Vishuddha Chakra

Dr Bernard Auriol

En cours de rédaction

I have spent all my life in clearing out of poetry
every phrase written for the eye,
and bringing all back to syntax that is for the ear alone....
"Write for the ear", I thought,
so that you may be instantly understood
as when an actor or folk singer stands before an audience

William Butler Yeats

Malheureusement, certaines oreilles ont des murs !
in "
Sagesse lyonnaise d'hier et d'aujourd'hui"
Justin Calixte
(ISBN-10: 2912544386; ISBN-13: 978-2912544384)

 

Le Vishuddha est lié à l'écoute et à la voix.

 

Jacques Lacan peut nous en illustrer l'aspect dialectique :

"C'est ici, j'espère, que l'objet que j'ai fait circuler dans vos rangs, à savoir: la reproduction de Munch est quelque chose, une figure qui m'a semblé propice pour vous articuler un point majeur, fondamental, sur lequel beaucoup de glissements sont possibles, beaucoup d'abus sont faits, et qui s'appelle : le silence.

Le silence, il est frappant que pour vous l'illustrer je n'ai pas trouvé mieux à mon sens, que cette image que vous avez tous vue, qui s'appelle « Le cri ». Dans ce paysage singulièrement dessiné par le moyen de lignes concentriques abouchant à une sorte de bi-partition dans le fond, qui est celle d'une forme de paysage à son reflet, un lac formant route et, au bord, en diagonale, barrant tout le champ de la peinture, une route qui fuit au fond, deux passants, ombres humaines qui soulignent dans une sorte d'image d'indifférence, au premier plan cet être dont, dans la reproduction, vous avez pu voir que l'aspect est étrange, dont on ne peut pas dire sexué, un être jeune - une petite fille, dans certaines redites qu'en a fait Munch.

Cet être, ici dans la peinture, d'aspect plutôt voyant, au reste forme humaine si réduite qu'elle ne peut pour nous, manquer d'évoquer celle des images les plus sommaires, les plus rudement traitées de l'être phallique; cet être se bouche les oreilles, ouvre grand la bouche : il crie.

Qu'est-ce que c'est que ce cri ? Qui l'entendrait ce cri que nous n'entendions pas ? Sinon qu'il impose ce règne du silence qu'il entend monter et descendre dans cet espace à la fois centré et ouvert. Il semble là, que ce silence soit en quelque sorte le corrélatif qui distingue dans sa présence, ce cri de toute autre modulation imaginable ; pourtant ce qui est sensible, c'est que le silence n'est pas le fond du cri, il n'y a pas un rapport de gestalt. Le cri semble provoquer le silence en l’abolissant, il est sensible qu'il le cause. II le fait surgir. Il lui permet de tenir la note, c'est le cri qui le soutient et non le silence; le cri fait en quelque sorte le silence se pelotonner dans l'impasse même d'où il jaillit pour que le silence s'en échappe, mais c'est déjà fait.

Quand nous voyons l'image de Munch, le cri est traversé par l'espace du silence, sans qu'il l'habite, ils ne sont liés ni d'être ensemble, ni de se succéder, le cri fait le gouffre où le silence se rue.

représentant un lac, une route, deux personnages qui semblent s'éloigner, et au premier plan un être qui se bouche les oreilles et ouvre grand la bouche

Munch : Le Cri

Skrik en Norvégien et aussi en Suédois ; ce terme, signifie le cri, l’appel mais aussi le vagissement, c’est à dire le cri du bébé et de certains animaux comme le chevreau ; il a la même racine que la parole en sanskrit

[...] Ici le larynx n'est plus que syrinx. L'implosion, l'explosion, la coupure manquent.

Le cri, là, nous donne peut-être l'assurance de ce quelque chose où le sujet n'apparaît plus que comme signifié ! Dans cette béance ouverte, anonyme, cosmique, marquée dans un coin de deux présences humaines, l'absence se manifeste de l'autre du fait que le peintre l'a choisi divisé en forme de reflet, nous indiquant combien dans ce quelque chose, une forme fondamentale qui est celle que nous retrouvons dans l'affrontement, désaccordement, la suture de tout ce qui s'affirme dans le monde comme organisé. [...]

Le fils de Fliess (R. Fliess), [...] explique : ce silence c'est le lieu même où apparaît le tissu sur quoi se déroule le message du sujet, c'est là où le rien d'imprimé laisse apparaître ce qu'il en est de cette parole et ce qu'il en est, c'est son équivalence avec une certaine fonction de l'objet "a".

C'est en fonction de l'objet d'excrétion, de l'objet urinaire ou fécal par exemple, du rapport à l'objet oral que Fliess nous apprend à distinguer la valeur d'un silence, par la façon dont le sujet y entre, le fait durer, s'y soutient, en sort, il nous apprend la qualité de ce silence, il est clair qu'il est indiscernable de la fonction même de la verbalisation, ce n'est nullement en fonction de quelque prédominance des appareils du moi qu'il est apprécié; c'est au niveau de la qualité la plus fondamentale qui manifeste la présence dans le jeu de la parole, ce qui est indistinguable de la pulsion. [...]

