Introduction aux Méthodes de Relaxation
Dr Bernard Auriol
CHAPITRE IX
« Cette technique largement répandue en Amérique du Nord du Sud, Europe Occidentale et Asie non communiste prend son origine aux Indes où Maharishi Mahesh Yogi a été formé à l’antique tradition du 'Mantra Yoga' par son maître 'Guru Dev' Le Mantra Yoga consiste à répéter mentalement, les yeux fermés, un son sans valeur sémantique. La tradition du Yoga insiste sur l'impact spécifique des différents sons qui agissent à un niveau ou à un autre selon leur structure articulatoire. Le choix tel ou tel Mantra est effectué par l'instructeur parmi une série de sons qui lui ont été transmis en s’aidant de quelques données simples (sexe, âge, expériences antérieures) et d'intuition. Le client est invité à laisser se répéter en lui-même ce son, sans le prononcer, deux fois par jour en des séances de 15 à 20 minutes. De jour en jour, le son change en ce sens qu'il s'affine, devient de en plus subtil. On peut comparer cette évolution à une sorte laminage spontané.
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a. Effets physiologiques
Les effets de cette technique simple sont assez semblables à ceux qui surviennent dans d'autres modes de relaxation. Cependant ils sont plus rapidement obtenus (souvent en moins de quinze jours) et nettement plus accentués et constants. On observe
- une diminution des besoins en oxygène avec diminution du métabolisme de base[1]
- une diminution du rythme respiratoire[2]
- une importante augmentation de la conductibilité spécifique bronchique de l'air (y compris chez les asthmatiques)[3].
Chez de nombreux méditants, en cours de séance, la respiration s'arrête même carrément, pendant de courtes périodes qui correspondent strictement au phénomène subjectif dit de « pure conscience », dans lequel le sujet reste conscient quoiqu'il ait l'esprit totalement vide de contenu. Cette expérience est décrite comme très agréable (« bliss »). La diminution du rythme respiratoire, à la longue, se stabilise et s'installe en dehors des séances de méditation[4].
On observe par ailleurs une diminution du débit cardiaque[5] pendant la séance (par diminution des besoins en oxygène), une réduction progressive et bénéfique du rythme cardiaque pendant et en dehors des séances. Au niveau de la composition du sang, on constate une chute notable de la quantité d'acide lactique[6]. Cette substance est un témoin du travail musculaire avec insuffisance d'oxygène. Elle augmente habituellement dans la fatigue musculaire, l'anxiété et l'hyperpnée.
Mais l'acide lactique est également produit et en très grande quantité au niveau du sang lui-même. Bien plus, on a démontré que la diminution constatée n'est pas due, pour l'essentiel, comme on l'aurait cru, à la diminution du travail musculaire, mais plutôt à la diminution de glycolyse au niveau des globules rouges. Ce fait est bien établi sans qu'on puisse encore l'expliquer exactement. Il semble qu'intervienne un médiateur hormonal - mais lequel ? - pilotant ce phénomène au niveau des hématies qui sont chargées du transport de l'oxygène et du gaz carbonique dans tout l'organisme... Cette observation est très nouvelle et sera le point de départ de nombreux travaux.
Le débit sanguin dans l'avant-bras (et probablement dans d'autres masses musculaires) augmente de manière notable[7], ainsi que la température de la peau. Tout ceci traduirait une relaxation musculaire et vasculaire importante.
La résistance de la peau au passage du courant électrique diminue en fonction de l'anxiété du sujet. Cette remarque est à l'origine des appareils « à détecter le mensonge ». Pendant la séance de M.T., la résistance électrodermale passe au contraire d'une valeur inférieure à 100 kilo-ohms à des valeurs élevées voisines de 300 kilo-ohms en moyenne. Par ailleurs, cette résistance électrodermale devient plus stable même en dehors des séances de méditation. Ce qui est l'indice d'un meilleur équilibre neurovégétatif[8].
