il y a de séances et plus le seuil aérien droit se distingue par rapport au gauche. On ne peut omettre de dire ici que l’entraînement proposé privilégie l’oreille droite. Rappelons à cette occasion le travail de Martine VALIÈRE‑MONTAUD, Gisèle ROTH, Jean RIBO et Pierre F. Montaud, orthophonistes. Ils ont montré l’existence d'une latéralité auditive et étudié les rapports entre cette latéralité et celle de la main, de l’œil et du pied. Cela leur a permis de constater statistiquement qu’une latéralité non homogène va de pair avec un retard scolaire (lié le plus souvent à des troubles du langage).3. Les distorsions d’écoute (différences entre seuils d’une même courbe) sont d’autant moins marquées que le sujet est entraîné (ceci d’autant plus qu’il s’agit d’aérien par rapport à osseux, et de droite par rapport à gauche).4. Par ailleurs les courbes ascendantes ou descendantes ont tendance à s’horizontaliser avec l’entraînement.
1. Il ressort de l’ensemble des résultats aériens qu’une amélioration sensible se manifeste pour l’oreille droite entre les deux premiers tests. Cette amélioration est encore significative mais de plus en plus réduite entre les tests successifs ultérieurs. Le phénomène est identique quoique moins important pour l’oreille gauche.2. Les résultats sont sensiblement les mêmes pour l’audition osseuse. Ici aussi, l’effet est nettement plus marqué à droite. Il faut remarquer l’effet des séances reçues entre les quatrième et cinquième test (phase active) => amélioration de l’audition osseuse droite très nette.3. Le sexe ne semble pas avoir d’effet statistiquement significatif sur ces gains.4. L’âge au premier examen semble être un facteur important : la cure produit d’autant plus d’effet qu’elle est commencée tôt dans la vie. Chez les enfants les gains sont plus importants et plus systématiques. En revanche, l’apport de chaque séance est de plus en plus faible. Chez l’adulte les gains sont plus limités mais l’apport relatif de chaque séance ne diminue pas avec le nombre de séances.
Les travaux menés par différents auteurs, sur les effets d’une exposition précoce du prématuré aux stimulations sonores, aboutissent aux conclusions suivantes:
Les 2 musiques les plus efficaces pour calmer les grands prématurés sont les chants indo‑européens traditionnels et les chants grégoriens, stimuli les plus riches en harmoniques. Ce sont des musiques qui agissent dès le début de 1’émission sonore : diminution de la Fréquence Cardiaque d’au moins 10 battements par minute. On observe aussi à une augmentation de1’amplitude et à une diminution de la fréquence respiratoire. Parmi les bébés qui pleurent, 90% sont calmés dans les 3 minutes après le début de 1’émission sonore. Au début du morceau de musique, les bébés ouvrent 1es yeux et leurs mouvements diminuent (phase d’attention) puis on va vers une phase de Sommeil Calme. |
Puisqu’il existe un effet du nombre de séances sur le test d’écoute, et que cet effet peut probablement s’expliquer par des phénomènes centraux, on peut se demander si les tests psychologiques constituent des prédicteurs de l’effet des séances
1. Moins le bleu marine foncé est aimé et plus les gains sont forts. Cet effet est extrêmement significatif (p< .0001) pour toutes les fréquences en aérien comme en osseux. Il en va de même pour le rouge orangé ( mais c’est moins significatif : p < .01 pour toutes les fréquences). On observe, à un moindre degré, la même chose pour le noir.2. Par contre, plus le vert est aimé et plus les gains sont forts à toutes les fréquences, en aérien comme en osseux (p< .0001). Cet effet existe aussi pour le choix du jaune, mais de manière beaucoup moins significative.
Autrement dit, les sujets auront un résultat d’autant meilleur qu’ils préfèrent le vert (et accessoirement le jaune) et qu’ils détestent le bleu foncé (et accessoirement le rouge orangé et le noir).
Cette corrélation entre préférence pour les couleurs et amélioration de l'écoute par l'entraînement est sans doute basée sur les facteurs psychologiques dégagées par Lüscher pour interpréter son test des couleurs. Voici donc quelques indications, correspondant à ces données statistiques, traitées à la façon d'un portrait robot, extraites de son ouvrage (traduction française : Color Test de Max Lüscher, Aubanel, 1969-1973). On observe de l’anxiété, un manque d'harmonie avec l'entourage accompagné d'un sentiment d'impuissance et d'irritabilité. Le sujet rejette les relations affectives ou les activités professionnelles dans lesquelles il est engagé car elles le déçoivent, il les trouve ennuyeuses ou restrictives, décourageantes, opprimantes, et il voudrait s'en défaire. Il pourrait éventuellement quitter son foyer ou changer de travail, mais il considère que ses responsabilités le lui interdisent, d’où sa propension à la fuite imaginaire. La capacité de se concentrer peut en souffrir, et chez les enfants, ce manque de concentration peut se traduire par des difficultés à apprendre. Ces sujets, fatigués, pensent que leurs problèmes sont plus ou moins insolubles. Ils se montrent surexcités, non par excès de vitalité mais par défaut de contrôle et d’assurance. Ils perçoivent leur environnement comme dangereux et pensent qu’ils n’en ont pas la maîtrise. Ils « cherchent à se protéger de tout ce qui peut exciter ou affaiblir davantage ». Ils imaginent - mais sans une grande conviction, comme si tous les efforts étaient voués à l’échec - qu’ils doivent surmonter leur épuisement par la seule volonté. Agitation contenue et tendance dépressive, irritabilité, colères impuissantes, difficultés sexuelles. Cela peut conduire à un besoin d'indépendance fier et rebelle, avec velléité de quitter la famille et de rompre les liens parentaux. On observe souvent la recherche agitée d'une solution. Par exemple, le sujet vise un épanouissement spirituel par le biais de la philosophie ou de la métaphysique, de la religion ou de mouvements qui se consacrent à établir la fraternité universelle, etc. |
Plus la note obtenue sur l’échelle Au est faible, et plus élevés seront les gains. Ceci est très fiable : pour toutes les fréquences considérées, que ce soit en audition aérienne ou osseuse, le risque est toujours inférieur ou égal à p = .001.
