SONS ET SOMA

Dr Bernard Auriol

Conférence à la SALPETRIERE, Juin 1983

 

Les réactions somatiques à certaines sonorités furent l'objet de remarques depuis fort longtemps(I) :crissements, grattements, sifflements, grondements, roucoulements, sussurements, cris et chuchotements ont la réputation de susciter des sensations fortes et spécifiques, des modifications vasculaires au respiratoires, des excitations agressives ou érotiques.

Plusieurs courants de pensée et plusieurs chercheurs ont tâché de dégager de ces observations empiriques confuses des lois d'allure plus au moins scientifique. L'ingéniosité des raisonnements, la sagacité des observations, la finesse intuitive de A. TOMATIS (II), M.L.AUCHER (III),D.VASSE (IV), E. LECOURT(V) ,JOST (VI); DUCOURNEAU(VII), TOUPOTTE (VIII), VERDEAU- PAILLES (IX)etc…ces hommes et de ces femmes ont permis d'accumuler un certain nombre de rapprochements émoustillants (par exemple entre l'Orient et l'Occident, la Kabbale et les Tantras. Le laboratoire expérimental et l'ermitage tibétain) et d'affirmations grosses de fruits éventuels délicieux ou nauséabonds (applications diagnostiques et thérapeutiques, usage publicitaire, manipulation du public, etc)...


Reste à trier dans cette riche moisson ce qui serait trait de génie de ce qu’on écartera, navrante méprise ...

Je ne prétends pas aujourd’hui assurer ce bon dépistage : seulement m'informer - et vous en faire part - des positions les plus connues, de leurs convergences et de leurs contradictions, en y associant ,autant que possible, quelques observations ou statistiques de mon crû.

Je demande aux auteurs que j’aurais oublié ou mal compris de redresser dès que possible mes erreurs.

 

Effets des troubles somatiques sur le test d’écoute

L'âge et le sexe :

Il est bien connu que la vieillard entend de plus en plus mal et que sa perte concerne en priorité les fréquences aiguës. Cette perte des aigus se retrouvant dans de nombreuses variétés de surdité. Elle s’explique en physiologie par le fait que l’excitation des neurones cochléaires, quel que soit le neurone, se produit pour les fréquences graves, alors que les aigüs n’entraînent l'excitation que de neurones spécifiques.

Corsa j.F. et ses collaborateurs ont montré, dans les archives d’otolaryngologie américaines (1963) que la perte auditive était différente dans son évolution selon qu'il s'agissait d'hommes au de femmes.(10)

Pour les femmes jeunes, elles montrent une meilleure sensibilité et une moindre variabilité inter- subjective que les hommes. Par ailleurs entre 50 et 65 ans, leur sensibilité s'affaiblit et la variabilité entre sujets augmente en ce qui regarde les fréquences pures inférieures à 1000 Hz, alors que les hommes montrent des phénomènes analogues pour les fréquences supérieures à 3000Hz. Ces derniers sont plus affectés par l'âge. Au delà de 65 ans les deux groupes se rejoignent.

On pourrait interpréter ces données en fonction de l'environnement socioprofessionnel ou de la structure anatomo- physiologique des deux sexes : cependant la première variable semble avoir été maîtrisée par les auteurs en éliminant toutes les personnes ayant vécu dans des lieux bruyants. D'autre part, la différence qualitative grave- aigu qui intervient ici, n’apparaît que dans une fourchette d'âge étroite qu’on peut probablement connecter à la période je la ménopause ou de la post- ménopause. enfin, l'étude des correspondances statistiques, menée, par Bassano et moi-même, sur plusieurs centaines de sujets, affectés de perturbations émotionnelles, suggère que cette différence entre les sexes dépend d'une variable psychologique objectivée par l'ordre d'élection d’images traditionnelles symbolisant les chakras du yoga tantrique.(11)

La chute d'audition dans les graves devrait alors être interprétée comme une meilleure écoute relative des aigus, eux-mêmes en rapport avec les composantes sur- moïques et affectivo- cognitives de la personnalité; cependant que la meilleure écoute des graves chez l'homme aurait un rapport avec un plus grand investissement libidinal des activités non sublimées.

A mon avis, on ne peut attribuer cela à de simples associations habitudinaires entre certaines expériences et certains sons. Ces associations peuvent, sans doute, exister mais se construisent sur la base de la structure anthropologiquement et même vertébrologiquement définie du système auditif.

En effet, non seulement les primates usent d'oppositions grave – aigu dans leurs communications vocales, ces oppositions revêtant grossièrement la même signification interindividuelle que chez l’être humain : trilles graves/aigus exprimant les contacts pacifiques chez les cercopithèques, grognements syncopés et sifflements stridents des attitudes d'agression et de fuite.(étude de J.P.Gautier CCJRS Lannion (12).

