A bouche que veux-tu…

Dr Bernard Auriol

(conférence donnée à l'Association Toulouse-Atlanta, Salle Osete à Toulouse, le 11 Janvier 2006
et à IRENQA le Jeudi 16 Février 2006 à Balma)

 

Pour le Littré cette expression est considérée comme familière. « Traiter quelqu'un à bouche que veux-tu », c’est lui faire faire excellente chère ; au figuré « être à bouche que veux-tu », avoir tout en abondance.

Il s’agit d’une possibilité indéfinie d’emplissage, autant le désir, autant l’abondance.

Belle image du circuit merveilleux qui gonfle le sein d’autant plus qu’il est tété, que la bouche du bébé en aspire. Le sein maternel est à bouche que veux tu, il ne saurait être avare puisque sa sécrétion est réglée par les désirs du nourrisson.

Mais il est des exceptions ; s’il arrête de téter pendant plus de vingt-quatre heures, le sein se tarit.

Il arrive aussi que la mère – quelle qu’en soit la raison – soit stressée ou réticente au plaisir (tabou sexuel) et retienne sa sécrétion ; ou qu’elle soit malade d’abcès, ou mal nourrie, etc… Nous ne disposons pas de puissants galactogènes, pas même la bière ! Peut être pourtant la chaleur d’une lumière rouge ou infra-rouge irradiant le sein (Cunderlik, 1954)…

portrait par Vincent Sablong

"Portrait"
par Vincent Sablong

Amalthée

Dès les temps préhistoriques, l’homme a constaté que la survie du nouveau-né est fortement compromise en cas de défaillance de l’allaitement maternel. Les mythes de tous les peuples font état d’ allaitements de rechange.

De cette intuition ou de cette observation a surgi le mythe grec d’Amalthée, cette nymphe qui sauve  Zeus encore bébé, grâce au lait d’une chèvre. La chèvre s’étant cassé une corne, Zeus l’offrit à Amalthée, en lui promettant que cette corne se remplirait miraculeusement de fleurs et de fruits: c’est la corne d’abondance.

La peau de cette même chèvre fournit plus tard l’armure de Zeus, l’égide. Zeus apposa en son centre la tête de Méduse, de sorte que tout adversaire s’en trouvait pétrifié. Où l’on saisit que les bienfaits du sein ne se réduisent pas à protéger le bébé contre les infections : cette première relation protège aussi de l’ogre paternel (Cronos) qui en reste bouche bée !

Un greall est en celtique, une coupe, un plat creux; c’est devenu le Saint-Graal, la coupe de la Cène, coupe dans laquelle Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang du Seigneur crucifié. Le Saint-Graal avait le pouvoir d’offrir aux chevaliers de la Table Ronde le plat de viande que chacun préfère. Il devint ainsi une sorte de corne d’abondance.



Portrait de femme par Lucien Freud,
(petit fils de Sigmund Freud)

Etymologie du mot bouche :

Picard, bouque ; provençal et espagnol boca ; italien, bocca ; du latin bucca, que l'on rattache au sanscrit bhuj.

Ce dernier terme signifie     « manger, boire » mais aussi :

  •         régaler les autres ou se régaler
  •         combler l’autre
  •         jouir (notamment de la nourriture) mais aussi « jouir charnellement »
  •         être objet de jouissance,
  •         être récompensé,
  •         utiliser, régner, gouverner
  •         être déprimé, abattu, courbé
Il existe sans doute une parenté entre bhuj et bou  en grec qui signifie [gros comme un] bœuf, grand, en particulier une grande faim, une faim dévorante, vorace, insatiable (boulimia)

Données occidentales (Evolution, Phylogenèse, Embryologie, Anatomie, etc)

Evolution : La polarisation orale des fonctions d’utilisation du milieu…

Parmi les « critères d'humanité » biologique­ment signifiants on retient surtout

-         La main
-         Le cerveau
-         Le langage (et la mémoire sociale cumulative)

Quelle est l'origine évolutive de ces émergences caractéristiques de l'espèce humaine ?

