OREILLE GAUCHE, OREILLE DROITE

RECHERCHE SUR LA LATERALITE AUDITIVE

Université Paul Sabatier, Toulouse III

U.E.R. Techniques de Réadaptation

 

Mémoire pour l'obtention

du certificat de capacité d'orthophoniste

 

Martine VALIÈRE‑MONTAUD

Gisèle ROTH,

Jean RIBO

 

 

 

Sous la direction de Pierre F. Montaud, orthophoniste (1978)

 

 

3) ONTOGENESE DE LA LATERALITE

La dominance manuelle droite est statistiquement la plus importante. Cependant des études réalisées aux Etats‑Unis évoquées par PERPERE & GRAPIN (6) ont permis de dénombrer 33% de gauchers depuis que l'on s'abstient de les contrarier.

 

Plusieurs théories ont été envisagées pour tenter d'expliquer la genèse de la latéralité. Celles-ci font références à des données génétiques anatomiques, embryologiques, obstétricales, socio-culturelles et psychologiques. Certains auteurs ont pensé que la détermination à droite où à gauche de la latéralité était liée à une cause génétique .

 

 



 

Les études de ZAZZO concernant des jumeaux monozygotes permettent de ne pas retenir l'hypothèse d'une innéité. Ces études ont montré que les jumeaux n'avaient pas forcément la même latéralité.

 

L'hérédité joue un rôle mais d'autres facteurs interviennent dans l'établissement de la latéralité.

 

D’autres auteurs tels que DARESTE, TOMATIS ont pensé que l'asymétrie des organes viscéraux était le fondement de la fixation latérale.

 

Le foie situé à droite, par la masse qui le constitue, servirait de soutien au bras droit. De même les deux carotides ne sont pas identiques sur le plan anatomique : en effet la carotide gauche prend directement naissance au niveau de la crosse aortique et favoriserait peut être une meilleure irrigation de l’hémisphère gauche qui permettrait un meilleur fonctionnement de la partie droite du corps.

 

Le système nerveux ne parait pas être régi par la loi de l'asymétrie. A.TOHATIS (3, p 91) écrit : "...de fait cette latéralité est non pas corticale puisque les deux hémisphères cérébraux sont anatomiquement identiques quoique utilisés différemment

 


‑ 8 ‑

 

sur le plan fonctionnel, mais viscérale : c'est parce qu'elle est justement viscérale que cette asymétrie s'impose si impérativement".

 

Nous pouvons remarquer d’autre part eue deux collatérales de la Xième paire crânienne les nerfs récurrents ne suivent pas un trajet symétrique et ne sont pas de Ame longueur (le droit naissant à la base du cou, le gauche dans le thorax).

 

Cette asymétrie pourrait peut être s'expliquer par le fait qu'ils sont des branches de la A paire crânienne qui intervient dans le fonctionnement automatique des viscères. "Seul le système nerveux est symétrique en sa partie qui ne se rapporte justement pas au viscéral", (TOMATIS ‑ 31 p 91).

 

En ce qui concerne les références embryologiques nous citerons la théorie admise par DARESTE Cité Par ' P. GRAPIN (6 p 86) ; "Chez tous les vertébrés allantoïdiens l’embryon s'applique d'abord sur le vitellus par sa face antérieure puis se retourne à un certain moment de manière à s'appliquer sur le vitellus par le côté gauche. Parfois ce retournement se fait dans l'autre sens, le côté droit s'applique alors sur le vitellus.

 

Le côté qui ne s'appuie pas sur le vitellus aurait plus de place pour se développer ce qui expliquerait qu'il y ait supériorité en volume des muscles de la moitié droite du corps et donc que la latéralité se fixe le plus souvent à droite.

 

Une autre théorie , celle émise par Pu GRAPIN en 1953 repose sur des observations réalisées au niveau du développement du fœtus et sur des faits obstétricaux.