Mais encore, on a pu démontrer qu’il existe des zones fonctionnelles relativement indépendantes sensibles à telle au telle plage de fréquences, ceci, aussi bien chez la grenouille ou l'on en compte huit que chez l'homme et les autres mammifères qui en possèdent six.

Les enregistrements des variations magnétiques péri- craniennes ont permis ,ainsi que les études électro- physiologiques, de localiser des correspondances cérébrales pour différents sons. Comme il est improbable que les structures encéphaliques donnent lieu à un magma de connexion indifférenciées et que pourtant chaque structure semble / fonctionnellement liée à toutes les autres dans notre organisme et plus spécialement dans notre cerveau, nous pouvons conclure que des zones soniques distinctes ont ces corrélats cérébraux distincts et notamment des corrélats somatiques et psychoaffectifs distincts. Il reste à ma charge d'en donner quelque confirmation expérimentale (ce travail reste à faire pour la plus grande part)et je me contenterai ici de quelques observations.

Psychomotricité et Test d’Ecoute :

Je rappellerai tout d'abord un travail effectué avec M. Bertin dont j'ai rendu compte au Congrès d'A.P.P. de Toulouse.(13)

Ce travail met en parallèle deux notes attribuées à des élèves des classes de 6ème d'un C.E.S. : la première note évalue l'aptitude psychomotrice à l'aide dune batterie d'épreuves étalonnées, la deuxième note évalue différents paramètres du test d'écoute à l'aide d'une cotation arbitraire déduite des travaux de Tomatis .(I) De cette première étude il résulte une corrélation dont le coefficient : Spearman est de .63 au seuil de .001.

Si on tente de scruter les détails on retire l’impression (non évaluée statistiquement) des parallélismes suivants :

Rapidité pour écrire des bâtons

Distorsion C.A.

Reconnaissance de rythmes sonores et reproduction

Sautillements et marche rythmée

Distorsion C.O.

Exercice d’équilibre sur pointe des pieds

Distinction D/G sur soi et autrui

Croisement des C.A et C.O.

- id -

Sautillement et marche rythmée

Localisation du son en C.O.

Viser une cible avec balle

Rapidité pour tracer des bâtons

Sélectivité

A partir de ces remarques il conviendra d'étudier expérimentalement s’il est vrai que la distorsion des courbes s'accompagne de troubles du rythme psychomoteur et peut être d'autres rythmes ? Autrement dit existe- t- il un facteur commun ou une dépendance entre les distorsions perceptives et le déroulement temporel des activités motrices (et autres ?) de l'organisme.

2)Est- ce que les distorsions relatives entre CA et CO sont liées à la gestion de l'espace par l'organisme ou plus généralement, comme le veut Tomatis, à la gestion par l'organisme de sa relation plus ou moins proche à l'environnement physique au autre.

3) Est- ce que la localisation du son en CO est liée à la conscience du schéma corporel et des rythmes pédestres. (à mettre en relation éventuelle avec le Holding et par connexion temporelle avec le Nursing des premières semaines de la vie). (connexion notamment avec la VIU).

4) Est- ce qu'il existe un lien entre coordination visuo- motrice et sélectivité sonore, entre distinction des hauteurs et appréhension du monde visuel ? (on peut remarquer à ce niveau que la première mise en  jeu de la vision et l’opposition lumière/obscurité se fait lors de la naissance, c'est- à- dire en même temps que la découverte des sons aigus et par conséquent de l'opposition grave/aigu).

*

M.L. AUCHER a montré, avec une équipe d'obstétriciens, que la fait de chanter à l'enfant pendant la grossesse est à même de beaucoup favoriser son développement psychomoteur. Elle déclare (citée par G. ROUSTEAU)(14) : « au bout de quelques mois, ces enfants tentaient de grimper partout, alarmant l'entourage. Ils marchèrent très tôt, absolument infatigables. »

Remarquant que la voix de la mère semblait favoriser un développement digital précoce, celle du père un développement des membres inférieurs. Elle invite a penser qu’il y a là une confirmation de la traditionnelle correspondance, présente dans la Gitalamkara ( I) entre haut et aigus, bas et graves.

Elle remarque d'autres effets du chant donné au fœtus :

- attrait prononcé pour la musique et la danse : ils se mettent à danser aussitôt l'acquisition de la marche, à shooter avec joie dans un ballon

- bonne qualité du sommeil

- ceux dont les parents sont musiciens professionnels font la pince dès les premiers mois.