La survie nécessite surtout de capter des matériaux assimilables et de transporter et rejeter les résidus. La concentration des fonctions de captage en un lieu privilégié (l'orifice buccal) est un élément primordial de l'évolution qui entraîne une polarisation des relations entre l'organisme et son milieu.

L'évolution de ce pôle oral, déjà notable chez les unicellulaires, va orienter l'évolution des êtres pluricellulaires, on assistera à  :

(1)                       L’apparition des lèvres (aspirer, ingérer à téter), puis de mâchoires (broyer), et enfin de la tête mobile qui porte … la bouche.
(2)                       La séparation de l'orifice anal et son éloignement de la bouche (organisation longitudinale oro- anale, symétrie axiale).
(3)                       Au développement des sens, ce qui permet une «nourriture informationnelle », stockée dans une structure de traitement entièrement originale : le système nerveux. Chaque organe sensoriel apparait comme une « bouche informationnelle » spécialisée (visuelle, olfactive, auditive) au voisinage de la bouche. Ceci consacre la prévalence de la tête et du cerveau. La survie du groupe social sera lié plus au perfectionnement de la machine informationnelle que de celui de la machine énergétique.
(4)                       La coopération de la bouche et de la main va permettre la régression des outils faciaux (Leroi- Gourhan). La main apparaît comme un organe à la fois très primitif et très disponible au service du cerveau humain, qui devient ainsi, selon la formule de Valéry, « l'organe du possible ». Elle coopère avec la bouche dans le cadre déjà, du reflexe de fouissement qui permet au nourrisson d’atteindre à la satisfaction et de l’amplifier quantitativement.

Le sens du goût

Les premières zones à être « myélinisées » chez le fœtus, c’est à dire à pouvoir fonctionner efficacement sontcelles qui concernent l’estomac, la bouche et la main (Tilney et Casamajor, 1924). Ces zones ont plus d’affinité entre elles qu’avec les autres parties du corps. Ainsi, le fœtus suce déjà son pouce in utéro (Hooker 1939, 1952). Le nouveau né saura étendre ces relations et se mettra à sucer le gros orteil, ses lèvres ou même sa langue !

Des récepteurs sensoriels de l’appareil gustatif (« bourgeons gustatifs ») tapissent la totalité de la cavité buccale du nouveau-né, puis elles disparaissent progressivement au cours de l’enfance, de sorte qu’il n’en reste que 20% chez l’adulte ; on ne les retrouve alors plus que sur la langue. Au niveau du comportement, Minkowski (1922) a été le premier à démontrer que le fœtus, dès la fin du premier trimestre de la gestation, manifeste des comportements de « fouissement » que la nouveau-né mettra en jeu pour trouver le mamelon et s’y nourrir. Les bases neurophysiologiques de ce comportement sont mésencéphaliques (Camper, 1926 ; Davenport Hooker, 1939).

Pour Matty Chiva (CNRS), à la naissance, le petit possède des capacités olfactives et gustatives d’une grande finesse. Il reconnaît l’odeur de sa mère, fait la différence entre lait maternel et maternisé et distingue les différentes saveurs (salé, sucré, acide et amer).

Le nourrisson préfère le sucré à l’amer. Cela s’appelle des saveurs innées. Cette « modalité sensorielle archaïque » se développe in utero, au cours du quatrième mois de grossesse. Et s’exprime dès la naissance de l’enfant. D’abord réflexe (rejet de l’amertume, affection du sucré ), l’apprentissage du goût se traduit ensuite par des grimaces et des mimiques chez le petit enfant puis par des paroles radicales : « j’aime » ou « j’aime pas ». Déjà, à sqix mois, le nourrisson utilise son vieux réflexe de fouissement pour éviter le sein ou la nourriture qu’on lui présente. C’est un geste précurseur de ce qui plus tard, vers quinze mois, voudra dire « non ! ». C’est à dire la condition préalable à toute forme de langage et de logique abstraite.