 

Le plus souvent le fœtus a une position dite gauche c’est‑à‑dire qu'il repose tête en bas sur le côté gauche et ce pendant les trois derniers mois de la grossesse. La position de repos de la mère étant fréquemment le décubitus dorsal le côté sur lequel repose le fœtus, plus bas que l'autre, bénéficie d'une hyperhémie particulièrement sensible au niveau des territoires néocorticaux correspondant aux régions du corps les plus évoluées: la main et les organes de la phonation. Deux enquêtes réalisées successivement par P. GRAPIN et C. PERPERE ont mis en évidence une relation entre lafixation à droite de la latéralité et la position d'engagement du fœtus en O.I.G. (occipito‑illiaque ‑ gauche). Ils constatent que tous les enfants naissant en 0 I G deviennent droitiers et que parmi les enfants naissant en 0 I D (occipito‑illiaque‑droite) il y a des gauchers et des enfants dont la latéralité n'est pas déterminée.

 

La position en O.I.G. est rencontrée dans 9/3 des naissances celle en 0,I,D, dans 1/3.

 

En conclusion de leur étude P. GRAPIN & C. PERPERE ne font aucune affirmation mais pensent que ces positions fœtales peuvent constituer des prédispositions qui se manifesteraient plus tard au seraient contrariées.

 

Cette théorie se fonde en partie sur le fait que la position de repos de la majorité des femmes enceintes est le décubitus dorsal.

 

Une enquête de Mr. B. AURIOL (psychothérapeute réalisée sur 144 femmes enceintes a montré que 24 d'entre elles seulement ont adopté cette position durant les derniers mois de leur grossesse. Les résultats de cette enquête nous amènent à apporter quelques restrictions à l'explication donnée par GRAPIN PERPERE liant l'hyperhémie de l'un ou l'autre côté du cerveau du fait de la position de la mère à l'installation d'une latéralité.

 

Une majorité d auteurs s’accordent à penser que l'établissement d'une latéralité préférentielle est fortement déterminé par les influences socio- culturelles .

 

La société a semblé de tout temps privilégier le côté droit du corps humain au dépend du côté gauche. Cette prédilection s'étend par delà l’être humain à l'univers qui l'entoure et à une plus grande échelle au cosmos tout entier.

 

Si nous remontons aux époques les plus lointaines nous remarquons que la droite a toujours été considérée

 


‑ 10 ‑

 

comme le bon côté, On a remarqué que sur les murs des cavernes préhistoriques "les empreintes positives appartiennent à la main droite tandis que les empreintes négatives où la substance colorante est appliquée lorsque la main nue est apposée sur la pierre et qu’elle imprègne, par conséquent les intervalles digitaux, appartiennent à la main gauche" (LHERMITTE ‑ 6 p,9).

 

Dans toutes les mythologies “ Siéger à la droite des Dieux est la récompense suprême" (KIINGEBIEL ‑ 8 p,21)

 

Dans la religion catholique les élus sont à la droite de Dieu, Lorsque le Christ meurt sur la croix le bon larron est à sa droite, le mauvais à sa gauche. Sur l'autel les évangiles sont à gauche mais c'est la main droite du prêtre qui est élevée, qui officie, qui bénit.

 

Seule la main droite est utilisée pour tous les actes du culte dans la religion musulmane, la main gauche étant réservée à un usage d'hygiène personnelle très intime.

 

Etymologiquement le mot "droite" a un sens de justesse alors que le mot "gauche" signifie malhabile. On parle de gaucherie pour désigner la maladresse "Gauche" vient du vieux français "gauchir" dont nous avons garde dégauchir ; rendre droit (un tronc d'arbre, une planche, pas exemple).

 

L’adjectif "godiche" est également un dérivé du même mot qui signifie "emprunté" "maladroit".

 

En allemand le mot "recht" signifie droit, juste, conforme aux règles et le mot "l’inkisch" issu du mot "l’inks" (gauche) signifie "maladroit". Dans la même langue le mot Wanken (marcher de traverserait à l'origine du verbe "gauchir" (vasciller) sur lequel s'est formé l’adjectif "gauche".

 

En italien un "mancino" n'est pas seulement un gaucher mais aussi un voleur.

 

En anglais également "to be lefted‑hand signifie être gaucher" mais aussi Atre maladroit".

