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We are such stuff As dreams are made of, and our little life Is rounded with a sleep[1] (Shakespeare)
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La conscience constitue le « lieu » des relations du sujet à son monde. Cette conscience nest pas immuable, on lui connaît divers « états », notamment létat éveillé et létat endormi. Les physiologistes divisent ce dernier en « sommeil lent » et « sommeil paradoxal ».
Les méthodes de relaxation permettent de décrire un « quatrième état[2] », une conscience particulière à laquelle Caycedo donne une valeur particulière. Cet état comporte la paix, la sérénité, « l'absorption », voire la « présence », lineffabilité, etc. Sur le plan métabolique, il sagit dun repos qui peut devenir plus profond que le sommeil profond. Cet état de super-repos vigile est appelé « quatrième état » par certains des neurophysiologistes qui s'y sont intéressés, d'autres, surtout dans l'univers linguistique anglo-saxon l'appellent "état hypnagogique". Le terme de "quatrième état" est dérivé du fait quon connaissait jusque là seulement trois états de la conscience normale : la veille, le sommeil et le rêve. Mais il existe un quatrième état est décrit dans toutes les cultures. La connaissance de cet état est généralement liée à une construction théologique ou philosophique propre à chaque culture qui en fait la description.
Les états de la conscience peuvent se définir au moyen de critères phénoménologiques, dauto observation subjective, physiologiques et psychologiques. Ils produisent aussi un certain nombre de conséquences observables de lextérieur, que ce soit au laboratoire ou dans la vie. Récapitulons ici quelques données historiques à ce sujet.
préconisait déjà, comme
de tradition ancienne, une purification de lâme qui consistait "à
se recueillir, à se ramasser en partant de tous les points du corps, à vivre,
autant que possible, isolée, comme déliée du corps". Avec beaucoup
d'à propos, il rapprochait ce déliement de celui de la mort et y voyait comme
une préparation, une sorte d'entraînement à l'affronter en se mettant "dans
les conditions qui rapprochent le plus possible du fait d'être mort"...
Cette idée est bien proche de celle des yogis lorsqu'ils dénomment l'état de relaxation « shavasana », c'est à dire « posture du mort ». Il s'agit bien d'être parfaitement flexible dans la main du relaxologue, obéissant à ses mouvements « perinde ac cadaver ».
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Le Vedanta indien distingue, comme nous, trois états de conscience standard :
Il sy ajoute un quatrième état qui consiste à vivre simultanément l'état
de sommeil profond tout en persistant dans la conscience (Turyia) : il s'agit
donc d'un état d'éveil coexistant avec un repos complet du corps et de l'esprit.
Les indiens attribuent à cet état de nous mettre en contact avec l'Absolu
qui n'est autre pour eux que le Réel. Cet état est appelé Samadhi (qu'on traduit
à la suite de Mircea Eliade par « enstase »).
Au cours de la méditation assise Zazen, le bouddhiste japonais cherche à s'établir dans un juste équilibre entre la contention (trop rigide) et la mollesse (trop laxiste), entre l'excitation et la somnolence. Les transformations variées de la conscience et du vécu corporel sont observées sans lutter contre eux ni s'y complaire, qu'il s'agisse d'impressions angoissantes, douloureuses ou d'événements gratifiants, voire merveilleux ! Il s'agit d'une pensée sans pensée, d'une sorte de l'au delà dans l'ici bas, séparée de la vie et de la mort, à la charnière entre deux morts, d'un esprit vide ouvert sur le non être...
lextase et le ravissement mystique
Sainte Thérèse d'Avila nous décrit l'état « d'oraison surnaturelle » : c'est un recueillement intérieur qui se fait sentir à l'âme, et durant lequel elle semble vouloir se séparer de l'agitation des sens extérieurs; parfois même, elle les entraîne après elle. Elle sent le besoin de fermer les yeux du corps, de ne rien entendre, de ne rien voir, de vaquer uniquement à ce qui l'occupe alors toute entière : « s'entretenir seule à seul avec Dieu »... Il convient, « sans nulle violence, sans bruit, qu'elle tâche d'empêcher l'entendement de discourir, sans essayer de le suspendre, non plus que l'imagination ». L'âme peut ainsi s'enfoncer dans une quiétude suave et plus ou moins « fruitive ». Cette jouissance[3] ne va pas sans divagations sporadiques de l'entendement et de l'imagination qu'il convient de laisser aller sans y attacher d'importance. Dans l'union pleine, il y a suspension totale de toutes les puissances : volonté, intelligence, imagination. La durée de ce ravissement est généralement bref, et le parait plus encore qu'il ne l'est réellement...