Les régressions de vérification ont été calculée sur la partie du fichier qui n’a pas servi à constituer l’échelle. Elles constituent donc bien un test de la capacité prédictive de l’échelle sur de nouveaux cas. L’échelle Au est un outil diagnostique et pronostique : elle se calcule à partir de données recueillies avant l’application de la cure d’oreille électronique et permet d’obtenir une idée des gains qu’il est raisonnable d’espérer au moyen de cette cure.
Quelques tests de la fonction d’écoute
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Pelosi G, Hatzopoulos S, Martini A., Servizio di Audiologia, Universita di Ferrara, Audioscan automatic audiometry: theoretical basis and normative data, Acta Otorhinolaryngol Ital. 1999 Aug;19(4):201-8.
* Zhao F, Stephens D, Meyer-Bisch C. School of Psychology, Cardiff University, Audioscan: a high-definition audiometry technique based on constant-level frequency sweeps--a new method with new hearing indicators. Clin Otolaryngol Allied Sci. 2002 Feb;27(1):4-10. (PMID: 11903364)
The Audioscan is a form of high definition audiometry based on iso-hearing level frequency sweeps, which was developed by Meyer-Bisch in 1990. Compared with traditional tone audiometry, it sweeps across the preset frequency range at a predetermined sweep rate and provides a continuous audiometric curve. Because the device has a maximum frequency range of 125-16 000 Hz with 64 frequencies per octave, the Audioscan method can, theoretically, give 64 times as many values as fixed-frequency audiometry, which may give greater accuracy and sensitivity. An advantage of this is its capacity to detect mild audiometric deficits such as narrow notches situated between the frequencies normally tested. These may represent very limited auditory lesions, at a stage when they cannot be detected by routine audiological methods. Thus, the Audioscan method can give not only a detailed audiometric curve, but also provide important indicators of mild auditory dysfunction. The Audioscan device (e.g. Essilor model) is commercially available for clinical purpose. It is a software-based system, which can also be used for pure tone audiometry and Bekesy audiometry. This paper reviews the general aspects of the Audioscan technique and current applications for detecting auditory dysfunction. This would be valuable to provide some guidelines on the Audioscan assessment, and contribute to a clarification of the clinical application of Audioscan and facilitate further research.
The resolution of data given by traditional fixed-frequency tone audiometry is limited to the number of frequencies tested. Numerical electronics now allow us to bypass the difficulties of controlled-level frequency sweeping. The Audioscan method gives a detailed audiometric curve and is designed to detect even the narrowest notches. The Audioscan method includes the possibility of defining hearing loss indicators containing more information and of increasing the diagnostic power of the audiometry. The applications both in the clinic and in screening are highly promising.
This study was designed to evaluate the reliability of Audioscan audiometry. Repeated measurement of hearing thresholds were conducted using the frequency scanning method specific to Audioscan. These thresholds were compared to those assessed by means of the fixed-frequency Bekesy method. Overall, 24 subjects participated in this study. They had to have a significant history of occupational or extra-occupational noise exposure and exhibit at least a slight hearing loss. The reliability of Audioscan proved to be comparable to the Bekesy method for thresholds measured at conventional frequencies, when the sweep speed was set at 10 or 20 seconds per octave and the step size at 5 dB. The measurement error typically fell between 3.5 and 4.5 dB, a range of values that compares well with those obtained with the Bekesy method under optimal conditions. The notches depicted by the Audioscan are reproducible and can be described by means of several parameters such as the frequency localization of the notch, the depth of the notch and the level of the notch.
The hearing thresholds of 115 subjects, workers in a shipyard, were determined both by Bekesy sweep audiometry and by conventional individual pure-tone audiometry at fixed audiometric frequencies. The Bekesy method gave the lowest values for the hearing thresholds. It has been possible to find a useful linear relation between pure-tone and Bekesy hearing thresholds. With the help of a retest experiment it has been established that the standard deviations of hearing thresholds, obtained under similar conditions in a pure-tone investigation, are about twice as large as those obtained in a Bekesy investigation.
The hearing threshold levels of a small group of shipyard workers having differing degrees of hearing impairment were measured five times using the following audiometric techniques: fixed-tone Bekesy audiometry with MX 41/AR cushions, fixed-tone Bekesy audiometry with an ear speculum, and sweep-frequency Bekesy audiometry with an ear speculum. From these data the mean standard deviations of the hearing threshold levels for the frequencies 0.5, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 and 8 kHz were calculated, thus giving a measure of the accuracy of each method. The hearing threshold levels obtained by the three methods are compared, and the merits of data handling, expressing hearing threshold levels in pascals rather than decibels, are also discussed.
In this study, the parameters of notches in the Audioscan have been compared with the distortion product otoacoustic emission (DPOAE) findings in 100 subjects with normal hearing, including 55 normal controls and 45 patients with King Kopetzky syndrome. Of those, 35 subjects had Audioscan notches (11 controls and 24 patients), 96 per cent (53 out of 55 notches) of which were associated with notches in DPOAEs. Analyses showed that the notch centre frequencies obtained in the Audioscan test correlated significantly with those of the notches found on the distortion product audiogram (DP-gram). In addition, the width of notches of the two procedures was also significantly correlated. It is likely, therefore, that such notches on Audioscan and DPOAE testing reflect localized areas of impaired cochlear function.