Université Paul Sabatier, Toulouse III
U.E.R. Techniques de Réadaptation
Mémoire pour l'obtention
du certificat de capacité d'orthophoniste
Martine VALIÈRE‑MONTAUD
Gisèle ROTH,
Jean RIBO
Sous la direction de Pierre F. Montaud, orthophoniste (1978)
Nous savons depuis le 19° siècle qu'il existe une latéralité des membres supérieurs, inférieurs et de l’œil, qui peut être établie pour chacun de nous à l'aide d’un test approprié.
L’existence de cette latéralité nous a suggéré l’hypothèse suivante :
Si une latéralité a pu être établie à différent niveaux du corps humain pourquoi n'existerait‑il pas une latéralité auditive, l'oreille étant un organe des sens au même titre que l'œil ?
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Parallèlement à cette déduction théorique nous avons été poussés dans la voie de cette recherche par la lecture des ouvrages de A/A. TOMATIS et par les constatations de Mr P. F. MONTAUD notre maître de mémoire qui s'était avant nous intéressé à ce sujets.
En effet, il a constaté en se servant du test "Azzi‑Azzo" (test de la voix retardée) que l'utilisation de l’une ou l’autre oreille entraînait des perturbations différentes de la voix, de la parole et du langage.
Nous avons donc pensé qu'il existait une oreille plus perfectionnée que l'autre dans la réception des sons de la parole qui pourrait être plus gênée dans son activité de contrôle phonatoire par le phénomène de la voix retardée.
De là, ayant conscience de l'importance de l'audition et du contrôle audio‑phonatoire dans l'acquisition de la parole chez l'enfant, nous avons estimé que cette hypothèse, si elle était expérimentalement vérifiée pourrait être d'un grand intérêt pour la rééducation de troubles comme le retard de parole, le bégaiement...
Pour tenter cette expérience nous avons choisi d'utiliser le test Azzi‑Azzo avec pour support technique un magnétophone, un casque et un matériel linguistique précis.
Nous avons privilégié ainsi trois situations linguistiques différentes :
Nous avons choisi de soumettre à ces différent tests une population d’âge très étendue : de 6 ans (cours préparatoire) à l’âge adulte ; notre but étant de tester le plus grand nombre de sujets possible.
A cet ensemble d’épreuves linguistiques
nous avons associé, dans le but d'une étude comparative, une épreuve de latéralité empruntée aux épreuves de l'examen psychomoteur
généralement pratiqué. Il nous
a paru intéressant dans le cas où nous parviendrions à des résultats satisfaisants
quant à la détermination d'une latéralité auditive de la comparer aux latéralités
respectives de l’œil, de la main et du pied
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28 Mai 2003
©Martine VALIÈRE-MONTAUD, Gisèle ROTH, Jean RIBO