Cette prise de distance est d'ailleurs facilitée par les exercices de méditation et de respiration consciente que nous introduisons, conformément au yoga traditionnel, pour amener au détachement temporaire de toute activité et de toute relation explicite à autrui.
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Ces exercices respiratoires sont extrêmement simples et d 'une efficacité immédiate certaine : il s 'agit par exemple, étant allongé dans la position de détente personnellement choisie, de sentir sa propre respiration, de ne faire attention qu 'à elle, de s 'observer respirant, de devenir soi-même sa respiration ... Dans un deuxième exercice on propose un contrôle de cette respiration, c 'est-à-dire une égalisation des temps d 'inspiration et d 'expiration, progressivement prolongées en durée et en amplitude, sans effort pouvant entraîner une dyspnée consécutive transitoire de compensation.
Toujours dans les mêmes conditions, on introduit un temps de pause entre inspiration et expiration, temps de pause poumons remplis qui doit approcher en durée, les temps d 'expiration et d 'inspiration sans jamais les dépasser. Au cours d 'exercices plus tardifs on introduit un deuxième temps de pause, inférieur au premier, entre expiration et inspiration, c 'est-à-dire poumons vidés.
Dans une des séries d 'observation que nous relatons plus loin, le rythme respiratoire était soigneusement expliqué, nous donnions des conseils permettant aux malades de suivre plus facilement les différents temps comme de poser une main sur le ventre et une autre sur la poitrine, mais, c 'est le malade lui-même qui décidait de son propre rythme. Dans une autre série d 'observations le rythme respiratoire, généralement à trois temps était synchronisé au moyen d 'un gong frappé par la monitrice.
Le contrôle respiratoire ne regarde pas seulement le rythme mais également le type respiratoire :qu 'il s 'agisse de femmes ou d 'hommes, nous avons toujours demandé une respiration de type abdominal, utilisant essentiellement les contractions diaphragmatiques et la mise au repos ou en tension des différents muscles pariétaux de l 'abdomen. Ceci, non seulement parce que le yoga traditionnel le préconise, mais aussi parce que c 'est le type de respiration qu 'on reconnaît généralement comme le plus physiologique, le plus spontané, en dehors des émotions ou angoisses qui mettent en jeu temporairement ou de manière chronique les muscles respiratoires thoraciques. Ce type respiratoire développé par la gymnastique suédoise est orienté surtout vers l 'effort critique, la performance et la compétition, il nous parait directement en contradiction avec les principes de base de la yogathérapie.
Le contrôle respiratoire s 'exerce également au niveau de la communication avec l 'extérieur que nous avons toujours conseillée nasale surtout en ce qui concerne l 'inspiration.
A côté de la respiration narinale alternée, je propose d'étudier l'intérêt de la respiration oro-nasale alternée :
Ce cycle respiratoire n'a rien de naturel, contrairement à la respiration narinale alternée qui reproduit volontairement et de manière accélérée un cycle respiratoire naturel. La respiration oro-nasale alternée reproduit un cycle qui correspond à des phénomènes respiratoires liés à la liberté des voies nasales, la profondeur du sommeil, certains états liés à une démarche spirituelle, etc.. Le rebirth exploite plutôt la respiration orale, le pranayama traditionnel la respiration nasale. |
Nous avons également entraîné quelque peu les malades à la respiration alternée des deux narines, sans pouvoir d 'ailleurs nous prononcer sur l 'effet psychologique de cette pratique dont la valeur est surtout reconnue par les oto-rhino-laryngologistes pour le traitement et la prévention des sinusites, des rhinites à bascule et de différents troubles aigus ou chroniques des voies aériennes supérieures (obstruction nasale, asthme, etc ...)
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