Ce vocabulaire exprime le préjugé de notre civilisation envers le cW gauche. Cette attitude de rejet vis à vis de la gaucherie n'est pourtant pas universelle. Dans la civilisation chinoise les notions de droite et de gauche ne sont pas imprégnées de l'idée de bien et de mal et ne s'opposent pas comme des notions contraires. An Chine notamment, il n'y a pas opposition des deux principes droite et gauche mais nécessité de leur présence comme l'exprime la cosmologie du lieu qui trouve son unicité sur l'équilibre yin ‑ yang" (TOMATIS 3, p 103).

 


‑ 11 ‑

 

 

L’enfant naît dans une société humaine et un milieu matériel conçu pour accueillir un droitier. Rares, en effet, sont les objets fabriqués pour être utilisés de la main gauche, rares sont encore les esprits qui sont préparés à accepter cette "anomalie" qu'est la gaucherie

 

Le milieu, par l'éducation qu'il essaie de donner à un enfant respecte ou contrarie le choix de l'utilisation par l'enfant de l’une ou l'autre main.

 

Le milieu par référence aux données culturelle induit le plus souvent une préférence manuelle droite.

 

Pour beaucoup de gens en effet, parents, éducateurs, "la bonne main est la droite", aussi préfèrent-ils voir l'enfant utiliser cette main pour réaliser tous les actes de la vie quotidienne (manger, dessiner, écrire, etc..) et lui apprennent à tendre cette main pour dire bonjour. Il faut cependant préciser qu'actuellement après un intérêt démesuré porté au problème de la gaucherie et en particulier de la gaucherie contrariée on observe de plus en plus fréquemment un renversement des positions vis à vis de ce problème.

 

Nous pouvons constater qu'aujourd'hui le fait d’être gaucher apparaît dans le discours de certains parents comme une sorte de privilège dans la mesure où être gaucher c’est n’être pas comme tout le monde, ne pas faire partie de la masse et donc peut‑être appartenir à une certaine élite.

 

Dans le mime sens et de façon encore plus marquée il existe une propension chez les parents à souhaiter que leur enfant soit capable d’utiliser ses deux mains avec une égale habileté. Nous pouvons faire référence sur ce point au cas de Basile présenté par les auteurs du bulletin de A.S.E.I. n° 3. Il s'agit d'un enfant gaucher de 5 ans 9 mois que la famille souhaiterait voir devenir ambidextre parce qu'un parent ambidextre lui même et chirurgien de surcroît serait en faveur de cette ''double dextérité''

 


12 ‑

 

Ce passé culturel tout imprégné de la droiterie resurgit toujours à travers le désir parental assimilant le plus souvent "conformité" et "normalité" . mais aussi parfois il existe un refus du conformisme et un espoir d'enfanter le génie, l’exceptionnel, voire "l’anomalie".

 

Le désir parental joue un rôle déterminant dans le développement et la fixation définitive de la latéralité comme en témoigne le cas d’Emilie (9 observation 3) une "droiterie contrariée". Cette enfant a été classée comme gauchère par sa famille : "La plupart des membres de la famille étant gauchers, Emilie ne peut‑être que gauchère".

 

En fait l’examen révèle une latéralité droite entièrement homogène.

 

Parfois le désir de l’enfant s'oppose à celui des parents de telle sorte qu'un conflit ne tarde pas à se manifester.

Le cas de Lucien est en ce sens très caractéristique (9 observ.2) . Cet enfant présente depuis son entrée au C.P. des troubles de la latéralité (il écrit et dessine de la main gauche), se montre nerveux et instable dans la milieu familial.

 

L’examen révèle chez Lucien une droiterie homogène.

 

L’anamnèse montre que cette utilisation de la main gauche pour l’écriture et le dessin est liée à son désir de s’identifier à un petit voisin de classe pour lequel il avait une grande amitié lorsqu'il était en grande section de maternelle.

 

Dans le cas de Lucien, le conflit ne s'est traduit que sous forme d'instabilité et de nervosité, il peut quelquefois atteindre une véritable “ névrose de latéralisation".

 

On peut penser que la structure sociale dans laquelle naît l'enfant ne lui laisse aucun choir réel d'identification si ce n'est au sein de la dualité parentale.

