3. Symptômes et mécanisme du stress
Symptômes du stress : (5)
Troubles cardio-vasculaires :
- tachycardie
- palpitations
- hypertension artérielle
- artériosclérose
Troubles respiratoires :
- tachypnée
- bronchospasme avec respiration haletante
Troubles musculaires :
- douleur secondaire à une tension musculaire prolongée
- dorsalgie, cervicalgies, lombosciatiques, cruralgies
- tremblements
- hypotonie
- erreurs de gestion gestuelle
Troubles gastro-intestinaux :
- irritabilité du colon
- modification de l’appétit
- nausées, vomissements
- crampes abdominales
- transit irrégulier et ralentit
- constipation
- anorexie
Troubles génitaux et urinaires :
- troubles menstruels (cycles irréguliers, absence de règles)
- troubles mictionels (mictions abondantes, douloureuses…)
- rapports sexuels douloureux
- absence d’orgasme
- impuissance
- éjaculation précoce ou tardive
Troubles cutanés :
- prurit
- urticaire
- hypersudation
Troubles du sommeil :
- insomnie, hypersomnie
- difficulté à s’endormir, à trouver le sommeil
- réveils fréquents
- sommeil agité
D’autres manifestations peuvent aussi s’observer : (4)
difficultés de concentration, migraine, évanouissements, vertige, hyperthyroïdie, dépression nerveuse.
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Si le stress est intense ou si la phase d’épuisement se poursuit, la réponse de l’organisme peut prendre une allure plus aiguë et l’on peut alors voir apparaître : des ulcères d’estomac, de l’hypertension artérielle, des infarctus, voire même des cancers.
On peut être témoin d’autres manifestations parfois plus dangereuses comme :
Difficultés organisationnelles :
- baisse de rendement dans le travail, tant en qualité (créativité, habileté) que quantité(profits)
- augmentation des comportements de retraits (absentéisme, retraite prématurée)
Troubles psychologiques :
- anxiété, tension dans la relation à l’entourage
- dépression
- insatisfaction, ennui au quotidien
- fatigue psychologique
- diminution de l’estime de soi
- baisse de concentration
Troubles du comportement :
- fréquentes visites chez le médecin traitant pour parfois presque rien
- usage ou abus de drogues
- conduite à risque (ex : conduite dangereuse en automobile.)
- agression, voire vandalisme
- conduite suicidaire, voire suicide lui-même
Tous ceci s’accompagne de réactions neuro-endocriniennes comme :
Sécrétions inapropriées de catécholamines, d’endorphines, d’hormones sexuelles, d’histamines, d’insuline.
Mais aussi neuro-immunitaires :
Diminution ou exagération des réponses immunitaires, création d’auto-anticorps.
Mécanisme du stress : (2)
Réactions brèves |
Réactions prolongées |
Hypothalamus Stimulation des neurones Sécrétion de l’ACTH par l’adénohypo- préganglionnaires dans la physe sous l’action de CRF. moëlle épinière. Stimulation de la corticosurrénale. Intensification de la réaction de lutte ou de fuite par libération des catécholamines par la médullosurrénale. Réponse au stress : Minéralocorticoïdes Glucocorticoïdes 1. Rétention de Na et 1. Hyperglycémie Réponse au stress : d’eau par les reins 2. Dégradation 1. Augmentation de la fréquence 2. Augmentation du des protéines et Cardiaque volume sanguin et de des lipides 2. Augmentation de la pression la pression artérielle 3. Réduction de Artérielle la réponse 3. Conversion du glycogène du inflammatoire foie en glucose 4. Dilatation des bronchioles 5. Diminution de l’activité gastro- intestinale 6. Diminution de la diurèse 7. Modification de la circulation sanguine 8. Augmentation de la vigilance |
Dans ce mécanisme, deux systèmes principaux interviennent : (2)
- le système nerveux végétatif(avec une réaction immédiate, correspondant à la phase d’alarme, et notamment à la sécrétion d’adrénaline) et
- le système endocrinien(avec une réaction plus lente et plus tardive, s’accompagnant notamment de la sécrétion des corticoïdes)
Le « chef d’orchestre » de cette réaction au stress est l’hypothalamus. Dés qu’une situation d’urgence est perçue par l’organisme, il entre en jeu et active, par l’intermédiaire des neurones préganglionnaires de la moelle épinière, les médullosurrénales qui déversent en quelques secondes dans le sang les catécholamines dont l’adrénaline et la noradrénaline(hormones analogues formées à partir de la tyrosine, au cours d’un enchaînement de réactions enzymatiques dont la dernière étape est la transformation de la noradrénaline en adrénaline) qui prolongent ou intensifient la réaction de lutte ou de fuite.
L’adrénaline représente en quantité 80% des catécholamines libérées, a une action inotrope et chronotrope positives sur le cœur, augmente la tension artérielle en favorisant la vasoconstriction, inhibe la contraction des muscles lisses viscéraux, dilate les bronchioles, augmente la fréquence respiratoire, favorise l’hyperglycémie par conversion du glycogène du foie en glucose, et intensifie le métabolisme cellulaire.
Si la réaction se prolonge, l’adénohypophyse, sous l’action de la CRF, favorisée par des facteurs stressants, accroît la sécrétion d’ACTH et sa libération dans le sang, ceci a pour effet d’intensifier la sécrétion de l’aldostérone(hormone minéralocorticoïde) et du cortisol(hormone glucocorticoïde) par les corticosurrénales.
L’aldostérone, de son côté, favorise l’augmentation du volume sanguin et de la pression artérielle, tandis que le cortisol potentialise les effets vasoconstricteurs de l’adrénaline. Tous deux favorisent ainsi l’augmentation de la pression artérielle facilitant la distribution aux organes et aux muscles des différents nutriments et gaz respiratoires. Cependant, le principal effet du cortisol réside dans la néoglucogenèse(formation de nouveaux sucres à partir de molécules non glucidiques) par le foie assurant la poursuite de la synthèse d’ATP dans les cellules(principale substance chimique transporteuse d’énergie dans l’organisme).
Pour ce faire, il mobilise les acides gras du tissus adipeux et les acides aminés résultant du catabolisme des protéines, ceux- ci serviront à la réparation ou à la fabrication d’enzymes destinées au processus métabolique. Tandis que le glucose est « réservé » pour le système nerveux, il favorise l’utilisation des acides gras assurants l’approvisionnement continu des organes en combustibles lipidiques pour la formation d’ATP.
suite => Distinction entre fatigue et stress
Voir aussi l'article paru
dans les échos concernant
le Stress et le Suicide au Travail
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dernière mise à jour le 15 Juillet 2001