1. l'action et/ou la réflexion concernant l'équilibre psychologique et la santé du corps ne sont pas séparés de l'action et/ou la réflexion concernant le développement de la personne. Autrement dit, il n'y a pas de frontière entre la "réparation" de l'homme malade ou perturbé et la "réalisation" de l'homme "sain", bien dans sa peau.
2. ce que nous ignorons est plus important que ce que nous savons de science certaine, universelle, dans ces deux domaines. Chacun a, de ces deux domaines, sinon une théorie, du moins une pratique personnelle, éventuellement neuve par rapport à ce qui est inscrit dans les livres des spécialistes... On ne saurait donc déclarer certains "compétents" au vu de leurs titres ou diplomes, par opposition à d'autres qui seraient radicalement incompétents (en l'un ou l'autre de ces deux domaines artificiellement séparés).

La conséquence de ces deux postulats est  qu'il faut promouvoir une action concertée multi-théorique (tenants de théories différentes), multidisciplinaire (spécialistes les plus variés, non spécialistes) et déhiérarchisée (c'est à dire évacuant au maximum la pyramide du prestige, du pouvoir, du savoir, etc.).

Il s'agit aussi de dépasser la querelle entre

• ceux qui disent "rendons l'homme meilleur, ou plus sain, ou plus épanoui et les structures seront transformées s'il y a lieu,
• et ceux qui disent "changeons les structures et l'individu deviendra plus heureux et plus sain"

dépassement non pas théorique mais pratique : en agissant simultanément sur les deux niveaux selon les optiques et les désirs de chacun des participants.

Nous ne pouvons nous contenter d'être un groupe de réflexion (il en existe beaucoup) ni agir en fonction d'une théorie unitaire que nous nb'avons pas, ni agir sans réflexion; suivant nos désirs et nos possibilités, suivant nos perceptions, nous avons une démarche simultanément réflexive ou réalisatrice.

Les différences de position théorique, philosophique, métaphysique, religieuse, éthico-pratique, économique, politique, etc., en s'ajoutant aux tensions habituelles dans tous les groupes impliquant de fréquentes menaces d'éclatement, de dislocation, voire de disparition, les participants se proposent, au lieu de faire comme si ces différences n'existaient pas ou étaient minimes, d'exprimer leurs désaccords et leurs conflits afin d'explorer au plus près de leur naissance chacune des tensions survenant dans l'association; chacun demeurant libre de son action, mais tous s'engagent à ne pas user de violence (même pas de violence par le nombre = majorité de groupe), au sein de l'association pour faire triompher son propre point de vue ou imposer sa propre façon d'agir . Violence s'entendant au point de vue physique et psycho-sociologique (pressions morales, financières, hiérarchiques, etc.).

Chacun s'efforce d'être attentif au point de vue de l'autre lorsqu'il le fait connaître, sans disqualifier un propos ou une action pour la simple raison qu'ils viennent de telle ou tel, connu(e) pour être "ceci" ou "cela"...

• un groupe hebdomadaire de libre parole bâti sur la base des réflexions de Roger Gentis
• un marché de produits biologiques (Association Toulousaine d'Ecologie ou ATE)
• un repas périodique en commun pour l'intégration d'une cuisine "saine" (Dr F. Joffrin)
• des groupes d'expression corporelle (G. Tonella) qui deviendront plus tard Antée.
• des sessions de Psychodrame (C. Ouzilou, Dr P. Bour †).
• des Réunions thérapeutiques familiales (Dr Bernard Auriol, Alain Lafage)
• un cours de yoga (R. Cottet)
• réunions "oecuméniques" de divers mouvements inspirés du yoga (MT, Raja Yoga, Aurobindo, etc.)
• des séances collectives de relaxation (Training Autogène de Schultz)
• l'accueil de différents groupes : MLAC, GIA, etc.
• un appartement communautaire avec Conchita Fernandez et Laurent Sabarthez (place Esquirol) puis une villa à visée thérapeutique : Lou Tisoun (rue des Cinq Clous à Toulouse)
• une ferme thérapeutique (Bernard Labaume)

des Conférences et films (sur le Psychodrame, le N'Doep, l'Industrie Pharmaceutique, etc.). des Réunions publiques à thème, organisées à la Salle du Sénéchal de Toulouse : sur la base d'un titre (la Psychiatrie, état actuel et prospective, l'Education, etc) le public est prié d'intervenir. Le modérateur placé sur l'estrade n'est là que pour distribuer la parole et ne prend pas part à la discussion dont il assure seulement le bon ordre. Les sujets suivant ont pu être traités : L'Ecole aujourd'hui (2 Octobre 1973) La Psychiatrie (6 Novembre 1973) Le Sens de la vie (4 Décembre 1973) etc.

Cette association ne put créer, en raison d'obstacles administratifs très déterminés, le Dispensaire et l'Hopital de Jour que les créateurs avaient souhaité mettre en place. De ce fait elle termina ses activités assez rapidement. Elle a cependant marqué certains de ses protagonistes dans leur action ultérieure.

 

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16 Octobre 2007

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