L'enregistrement des ondes électriques du cerveau (E.E.G.) montre que la M.T. amène rapidement à un état de conscience particulier qu'on peut rapprocher de l'état de méditation Zen, de certains états d'oraison chrétienne[9] ou des autres techniques du Yoga. Il est probablement voisin également de ce qu'on observe dans le régime des « images mystiques » du R.E.D.D., dans les moments bienheureux d'une séance de Rebirth et dans l'état autogène approfondi. Il se distingue par contre des états de transe et de la conscience psychédélique dont on a parfois voulu le rapprocher. Wallace a proposé de l'appeler Quatrième état de conscience dans la mesure où la relaxation consciente (musculaire, neurovégétative, cérébrale et subjective) atteint un tel degré qu'on doit la distinguer à la fois du sommeil (elle est consciente) de l'état de veille (où il n'y a pas de véritable repos), du rêve (avec lequel elle s'oppose point par point, sinon en cela qu'elle pourrait avoir comme lui un rôle éminent dans l'équilibre psychologique). Cet état se caractérise par un effet de cohérence sur l'électro-encéphalogramme (E.E.G.) mis en évidence grâce à l'analyse de fréquence (de Fourier) sur ordinateur. On observe
L'étude systématique de la cohérence entre les différentes dérivations fixées sur le cuir chevelu montre que celle-ci augmente avec la pratique de la méditation beaucoup plus que la puissance de l'alpha[11]. On tiendrait là un critère distinctif permettant de séparer un simple état de rêverie de ce quatrième état de conscience que nous avons tenté d'individualiser dans le chapitre 2. En fait, la détente musculaire serait la condition et la conséquence de ces deux états et en l'absence d'une technique précise on pourrait basculer d'un état dans l'autre très facilement sans pouvoir approfondir l'état transcendantal d'éveil au repos. L'augmentation de cohérence est spécialement spectaculaire lors des phases d'apnée involontaire accompagnée de vide mental elle est suivie d'une phase brève de diminution, comme si s'était créée une « dette de cohérence ».
Paty et Petit ont montré que la Variation Contingente Négative (V.C.N.) était diminuée ou supprimée en cours de méditation, ce qui traduit un changement d'attitude mentale telle que le système nerveux du sujet se comporte face à un conditionnement antérieur comme s'il n'avait pas été conditionné. Ainsi pourrait s'expliquer l'effet thérapeutique de la M.T. elle permettrait que se rompent un certain nombre de chaînes conditionnées (répétitives ou en cercle vicieux) non conscientes ou préconscientes.
On a également observé des effets endocriniens de la M.T.[12] Par exemple on a pu mettre en évidence que la séance de méditation entraînait, à court terme, une diminution des sécrétions surrénales (cortisol), une diminution de l'excrétion urinaire du 5-HIAA et des catécholamines, et une augmentation du niveau de la phénylalanine dans le sang. La prolactine diminue pendant la pratique puis remonte et peut dépasser les valeurs de départ à l'issue de la séance.
A long terme, le taux de cholestérol est abaissé et O. Werner a constaté, chez des méditants très avancés, sur une période de trois ans, une diminution importante et progressive de l'hormone de croissance, de la prolactine et de la TSH (dont le rôle est de gérer les sécrétions de la thyroïde) alors qu'on n'observait aucune variation systématique pour les taux (déjà très abaissés par la pratique antérieure) du cortisol et des hormones thyroïdiennes elles-mêmes (T3 OU T4), comme si les formations glandulaires périphériques devenaient plus sensibles et exigeaient moins de stimulations centrales pour remplir leur mission.