Vers l’âge de deux à trois ans, il devient plus sélectif sur le contenu de son assiette et à quatre ans commence à refuser tout produit inconnu à son répertoire alimentaire (néophobie alimentaire). Ceci et pas cela, il s’agit de distinctions qui appuient un non déterminé et sont parallèles à la maîtrise et à la complexification du langage.

On décrivait classiquement seulement 4 (ou 5 ?) qualités de goût distinctes : Sucré, salé, acide, amer

Les récepteurs sont situés sur la langue :

·        Amer en arrière du V lingual  (base) => nerf glosso-pharyngien
·        Salé sur les bords (en avant du V lingual) => nerf lingual / corde du tympan / facial
·        Acide sur les bords => nerf lingual / corde du tympan / facial
·        Sucré sur les bords et la pointe => nerf lingual / corde du tympan / facial

Il existe peut-être d’autres types de goût :

·        L'umami, qui correspond au monoglutamate de sodium.
·        Les acides gras à longue chaîne détecté grâce au CD36 (ENSBANA, 2006)

La sensibilité gustative

Le seuil discriminatif varierait dans une proportion de 1 à 500 selon les individus et ces différences seraient d’ordre génétique. On pourra dès lors distinguer des sujets hypo, normo et hypergueusiques.

Un questionnaire aux mères a confirmé que les enfants hypogueusiques, c’est-à-dire peu sensibles sur le plan gustatif n’étaient pas difficiles (tout est bon à avaler, pourvu qu'ils soient rassasiés!),

Alors que les hypergueusiques, c’est-à-dire hyper goûteurs (qui ont une grande capacité à différencier les goûts)  étaient décrits comme « capricieux et très sélectifs dans leurs choix alimentaires ». 

Avidité

 

L’avidité doit se différencier de la jouissance de posséder (IV), même si les deux phénomènes sont très connexes. L’avidité correspond à un sentiment permanent d’incomplétude, à une forme imaginaire de la soif (III), alors que la possession correspond à un pouvoir déjà obtenu ; la chose étant intégrée, on y tient, on ne veut plus la lâcher (IV).

On trouve une expression de l’avidité et de la visée de puissance qu’elle peut impliquer dans le Falstaff [1] de Verdi, qui compare son corps à un royaume dont l’accroissement est représenté par son obésité ! Et il n’a que faire de l’honneur (cf. manipura), incapable de « remplir la panse » ! (première partie de l’acte premier)

Sexualité et obésité

"Une étude française publiée dans le British Medical Journal a analysé la santé et le comportement sexuels des obèses

Malgré une vie sexuelle moins active, les grossesses non désirées sont deux fois plus fréquentes parmi les femmes obèses que celles de corpulence normale, selon une étude française parue dans British medical journal (BMJ) du 16 juin 2010.

L’étude dirigée par Nathalie Bajos de l’Inserm « est la première à analyser l’impact de l’obésité sur l’activité et la santé sexuelle, » souligne la rédaction du BMJ. L’enquête qui a analysé le comportement sexuel de 12 364 français dont 760 obèses montre entre autres que les hommes obèses risquent davantage de souffrir de dysfonction érectile et que les avortements sont plus fréquents parmi les femmes obèses.

Selon les auteurs, les professionnels de santé ne devraient pas considérer que les femmes obèses ont moins besoin de contraception que les autres".

Virginie BAGOUET
extrait de "Impact Santé-fr du 17 Juin 2010"

 

 

Le nombre d’obèses en France


Une étude de l’Insee, indique que entre 1992 et 2003, le taux d’obèses en France est passé de 5 à 10 % chez les hommes, et de 6 à 10 % chez les femmes. Enmême temps, hommes et femmes ont grandi de 1 cm en moyenne, mais les disparités se creusent entre catégories socioprofessionnelles : une femme mesurant 1 m 63, pèsera 3,9 kg de plus que la moyenne si elle n’a que le brevet ou pas de diplôme, et 1,2 kg de moins si elle est diplômée du supérieur. Libération qui a relayé ces données statistiques auprès du public, précise qu’ « à l’inverse, les hommes ayant le niveau de vie le plus faible sont moins corpulents que leurs homologues au niveau de vie élevé ». En 2003, « le surpoids touchait beaucoup plus les hommes (35 %) que les femmes (21 %) ».

