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Nous n'avons pas de façon systématique utilisé l'Overall Rating Scale car notre expérience ne prétendait pas déboucher sur une publication, et ce ne sont que ses résultats qui nous ont amenés à en décider l'étude précise. Cependant, en reprenant les dossiers un à un, nous trouvons l'indication d'un certain nombre de modifications symptomatologiques qui nous permettent (tenu compte du fait que ne sont signalées de cette façon que les variations importantes ou très importantes) de tirer quelques enseignements au sujet des " items " suivants de cette échelle
{Les pourcentages sont établis par rapport aux sujets hospitalisés ayant pratiqué au moins pendant 2 mois (50 sujets)}.
Retard Psychomoteur |
diminution importante dans 40 % des cas. |
Anxiété-tension |
diminution importante dans 36 % des cas. |
Névrotisme |
diminution importante dans 24 % des cas. |
Extra-punitivité |
diminution importante dans 22 % des cas. |
Humeur Dépressive |
diminution importante dans 20 % des cas. |
Dépendance passive |
diminution importante dans 20 % des cas. |
Athymormie |
influencée de manière favorable et importante dans 3 cas |
Déformation mentale |
diminuée de manière importante dans 3 cas augmentée de manière importante une fois |
Désorganisation mentale |
influencée de manière favorable et importante dans 3 cas. |
Il nous parait intéressant d 'indiquer certains symptômes non inclus dans l 'échelle Overall
autisme et/ou introversion |
diminution notable dans 58 % des cas. |
sentiments de dépersonnalisation " étrange réalité de soi-même " |
diminution importante dans 10 % des cas. |
assouplissement corporel |
important dans 22 % des cas |
dystonies d 'attitude |
amélioration spectaculaire dans 14 % des cas. |
La pratique d'une technique de pranayama a permis une importante amélioration de troubles de type obsessionnel. |
Shannahoff-Khalsa DS; Beckett LR |
Nous avons également essayé d 'établir un questionnaire type d 'un sujet avant et après yogathérapie, au point de vue caractérologique... Sujet " idéal " va sans dire, qui présenterait au départ l 'ensemble des tendances caractérielles qui ont été influencées chez plusieurs sujets de notre population. Nous avons, pour ce faire utilisé le questionnaire de Gex et aboutissons, à constater que "l'Activité " caractérologique augmente alors que diminuent "Emotivité " et curieusement, la " Secondarité ". Le profil du Gex variant dans le sens allant du caractérogramme N au caractérogramme G. (cf. notre communication au Congrès de Monaco). Cette modification recouvre celle que procure la prescription de la chimiothérapie à des sujets dissociés sevrés de thérapeutique. Elle rejoint également la différence statistique significative que nous avions mise en évidence au point de vue ancienneté d 'hospitalisation des caractérogrammes N et G.
La variation la plus remarquable consisterait en un déplacement du type EnAS ou nEnAS vers le type nEAP.
Si nous confrontons les observations que nous possédons à l 'échelle de comportement de Fergus Fall, nous nous rendons compte qu 'il existe des améliorations par rapport à chacun des différents items de cette échelle.
Rappelons que notre population était composée essentiellement de malades chroniques, par rapport auxquels de multiples thérapeutiques avaient déjà été utilisées avec des résultats variables mais toujours insuffisants et qui présentaient des troubles interdisant d 'envisager une resocialisation prochaine ou gênant la bonne marche des services. Nous pensons que la même expérience par rapport à des " malades frais " aurait une efficacité incomparablement plus importante et c 'est dans cette direction que nous orientons actuellement notre recherche. Le choix que nous avons fait au départ était destiné, en se plaçant dans les conditions les plus défavorables, à montrer de façon évidente l 'intérêt ou l 'inutilité de cette technique en Psychiatrie " lourde ".
Nous pensons qu 'il y a peu de place pour la discussion des résultats que nous avons obtenus en raison de la sévérité méthodologique que nous nous sommes imposés. La question s 'est posée pour certains, de savoir si des séances de gymnastique ou de sport réalisées dans un esprit de non-compétition auraient eu la même valeur ?
Nous ne le croyons pas " a priori " pour deux raisons
Remarquons d 'ailleurs que bon nombre de nos sujets avaient participé à des séances de gymnastique et de sport sans résultat avant d 'aborder la yogathérapie.
Nous restons ouvert à une contre-expérience à ce sujet pourvu qu 'elle se place dans un cadre méthodologique comparable au notre.
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