C/ - LES RECHERCHES GENETIQUES

Certains auteurs ont pensé que la détermination â droite ou à gauche de la latéralité, était liée à une cause génétique.

RIPE (1951) a trouvé que 50 % des enfants étaient gauchers lorsque les deux parents étaient gauchers, 16,7 % lorsqu'un seul des parents était gaucher et 6,3 % lorsque ni l'un ni l'autre des parents n'était gaucher; il fait cependant remarquer que de tels résultats pouvaient être dus soit à l'hérédité, soit à l'influence du milieu.

Chamberlain (1928) a trouvé que lorsque la mère seule était gauchère 13,77 % des descendants l'étaient; si le père seul l'était il y en avait 9,7 % et lorsque c'étaient les deux parents, il y en avait 46 %. Cela lui permettait d'affir­mer ensuite le caractère indubitable de l'hérédité, puisque les deux parents droitiers n'avaient que 3,9 % de gauchers.

On peut se demander s'il n'existe pas une plus grande prégnance des parents gauchers et s'il n'y a pas un effet d'iden­tification lié au milieu. On ne peut rester indifférent face aux facteurs psycho- sociaux lorsque l'on sait qu'une enquête (G. HILDRETH, 1949) faite auprès de parents, laisse apparaître que 97,7 % à 99% souhaitent que leurs enfants soient droitiers et que 73 % sont prêts à l'aider à changer de main s'il montrait des tendances gauchères.

Les travaux de TRANKELL (1950) semblent confirmer ceux de CHAMBERLAIN puisqu'il constate que sur 990 droitiers, 23 % comptent au moins 1 parent gaucher et sur 613 gauchers, 52 % présentent cette hérédité. Mais il faut remarquer que ces travaux reposent sur la seule étude de la manualité et que les résultats de l'enquête sont probablement faussés par le fait que les gauchers sont plus au courant que les droitiers de leur patrimoine de gaucherie.

Les différentes études sur les jumeaux homozygotes montrent que 78 % des couples sont droitiers, 2 % sont gauchers et 20 % sont l'un droitier, l'autre gaucher.

RIPE (1941) n'a pas trouvé de signification entre la préférence manuelle et le sexe. Il en est de même pour les rela­tions entre la préférence manuelle et le groupe sanguin. (RIPE et KLOEPFER 1913 )

Selon Sandra WITELSON, il semble clairement établi qu'il y a une différence significative dans l'évolution de la latéralisation hémisphérique chez les garçons et chez les filles. De ses travaux sur la spécialisation de l'hémisphère droit pour le processus spatial, il ressort que les performances des garçons étaient nettes, en ce qui concerne la spécialisation de l'hémis­phère droit dés l'âge de 6 ans. Les filles montraient des signes de représentation bilatérale jusqu'à l'âge de 13 ans. Les résul­tats suggèrent un dimorphisme sexuel dans l'organisation neuro­logique sous- jacente pendant la majeure partie de l'enfance.

De meilleurs arguments en faveur d'une transmission de la préférence manuelle selon les lois mendéliennes n'ont pu être trouvés, et il parait sage de conclure avec AJURIAGUERRA et HECAEN (1963) que « le mode de transsission est inconnu ».


publicité non évaluée par le Dr Bernard Auriol

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21 Février 2007