Troubles de l’Estomac Duodénum :

Tomatis (2) suggère que les troubles gastriques pourraient se refléter au niveau du Test d'Ecoute sur la CO, spécialement à gauche. Une étude est en cours pour vérifier au infirmer ce point de vue : nous recueillons le test d'écoute des ulcéreux atteints au niveau du duodénum (à ce sujet, je serais heureux si certains d'entre vous acceptaient de tester quelques patients dans leur centre Hospitalier au parmi les clients de leurs amis généralistes et de m’en adresser les compte rendus).

Parmi les quelques protocoles actuellement recueillis, la présence d'une pointe à 1000 ou à 750 n'est pas constante. On observe à plusieurs reprises un V comportant une pointe à 750 au 1000, un scotome notable dans la partie intermédiaire puis une nouvelle pointe à 2000 au 3000 Hz. Nous espérons tirer des conclusions plus assurées par l'analyse ces correspondances effectuée sur un plus grand nombre de sujets.

Troubles Ulcéreux du Colon :

Nous avons eu l’occasion de prendre en charge thérapeutique deux personnes atteintes d'une forme sévère de Recto Eolite Ulcéro Hémorragique.

L'un de ces patients âgé de 40 ans testé à de nombreuses reprises présente des courbes avec chute à partir de 1000 Hz sur les aigus, qui parfois se normalisent (présentant le plus souvent un caricatural 1- 8. 1,5- 8 ou 2- 8 au sens ce Bérard). De fait il s'agit d'une personne aisément suicidaire. Lorsqu’il rechute dans sa RCUH à l'occasion de l’Accouchement Sonique en Voix Maternelle et pour peu de temps, on n'observe pas de modification caractéristique de la courbe osseuse, au moins dans le cadre ces fréquences testées (c’est- à- dire de 250 hz à 4000 hz).

Il semblerait exister un léger scotome sur 600 Hz que nous retrouvons chez l'autre patient.

Voici maintenant le cas d’une personne de 27 ans qui présente des fissures anales eczématisées avec grattage et des poussées sporadiques de Psoriasis (notamment à la suite de la première séance d'O.E.). On note une C.O. plus descendante que la C.A. (à G) avec croisement des courbes sur 250- 500.

De même, un garçon de 16 ans qui présente un psoriasis par poussées, de moyenne importance, a un croisement des courbes sur les graves et un scotome à 1500 en C.O.

Troisième psoriasique uns femme célibataire de 36 ans, on observe un scotome à 1500 en osseux, OG mais pas de signe spectaculaire sur les graves.

Pour rester dans les cas dermatologiques, nous avons testé un acnéique de 30 ans qui  présente à D un énorme scotome en C.O. à la fréquence 3000 Hz.

Une urticarienne avec pointe et croisement à 1500 Hz, 2- 8 aérien, scotome à 1500 ...

Une fillette de 9 ans qui souffre d'eczéma des deux mains par périodes, par exemple à l'occasion d’un changement de domicile. Elle est peu présente à la réalité, étourdie, rêveuse, la nuit elle fait des cauchemars. On observe une pointe osseuse à 1500 Hz et un 2- 8 aérien à gauche. Inversion rapport des courbes à Droite.

L'un de nos patients est atteint de SEP, on observe une chute sur les aigus de type 1,5- 8 à G,1,5 à D en C.A. Pour la C.O. on trouve un scotome dans les médiums dominant à 1500.

Trouble de l’érection :scotome en C.O. à 1500….

Anorexie mentale très sévère : pointe à 1500 Hz en osseux et à 500 Hz à G, chute de la C.O. sur les aigus des deux côtés. C.A. hypernormale rigide.

Autre anorexie mentale : scotome à 750 en C.O. à G et pointe très importante à 4000 Hz. Au cours des tests ultérieurs cette dernière pointe persiste mais le scotome est tour à tour à 1500, 500, 1500 Hz.

Hyperrorexie (30 ans) : pointe à 4000 Hz à G en C.O., scotome à 1000 et 1500 Hz en C.O. des deux côtés.

II est clair, à partir de tous ces exemples, que si des liens existant entre le TE et la pathologie psychosomatique, ces liens ne sont pas aussi simples et univoques que nous avons voulu la croire à une certaine époque dans les milieux de l'Audio- Psycho- Phonologie ou de la Psycho- Phonie...

Je citerai, pour terminer ce paragraphe, un cas d'autisme dans lequel l'enfant manifestait une sensibilité exacerbée, une sorte d'allergie auditive au son d'un moulin à café électrique utilisé par ses parents et dont il était capable de détecter les faibles vibrations à une très grande distance et à travers plusieurs cloisons au pertes fermées.