Toutes ces variations, immédiates ou durables, vont en sens inverse des conséquences du stress et reflètent une moindre activation adrénergique du système diencéphalo-hypophysaire et une réduction globale du tonus sympathique (ergotrope).
b. Effets psychosomatiques
Wallace et Coll. ont montré que la M.T. entraînait une diminution des rhumes et des réactions d'allergie. Cette pratique fait chuter de manière statistiquement significative la T.A. des hypertendus. Les asthmatiques voient leur fonction respiratoire tendre vers la normale[13]. Des témoignages répétés affirment la valeur de la M.T. dans un certain nombre d'autres affections (ulcère, céphalée, insomnie, hypersomnie, etc.) mais n'ont pas encore, dans ces cas, fait l'objet de vérifications statistiques scientifiquement conduites[14].
c. Effets psychologiques
La pratique régulière de la M.T favorise ce que Maslow[15] a appelé « actualisation de soi », c'est-à-dire l'épanouissement harmonieux des facultés[16]. Nidich[17] et Hjelle[18] ont montré qu'il y avait chez les méditants une augmentation de l'autonomie, de la spontanéité, de l'acceptation et du respect de soi, une meilleure insertion temporelle, une plus grande aptitude à créer des relations chaleureuses avec autrui et une acceptation accrue des phénomènes d'agression (ces valeurs étant mesurées au test P.O.1.).
L.C. Doucette a mis en évidence une diminution de l'anxiété manifeste chez les méditants par rapport à un groupe contrôle de sujets à qui on avait enseigné une technique erronée de méditation[19]. Les travaux de L.A. Hjelle, de T. Fehr[20], Z. Lazar[21], de D. Orme Johnson[22] et de P.C. Ferguson[23] vont tous dans le même sens. De nombreuses recherches[24], utilisant une grande variété de tests psychologiques et comportant la comparaison statistique entre méditants et non méditants, indiquent que la M.T. pratiquée régulièrement (tous les jours, deux fois par jour) diminue toutes les échelles de la pathologie mentale et les notes globales de tendance névrotique, psychotique et psychosomatique.
On peut considérer à la lumière de ces études que le quatrième état de conscience (obtenu grâce à la M.T. mais également, quoique moins facilement et moins rapidement, avec d'autres techniques) constitue un état de récupération, d'épanouissement et d'harmonisation. Cet état est peut-être aussi nécessaire (à l'équilibre biologique humain) pendant le jour, que le rêve l'est pendant la nuit[25]. Ses caractéristiques nous ont conduit à lui donner un nom état d'éveil paradoxal symétrique à la dénomination pour l'état de rêve (état de sommeil paradoxal).
d. effets sociologiques[26]
Un certain nombre d'études ont mis en évidence un fait curieux et excitant quoique tout à fait inattendu si dans un groupe humain, un individu sur cent pratique la M.T. régulièrement deux fois par jour, le taux des crimes, accidents et maladies diminue de manière significative au point de vue statistique par rapport au même groupe humain avant que le taux de méditants n'atteigne ce 1 %. Ceci a été vérifié sur plusieurs dizaines de villes (avec un groupe contrôle équivalent de villes dans lesquelles la M.T. n'était pas pratiquée. Dans le groupe contrôle la criminalité a augmenté). On pourrait objecter qu'il est possible de prendre l'effet concomitant pour la cause. Par exemple, il se pourrait que les villes qui « s'amendent » dans leur globalité (par de meilleures lois, une meilleure presse, etc.) voient leurs membres mieux disposés que d'autres à l'égard de techniques variées de « recherche intérieure », y compris la M.T.
La seule façon de résoudre ce problème est alors de décider à l'avance et au hasard quelles villes seront amenées au taux de 1 % de méditants par une propagande intensive, et quelles villes laissées sans publicité pour la M.T. serviront de contrôle.
Si les mêmes faits sont observés avec cette procédure, l'effet 1 % (ou effet Maharishi) sera définitivement établi. Dès lors, la M.T. apparaîtrait comme une technique de relaxation pour les groupes humains. (tableau des quatre états de conscience p. 109).