Néanmoins, ce silence ici, en quelque sorte dénoté dans sa fonction musicale, aussi intégré au texte que peut l'être dans ses variétés, le silence dont sait faire un temps le musicien, aussi bien le silence que la pause, c'est quelque chose qui permet de l'appliquer seulement au fait de la parole.

Le « se taire » n'est pas le silence - cf. Plaute qui dit quelque part aux auditeurs que c'est l'ambition de tous et chacun qui veut se faire entendre.« Faites attention », « faites le silence », et « taisez-vous », ce sont deux choses différentes, la présence du silence n'implique pas qu'il n'y en ait pas un qui parle, c'est là que le silence prend éminemment sa qualité [...].

Le silence forme un lien; un noeud formé entre quelque chose qui est un instant et quelque chose qui est parlant ou pas, l'Autre, c'est ce noeud clos qui peut retentir quand le traverse et même le creuse le cri.

Quelque part dans Freud, il y a la perception du caractère primordial de ce trou du cri. [...] Il est ce creux infranchissable, marqué à l'intérieur de nous-mêmes et nous ne pouvons qu'à peine en approcher. Ce silence, c'est peut-être le modèle ainsi dessiné, et vous l'avez senti, par moi confondu, avec cet espace enclos par la surface [...] qui fait la structure originale que j'essaie de vous figurer au niveau de la bouteille de Klein".

Problèmes Cruciaux pour la Psychanalyse
Séminaire 1964-1965 de Jacques Lacan
Séance du 17 mars 1965 (notes EFP)

bouteille de Klein

 

L'hagiographie nous met en face d'une très belle représentation du lien entre l'oralité qui goûte et celle qui parle ou qui écoute !

 

Lactation de Saint Bernard (fin XV°s) Bibliothèque de TRoye, Frontispice des Clémentines, Incunable 41 T.2
[Nous devons cette image au Dr Hugues Dablanc]

Il s'agit de Saint Bernard de Clairvaux. Il eut un ravissement pendant lequel il contempla la vierge Marie qui allaitait l'enfant Jésus, mais l'espace d'un instant s'en détourna pour presser son sein et envoyer trois gouttes de lait sur les lêvres de l'orant. Il en ressentit une indicible suavité. A côté des représentations qui s'en tiennent à nous figurer ce récit, d'autres le tirent vers une interprétation plus élevée. On voit ici que les rayons de lait ne se dirigent pas vers la bouche du saint.

Le lait (en jaune) va du sein de Marie jusqu'au visage du Saint.
Le trajet du lait est agencé de telle sorte qu'il est issu autant de la bouche de Jésus que du sein de sa mère !

Si on retourne horizontalement la tête du Saint, on se rend compte que le lait ne seportait pas sur son visage mais bien vers son oreille !

Le lait de Marie se fait porteur de la parole de Jésus et nourrit l'oreille du Docteur Mellifluus comme l'a surnommé le pape Pie XII en se conformant à une très longue tradition : le Docteur aux paroles de lait et de miel !

 

La parole torturée

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Affiche signée Roland Topor (1982)

http://www.lessignets.com/signetsdiane/calendrier/images/janv/27/Amnesty_international_homef121236.gif


Amnesty international (AI) est une organisation indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique et de toute croyance religieuse qui défend les droits humains et le respect de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Cette organisation milite notamment pour la libération des prisonniers d'opinion, l'abolition de la peine de mort et de la torture et l'arrêt des crimes politiques

 

La mythologie Nordique : Odin, Wotan, Siegfried


http://fr.wikipedia.org/wiki/Odin

 

Vishuddha : Ceci et pas cela

Il s'agit de pureté, il s'agit de choisir, d'abandonner hésitations et ambivalence !

Mais que voulons nous dire par ambivalence ?


"C'est peut-être une loi, et, au moins, un phénomène très fréquent qu'un être humain éprouve, pour une personne qu'il aime avec une intensité particulière, une haine considérable, et pour une personne qu'il hait avec une intensité particulière un amour considérable. L’une ou l'autre de ces pulsions instinctuelles opposées est totalement ou partiellement refoulée dans l'inconscient. Nous appelons cela le fait, ou le principe d'ambivalence."

(Sigmund Freud, Le Président T.W. Wilson, trad. M.Tadié, PBP Payot, Paris 1990; p. 91).

Voix et chakras

Audiométrie et chakras

 

La prestine est la molécule de type contractile la plus rapide de l'organisme et n'existe que dans les cellules ciliées externes de la cochlée, surtout spécialisées dans une amplification de 100 à 1000 fois du signal auditif, principalement dans la zone fréquentielle des aigüs. (cf. 259. Luijendijk Mirjam W. J., Elucidation of the Molecular Genetic Basis, of Inherited Hearing Impairment, Thesis, Universiteit van Antwerpen, België (2006), Print Partners Ipskamp, Enschede, ISBN 10 : 90-9020488-1). Il est curieux d'apprendre que la prestine est génétiquement liée aux hormones thyroidiennes (Weber et al., 2002). Ceci est à rapprocher du fait que le vishuddha chakra a pour canal de perception l'audition; les formations endocrtiniennes présentes au niveau du cou étant la thyroïde et les parathyroïdes.

 

 

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Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

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Samedi 5 Juin 2010