Dr Bernard Auriol, Psychiatre à Toulouse
Michel Bertin, Pr d'Education Physique
Le Dr Alfred
Tomatis a indiqué, dans une brochure concernant l'interprétation psychosomatique
de l'audiométrie ("Test d'Ecoute"), qu'une allure particulière de
la courbe audiométrique collectée selon le protocole spécifique du "Test
d'Ecoute" coïncidait très fréquemment avec une posture particulière du
crâne dans ses rapports avec le rachis. (Grossièrement, tête basculée en avant
ou en arrière, selon le cas).
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Par ailleurs, il conseille - et nous suivons ce conseil - de prescrire au client qui travaille sa voix sous Oreille Electronique une posture appelée "Posture d'écoute". Cette posture rejoint ce que toutes les traditions spirituelles ont mis en évidence : la rectitude de la colonne vertébrale, la mise à l'aplomb de l'écaille de l'occiput, des vertèbres dorsales et du sacrum, l'effacement relatif des courbures physiologiques. On observe subjectivement, dans cette attitude, une meilleure perception des sons de type super- aigü (stridents dans la classification de Leipp), et une mise en vibration spontanée du crâne du sujet chantant ou parlant telle que le son n’est plus localisable, lorsqu'il est émis bouche fermée, même pour un observateur situé à un mètre ou un mètre cinquante de distance. Tomatis compare alors le larynx aux cordes du violon, le crâne représentant la caisse. Les tibétains semblent avoir fait des observations analogues comme le montre leur posture pendant la récitation des mantras et des chants sacrés et l'utilisation de tambour dont la caisse est une boite crânienne sciée.
L'usage du
Rolfing et de la Méthode Mézière m'ont paru permettre un bond en avant dans
certaines cures sous Oreille Electronique qui piétinaient. (Ceci fera l'objet
d'une Communication ultérieure au Congrès Mézière organisé prochainement à
Nantes sous le patronage du Pr Herzog).
Par ailleurs la cure d'enfants instables psychomoteurs, caractériels, hyperkinétiques, inhibés sous Oreille Electronique, aboutit à une meilleure intégration de la motricité ou parfois à la disparition totale des troubles.
Enfin, le travail si riche de Valère-Montaud et de ses collaborateurs sur la latéralité auditive, a montré, non seulement combien était fondée l'hypothèse d'un contrôle latéralisé de l'émission vocale, mais aussi que la gaucherie auditive ou la dysharmonie de latéralisation perceptivo- motrice accompagnait de manière nette les difficultés d'adaptation sociale.
Cet ensemble déjà impressionnant de faits nous a induits à formuler l'hypothèse d'une corrélation (causale ou non) entre l'habileté psychomotrice et la compétence de l'écoute.
Pour tester notre hypothèse, nous avons soumis un certain nombre de sujets à un double testing : psychomoteur et auditif. Nous avons ensuite établi le degré de corrélation statistique entre les deux séries de mesure.
Ceci nous a enfin amené à formuler quelques hypothèses et perspectives.
2 Octobre 2004