Interprétation du Test d'Ecoute
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ELEMENTS D’EXPLICATION DE L’ORGANISATION METAMERIQUE DU CORPS HUMAIN
PANNACI Didier
Maîtrise de psychopathologie
sous la direction de M. Birouste
Université de Toulouse Le Mirail
Année universitaire 81/82
1°) LA COURBE AERIENNE ET LA COURBE OSSEUSE
La courbe aérienne permet de préciser la façon dont le sujet écoute le monde extérieur et en particulier l'autre, son interlocuteur, celui qui parle. Elle détermine le mode de relation tissé par l'individu avec son environnement social.
La courbe osseuse donne des renseignements sur la façon dont le sujet écoute sa vie intérieure, son univers végétatif, sa conscience. C'est la courbe de l'auto-écoute, de l'auto-contrôle, de l'écoute intérieure.
Il n'y a en fait qu'une seule courbe traduisant l'écoute, qui correspond à la jonction entre l'écoute extérieure et l'écoute intérieure.
Pour faciliter l'analyse des résultats, les étalonnages des deux courbes aériennes et osseuses ont été volontairement décalées, déterminant deux courbes parallèles, la courbe aérienne étant au-dessus de la courbe osseuse.
Lors de l'interprétation, on compare le tracé de la courbe aérienne et de la courbe osseuse, à la courbe idéale. Puis on analyse le rapport entre la courbe aérienne et la courbe osseuse pour chaque oreille et pour les deux à la fois.
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2°) SIGNIFICATION DES DIAGRAMMES DE L'OREILLE DROITE ET DE L'OREILLE GAUCHE
TOMATIS explique:
« Tout ce qui a rapport à l'oreille gauche correspond à l'affectivité, l'accrochage au passé, à la mère.
Tout ce qui a rapport à l'oreille droite correspond à la dynamique, au devenir, au père. »
3°)MISE EN EVIDENCE DE DIFFERENTES ZONES A L'INTERIEUR DE CHAQUE DIAGRAMME
On peut distinguer schématiquement 3 zones:
-1 ère zone de 125 à 1 000 Hz
Elle correspond à la viscéralisation de l'être, à son ego, à son inconscient.
-2 ème zone de 1 000 à 2 000 Hz
Elle correspond à la zone du langage, de la communication avec l'autre.
-3 ème zone de 2 000 à 8 000 Hz
Elle correspond à la spiritualité, à l'intuition, à l'idéal du sujet, à ses aspirations.
4°) LA POSTURE CORPORELLE ET L’ECOUTE
La posture elle-même subit les contres réactions auditives par le jeu des faisceaux nerveux émanant des utricules et des saccales en direction des racines antérieures de la moelle. C'est par deux voies que chaque racine motrice, tenant sous sa férule toute la musculature corporelle se trouve elle-même dépendante cybernétiquement du contrôle vestibulaire.
Ces faisceaux sont les faisceaux vestibulo-spinaux homo-latéraux ou deitero-spinaux et les vestibulo-spinaux hétéro-latéraux émergent du noyau de Roller. Les plus importants sont les faisceaux homo-latéraux directs et non décussés. Il s'agit là d'un point capital pour la latéralité.
Donc, grâce aux circuits vestibulaires, une action dynamique et statique va se réfléchir sur la posture d'ensemble de la colonne. A cette fonction d'asservissement spino et vestibulo-corporel, s'en ajoute une autre non moins importante, trouvant sa source dans l'ensemble vestibulaire qui, issu du même point, le ganglion de Scarpa, irradie par voie ascendante vers les noyaux du toit, de SWALBE et de BETCHEREW. C'est grâce à ce dernier ensemble que les voies oculo-céphalogyres se trouvent placées sous la coupe vestibulaire. Les III e, IV e, et V e paires sont liées entre elles dans leurs activités dont dépend étroitement le nerf optique.
Cette dynamique et cette statique corporelle sont d'autant plus vestibulairement contrôlées, et par conséquent reflétées sur les tests, que tous les éléments neurologiques ont une contre-réaction sensorielle protopathiques (c’est à dire dans le domaine des mécanismes inconscients), au niveau des parties archaïques du cervelet, par les faisceaux de FLESCHIG et de GOWERS.
La corticalisation de cet ensemble, c'est à dire l'éveil de la conscience épicritique de cette image sous-jacente inconsciemment conduite et délibérément entraînée dans des mécanismes qui en sculptent les pourtours, apparaît avec le système cochléaire. Le profil audiométrique prend alors, une autre dimension, celle que nous lui connaissons, puisque ce complément indispensable qu'est la cochlée est là pour transformer l'analyse de l'impulsion mécanique reçue par la vésicule labyrinthique en activité acoustico-sonore.
Ainsi grâce au cortex en sa partie récente et à la poussée du cervelet, de même niveau temporel, ces étages néo-formés évoluant de manière concomitante avec la néo-oreille: la cochlée.
Toute lecture de la courbe d'écoute va donc révéler les mécanismes des centres réactions psychosomatiques en quelque sorte par le jeu musculo-osseux.
TOMATIS rappelle qu'il est possible "d'envisager plusieurs sortes d'interprétations du fait que chaque partie du corps représente à son échelle l'ensemble du corps. Il peut donc y avoir autant de développements à réaliser qu'il y a d'articles à détailler.
Essai de représentation de l‘homonculus cochléaire d’après AURIOL et BASSANO
De même que pour l'auriculothérapie, ou il apparaît qu'à certains points précis du pavillon de l'oreille, correspondent différents lieux du corps, la cochlée possède une représentation métamèrique et segmentaire de tout le corps.
Le nerf pneumogastrique (Xe paire) reste fortement solidaire de la tension tympanique, donc de l'écoute.
Les variations de forme du tube cochléaire, de sa base à son sommet et la répartition des fibres du nerf cochléaire sur toute sa longueur ne sont pas un fait anatomique sans conséquence physiologique : elles aboutissent à ce que pour l'intensité faible voisine du seuil, chaque zone de la cochlée, sait sélectivement mise en jeu par une fréquence particulière et donne la sensation sonore correspondante.
Cette spécificité fréquentielle se répartit régulièrement le long du tube cochléaire de telle façon qu'à sa base correspondent les fréquences aiguës et à son sommet les fréquences graves.
La sélectivité diminue quand l'intensité augmente, mais c'est grâce à elle qu'est réalisée la discrimination de la hauteur des sons indispensables à la reconnaissance de la parole et de la musique.
Dans ses considérations sur le test d'écoute, A. TOMATIS propose une correspondance métamérique entre le labyrinthe membraneux et le corps humain:
"En allant des graves vers les aigus, nous rencontrons les points suivants:
-125 Hz: le bassin et les pieds
les organes génitaux
-250 Hz: jonction bassin lombes