Le hassidisme dans sa recherche de la perfection se sert des moyens classiques de la mystique, notamment lascèse[4] et la méditation. Isaac Luria (1534-1572) donne une importance déterminante à la méditation pour permettre à lhomme daccéder à sa lumière. La méditation de la Cabale louvre à lén-sof, lêtre sans limite, impossible à nommer et à connaître (« qui ? »). Pour nous il peut revêtir laspect du néant (« ayin »).
Le « fana [5] » (« mourir, cesser dexister »), le complet abandon de soi et la réalisation de Dieu est une des étapes de la mystique soufie pour obtenir lunion à Dieu. Le fana peut être atteint par une méditation constante et par la contemplation des attributs de Dieu, couplés avec la condamnation des attributs humains. Quand le soufi réussit à se purifier entièrement du monde terrestre et à se perdre dans lamour de Dieu, on dit quil a annihilé sa volonté individuelle et quil est mort à sa propre existence pour ne vivre quen Dieu et avec Dieu.
Beaucoup de soufis soutiennent que le fana, à lui seul, est un état négatif, car même si se débarrasser des désirs terrestres, reconnaître et condamner les imperfections humaines sont choses nécessaires pour tout dévot, de telles vertus sont insuffisantes pour ceux qui embrassent la voie soufi. Pourtant par le « fana du fana » (« anéantissement de lanéantissement »), le soufi parvient à annihiler les attributs humains et perd toute conscience de son existence terrestre ; il est alors revivifié par la grâce de Dieu et le secret des attributs divins lui est révélé. Ensuite il pourra atteindre létat plus sublime de « baqa » (subsistance) et se trouvera ainsi prêt à la vision directe de Dieu[6].
Le témoignage des soufis mises à part les références théologiques ne semble pas différent dans son vécu de ce que nous disent les mystiques juifs, chrétiens, hindouistes et bouddhistes.
A côté des états de conscience promus par les démarches spirituelles des croyants, il y a peut être place pour la rencontre de soi dans le silence d'une méditation sans référence croyante. Ce qu'on peut appeler des Etats Mystiques Laïques dont une des promotrices fut par exemple Genevève Lanfranchi ou les protagonistes du Village de la Paix...
Lapparition impérieuse du sommeil a pu être comparée à un instinct[8]. On le considère comme un moyen de se défendre contre lépuisement des fonctions organiques et psychiques.
Il est décrit comme une « petite mort », une sorte de parenthèse, quelle soit vécue comme salutaire ou qualifiée de temps perdu ! Que le sommeil soit proche parent de la mort est attesté par la mythologie aussi bien que létymologie[9]. Selon la pensée occidentale, il exclurait toute conscience explicite de soi
Cependant, le dormeur peut séveiller lors de lapparition de sons signifiants : les larmes du bébé réveillent immédiatement sa maman pourtant impavide au bruit des avions, et larrêt des émissions réveillent le téléspectateur quelles avaient endormi ! La persistance de ces possibilités au cours du sommeil le différencie du coma ou de la narcose chimique et attestent dune conscience partielle que le yoga permettrait parfois de renforcer sous la forme dun « sommeil conscient » !
Très différent est le cauchemar[10] qui constitue une forme pathologique de sommeil dans laquelle le sujet vit une expérience hallucinatoire intense, fait preuve dun certain degré de somnambulisme et dort très profondément, eut-il les yeux grands ouverts !
Au cours du sommeil, les diverses fonctions et régulations du corps sont conservées. Par contre, en dehors des signaux dalerte qui gardent une voie daccès, les perceptions et les actions sur lenvironnement sont supprimées ; il nest probablement pas possible dapprendre en dormant[11].
Le comportement de sommeil dun animal se reconnaît aisément grâce à sa posture. Un certain tonus musculaire persiste au cours du sommeil (chez le chat, par exemple, au niveau des muscles de la nuque).
D'après Jouvet, “Le sommeil lent se manifeste par une activité corticale synchronisée sous forme de fuseaux (16 c/s) et/ou d'ondes lentes de haut voltage (“delta” : 2 or 3 c/s)”.
