OREILLE GAUCHE, OREILLE DROITE

RECHERCHE SUR LA LATERALITE AUDITIVE

Université Paul Sabatier, Toulouse III

U.E.R. Techniques de Réadaptation

 

Mémoire pour l'obtention

du certificat de capacité d'orthophoniste

 

Martine VALIÈRE‑MONTAUD

Gisèle ROTH,

Jean RIBO

 

 

 

Sous la direction de Pierre F. Montaud, orthophoniste (1978)

 

 

2) L A T E R A L I T E : Trait spécifiquement humain

 

S’il ne peut être question de prévalence manuelle chez l’animal puisque la main même chez les anthropoïdes conserve un rôle dans la locomotion, le problème d’une latéralité préférentielle a été posé de longue date "(LHERMITTE 6, P 52)

 

De nombreux chercheurs ont essayé de mettre en évidence l'existence d’une préférence latérale chez l'animal.

 



 

Certains auteurs notamment ont observé que les rats étaient droitiers :

 

TSAI & MAURER ont montré que dans la préhension de la nourriture avec l’une des deux: pattes on décelait chez le rat une latéralité préférentielle droite tout à fait similaire à celle de l’homme, latéralité pouvant d'ailleurs être modifiée par un régime déficient en vitamines" (MECAEN & AJUMAGUERRA ‑ 41 p I

 

COLE en 1935, ETTLINGER & MOFFET en 1964 et WARREN en 1958 "reconnaissent chez les singes l’existence de préférence latérales relativement fortes, modérément stables sur les périodes d plusieurs mois et plut8t résistantes eux modifications par l'entraîne (LMERMITTE 6e P 52).

 

Aucune conclusion ne peut être tirée de ces recherches. Des études statistiques ont donné des résultats peu significatifs. Sur un certain nombre de cas observés on a relevé soit un pourcentage égal d'individus droitiers et gauchers et un certain nombre d'individus ambidextres ou sans détermination latérale.

 

"Les animaux n'ont pas à proprement parler de latéralisation, quelques gestes, tout au plus acquis par l'habitude vont être exécutés après dressage par tel ou tel membre, mais sans qu’aucune motivation spontanée ne les ait enclenchés de l’un ou l'autre côté de manière préférentielle" (A. TOMATIS, 7, P 150).

 

"Ainsi pourrait on conclure que la tendance évolutive naît de fortes préférences latérales initiales chez les espèces les moins élevées, à une ambilatéralité originelle chez les

primates, l'homme compris, les conclusions seraient donc fortement en faveur du rôle des influences sociales sur la préférence manuelle et relégueraient le facteur hérédité à une place tout à fait secondaire". (MECASN & J. DE AJURIAGUERRA ‑ 4, P 130‑131).

 

Cette latéralité n’ayant pu être mise en évidence chez l'animal semble être une caractéristique purement humaine.

 

Ainsi nous pouvons nous demander à quelle période de l’évolution humaine cette latéralité est apparue. Jean PIVETEAU (L'origine de l'homme) (1962) indique que chez les hominidés il existait une parité des deux mains due à l’égalité des hémisphères cérébraux et que ‑ à une époque qu'il situe avant l'homme de Neandertal on retrouve une inégalité des deux hémisphères qui pourrait signifier l'avènement de la latéralité (J. PIVETEAU cité par P. GRAPIN, 6, p 84).

 

 

 

 

 

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28 Mai 2003

©Martine VALIÈRE-MONTAUD, Gisèle ROTH, Jean RIBO