Malheureusement, la conviction d'être dans la bonne voie pousse parfois les chercheurs à considérer comme erronés ou sans intérêt leurs travaux lorsqu'ils s'opposent à la "bonne hypothèse". Ce phénomène est amplifié dans le cadre d'un "mouvement" comme celui de la méditation transcendantale. Les études "non positives" y sont facilement passées sous silence.
e. Effets parapsychologiques ?
Maharishi a proposé une avancée supplémentaire, dite M.T.-Siddhis, qui permettrait, non seulement d'accroître considérablement l'effet sociologique décrit plus haut, mais aussi d'obtenir des phénomènes habituellement considérés comme « miraculeux » ou au moins parapsychologiques.
Il se réfère à la tradition, rapportée par Patanjali, selon laquelle le yogi avancé manifeste au bout d'un certain temps des mouvements spontanés, plus ou moins désordonnés, puis des bonds comparables à ceux des grenouilles et enfin la maîtrise d'une véritable lévitation. Actuellement nombre de ses élèves maîtrisent les deux premières étapes mais rien ne permet d'affirmer qu'il s'agisse d'autre chose que de sauts, certes assez spectaculaires mais explicables par un phénomène de contraction involontaire, souvent non consciente, des groupes musculaires utiles, excellemment coordonnés.
Un autre phénomène doit être mentionné : une étude de D. Orme-Johnson[27] établit non seulement que les ondes d'un sujet deviennent plus cohérentes entre elles mais plus : les ondes recueillies en même temps chez deux méditants peuvent devenir cohérentes entre elles, comme si les deux cerveaux communiquaient à l'intérieur d'un « champ de conscience » partagé... Phénomène qui rejoint une étude plus ancienne, concernant des jumeaux homozygotes non méditants : placés dans deux pièces différentes, si l'un d'eux ouvrait les yeux et arrêtait ainsi ses ondes alpha, il en allait de même pour son frère dans l'autre laboratoire[28] !
Des témoignages individuels permettent également de suspecter chez les méditants (de M.T. mais aussi d'autres formes de yoga, dans le zen, etc...) l'existence de phénomènes de précognition qui leur donnent l'intuition de certains événements non encore advenus[29].
Devant la grande variété des techniques de méditation et de relaxation, dont je témoigne par cet opuscule, et devant l'énorme amoncellement d'études scientifiques conduites à leur sujet, il était intéressant de tenter une comparaison des travaux scientifiques publiés à propos de différentes approches. Une telle « méta-analyse » est semée d'embûches, car il s'agit de comptabiliser des données assez disparates expérimentateur adhérent ou hostile à telle ou telle technique qu'il étudie, nombre différent de sujets, « foi » plus ou moins grande de ces sujets dans la puissance de la voie qu'ils pratiquent, gratuité ou cherté de l'instruction, régularité de la pratique etc., K. Eppley[30], dans une revue de la littérature, tente d'établir que la méditation transcendantale, toutes choses égales par ailleurs, serait supérieure dans ses effets psychophysiologiques à la relaxation et aux autres formes de méditation qui s'équivaudraient entre elles. Les facteurs explicatifs apparaissant dans cette méta-analyse sont le degré d'attention du professeur, le degré de régularité dans la pratique et la procédure exacte d'enseignement. Les pratiquants de la M.T. seraient plus réguliers et leurs professeurs plus attentifs. Par ailleurs des techniques « TM-like » (imitations de la M.T.) ne donneraient pas de meilleur résultat qu'une méthode quelconque de relaxation. Les procédures les plus effectives, en dehors de la M.T., seraient la relaxation Benson et le Training Autogène.
Le Siddha-Yoga de Muktananda est une technique traditionnelle occidentalisée ; il se rapproche en cela de la M.T., même si l'usage d'un mantra « exotérique » (Om Naama Shivaya) l'apparente aussi à la procédure de Benson. On pourrait en rapprocher également l'usage, de signification plus complexe, du vocable « MU » (qui est une négation) dans certains exercices Zen ou du « Nada » de Saint Jean de la Croix comme du « Neti, Neti » hindouiste. La voie du Sahaj Marg[31], quoique sans l'emploi d'un mantra, comporte des prescriptions mentales analogues par leur souplesse; on pourrait en dire autant de Vipasana[32].