Sexualité orale selon Freud :

Au sein

Le développement sexuel connaît d’abord une phase orale qui se divise en

-         un premier sous-stade sans ambivalence à l’égard de l’objet, le sein maternel,

-         puis un second, sadique ­oral lié au développement de la dentition, caractérisé par l'apparition de l'ambivalence.

Dès 1896 Freud parle d` « organe sexuel oral ». Sucer le sein de la mère est l'acte le plus important de la vie du nourrisson, puisqu'à la fois il satisfait à la faim et procure un plaisir qu’on peut qualifier de sexuel, même s’il n’est pas génital. "L'acte qui consiste à sucer le sein maternel devient le point de départ de toute la vie sexuelle, l'idéal jamais atteint de toute satisfaction sexuelle ultérieure." « Jamais atteint » même dans le souvenir redoré de nostalgie, tant il est vrai que « la mère, du point de vue de l’enfant, n’a jamais donné assez de lait, a toujours sevré trop tôt ».

Il fait observer que le suçotement d’un doigt, de la main ou d’une tétine ‘sèche’ est une activité sexuelle, en ce sens qu’elle engendre un plaisir sans répondre au strict besoin de se nourrir. Pour Freud, c’est un plaisir sexuel auto- érotique ; il est auto-érotique dans la mesure où il s’autonomise par rapport au sein. La tétée est un plaisir érotique partagé par la mère et qui persiste au niveau imaginaire dans cet auto-érotisme.

On peut dire que, « l'érotisme oral est la première mani­festation érotique tout comme le mamelon est le premier objet sexuel ».

Le nourrisson animal ou humain a, par ailleurs, un besoin minimal de plaisir de succion à satisfaire : si on donne le lait avec une tétine, et d’autant que l’ouverture en est grande, le petit s’arrête de téter lorsque son estomac est plein mais il éprouve le besoin de sucer – par exemple sa patte – ce qu’il ne fait pas lorsqu’il est nourri à la mamelle ou si la tétine est moins abondante.

Il se retrouvera dans le baiser ; mais aussi dans le plaisir de mastiquer du chewing gum, de fumer ou de boire. Si ce plaisir donne lieu à refoulement, on assistera à des troubles de la fonction alimentaire, nausées psychogènes, anorexie, avidité compulsive masochiste, etc.

 

Le plaisir primitif

A ce stade, le temps est celui de l’immédiat. Il n’y a pas évaluation de conséquences lointaines, où même assez proches. C’est le ça qui fait la loi ; et justement il ne connaît que celle de la satisfaction immédiate et impérative ! Le nourrisson n’a pas les moyens de son épicurisme ; « carpe diem » va avec « après moi le déluge ! ». Mais sa maman veille, qu’elle le veuille ou non, elle allaite d’autant il tète, elle le protège des infections éventuelles puisque le sein est secondé par des lymphocytes ravitailleurs du lait en anti-corps adaptés à l’environnement. Sans le savoir, mère et enfant réservent un temps de privilèges au petit : l’allaitement prolongé est un des contraceptifs les plus efficaces, tant chez l’animal que chez la femme ; et ce d’autant que le nombre de tétées, plus que la quantité du lait sécrété, est élevé.

 

Incorporation / identification

L’investissement de cette zone ne va pas sans problèmes, en effet si on s’en tient au fantasme du nourrisson, l'emprise amoureuse sur l'objet coïncide avec son anéantissement, ce qui a fait employer le terme de « cannibalisme » pour connoter le moment où le bébé conscientise que le sein donne à bouche que veux tu, puis n’a plus rien à donner lorsque la sensation de faim a fait place à la béatitude du rassasiement. Le cannibalisme, avec l'http://auriol.free.fr/psychanalyse/inceste/ et le meurtre, fait partie des désirs pulsionnels les plus primitifs. Tout se passe alors comme si le sein avait été dévoré, inclus dans son propre être. Freud voit même là, la plus ancienne méthode pour s’identifier, il devient ce qu’il a aimé et avalé.