C’est une constatation faite aussi par Benenzon(15),Bérard (16) et d'autres que l'enfant autiste est plus spécialement, sensible au bruit ou certains bruits, comme s'il rejoignait en cela les personnes pratiquant certaines formes de yoga mental au cours duquel la tradition affirme qu’une épingle qui tombe fait plus de bruit que la foudre…… (17): J.

Au titre de l'hyperaudition et de ce que nous appellerions des « pointes » Bérard cite MASON qui affirme, en accord avec Alfred Tomatis(2)que les asthmatiques sont hypersensibles aux fréquences comprises entre 10 et 30 KHz.

Bérard étend cette affirmation au rhume des foins et à l'eczéma, il préconise comme nous la ferons plus loin d'utiliser un filtrage par réjection de la ou des fréquences sensibles.(16)

Puisque nous citons cet auteur, rappelons sa description d'une courbe du suicidaire qui comporterait une hypersensibilité à 1500 ou  2000 et à 8000, cependant que les fréquences intermédiaires seraient moins bien perçues. Il appelle cela l'audiogramme 2- 8 qui pour être significatif doit siéger à gauche et en C.A. Il décrit ces suicidaires comme soumis à des espèces d'impulsions les conduisant à des passages à l’acte sans motivation consciente claire. Si elle se confirme cette découverte serait d'autant plus importante qu’elle entraîne, selon Bérard, une sanction thérapeutique efficace, de sorte que par écoute sous filtre réjecteur, en normalisant 1'audiogramme, le comportement s'amenderait lui aussi. (93% de bons résultats).

Glissade vers le son des sirenes : effet des sons sur le corps(18)

Rappel :

Tomatis, comme Aucher et les autres, relient les graves à la partie basse du corps, les aigus à la partie haute.

Le rythme du tambour fait marcher au delà de la fatigue le soldat hébété, le son de la trompette enrichi en harmoniques suraigus le pousse à l'héroïsme.

Plus près de notre pratique, Tomatis (2) et Feijoo (19)ont insisté de manière indépendante sur la réactivation instinctuelle qu'on doit aux sons graves cependant que les tenanciers de discothèques et les organisateurs de concerts rock, Pop ou Folk connaissent l'usage à faire de la surintensité sonore, y compris dans la plage des graves (MPR). Essayez de faire autre chose dans une discothèque que de danser et de boire !

Les médiums, tels que consommés tous les jours par chacun d'entre nous, client de grand magasin ou travailleur de lieu public, sous le nom de Musique Fonctionnelle Planifiée (MFP)qu’on dirait mieux APLATIE et médiocrisée ont un effet tranquillisant lénifiant, à la fois sédatif et favorisant la conformité sociale, y compris dans l’accès à une plus grande rentabilité (18).

Enfin les aigus comme nous l'a appris Tomatis (2) sont dynamisants, activateurs de la vigilance, induisant un comportement de responsabilisation et de maîtrise de soi. En revenant au texte de Pierre Janet, on pourrait dire que les sons qraves tendent à stimuler la Force Psychologique, alors que les aigus le feraient de la Tension Psychologique. (Notion encore méconnue mais d'un très haut intérêt).

La mélodie thérapie (20) nous a permis de voir tout à l'heure que l’opposition grave- aiqus permet de réintégrer (sur les aigus) les termes syntociques négligés sans cela par l'agrammatique. La catégorie Grave/Aigu apparaît donc comme une structure d’éveil et d'accentuation.

Cas cliniques de somatisations liées à l’usage des sons

I - Somatisations favorables

Cependent que entendions ces nouvelles, Panurge prend débat avecques un marchant de Taillebourg, nommé Dindenault, lequel avait dedans la nauf grande quantité de moutons . L'occasion du debat feut telle :

Ce Dindenault, voyant Panurge sans braguette, avecques ses lunettes attachêes au bonnet, dist de luy à ses compaignons :

- Voyez là une belle medaille de coqu.

Panurge à cause de ses lunettes, oyoit des aureilles beaucoup plus clair que de coustume.

Doncques, entendent ce propous, demanda au marchant :

- Comment diable seroys je coqu, qui ne suys encores marié, comme tu es, scelon que juger je peux à ta troigne mal gracieuse ?

- Ouy vrayement, respondit le marchant, je le suys, et ne vouldrois ne l'estre pour toutes les lunettes d’Europe, non pour toutes les bezicles d'Afrique; car j'ay une des plus belles, plus advenentes, plus honestes, plus prudes femmes en mariage, qui soit en tout le pays de Xantonge, et, n'en desplaise aux aultres, je luy pore de mon voyage une belle et de unze poulsêes longue branche de coural rouge, pour ses estrenes. Qu'en, as tu à faire ? De quoy. te melez tu? Qui es tu? Dont es tu? O lunettier de I'Antichrist, responds si tu es de Dieu.