 

C’est en effet au moment de la mise en place de la triangulation (père ‑ mère ‑ enfant) qu’apparaît pour l'entant la possibilité de choix.

 

Après une longue période de vie en symbiose avec sa mère l'enfant rencontre la père, c’est‑à‑dire “ l’autre ”. Rappelons qu’étymologiquement "mater" et "pater" contiennent le suffixe "ter" venant de alter, l'autre.

 


‑ 13 ‑

 

Ce n’est certainement pas par hasard que le mime suffixe se retrouve dans “ dexter ” et “ senester ”,chacun des côtés existant par rapport à l'autre.

"Ainsi l'opposition de la droite et de la gauche a même sens et même portée que cette série de contrastes divers mais réductibles que présente l'univers, puissance sacrée, source de vie, vérité, beauté, vertu, soleil montant, sexe mâle et je puis ajouter côté droit : tous ces termes cent interchangeables, ils désignent sous des aspects multiples, une même catégorie de choses, une commune nature, une mime orientation vers l'un des deux pôles du monde mystique". R. HERTZ cité par HECAEN & J. de AJURIAGUERRA (4,p.I36).

 

Le couple droite‑gauche ainsi mis en relation avec père‑mère vient s’intégrer dans l'ensemble des couples d'opposés fondamentaux" de la vie psychique.

 

Père‑Mère, masculin‑feminin, phallique‑castré, actif‑passif, "Considérée d'un point de vue génétique l'opposition actif‑passif serait première par rapport aux oppositions ultérieures". (LAPLANCHE & PONTALIS ‑ 10 ‑ Actif‑passif).

 

L'homme et la femme entretiennent le même rapport d'activité et passivité que la main droite et la main gauche.

 

Ainsi, découvrant son père, l’enfant perçoit les notions de dominance et de soumission, il va de ce fait pouvoir organiser à l'intérieur de son corps des rapports identiques.

 

Le rôle des concepts sociaux dans le déterminisme de la latéralisation humaine a été soutenu avec force et précision par HERTZ‑ Pour cet auteur l'origine de la latéralité n'est pas fonctionnel mais bien socioculturelle (H. HECAEU & J. de AJURIAGUERRA) 4, P. !59 ‑

 

Le choir d'identification qui est offert à l'enfant est déjà orienté par les valeurs attribuées à l'image paternelle ‑ le père représente le soleil, le droit, la Justice, l'autorité, l'avenir, l'action. Girard HENDEL explique le rôle subalterne et négatif donné à la femme par la crainte qu'elle inspire à l'homme.

 

La femme parce qu'elle est à la fois mère et amante, génitrice et castratrice, gratifiante et frustrante suscite un sentiment ambivalent donnant naissance à l'angoisse. Elle apparaîtrait à l’homme à la fois comme l'image de la vie (la grande déité maternelle qui précède la religion du Père), la déesse de la fécondité (Cybèle, Demeter, la vierge Marie,.) et l'image de la mort (Kali, les Grognes, Pendora, Medée, les Parques).

 


‑ 14 ‑

 

Double image qui reflète l'ambivalence, le mélange d’amour et de haine qu'aurait éprouvé chaque petit d’homme envers sa mère à la fois nourricière et frustrantes."Le point capital est que la culture et les sociétés auraient repris à leur compte cette projection... et l'auraient institutionnalisée ”. (G. MENDEL ‑ II p;115).

 

Pour annuler cette source d'angoisse, la société a choisi de refouler l’élément féminin et d'élaborer Un certain nombre de défenses contrôlées par l'autorité dont le père (l'homme) est le représentant et auquel toutes les valeurs sociales positives ont été attribuées, notamment le monopole de l'action et de la direction ‑ droit ‑.

 

G. MENDEL écrit "L’archaïsme n'est pas de la mère et l'acte n'est pas du père ils appartiennent tous deux au sujet humain qui se voyait contraint de nier en lui la présence du premier et d’attribuer les manifestations de l'acte à un personnage masculin et adulte (II, p167).

 

Ces images paternelles et maternelles peuvent se projeter sur un espace graphique.

