Jacques Auriol jouant avec la petite Alice Dablanc (1989)
(photo Hugues Dablanc)
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Adresse funéraire de l'abbé Jean Siau
(Jacques est décédé le 26 Mai 1992)
Nous en voici là, à Saint-Martin Labouval, ce 26 Mai 1992, nous souvenant de Jacques Auriol, pour faire de lui, ici, cette offrande blessée.
Brièvement, je voudrais évoquer quelques traits, partager quelques éléments de mémoire, pour que lui-même déjà en silence nous rassemble.
Sa sensibilité à l'art, en forme de goût de l'objet. Remarqué, touché, senti comme une création humaine respectée, exposée, rassemblée en mémoire.
Son goût de vivre. De vivre ensemble en bien goûtant une vie codée et décodée avec une étonnante liberté. Une capacité d'être là, heureux et disponible dans l'instant de la rencontre. Et de tourner la page suivante comme une bande dessinée. Avec un grand courage pour surmonter les adversités. En les taisant. En recommençant. Ou allions nous avec lui ? D'où revenions nous ?
Son profond respect, son assentiment à la générosité.
Qui n'allait pas sans une profonde souffrance quant à l'injustice du monde comme il va. Au risque de l'impatience, du malentendu, de l'échec.
Dans cet inachèvement qui nous laisse interdits,ce qui est accompli, ce qui reste en attente,au seuil de la fête qui venait, et viendra,deux demandes :