Age et Yogathérapie

Dr Bernard Auriol

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Les principes fondamentaux de la yogathérapie permettent, en principe, de la conseiller sans considération de l'âge du patient.

De fait, les stéréotypes concernant l 'âge, régnant aussi bien à l'hôpital qu'en ville, ont conduit à une distribution décalée vers les jeunes dans notre statistique :
 

 

Montauban

Marchand

Mon + Mar

Ville

Mon + Mar + Vil

15 - 24 ans

5

12

17

3

20

25 - 34 ans

6

21

27

7

34

35 - 44 ans

8

7

15

4

19

45 ans et +

1

4

5

3

8


 

Cette distribution suggère une courbe de Gauss dont le sommet se situerait vers 30 ans. Cela pourrait se justifier en fonction des idées reçues concernant le yoga les trop-jeunes le refusant en lui reprochant son caractère statique, les plus âgés en pensant qu 'il exige une souplesse qu 'ils sont en train de perdre.

Cependant des observations comme celle de Mme Lydie (Obs. N° 6) ou l 'observation 82 montrent que la yogathérapie peut être pratiquée par des personnes de 50 ou 60 ans, non seulement sans dommage, mais avec bénéfice. D 'ailleurs la littérature du yoga connaît quelques exemples spectaculaires (cf. Revue " Yoga " N0 66 - Avril 1969 - pp. 35-37- personne âgée de 72 ans ayant débuté quatre ans auparavant).

Au point de vue de la limite inférieure, qu'il suffise de dire, puisque nous n 'avons pas d 'expérience au-dessous de seize ans, que les indiens ne conseillent pas le yoga avant l 'âge de 10 - 12 ans. Nous pensons qu 'au dessous il y aurait intérêt à utiliser des exercices inspirés du Tai Chi Tchüan, discipline proche du yoga mais d'aspect moins statique (46).

RESULTATS CHEZ LES SUJETS HOSPITALISES EN FONCTION DE LA CLASSE D 'AGE.
 

Classe d 'âge

15-24

25-34

35-44

45 et +

++ ou +++

Bons ou très bons

70%

55%

53%

40%

-o ou +

Mauvais, nuls ou médiocre

30%

45%

47%

60%

Les résultats, dans notre population décroissent avec l 'âge, mais il nous semble très probable que ce fait est dû pour la plus grande part au recrutement hospitalier qui est le notre. Nos sujets sont pour la plupart des malades considérés comme " chroniques " et il n 'est pas étonnant que les plus jeunes aient davantage de chances d 'amélioration. On sait d'ailleurs que plus un sujet est jeune, plus il a de chances d 'être " plastique ", " rééducable " comme les psychanalystes l'ont constaté bien avant nous.

 

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29 Mai 2001