- Je te demande, dist Panurge , si, par consentement et convénence. de tous les elemens, j'avoys sacsacbezevezinemassé ta tant belle, tant advenente, tant honeste, tant preude femme, de mode que le roydde Dieu des jardins Priapus, lequel icy habite en liberté, subjection forcluse de braguettes attachées, luy feust en corps demeuré en tel desastre que jamais n'en sortiroit, eternellement y resteroit, sinon que tu le tirasses avecques les dents, que feroys-tu? Le laisseroys tu là sempiternellement, ou bien le tireroys tu à belles dens ? Responds, O belinier de Mahumet, puys que tu es de tous les diables.

- Je te donneroys (respondit le marchant) un coup d'espée sus ceste aureille lunetiere, et te tueroys comme un belier.

Ce disant desguainnoit son espée ; mais elle tenoit au fourreau , comme vous sçavez que sus mer tous harnoys facilement chargent rouille, â cause de l'humidité excessive et nitreuse. Panurge recourt vers Pantagruel â secours. Frere Jan mist la main à son bragrnard fraischement esrnoulu, et eust felonnernent occis le marchant, ne feust que le Patron de la nauf et aultres passagiers supplierent Pantagruel n'estre faict scandale en son vaisseau. Dont feut appoincté tout leur different, et toucherent les mains ensemble Panurge et le marchant, et beurent d'autant l'un à l'autre de hayt en signe de perfaicte reconciliatlon. »

Rabelais, Livre IV, Chapitre V (extrait)

II - Somatisations neutres ou défavorables :

Sentiment de tension intérieure, d’être sous pression, manifestations agressives à l'égard de la Mère ou de ses équivalents et aussi à l’égard de groupes à fonction maternante.

Rechute par rapport à des affections anciennes : lombalgies, Ulcère gastro- duodénal. Recto- colite- Ulcéro Hémorragique, Hypertension Artérielle, Otites, Dysphonie, etc...

Cette liste ne me paraît pas limitative, elle collecte seulement un certain nombre de cas typiques que j’ai observés. Il convient de remarquer que ces troubles selon leur nature surviennent à des moments différents de la cure classique Tomatis : par exemple la rechute d'ulcère que nous avons observée est survenue au moment de 1’A.S. chez une personne qui manifestait une dépendance anachronique à l'égard de sa mère. Lombalgies et hypertension ont pu être observé en début de cure, de même que la dysphonie. Il est toutefois remarquable que ces événements se placent dans les deux cas, à un moment où le client reçoit des sons en filtrage variable au cours de la séance : soit - et surtout - au moment de l’Accouchement Sonique" avec usage notamment de défiltrages courts, soit au moment du début de cure, lorsqu'on accoutume le patient aux sons filtrés en utilisant des bandes de filtrage progressivement croissant (avec filtre passe- haut). En se référant aux hypothèses de Aucher et Tomatis, aux affirmations du Gitalamkara indien (1) et aux corrélations entre Test d'Ecoute et Chakras dégagées par Bassano et moi- même (11). Il devient probable que les somatisations produites ainsi le sont par stimulation rapprochée des zones hautes et basses du soma et de ses corrélats topo- psychanalytiques : pour simplifier on peut évoquer le couple partiellement antagoniste CA- SURMOI. De fait, non seulement la méthode Tomatis (2), mais peut- être aussi la méthode de Bérard (16) pourraient entraîner les mêmes conséquences. C'est alors la totalité du processus qui serait en cause mais ne manifesterait ses effets que lorsque la bascule agit de manière maximale, c'est- à- dire en dehors de la période des sons filtrés à 8000 hz.

Parmi les variations induites difficiles à classer comme positives au négatives il convient de signaler le réveil pulsionnel accompagnant très généralement la période de défiltrage (et qu'on peut accentuer, notamment chez le névrosé obsessionnel, en fin de cure, par l'usage des sons graves : filtrages en passe- bas d'une part, usage de la bascule en réglage inverse d'autre part). Parfois ce réveil pulsionnel entraîne des difficultés d'adaptation fort malaisées à gérer (par exemple chez le schizophrène et le maniaco- dépressif) de type hypomane au excité, alors que chez le névrosé déprimé et lorsqu’on entreprend le défiltrage de manière trop précoce, on assiste parfois à une rechute dépressive d'autant plus amère qu'avait été brillant le succès antérieurement obtenu au moyen des aigus.

L'usage de l’O.E., notamment chez le prépsychotique ou le psychotique suppose, de ce fait, une prise en charge psychothérapique attentive et l'utilisation conjointe éventuelle de techniques associées telles que la thérapie familiale, l'intervention à domicile, la possibilité d'hospitalisation brève avec nursing important etc..