 De ce mécanisme, il reste chez tout un chacun, certains fantasmes cannibaliques qui nous font croire que nous devenons ce que nous possédons. Cette croyance, même si elle est rejetée par la raison et les instances les plus élevées de notre personnalité, reste agissante au niveau de nos bases pulsionnelles, ce que Freud a réuni sous le terme de « ça ». Une autre confusion peut ici s’instaurer, comme le plaisir s’est étayé sur la nécessité de manger, nous tendrons à éprouver nos désirs comme s’il s’agissait de besoins.

"...l'identification est le stade préliminaire du choix d'objet et la première manière, ambivalente dans son expression, selon laquelle le moi élit un objet. Il voudrait s'incorporer cet objet et cela, conformément à la phase orale ou cannibalique du développement de la libido, par la voie de la dévoration. [2] " L'identification, d'être un rejeton de la phase orale, demeure toujours ambivalente. Freud la compare au rapport que le cannibale entretient avec celui qu'il dévore.

"Avoir et être chez l'enfant. L'enfant aime bien exprimer la relation d'objet par l'identification : je suis l'objet. Modèle : sein. Le sein est un morceau de moi, je suis le sein. Plus tard seulement : je l'ai, c'est- à- dire je ne le suis pas [3] ...". 

Un texte explicite !

Solliec Corinne, Le petit corps


"Je viens de me défoncer le ventre à mort, maman.

Avec le pain tout frais que tu as rapporté de la boulangerie ce matin. Une baguette et demie dans mon ventre maman. Je me défonce à la baguette.

Tu as mal quelque part?

Tu es gentille maman, tu es douce et tiède comme le pain. Et moi bouchée après bouchée je t'ai dévorée, je te dévore.

Je vous mange tous, je vous emmerde tous. Et maintenant tu me laisses tranquille. Il faut que j'aille vomir."

Estelle Maréchal a vingt ans, elle mène une lutte farouche contre son petit corps au comportement alimentaire déroutant. Ce récit poignant se double d'un regard très lucide sur un des troubles les plus emblématiques du mal de vivre contemporain.

(D'après Sésame)

Agressivité

 

"Dès cette phase orale, avec l'apparition des premières dents, certaines tendances sadiques surgissent isolément [4] ." Karl Abraham est amené à diviser le stade oral en deux étapes dont la seconde voit paraître une forte agressivité sadique (sadisme de type oral).

"Au stade d'organisation orale de la libido, l'emprise amoureuse sur l'objet coïncide encore avec l'anéantissement de celui- ci /l'objet/." " cette agression qui s'ajoute en se mêlant à la pulsion sexuelle est en fait un reste d'appétits cannibaliques, autrement dit une contribution de l'appareil d'emprise, lequel sert à la satisfac­tion de l'autre grand besoin [5] ...".

Le fizzgig du film Dark Crystal illustre merveilleusement le fantasme de la dévoration carnassière.

 

La murène possèderait réellement une deuxième dentition au fond du gosier : Cf. Mehta RS, Wainwright PC, Raptorial jaws in the throat help moray eels swallow large prey, Nature, 2007;449:79-82

Winnicott insiste sur le fait qu’il existe une étape pré-cruelle puis cruelle - qui reste sans souci - dans l’oralité : « Il nous faut postuler une relation objectale de cruauté précoce […] L’enfant normal prend plaisir à une relation cruelle avec sa mère, qui se manifeste surtout dans le jeu, et il a besoin de sa mère parce qu'on ne peut attendre que d'elle seule de tolérer sa relation cruelle même dans le jeu, car cela lui fait vrai­ment mal et cela l'épuise ».

image extraite d' "en vrac" 69 - Gérard Guasch

Les dents sont chez beaucoup d'animaux plus efficaces que les pattes pour se défendre, blesser, tuer ou tout simplement menacer un adversaire, y compris un prédateur dangereux.