L'oraison mentale du chrétien « conversation sans paroles avec Dieu » semble avoir des résultats analogues comme l'a montré en son temps l'article de M. Das et H. Gastaut[33].
Pendant le processus de la méditation (yoga, zen, oraison,
etc)
le flux mental tend à se concentrer, se simplifier et s'évanouïr
...
“Whenever problems seem to come up, repeat the mantra.
Even repeat it loudly as if you are shouting for God:.
‘God, come help me!’.
It is possible to achieve everything just by repeating God's name..
Anything that you believe in, any sound is fine, because God is the sound itself..
The Bible says, ‘In the beginning there was the Word..
The Word was with God.’ What does it mean by Word? The Sound..
Hindu scriptures say that God has no form or name..
He is Sound, Nada Brahman..
If you have faith in any sound it becomes the sound for you!.
So keep up that faith..
Repeat a mantra, repeat a name, repeat a sound".
H.H. Sri Swami Satchidananda
Il s'intéressa à la M.T. par rapport à laquelle il réalisa de nombreuses mesures physiologiques. Puis il se dit que l'efficacité de cette technique ne devait rien à la nature du Mantra, lequel serait important seulement par sa fixité et sa monotonie. Dès lors, il propose de répéter un son quelconque et suggère le mot « one qui signifie « un ».
Dans un ouvrage plus récent, il insiste au contraire sur la signification du son utilisé qui devrait, explique-t-il, être puisé dans le système de croyance de l'utilisateur : phrase d'un office religieux ou d'un livre sacré (Thora, Nouveau Testament, Coran, etc.) par exemple. Il faut un mot ou un groupe de mots de prononciation facile, assez bref pour être dit en une seule expiration. .. Il semble tenir pour sans fondement l'intérêt que les Orientaux portent à la structure sonore ou plutôt au pattern articulatoire des différents mantras : certains d'entre eux pourraient avoir des effets propres, pas forcément, ni toujours bénéfiques. Quoique une telle entreprise, pour la raison que je viens d'énoncer, soit risquée, je ne vois pas comment la démarche scientifique occidentale pourrait se priver d'une expérimentation systématique relativement aux effets - distincts ou non - de mantras opposés entre eux par leur structure phonique. Benson a montré que sa technique procure les mêmes modifications au niveau respiratoire et cardio-vasculaire que la M.T. Resterait à vérifier l'identité des effets cérébraux, et notamment électro-encéphalographiques.
J'ai déjà émis l'hypothèse[34] que la répétition interne d'un son non-signifiant aurait deux effets : l'un aspécifique, de relaxation organismique, l'autre particulier à la nature de ce son (stimulation de tel ou tel ensemble macro-métamérique, y compris dans ses implications psychoaffectives).
Concrètement, quelle est la technique de Benson[35]? Elle est extrêmement simple et suppose seulement l'observance régulière (deux fois par jour pendant 10 à 20 minutes) des quatre points suivants
1. environnement calme
2. répétition mentale, inlassable d'un même mot ou formule (par exemple « uni »)
3. dans une attitude intérieure de passivité
4. en posture confortable.