Deux exemples de somatisation

N° 1 Réactivation d’Ulcus :

Il S'agit d'une femme mariée de 42 ans qui après avoir suivi des cours de psychologie et une 'psychothérapie' par correspondance décide de se donner une formation plus large et de pratiquer la cure sonique afin de résoudre le trop grand attachement infantile qu'elle ressent à l'égard de sa mère,

de son mari et de la femme qui est son employeur (mais ne la paye pas)

Elle ressent une tendresse passionnée et accaparante à l'égard de son époux, beaucoup de sympathie pour se demi-sœur et des sentiments très ambivalents envers sa mère.

Elle a perdu son père à 12 ans et en conserve des souvenirs extrêmement paisibles et rassurants. Ses propres enfants font son émerveillement et sa joie.

Plusieurs tests ont été pratiqués :

- le questionnaire de Bell indique une adaptation émotionnelle très mauvaise, l'adaptation à la santé et l'adaptation familiale non satisfaisante.

- Le MMPI comporte une échelle Pt à 79 et l'ébauche d'un V psychosomatique (70,65,68).

- La recherche EMG de spasmophilie est positive (multiplets pendant plus de six minutes après une hyperpnée de 4 minutes).

La cure d'O.E. comporte 66 séances de MF ou VM puis on démarre l'accouchement sonique, (comme on disait à l’époque), qui s’échelonnera, entrecoupé de séries de sons filtrés jusqu'à la 134ème séance. Tout jusque là se passe sans trop de problèmes. Elle déclare même que beaucoup d’événements positifs sont intervenus : préparation de l'équivalence du Bac pour entrer en Fac. de Psychologie, études par correspondance plus approfondies, etc...

Les séances de défiltrage avec la musique de Mozart ayant été bien tolérées elle subit alors des séances de défiltrage avec la voix de sa mère. A  la 3ème séance de ce type, elle ne peut supporter d'en entendre plus, arrache les écouteurs, jette le casque à un mètre, se sent extrêmement agressive. Par la suite elle éprouve une grande tension au somment du crâne, souffre des oreilles, se montre extrêmement fermée à l'égard de sa mère qu'elle ne va plus voir, alors qu’elle se rendait chez elle trois fois par jour.

La dessus, elle coupe les ponts avec sa patronne (pour qui elle travaillait bénévolement en fonction d'un nébuleux projet mirifique), lui écrivant qu'elle n'avait plus confiance en cette affaire ni en elle- même.

A propos de sa Mère elle dit que c'est un tombeau, le porte drapeau de la mort et qu'elle ne peut parler que de choses tristes.

La cure d'O.E. est poursuivie sur la base de «filtrages musicaux courts (A.S.), de Musique Densifiée et de vocalisations grégoriennes :

On note alors une forte agressivité à l'égard de son mari à qui elle reproche de n'aimer ni sortir ni recevoir : "j'étouffe auprès de lui et pourtant il est chouette"; "j'ai accepté une vie pendant 20 ans et tout d'un coup ça change : il ne comprend plus, se demande pourquoi". "Maison/mère/mari ","ces trois mots n'en font qu'un et ne me donnent qu'une envie : PARTIR, ouvrir la grille et s'en aller.''

Elle a accompli 161 séances et ajoute à la description de ses relations actuelles, ce qu'elle éprouve physiquement depuis peu de temps : nausées, maux d'estomac, selles noires dont elle sait, car elle en a eu un il y a 20 ans, qu'ils sont les signes d’un ulcère d'estomac que la radiographie confirmera !…..

Le MMPI qu'on lui a demandé de passer à nouveau montre une augmentation de l'échelle ES de force du moi, une augmentation des notes de la triade névrotique avec conservation de l’ébauche de V psychosomatique (75,72,76), un effondrement de l'échelle Pt et une augmentation sensible de l'échelle.

On poursuit la cure utilisant vocalises, sifflantes et grégorien. C'est l'époque des vacances. Au retour (deux mois plus tard), nous apprenons que sa mère ayant eu un problème cardiaque d'origine métabolique (hypokaliémie), elle s'est beaucoup culpabilisée et cela a aggravé son ulcus. Elle entreprend alors une psychanalyse et arrête L’O.E.

Six ans plus tard, elle semble très satisfaite du travail d'évolution personnelle permis par l’0.E. et la psychanalyse qui lui a succédé. Son ulcère a été récalcitrant et a nécessité une intervention. Elle exerce avec grand succès un métier rémunérateur et semble vivre de manière très autonome tout en ayant renégocié des rapports satisfaisants avec son mari et sa mère.