Lendormissement se caractérise par limmobilité musculaire et une modification de lactivité électrique cérébrale avec apparition de « fuseaux » dondes à 16 cycles par seconde (c/s), suivis dondes delta, ondes lentes de haut voltage à 2 ou 3 c/s. Plus les ondes sont lentes et plus il est difficile déveiller le dormeur[12] ! Cest à cause de ce rythme lent que lon donne parfois le nom de sommeil lent au sommeil proprement dit (ou sommeil trivial). Les fuseaux de sommeil sont produits dans un noyau du thalamus[13] dont lactivité rythmique empêche les activités rapides thalamo-corticales, nécessaires aux activités mentales quon observe pendant léveil ou le rêve. Lorsque ce mécanisme est déréglé, on parle dinsomnie.
Lorgane qui souffre le plus de la privation de sommeil lent est le cortex préfrontal ; on en déduit que la fonction essentielle du sommeil est de le régénérer. Cest à cette région cérébrale que nous devons ladaptabilité, la flexibilité de limagination et de la réflexion[14], lattention, la concentration, la planification des actes
Dormir
pour repousser la dépression
Source : JAMA, 7 avril 2008 Veillez bien surtout, à ce que vos petits dorment suffisamment. A en croire les résultats d'une étude menée à Londres, le manque de sommeil provoquerait en effet à terme, des symptômes dépressifs, de l'anxiété et des comportements agressifs. Le Pr Alice M. Gregory et son équipe, de l'Université de Londres, ont demandé à des parents d'évaluer la qualité du sommeil de leurs enfants. Ces derniers au nombre de 2 076, étaient âgés de 4 à 16 ans au début de l'étude. Bien des années plus tard, lorsqu'ils ont eu 18 puis 32 ans, les participants ont été invités à faire une sorte de bilan émotionnel. Le résultat laisse à penser. « Les troubles du sommeil chez les enfants représentent un véritable facteur de risque de difficultés émotionnelles à l'adolescence puis à l'âge adulte ». En revanche les plus gros dormeurs – pas plus que les enfants sujets aux cauchemars - ne présentaient pas ce type de troubles. Comme quoi mieux vaut sans doute un bon gros cauchemar que l'on évacue, plutôt que des insomnies à répétition… |
léveil provoque sa propre inhibition de la façon suivante :
Il existe une relation quantitative entre la durée de léveil et lintensité des ondes lentes du sommeil : plus lanimal est resté éveillé longtemps, plus les ondes lentes se ralentissent et samplifient lorsquil sendort !
pendant léveil, certains neurones, situés très haut dans le système, présentent des décharges régulières à peu près toutes les secondes, comme une horloge. Ils semblent mesurer la durée de léveil.
Ceci entraîne (par médiation de la sérotonine) la mise en jeu dun système qui va inhiber le réseau exécutif de léveil et libérer le système du thalamus que nous venons de voir.
Il existe également un autre système responsable de lendormissement. Situé dans le bulbe au niveau du noyau du faisceau solitaire, il reçoit les signaux de fatigue en provenance du milieu intérieur (système parasympathique) ; parmi ces signes on fera une place particulière à l'irritation des yeux qui deviennent rouge, au baïllement, à la diminution du tonus musculaire qui aboutit à "piquer du nez", etc.
Au cours de léveil, le cerveau perçoit les informations du milieu extérieur ou intérieur. Il les décode, les évalue, les intègre et les compare aux informations reçues auparavant. Ainsi pourra-t-il y répondre de façon optimale. Que léveil soit proche parent de la vie et de la vigueur est attesté par létymologie : « uigëre » en latin signifie être bien vivant, vigoureux, éveillé, lil en alerte.
Certaines maladies peuvent donner le change, de telle sorte que le moi soit absent de ses actes qui ont pourtant toute lallure de la vigilance : on cite le cas dun individu qui conduisit sa voiture sur des centaines de kilomètres, prit une chambre dhôtel et sy réveilla totalement perplexe ! Son enregistrement électroencéphalographique témoigna quil lui arrivait en effet dagir, les yeux ouverts et de manière assez adaptée dans un véritable état de sommeil.
Dans dautres états pathologiques, il sagit plutôt de « transe », de « possession » ou de « personnalité multiple ». La personne montre plusieurs façons dêtre, plusieurs identités, parfois extrêmement contrastées, alors quelle est dans tous les cas consciente de son moi fut-il provisoire ou coexistent avec une autre version de soi et dans un état cérébral déveil ! On est sans doute là dans une des formes possibles déveil paradoxal.
Du point de vue des ondes électriques cérébrales létat déveil trivial se traduit par une activité électrique rapide (de lordre de 40 hertz) et de bas voltage[15].
