OREILLE GAUCHE, OREILLE DROITE

Nous constatons que le pourcentage des droitiers est supérieur à celui des gauchers quelles que soient les tranches d’âge envisagées. Notons cependant un pourcentage plus faible en 4ème/3ème (42%) et pour les sujets en maisons d'enfants (44,4 %) alors que dans tous les autres cas il est supérieur à 50%.

Latéralités indéterminées :

Du C.E.1/C.E.2 à la 5éme le pourcentage d'indéterminés est relativement régulière du primaire au secondaire.

Pour les classes ou C.P. et de 4éme/3éme c'est‑à‑dire aux deux extrémités de notre population, les pourcentages de droitiers, gauchers et indéterminés présentent des caractéristiques particulières.

En effet, on note pour ces classes un fort pourcentage d’indétermination. Nous avons pensé pouvoir expliquer différemment ce phénomène selon qu’il s’agissait de l’un ou l’autre groupe d’enfants.

Pour le C.P., le fait que la latéralité psychomotrice ne soit pas définitivement établie avant 7‑8 ans et l’extension à la latéralité auditive de cette saturation incomplète pourraient expliquer ce fort pourcentage d'indéterminés (29%).

Tableau I (Résultats donnés en pourcentages)
Niveau scolaire	Nombre de sujets	Droitiers oreille	Gauchers oreille	Indéterminé oreille
CP	37	56.8	13.5	29.7
CE1-CE2	58	60.3	29.3	10.3
CM1-CM2	83	63.8	22.9	13.3
Total primaire	178	61.2	22.4	15.7
6ème-5ème	41	63.4	09.8	26.8
4ème-3ème	69	42.0	23.2	34.8
Total secondaire	110	50.0	22.7	27.3
Maison d’enfant	54	44.4	29.6	24.0

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On note également pour cette même classe un pourcentage important de droitiers. Il semble que l’affirmation plus précoce de la latéralité chez la droitier puisse fournir une explication de ce fait (GRAPIN & PERPERE‑6 p91). Un certain nombre de gauchers latents peuvent être encore à cet âge inclus dans le nombre des indéterminés.

Pour les classes de 4éme/3éme, le fait de répéter deux fois les mêmes phrases, a sans doute entraîné un phénomène de facilitation. Les adolescents l'ont eux‑mêmes souligné en disant par exemple que le texte à lire était plus facile la 2ème fois parce qu'ils l'avaient déjà lu. Ces élèves ont déployé plus d’efforts pour vaincre la difficulté introduite par l'écho et ont trouvé plus facilement des moyens de compensation. Cette attitude nous parait correspondre typiquement sur caractéristiques de la psychologie de l'adolescent qui cherche en permanence à s'affirmer donc à vaincre à tout prit les difficultés auxquelles il est confronté.

Edouard GARDE écrit (24 p.34) “ Sous assourdissement le contrôle de la fréquence des vibrations des cordes vocales reparaît lorsque le sujet fait un “ effort volitif ” suffisamment intense pour se représenter psycho ‑ auditivement la hauteur du son à émettre".

De même nous pouvons penser que cet "effort volitif" peut porter sur l'image du mot à émettre et neutraliser ainsi la gène due à la perception de la vois répétée ‑ retardée.

Toutes ces raisons nous paraissent pouvoir expliquer le fort pourcentage d’indéterminations (34,8%) dans cette tranche d’âge.

Pour les mêmes classes (4éme/3ème), le pourcentage de droitiers est particulièrement faible. Le pourcentage de gauchers est sensiblement le même que dans les autres tranches d’âge. Nous pensons donc qu'un certain nombre de droitiers de 4ème/3ème, que notre test a pu mettre en évidence, s’est trouvé ainsi inclus dans l’ensemble des indéterminés.

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Nous savons que la droiterie est mieux déterminée que la gaucherie; nous pouvons donc penser pour cette raison que les droitiers ont déjoué plus aisément les difficultés de notre épreuve. Cette plus grande facilité de compensation expliquerait que l'on retrouve un certain nombre de ces droitiers dans le nombre d’indéterminés.

‑ Limites de validité de l’épreuve ‑

L'analyse des pourcentages présentes sur le tableau I a montré que notre épreuve de latéralité auditive n'avait pas toutes les qualités requises pour maîtriser un certain nombre de variables qui apparaissent au niveau du C.P. et des classes de 4ème/3ème.

Nous avons donc choisi d’exclure d'une part de nos calculs ces populations pour lesquelles notre épreuve ne pouvait donner de résultats significatifs. Nous avons de ce fait établi des "limites de validité qui se situent de 7‑8 ans (C.S.I) à 13 ans compris (5éme) incluant les enfants scolarisés en M.C.S.S. et Centre de cure.