PRINCIPES DU TRAITEMENT DES SIGNAUX SONORES

 

Pr Léo Thourel et Pr Bernard Thourel

 

3 -Décomposition d'un signal périodique en fréquences

     Série de Fourier:

 

Considérons maintenant un signal électrique correspondant à un son. Très généralement ce signal est périodique, c'est-à-dire qu'il se renouvelle identique à lui-même toutes les durées T dans le temps. T est alors appelé la période du signal : la figure 4a montre un tel signal, en fonction du temps.

 

Le signal est périodique et de période  et comporte donc nécessairement une compo­sante de fréquence:

 

 =

                                             (5)

d'après la définition de la fréquence.

 

Cette composante aura une certaine amplitude A  (voir figure 4b) et pourra s'écrire d'après (1) et (5) :

 

 

                                             (6)

 


En toute rigueur la courbe de fréquence  devra être décalée d'une certaine durée pour que la différence entre la courbe de la figure a et la courbe de la figure b soit minimale, ce qui correspond à un décalage angulaire (on dit un déphasage) . Il faut donc écrire (6) sous la forme

S

 

                                             (7)

                                                                   

Figure 4

 

D'autre part la figure 4a montre que s(t) peut osciller autour d'une valeur moyenne A représentée par la droite MN parallèle à Ot ; pour en tenir compte il faudra ajouter A à (7) ce qui donne:

 

(8)

 

Mais il n'y a pas pour autant identité entre S'(t) et s(t) représentée par la courbe (a). On peut imaginer d'ajouter à l'expression (8) un certain nombre de sinusoïdes de fréquences 2f,3f,4f,etc.. avec des amplitudes A2, A3, A4 ... et des déphasages ... pour que la somme de tous ces signaux donne exactement s(t). Si l'on y arrive, on sera certain qu'en ajoutant la fréquence f1,d’amplitude A1, puis f2d'amplitude A2, puis f3 d'amplitude A3, etc... à A0, on obtiendra à la sortie le signal s(t). Réciproquement, sil l'on dispose du signal s(t) et si on l'envoie dans une série de filtre passe-bande accordés sur f1, f2, f3, etc... on pourra extraire du signal les différentes fréquences f1, f2, f3, etc... : on fera ainsi apparaître les différentes fréquences composant le dit signal.

 

La fréquence f, de même période T que le signal est appelée la fréquence fondamentale du signal ; les fréquences f2, f3, f4 etc... sont appelées les harmoniques et on notera qu'entre deux harmoniques successifs il y a toujours un écart de fréquence f, la série des harmoniques étant 2f, 3f,4f, 5f, etc... qui s'appellent respectivement harmonique 2, harmonique 3, harmonique 4, etc.... On remarquera aussi qu'entre l'harmonique 2 et le fondamental, soit 2fet f,il y a une variation de fréquence d'une octave.

 

De même que le fondamental est donné par la relation (7) :

-         l'harmonique 2 est donné par S(t) = Asin

-         l'harmonique 3 est donné par S(t) = A sin

et ainsi de suite.

 

Notre raisonnement, purement explicatif, ne donne pas les valeurs des  etc... pas plus que  IP2,  etc. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'un signal périodique quelconque peut toujours se décomposer en une somme de signaux comportant la valeur moyenne, le fondamental et les différents harmoniques. Cette somme, du point de vue mathématique, constitue une série que l'on appelle série de Fourier. On trouvera dans l'annexe A, au paragraphe 2 la théorie de la décomposition en série de Fourier et les formules qui permettent de calculer ... ainsi que  ..connaissant l'expression de s(t) . On voit donc que le signal peut être représenté soit dans le domaine temporel [c'est s(t) ], soit dans le domaine des fréquences, ce qui constitue le spectre du signal. Ces deux représentations d'un même phénomène sont équivalentes et correspondent à des choses qui existent réellement. Suivant le traitement que l'on désire effectuer, on choisira l'un ou l'autre. La figure 3 de l'annexe A est un exemple de spectre arrêté à l'harmonique 6. D'une façon tout à fait générale un harmonique de rang n s'écrira :

 

A                                                       (9)

 

En remarquant que le sinus d'un angle est égal au cosinus de son angle complémentaire on pourra écrire, en posant:

                                                            (10)

 

que

 

                                            (11)

et que le signal pourra se représenter indifféremment de deux façons

 

s(t) =    (12)

 

ou encore :

s(t) =

(13)

 

où d'ailleurs  peuvent être positifs ou négatifs. Les déphasages sont toujours référés à une origine arbitraire que l'on fixe au mieux de la complexité des formules.

 

Plus généralement dans le domaine indéfini des fréquences, on pourra écrire :

 

 

 

s(t) =                                            (14)

                                                                                                                                                                 

 

qui est la relation qui a été utilisée pour l'annexe A. Dans (14) les fréquences des différents harmoniques peuvent varier jusqu’à l’infini, mais les caractéristiques physiques des matériels imposent des limites. Tout amplificateur de sons constitue un filtre passe-­bande et doit être capable de transmettre sans déformation tout le signal utilise s(t) : il est clair qu'il faut que la bande passante de filtre, c'est-à-dire la zone de fréquence pour lesquelles le gain de l'amplificateur reste constant, soit supérieure à la bande de fréquen­ces occupées ras le signal, faute de quoi les signaux utiles seront déformés par le maté­riel.

 

De façon un peu plus mathématique, si H(f) est la fonction qui représente l'amplification de l'amplificateur dans le domaine des fréquences (on dit aussi la fonction de transfert du filtre équivalent) et si X(f) est la fonction qui représente le spectre du signal d'entrée, le spectre du signal de sortie Y(f) sera:

 

Y(f ) = H(f ).X(f)                                                                                                                                  (15)

 

La relation (14) ne permet pas, seule, le calcul des valeurs des A. Il n'est pas possible d'aborder ici ce travail dont les principes sont exposés aux paragraphes 4 et 5 de l'annexe A. En partant des relations harmoniques établies à partir de la méthode dite des exponentielles imaginaires, on peut montrer que la valeur moyenne de s(t) est:

 

                                                                                                                   (16)

                 

et que les amplitudes des harmoniques de rang n peuvent être tirées de la relation (20) de l'annexe A à savoir:

                                                                                                  (17)

avec .

 


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14 Novembre 2004