Il est à mon avis regrettable qu'elle ait choisi d’arrêter l’0.E. au moment où elle a pu faire le pas d'entrer en analyse. A mon avis, elle aurait pu dépasser son ulcère et profiter, mieux encore, de l'outil freudien si elle avait poursuivi la cure sonique. Au niveau du T.E. on ne trouve pas la classique pointe à 1000 Hz en C.O. Par contre on observe une nette et constante pointe à 2000 Hz en C.O. et un discret scotome à 1000 Hz en aérien.

N° 2

Je veux parler maintenant de Christian, père d'un adolescent autiste que les efforts conjugués de la thérapie familiale, de l’hôpital de jour et de la cure sonique ont amené à s'exprimer verbalement d'abord par onomatopées, puis par mots, phrases et dernièrement en employant des constructions comportant l'énonciation de soi comme agent de l'élocution « Je…… »

Mais laissons là ce garçon, pour nous intéresser à son père, renvoyé autrefois de l'Education Nationale, dans des conditions qu'il juge aberrantes, pour avoir frappé un enfant; il s'est reconverti dans l'entreprise familiale et vit sous la domination outrancière de son père dont il est le gamin et le larbin. Par ailleurs sa femme est dotée d'une forte personnalité; il entreprend avec bonne volonté une cure d'accompagnement en raison de la maladie mentale de son fils et après trois mois de travail sporadique en Musique filtrée, annonce qu'on vient de l'opérer d'une loupe à la tête qu'il s'était crevée en se cognant à la cave. Rude coup sans doute, mais qui n'était pas de trop sur le plan de ses relations aussi, il fait savoir qu'il "vide un abcès se mettant à exister devant ses parents, "j'ai du mordant" dit-il, "mon caractère devient plus impétueux"; il arrive davantage à exprimer un éventuel désaccord cependant que s'améliorent ses relations de couple et avec ses enfants.

Dans une entrevue ultérieure il remarque qu'il est devenu ferme, même trop vif avec son père. Reprenant des séances d'O.E. il contracte un mal de rein "à crever" qui ne dure que 30 minutes après la fin de la séance. Il venait de raconter que son fils avait pu l'aider dans l'inventaire, mais qu'il ne pouvait se décider à jouer avec lui, se sentent totalement bloqué dans cette perspective.

*

Notons bien que ces exemples sont typiques de phénomènes très fréquemment observés : rachialgies, infections ORL, réveil d 'anciennes somatisations.

Il est d'observation courante, en pratique Audio- Psychophonologique que le client se mette à bailler frénétiquement - si l'on peut dire !- à certaines périodes de la cure d’OE. Quelquefois dès les premières séances, alors qu'on filtre progressivement en passe- haut, ou au moment des vocalisations en imitation de chants grégoriens et de comptines enfantines, toujours à l'époque des sifflantes (sinon au tout début du moins lorsqu'on utilise des modèles très filtrés).

Ainsi les sons aigus font bailler et pas forcément dans le cadre d'une envie de dormir puisque bien souvent au contraire le bailleur éprouve une vive satisfaction vigilante à entonner les chants, répéter les mots remplis de sifflantes ou de fricatives, et continue à s'exprimer par le chant à la maison ou même dans la rue. Ce phénomène étant particulièrement marqué lorsqu'on utilise le variophone, appareil analogue à l’Oreille Tomatis à ceci près que la bascule est proportionnelle et les Baxandalls remplacés par des équalizers (il n'est pas de notre propos ici de détailler les avantages particuliers de cet appareil).

On peut supposer que cet effet de l'O.E. est lié à une défense de l'organisme refusant les aigus, probablement en raison de leur effet psychophysiologique: au cours du bâillement les sons sont moins bien perçus; on avale ensuite, ce qui permet la régulation de la pression dans la caisse du tympan. Les conférenciers savent bien que cette gymnastique de la bouche ne vaut pas un applaudissement... Les ostéopathes quant à eux y voient une régulation plus globale des rapports entre crâne et cervix, et même peut- être des rapports entre les différents articles de la boite crânienne et des os de la base.

Les graphologues, à la suite d'Ania Teillard font état de variations dans la structure de l'écriture au cours de certaines analyses obéissant au schéma destructuration- restructuration. Ce phénomène est réel mais pas aussi général qu’il serait agréable de le penser lorsqu'on croit à la valeur de l'art graphologique et du psychanalytique.

La constatation se fait aussi dans le cadre de l'Audio-Psycho-Phonologie : il existe des cas surprenants , exemples de changement de graphisme, surtout quand la cure sonore s'accompagne d'un travail verbal de type analytique, mais il s'agit d'un phénomène échappant ici aussi à toute généralisation. Je pense à un cas très spectaculaire ou ce changement survint dès le stade de la Voix Maternelle filtrée en passe-haut. Il s'agissait d'une jeune femme de 19 ans qui avait été, tout au long de sa puberté, la maîtresse de son père avec l'assentiment sans enthousiasme de la mère ...

