LA YOGATHERAPIE A-T-ELLE DES " SYMPTOMES-CIBLES "

Dr bernard Auriol

 



 

Nous n'avons pas de façon systématique utilisé l'Overall Rating Scale car notre expérience ne prétendait pas déboucher sur une publication, et ce ne sont que ses résultats qui nous ont amenés à en décider l'étude précise. Cependant, en reprenant les dossiers un à un, nous trouvons l'indication d'un certain nombre de modifications symptomatologiques qui nous permettent (tenu compte du fait que ne sont signalées de cette façon que les variations importantes ou très importantes) de tirer quelques enseignements au sujet des " items " suivants de cette échelle

{Les pourcentages sont établis par rapport aux sujets hospitalisés ayant pratiqué au moins pendant 2 mois (50 sujets)}.

 

Retard Psychomoteur

diminution importante dans 40 % des cas.

Anxiété-tension

diminution  importante dans 36 % des cas.

Névrotisme

diminution importante dans 24 % des cas.

Extra-punitivité

diminution importante dans 22 % des cas.

Humeur Dépressive

diminution importante dans 20 % des cas.

Dépendance passive

diminution importante dans 20 % des cas.

Athymormie

influencée de manière favorable et importante dans 3 cas

Déformation mentale

diminuée de manière importante dans 3 cas

augmentée de manière importante une fois

Désorganisation mentale 

influencée de manière favorable et importante dans 3 cas.

Il nous parait intéressant d 'indiquer certains symptômes non inclus dans l 'échelle Overall

autisme et/ou introversion

diminution  notable dans 58 % des cas.

sentiments de dépersonnalisation

" étrange réalité de soi-même "

diminution  importante dans 10 % des cas.

assouplissement corporel

important dans 22 % des cas

dystonies d 'attitude

amélioration spectaculaire dans 14 % des cas.

 

La pratique d'une technique de pranayama a permis une importante amélioration de troubles de type obsessionnel.

Shannahoff-Khalsa DS; Beckett LR
Clinical case report: efficacy of yogic techniques in the treatment of obsessive compulsive disorders.
Int J Neurosci 1996 Mar;85(1-2):1-17 (ISSN: 0020-7454) Research Group for Mind-Body Dynamics, University of California, San Diego, La Jolla 92093-0402, USA.


The aim of this study was to investigate the clinical efficacy of yogic techniques in the treatment of eight adults with obsessive-compulsive disorder (OCD). A specific yogic breathing pattern has been prescribed for the treatment of OCD, as well as others for treating generalized anxiety. A one year course of therapy was followed. Subjects improved on the Yale-Brown Obsessive-Compulsive Scale (Y-BOCS) comparing baseline with three, six, nine, & 12 month results (one-way ANOVA for repeated measures, F(4,12) = 3.343, p < or = .046). Five patients completed the study (Y-BOCS results were 83%, 79%, 65%, 61% improvement, and one at-18%), group mean improvement of +54%. The Symptoms Checklist-90-R showed significant improvement comparing baseline and 12 months using two-tailed T-tests for OCD (t = 13.856, p < .001), anxiety (t = 3.167, p < .051), and global severity indexes (t = 7.314, p = .005). Perceived Stress Scale scores showed significant improvement for the five test periods (one-way ANOVA for repeated measures, F(4,12) = 9.114, p < or = .001). Five patients were well stabilized on fluoxetine prior to the study, three stopped medication after seven months or less, and two significantly reduced it, one by 25% and the other by 50%. These techniques, merit further study under controlled conditions and could help lead to new approaches for the treatment of OCD and perhaps other impulse control and anxiety-related disorders.

Nous avons également essayé d 'établir un questionnaire type d 'un sujet avant et après yogathérapie, au point de vue caractérologique... Sujet " idéal " va sans dire, qui présenterait au départ l 'ensemble des tendances caractérielles qui ont été influencées chez plusieurs sujets de notre population. Nous avons, pour ce faire utilisé le questionnaire de Gex et aboutissons, à constater que "l'Activité " caractérologique augmente alors que diminuent "Emotivité " et curieusement, la " Secondarité ". Le profil du Gex variant dans le sens allant du caractérogramme N au caractérogramme G. (cf. notre communication au Congrès de Monaco). Cette modification recouvre celle que procure la prescription de la chimiothérapie à des sujets dissociés sevrés de thérapeutique. Elle rejoint également la différence statistique significative que nous avions mise en évidence au point de vue ancienneté d 'hospitalisation des caractérogrammes N et G.

La variation la plus remarquable consisterait en un déplacement du type EnAS ou nEnAS vers le type nEAP.

Si nous confrontons les observations que nous possédons à l 'échelle de comportement de Fergus Fall, nous nous rendons compte qu 'il existe des améliorations par rapport à chacun des différents items de cette échelle.

Rappelons que notre population était composée essentiellement de malades chroniques, par rapport auxquels de multiples thérapeutiques avaient déjà été utilisées avec des résultats variables mais toujours insuffisants et qui présentaient des troubles interdisant d 'envisager une resocialisation prochaine ou gênant la bonne marche des services. Nous pensons que la même expérience par rapport à des " malades frais " aurait une efficacité incomparablement plus importante et c 'est dans cette direction que nous orientons actuellement notre recherche. Le choix que nous avons fait au départ était destiné, en se plaçant dans les conditions les plus défavorables, à montrer de façon évidente l 'intérêt ou l 'inutilité de cette technique en Psychiatrie " lourde ".

Nous pensons qu 'il y a peu de place pour la discussion des résultats que nous avons obtenus en raison de la sévérité méthodologique que nous nous sommes imposés. La question s 'est posée pour certains, de savoir si des séances de gymnastique ou de sport réalisées dans un esprit de non-compétition auraient eu la même valeur ?

Nous ne le croyons pas " a priori " pour deux raisons

  1. - Il nous semble très difficile d 'éliminer l 'esprit compétitif d 'un sport quelconque en raison du fait que le sport est dans la mentalité courante ordonné à la compétition.
  2. - Une telle technique ne bénéficierait pas d 'une prise de conscience du corps aussi profonde que la prise de postures inhabituelles l 'implique.

Remarquons d 'ailleurs que bon nombre de nos sujets avaient participé à des séances de gymnastique et de sport sans résultat avant d 'aborder la yogathérapie.

Nous restons ouvert à une contre-expérience à ce sujet pourvu qu 'elle se place dans un cadre méthodologique comparable au notre.

page suivante => Conclusion

page précédente => Résultats selon le lieu d'observation et selon le diagnostic

 

Google
  Web auriol.free.fr   


Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

© Copyright Bernard AURIOL (email : )

29 Mai 2001