« On a démontré que les systèmes déveil étaient disposés en réseaux, cest-à-dire que lexcitation pharmacologique de lun est suivie par lactivation de tous. Il existe cependant, à certains « nuds » de ces réseaux, des endroits stratégiques dont linactivation peut inhiber tout le réseau.
Le réseau exécutif de léveil comprend différentes structures[16] excitatrices du cortex. Elles utilisent différents médiateurs chimiques, tels que lhistamine[17], le glutamate[18], la sérotonine, la noradrénaline, le Gaba et lacétylcholine. On sait le rôle excitateur de lamphétamine qui donne lieu à toxicomanie (ecstasy). Contrairement aux amphétamines, un produit assez récent, le modafinil, nentraînerait ni tolérance (qui oblige à augmenter les doses), ni dépendance. Léveil peut-être également modulé par des facteurs de type hormonal ( par ex le « corticotrophin releasing factor[19] » et le système central à arginine vaso-pressine). Les stimulations venant du corps lui même et du monde extérieur contribuent à la mise sous tension de ces systèmes et favorisent ainsi létat déveil.
Certaines stimulations de rythme lent, de caractère répétitif et dintensité faible peuvent agir en sens inverse.
Les philosophes insistent depuis toujours sur le vécu de réalité que le rêveur éprouve. Les émotions, elles aussi, sont profondes et vives, parfois plus que ne le sont celles de létat éveillé ! Descartes[20], pour illustrer la difficulté de décider si le sentiment de réalité suffit à distinguer le réel du rêve, cite le cas dun esclave « qui jouissait dans le sommeil dune liberté imaginaire » mais bientôt « il commence à soupçonner que sa liberté nest quun songe, craint de se réveiller et conspire avec ces illusions agréables pour en être plus longtemps abusé[21] ». A quoi fait écho Pascal « si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, quil est roi, je crois quil serait presque aussi heureux quun roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant, quil serait artisan ».
Pour se dégager de lillusion, nous prétendons utiliser un contrôle réciproque des sens : « pince-moi, je crois que je rêve ! ». Il est clair quun tel procédé na aucune efficacité, pas plus que laccord de lesprit avec celui de mes semblables : si je rêve deux ils me parlent et mapprouvent ou me combattent à sy méprendre ! Par ailleurs, labsurdité du rêve nest perçue du rêveur que lorsquil ne rêve plus !
Pour Schopenhauer[22], « la vie et les rêves sont les feuillets dun livre unique ; la lecture suivie de ces pages est ce quon nomme la vie réelle ; mais quand le temps accoutumé de la lecture (le jour) est passé et quest venue lheure du repos, nous continuons à feuilleter négligemment le livre, louvrant au hasard à tel ou tel endroit et tombant tantôt sur une page déjà lue, tantôt sur une que nous ne connaissons pas ; mais cest toujours dans le même livre que nous lisons. » « Ainsi donc, les rêves isolés se distinguent de la vie réelle en ce quils nentrent pas dans la continuité de lexpérience ( ) et cest le réveil qui met en lumière cette différence ».
« Lassimilation du sommeil paradoxal à lactivité onirique est due aux travaux de lécole de Chicago[23]. Le réveil de sujets au cours du sommeil paradoxal entraîne des souvenirs de rêve très précis dans plus de 80 p. 100 des cas, tandis que des sujets qui sont réveillés en dehors du sommeil paradoxal se souviennent rarement davoir rêvé. »
Il est reconnaissable à quelques signes cardinaux :
Respiration irrégulière.
Mouvements rapides des yeux sous les paupières closes.
Relâchement musculaire.
Excitation sexuelle.
Alors même qu’on observe une activité électrique rapide, similaire à celle de l’éveil, le sommeil paradoxal est un sommeil très profond, tellement qu’il est plus difficile d’éveiller le dormeur que pendant le stade le plus profond du sommeil « lent ». C’est cette bizarrerie qui a conduit à dénommer « paradoxal » cet état !
Si, pourtant, on réveille le sujet, il peut raconter un rêve.
Pour la suite de cette page, cliquez ici => : léveil paradoxal
[1] « Nous sommes faits de létoffe dont sont tissés les songes, et notre vie si courte a pour frontière un sommeil »
[2] Durand de Bousingen a tendance, comme Benson, à considérer que les états autogènes profonds peuvent rejoindre certains des états obtenus par la Méditation Transcendantale (comm. pers.. janv. 1978). Beaucoup d'auteurs, comme le remarque en le déplorant Y. Ikémi lors du colloque de Tsukuba. préfèrent parler d' « états altérés de la conscience » ou A.S.C. (Altered States of Consciousness ). Ce terme (proposé par Charles Tart) a lavantage et linconvénient de regrouper avec le Quatrième Etat (que nous croyons agréable. naturel et même nécessaire) certains états, toxiques ou pathologiques (qui sont dangereux ou pénibles). Caycedo a eu le mérite de distinguer nettement les états de la conscience perturbée des états normaux ou optimisés. Cest pourquoi nous préfèrerons parler « détat déveil paradoxal » pour désigner la conscience particulière qui apparaît lorsque nous nous détendons, faisons le vide, oublions nos ennuis
[3] Jacques Lacan a insisté sur cette jouissance, Encore !