Une modification d'écriture fréquente est celle qui la dilate, lance les finales, gonfle les boucles, remplit la page : En effet l'excitation psychomotrice est un effet prévisible de la cure chez les maniaco- dépressifs et les schizophrènes, et aussi pour certains épileptiques, qui présentent des phases d'accentuation symptomatologie. Par rapport à la PMD, le phénomène est tellement constant que je refuse habituellement d'utiliser l'O.E. pour ces sujets, montrant même de la prudence pour les cyclothyliques et freinant la cure chez le sujet non catalogué ainsi qui va tellement bien qu'on soupçonne que ce n'est pas vrai et qu'il y aura quelque "gueule de bois"... (21)

L'Oreille électronique est à mon avis utile chez certains schizophrènes ou le schizoïde en respectent certaines règles, comme de retarder au plus possible la phase de défiltrage, puisque c'est souvent au décours de celui- ci que survient la décompensation excitée.

Quant à épileptique, même s'il ne fait pas de crises musicogéniques ou audiogènes, les sons Tomatis peuvent fort, bien lui venir en aide, souvent à travers quelques épreuves et non sans mal.

CONCLUSION

Un certain nombre d'arguments passés et sans doute futurs permettent de formuler l'hypothèse d'une somatotopie cochléaire doublant sur le plan sensoriel la représentation auriculaire de Nogier (22).

Dans le cadre d'une telle hypothèse, qui devrait prendre son assise commune avec d’autres techniques holistiques dans les théories de Von Bertallanfy (23) ou de Pribram (24) et leurs formulations mathématiques, les composantes spectrales du son seraient perçues chez le sujet émotionnellement perturbé de manière souvent distordue; par ailleurs, la fourniture à un tel individu de sons convenablement distordus (en utilisant l’OE Tomatis, l'Hearing Trainer ou le Variophone) entraîne des modifications somatiques. Il est convenable d'imaginer que ce phénomène sera de mieux en mieux maîtrisé et de plus en plus largement utilisé dans les prochaines années. A cet effet on rappelle la possibilité d'utiliser en Musicothérapie différentes sortes de filtres passe- haut, passe- bas, passe- bande, et des équalizers performants dont les réglages pourraient être décidés en fonction, des distorsions lisibles dans l'audiogramme du patient.

La possibilité de basculer entre deux équalizers qu'offre le Variophone parait, dans cette perspective, un heureux développement de l'appareil inventé par Tomatis. De nombreux travaux statistiques et cliniques restent à effectuer tant chez l'homme que chez l'animal pour asseoir ces suppositions. Dans la faible mesure de leurs moyens, les membres du Groupe de Réflexion sur les Sons, accueilli au Laboratoire du Pr Josserand à Toulouse, s'y emploient.


BIBLIOGRAPHIE

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·        Education et Dyslexie ESF 1972

·        Vers l'Ecoute Humaine ESF 1974

·        L'Oreille et le Langage Seuil 1963

·        L'Oreille et la Vie, Laffont 1977

3) -      M.L. AUCHER : L'Homme Sonore, EPI 1980

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5) -      E. LECOURT : Manuel de musicothérapie, ESF 1978

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6) -       R. TOUPOTTE ; Nombreux polycopiés édités par l'auteur

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14) -     B.AURIOL, BASSANO : Le Test d'Ecoute et les Chakras, Polycopié.

12) -    J.P. GAUTIER : Etude sur les Cercopithèques, (C.N.R.S. et C.N.E.T. de Lannion)

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14) –    G. ROUSTEAU : La Psychophonie, Thèse de Médecine Nantes 1982

15) -    R. BENENZON : Manuel de Musicothérapie, Privat 1577

16) –    GUY BERARD : Audition égale comportement, Maisonneuve 1982

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18) -    E DUMAURIER et Coll. : Le Pouvoir des Sons, I.N.A. Ed. GRM 1976

19) -    J. FEIJOO : De la suggestion, Congrès de Sophrologie du 24 Mars 1973 à Auch

20) -    La Mélodiethérapie

21) -    B. AURIOL : Dépression et cure Audio- Psycho- Phonologique Polycopié de la rencontre de Bayonne (1978)

22) –       NOGIER : Traité d'Auriculothérapie, Maisonneuve Ed., 1969

23) -    Von BERTALANFFY : Théorie Générale des Systèmes, Dunod 1973

24) -    K. PRIBRAM : Esprit, Cerveau et Conscience, in "Science et Conscience"  Stock Ed. 1980

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revu le 10 Août 2009