 

L’utilisation de cet espace représente Un champ d'investigation privilégié dans certaines techniques utilisées pour l'étude de la Personnalité, telle que la graphologie et certains tests projectifs en particulier le test de l'arbre de KOCM.

 

S'inspirant de la psychanalyse, Max PULVER introduit dans l'espace graphique un symbolisme dynamique. Tout mouvement vers la droite progresse vers le futur, désigne une intention, va du Moi au Toi (Père). Au contraire la gauche est le symbole du passé, des origines (mère). Ce symbolisme du champ scriptural permet une interprétation profonde de tous les mouvements de l’écriture (Antoine POROT – I9 p.260).

 

Le test de l'arbre est fondé sur le même schéma d'interprétation de l'espace graphique.

 

                

 


‑ 15 ‑

 

"on retrouve ici les quatre zones symbolique le haut qui représente la zone de l'esprit et l'épanouissement dans le monde ambiant, le bas qui exprime la zone des tendances érotiques, des pulsions biologiques et notre appartenance au monde collectif, la gauche qui figure le passé, l'introversion, les fixations infantiles (mère), la droite qui symbolise l'avenir, l’extraversion l'autorité". (Daniel WIDLOCHER 20 p.222).

 

La différenciation des rôles parentaux, de même que le processus d'identification sont imposés à l'enfant par la société.

 

Pour que le choix de la latéralité soit réel pour l’enfant, il faudrait que les images parentales soient redéfinies et réorganisées en d’autres rapports que ceux de dominant dominée et que les valeurs féminines occupent la place qui leur revient dans la société.

 

Si dans le couple parental les rôles sont bien établis et distribués de façon harmonieuse le rapport dominance‑non dominance de la latéralité chez l’enfant sera plus aisément déterminé et plus stable, Par contre si les rapports à l'intérieur du couple sont flous ou inexistants (C’est‑à‑dire lorsqu'il n’y a pas d'image parentale), il est probable que l'établissement de la latéralité chez l'enfant sera difficile.

 

P. GRAPIN & C. PERPERE fixent 1’apparition de la latéralité spontanée chez l'enfant à 7 ‑ 8 ‑ 9 mois, Il semble que l'enfant à cet âge n'ait pas encore subi d'influence éducative sur cet aspect de son développement ‑ Ce qui signifierait que l’influence du milieu n'interviendrait que quelques mois seulement après la naissance et non dès la naissance ou avant celle‑ci.

 

On peut émettre quelques réserves vis à vis de cette conclusion car on connaît mal encore la véritable influence de la mère sur l'enfant pendant la grossesse et dans les premiers mois de la vie qui suivent la naissance ‑ l'enfant ne donnant pas apparemment de réponses aux stimulations qu’il reçoit.

 

Nous avons trouvé peu de travaux concernant la dominance oculaire. Cette dominance semble moins soumise à l'influence socioculturelle dans la mesure où elle est souvent ignorée.

 

 

 


‑ 16 ‑

 

Pour SUBIRANA il pourrait s'agir "d'un symptôme congénital brut puisqu'on retrouve un pourcentage égal de gauchers dl la main et de gauchers oculaires (1/3 de la population) (SUBRRANA cité par P. GRAIIN ‑ 6, P 85)

 

H. HECAEN & J. de AJURIAGUERRA estiment que si la prévalence manuelle est très marquée par l’influence socioculturelle "cette influence est moins marquée pour l’œil".

 

Il semble d’après ces auteurs, que la prédominance oculaire affirmée, d'apparition plus précoce, se modifie moins en cours de développement. (H. HECAEN & J, de AJURIAGUERRA ‑ 4 p 151 ‑

 

Mr, et Mme ACKNIN pensent au contraire que l'utilisation de la manualité droite imposée par la société le plus fréquemment, influence dès la naissance la dominance oculaire. (ils ont pu constater le déplacement spontané de la dominance oculaire chez des enfants gauchers parallèlement à des rééducations effectuées au niveau de la main droite).

 

 

précédent
Google
  Web auriol.free.fr   


Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

© Copyright Bernard AURIOL (email : )

28 Mai 2003

©Martine VALIÈRE-MONTAUD, Gisèle ROTH, Jean RIBO