[4] notamment par la pratique aussi rigoureuse que possible des moindres commandements de la Thora. Cet aspect a parfois pris le pas sur la démarche proprement mystique.
[5] ce terme nest pas à lorigine du mot « fanatique » lequel dérive du latin « fanum » (= temple) et signifiait « inspiré, en transe, en délire » (culte de Cybèle).
[6] Le fana est entièrement fondé sur les enseignements du Coran (55, 26-27) : « tout ce qui est sur terre passera. La face seule de Dieu restera environnée de majesté et de gloire ».
[7] Jemploie ici le mot trivial dans son sens de « courant, banal, commun » et non dans lacception péjorative de « vulgaire » Il soppose ainsi à « paradoxal ».
[8] E. Claparède
[9] sanskrit « svap » dormir, être mort
[10] à ne pas confondre avec un « mauvais rêve » qui, lui, survient au cours du « sommeil paradoxal » (Cf. plus loin).
[11] Il nexiste aucune preuve dapprentissage au cours du sommeil (hypnopédie) réalisé dans des conditions expérimentales rigoureuses (contrôle électroencéphalographique).
[12] Chez lhomme on distingue quatre stades au cours du sommeil :
1. Le stade I (descending stage one ) correspond à lendormissement ; il ne dure que quelques minutes et se traduit par la disparition du rythme alpha de léveil et par une certaine accélération de lactivité électrique.
2. Le stade II associe quelques fuseaux à un rythme thêta.
3. Le stade III est représenté par lassociation de fuseaux et dondes delta à 2-3 c/s.
4. Le stade IV sobjective par la succession dondes lentes delta de haut voltage.
[13] Le noyau réticulaire et ses neurones qui utilisent comme médiateur chimique lAcide Gamma Amino Butyrique (GABA).
[14] Horne (2000)
[15] sauf lhippocampe où lon recueille une activité plus lente : rythme thêta à 5 à 8 c/s (cycles par seconde). Lhippocampe a un rôle capital pour la mise en mémoire.
[16] La voie réticulo-hypothalamo-corticale (agissant sur la formation réticulée mésencéphalique, le système diffus de lhypothalamus postérieur et les groupes cholinergiques mésopontins et télencéphalique basal), la voie réticulo-thalamo-corticale (formation réticulée mésencéphalique, neurones cholinergiques mésopontins et noyaux thalamique), les neurones noradrénergiques du locus coeruleus (qui agissent directement sur le cortex, le thalamus et lhippocampe), le raphé antérieur qui produit de la sérotonine et agit sur lhypothalamus et le cortex
[17]
le système à histamine
est considéré comme lun des systèmes les plus importants de léveil.
Les corps cellulaires à histamine sont tous situés dans lhypothalamus
postérieur (H.P.), et ils se projettent dans tout le cerveau (en particulier
au niveau des autres systèmes déveil).
[18] [neurones Asp/Glu]
[19]
(C.R.F.)
[20] Descartes, Méditation Première, « des choses quon peut révoquer en doute », uvres Complètes, Joseph Gibert éd. 1950, T.II, pp.106-107.
[21] Ce recours compensatoire au rêve par rapport aux dures réalité peut sexprimer, chez certains sujets, par la narcolepsie : « crises de sommeil paradoxal survenant selon un rythme variable, indépendamment de lalternance normale veille-sommeil. Les accès de narcolepsie durent quelques minutes ou plusieurs heures et sont parfois déclenchés par les émotions. »
[22] Schopenhauer, « Le monde comme volonté et comme représentation », traduction De A.Burdeau, revue par R. Roos, PUF, 1966-1984 p.43 sq.
[23]
Cf. E. Aserinski, N. Kleitman
et W. C. Dement (1954-1957).
[24] In « Mélinan, Notions de Psychologie appliquée à léducation. »
[25] Mélinan op.cit. p.210 et il énumère de tels hommes : le scientifique, le métaphysicien platonicien.