L. Domash fait remarquer[36] qu'il est assez illusoire de considérer comme identiques différentes techniques, telles la M.T. et la relaxation Benson sur la simple base d'effets similaires lors des premiers temps de leur pratique. La M.T., comme d'autres disciplines méditatives, orientales ou occidentales, repose sur une longue tradition et se déroule pour chacun selon de nombreuses étapes qu'on ne doit pas méconnaître. Par ailleurs, la puissance des effets enregistrés doit rendre très prudent par rapport à la volonté d'introduire des modifications, soit pour tenter d'améliorer le processus, soit pour en mieux analyser la structure : on n'introduit pas une modification moléculaire en pharmacie sans de longues études préalables chez l'animal. Il n'en reste pas moins qu'il existe certainement une aire commune à la plupart des techniques évoquées dans le présent ouvrage. De même qu'il existe un objet de la psychanalyse (l'inconscient) malgré différentes théorisations et différents protocoles, on peut admettre pour nous l'existence d'un objet qui n'est autre que ce quatrième état de conscience que nous avons déjà décrit. Il peut n'être qu'une simple esquisse - comme une allusion - ou donner lieu à des réalisations exceptionnelles (comme chez les grands mystiques)... (discussion avec R. Dumel à la suite de son mémoire de Psychologie Clinique, Problématique du Yoga et son vécu occidental, Lyon Il, 1976 et pour préparer son DEA, 1968/1987).
[1] R.K. WALLACE et H. BENSON, « The
physiolgy of meditation », in Scientific American, vol. 226, n0
2, fév. 1972, pp. 84-90.
[2] J. ALLISON, Respiratory changes during the practice of
the technique of Transcendantal Meditation » , in Lancef, 1970, n0
7651, p. 833 sq. J. FARROW et cou., Breath suspension during the transcendantal
meditation technique, Psychosom. Med. 44 (2), 133-153, 1982 K. BADAWI et
coll. , Electrophysiologic characteristics of respiratory suspension periods
occuring during the pracfice of the transcendantal meditation program, Psychosom.
Med., 46 (3), 267-276, 1984.
[3] P. COREY, « Airway conductance
and oxygen consumption. Changes associated with practic of the T.M. technique
,. in Scientific Research on the T.M program, Collected Papers, vol. I,
p. 6, pp. 94-107, M.E.R.U. Press, 1976.
[4] T. ROUTT, « Low normal heart
and respiration rates in practitioners of Transcendantal Meditation »,
in Scientific Research on T.M. : Collected Papers, vol. 1. éd, Orme-Johnson
et coll., New York, M.E.R.U.Press. 1975.
[5] R. WALLACE. The physiological effects
of T.M., a propose fourth major state of consciousness, Thèse de Doctorat
de Physiologie, Université de Californie. Los Angelès, 1972
[6] R. WALLACE et coll., « A wakeful hypometabolic state », in American J. of Physiol., 1971, vol. 221, n0 3, pp. 795 sq. R. JEVNING et cell., Metabolic control in a state of decreased activation : modulation of red cell metabolism, Am. J. Physiol. 245 (5Pti) C457-C461, 1983
[7] H. REICHART, « Plethsmographische Untersuchungen
bei Konzentrations und Meditations Ubungen arliche Forsche », Artiche
Forsch., 1967, vol. 21, pp. 61-65.
[8] D. ORME-JOHNSON, « Autonomic stability and Transcendantal
Meditation ", in Psychosomatic Med., 1973,35,4, pp. 341 et sq
[9] Mgr RICHAUD, L'oraison mentale pour tous, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1955.
A. KASAMATSU et coll., « An E.E.G. study of the Zen Meditation », in Altered States of Consciousness C.T.-Tart, New York, Wiley and Son Inc., 1969, pp. 489-501. F. BROWN et coll., « E.E.G. kappa rhythms during T.M. and possible perceptual threshold changes following », com. à la Kentucky Academy of Sciences, Richamond, 13 nov. 1971 et janv. 1972. J.P. BANQUET, « E.E.G. and Meditation », in E.E.G. and clinical neurophysiol., 1972. vol. 33, pp. 449-458. J.P. BANQUET et coll., « Quantification E.E.G. d'états de vigilance spontanés et induits », in Rev. d'E.E.G. neurophysiol.. 1975, t. 5, n0 3, pp. 237 sq. DAS et H. GASTAUT. « Variations de l'activité électrique du cerveau. du coeur et des muscles au cours de la méditation et de l'extase yoguique ». Electroenceph. Clin. Neurophysio., 1957, suppl. 6. pp. 211-219. P. ETEVENON et coll., «Approche méthodologique des états de conscience modifiés volontairement ». Rev. E.E.G. Neurophysiol., 1973, 3, pp. 232-237, J. PATY et coll., « Modifications des potentiels évoqués et de la V.N.C. par l'effet de M.T. », Trace, 1976, 7, 8,73. J.P. PETIT, Contribution à l'étude physiologique des états de conscience, la méditation transcendantale, Thèse de 3ème cycle en Sc. Odont., Bordeaux II, 1977,Bergetet. Bordeaux.
[12] Cf. R. JEVNING et cou., Adrenocortical
activity during meditation, Horm. Behav., 10, 54-60, 1978
A. BEVAN, Endocrine changes in Transcendantal Meditation, Clin. Exp. Pharmacol.
Physiol. 7, 75-76, 1980 P. GALLOIS et coll., Changements hormonaux durant
la relaxation. L'Encéphale, 10, 79-82, 1984 ; M. BUJATTI et coll.,
Serotonin, noradrenaline, dopamine metabolites in Transcendantal Meditation,
J. Neural Trans. 39, 257-267, 1976 R. JEVNING et cou., Behavioral alteration of plasma phenylalanine
concentration, Physiol. Behav. 19, 611-614, 1977 M. COOPER et coll., Effect of meditation on serum cholesterol and
blood pressure, J. Isr. Mcd. Assoc. 95, 1-2, -1978 A relaxation technique in the management of hypercholesterolemia.
J. HUM. Stress 5 (4). 24-27, 1979 O.
WERNER et coll., Long-term endocrinologic changes in subjects practicing
the transcendantal meditation and TM-Siddhi program, Psychosom. Med. 48,
59-66, 1986.
[13] A. WILSON et coll, « The effects of T.M. upon bronchial asthma » in Clinical Research, 2, 1973. N°2.
[14] H. BLOOMFTELD
et coll., La M.T. ou comment atteindre l'énergie intérieure, Tchou,
1976
[15] A. MASLOW, Toward a psychology of being, Van Nostrand
Co, New York, 1968.
[16] W. SEEMAN et coll .,« The influence
of T.M. on a measure of self actualisation J. of Counseling Psy., 1972,
Vol. 19, 3, pp. 184-187
[17] S. NIDICH et coll. Influence
of T.M. : a replication «, in J. of Counseling Psy.,
1973,
vol. 20, 6, pp. 565 sq.
[18] L. HUELLE, T.M. and psychological health «, in Perceptual
and Motor Skills, 1974, vol. 39, pp. 623 sq.
[19] L. DOUCETTE, Anxiety and T.M. as an
anxiety reducing agent, Mac Master University, Hamilton, Canada, janv. 1972.
[20] T. FEHR et coll., « Study of
49 practitioners of T.M. with the freiburger personality inventory, in Scientific
Research on T.M. collected papers, 1975, op.cit., vol. 1.
[21] Z. LAZAR et coll., The effets of T.M. on anxiety. drug abuse,
cigarette smoking and alcohol consumption «, in Sc. Res. on T.M., 1967,
Op. Cit.
[22] D. ORME-JOHNSON et cou., « T.M. for
drug abuse counselors «, in Sc. Res. on T.M., 1975, op. cit
[23] P. FERGUSON
et coll. « Psychological findings on T.M. «, comm. à la Cal. State Psy. Assoc., Fresno (Cal.), 1974
[24] On trouvera les références correspondantes dans l'op. cit. de BLOOMFIELD
[25] Cf. aussi J. HENROTTE et coll., in La Recherche, déc. 1972, n0 29, vol. 3, pp. 1099-1102
[26] Bordand and Lanrith III, « Improved quality of city life
through the T.M. programm :decreased crime rate », in Sc. Res.
on T.M. collected papers, vol. 1,
1977, paper 98, pp. 639-648 cf.
aussi D. OORME-JOHNSON, « The dawn of the age of enlightement experimental evidence that the T.M. technique
produces a fourth and fifth state of consciousness in the individual and
a profound influence of orderliness in Society », in Sc. Res. on T.M.,
collected papers, vol. 1, 1977, paper 100, pp. 671-691.
[27] D. ORME-JOHN5ON et coîl., Intersubject E.E.G. coherence is consciousness a field ?, Intern. J. Neuroscience, 16, 203-209, 1982.
[28] T. DUANE et coîl., La communication psychique a distance entre jumeaux identiques est-elle possible ?. Science, 15,150, 3695, oct. 1965 (cité in Concours Médical, p. 2805, 26mai 1966).
[29] L'étude de ces phénomènes, malgré leur incongruence avec
certains préjugés actuels en physique et en biologie, est probablement appelée
à de larges développements dans les années qui viennent car nous disposons
maintenant de tous les outils techniques nécessaires. J'ai personnellement
fait breveter et suscité, grâce à la bienveillance de P. CSILLAG, la construction
d'un prototype de micro-ordinateur pour mettre en évidence et renforcer,
sur le principe du biofeedback, la télépathie et la précognition quand elles
existent P. PLANSON et G. Morales, Gestion d'expériences parapsychologiques,
mémoire 3 En, ENSEEIHT, 1980-1981.
[30] K. EPPLEY et A. ABRAMS, com. pers.. Lawrence Livermore National Laboratory. On peut soulever
une objection à cet effort comparatif, par rapport au sujet précis qui nous
occupe et (mutatis mutandis) par rapport à tout autre travail de méta-analyse
en effet il est plausible que certains chercheurs renoncent à publier
des résultats négatifs selon leurs préjugés personnels ou selon tout critère
qui s'impose à eux. externe ou interne. Si l'hypothèse de départ n'est pas
confirmée. il y a une tendance à considérer le travail réalisé comme sans
intérêt et à le laisser dans quelque tiroir... Les sectateurs de la M.T.,
fussent-ils d'éminents savants. pourraient avoir renoncé à faire connaître
des résultats en contradiction avec leur propre expérience personnelle,
en tant que pratiquants de la technique. Or cet état d'esprit pourrait avoir
été moins présent chez ceux qui étudient le Training Autogène, par
exemple.
[31] Cf. RAM CHANDRA,
La voix de la réalité, 1978 L'aube de la réalité, Shri Ram Chandra Mission
éd., 1983 - Pr Dr S.P. Srivastava is a very clever philosopher (retired
University Lakhimpur Professor) . Very great knowledge about Urdu writings, specialist of Sahaj Marg (after
Ram Shandra) thought and teaching. Author of “Scientific status of Spirituality”, Adhyatma Vijnana, Parashar
Bhawan, Sainipura, Rohtak 124001, Haryana (India), 1995. His address : Dr
S.P. Srivastava, Kanupriya, Shri Ramchandra puram, Kashinagar-Kheri 262
701 – India - telephone (05872)
52082 (within india) and 0091587252082
(from abroad).
[32] V. DHIRAVAMSA,
Vipassana, Dangles, 1982.
[33] M. DAS et H. GASTAUT, «Variations de l'activité électrique du cerveau, du coeur et des muscles squelettiques au cours de la méditation et de l'extase yogique in Conditionnement et réactivité en E.E.O., Masson, 211-218 .
[34] B. AURIOL, Comm. aux Journées Scientifiques d'Audio.Psycho-Phonologie de Carcassonne, 1977
B. auriol, Yoga et Psychothérapie, Privat, 1977.
[35] H. BENSON et M. KLIPPER, Réagir par la détente, Tchou, 1976.
[36] Cf. L. DOMASH, Le Programme de méditation transcendantale, une nouvelle direction pour la recherche scientifique. Collection Champ Unifié, Ed. Club 83 (isbn 2-86772 002 8).