Jung quant à lui considère qu’Eros doit trouver à composer avec l’instinct de puissance (d’Adler ou de Nietzsche) : pour lui, ils sont comme les deux pôles électriques, l’Eros étant le négatif, « patiens », et la puissance le positif, « agens ». Et ils ne peuvent sans dommage se passer l’un de l’autre !

 

"Le masochisme érogène participe à toutes les phases de développement de la libido et leur emprunte ses revêtements psychiques changeants. L'angoisse d'être dévoré par l'animal- totem (père) est issue de l'organisation orale primitive [6] ..."

L'onychophagie est l'acte de se ronger les ongles des doigts des mains (mais parfois aussi des orteils). Elle s'étend parfois à la peau qui avoisine l'ongle.

Dans son expression minimale, elle correspondrait à l'utilité de régulariser l'extrémité des ongles. Cependant cette activité " hygiénique" s'exagère pour certains individus (enfants ou adultes) et devient une activité compulsive, non maitrisable, aboutissant à détériorer plus ou moins gravement l'extrémité des doigts. L'onychophagie est alors un acte auto-agressif dérivé de la pulsion sadique orale retournée contre le corps propre du sujet et manifestant une très forte anxiété.

La "Personnalité orale"

Pour Lowen (p.43), la personnalité orale répond chez l'adulte à des besoins affectifs insatisfaits. On observe une incapacité à rester seul, une peur de la séparation, un débit verbal exagéré, des vantardises et autres manoeuvres pour attirer l'attention; une attitude dépendante vis à vis de l'entourage.

Trop ou pas assez :


Biochimie et troubles de l'appêtit

Les preuves expérimentales de l’intervention des voies sérotoninergiques dans le contrôle des apports alimentaires sont nombreuses. Selon la localisation des neurones considérés et des récepteurs synaptiques, l’action de la sérotonine peut être hyperphagique ou hypophagique.

Manger à sa faim tue-t-il ?

S Z.B Andrews et coll. (Nature 2008, doi : 10.1038/nature07181) aurait démontré, que chaque fois que nous éprouvons une sensation de satiété, d’avoir bien mangé, nous produisons des radicaux libres dont on sait par ailleurs qu’ils réduisent notre espérance de vie.

Une autre conséquence de leur travail serait la possibilité de contrôler la satiété par l'utilisation d'anti?oxydants, administrés au moment stratégique !

La ghréline est une hormone qui induit l'appétit en agissant sur les neurones du noyau arqué. Ces neurones expriment le neuropeptide?Y et la protéine agouti?related. La ghréline serait sous le contrôle de la protéine de découplage UCP2, une protéine mitochondriale qui joue un rôle pour piéger des radicaux libres. Selon les chercheurs de Yale, l'oxydation des acides gras dans l'hypothalamus produirait des radicaux libres, eux-mêmes piégés par l'activation d'UCP2 laquelle produirait de la ghréline. (Cf. « Alzheimer Actualités » de Sept. 2008, N°200.)

Les effets sur la santé de l'anorexie et de l'obésité ne seront pas examinés ici. Si ce n'est pour signaler la corrélation qui semble lier le surpoids à certains éléments des fonctions cognitives. Voici ce qu'en dit un communiqué sommaire issu du CNRS :

Quelques études ont déjà suggéré un lien entre l'obésité et les démences séniles, mais généralement à un stade avancé de chacun de ces troubles. Des chercheurs du CNRS et de l'Inserm viennent aujourd'hui d'observer une relation linéaire entre l'excès de poids et certaines capacités cognitives à un stade plus précoce, dans une population adulte d'âge moyen en bonne santé. Le suivi de cette population sur 5 ans montre par ailleurs une évolution moins favorable des résultats aux tests cognitifs standards chez les personnes d'indice de masse corporelle (IMC) élevé. L'IMC est un indice de corpulence calculé de la manière suivante : IMC = Poids en kg / Taille en mètre. Un IMC normal est compris entre 18.5 et 25 kg/m2. Au delà de 30 on parle d'obésité.

Les chercheurs de l'unité Inserm 558 à la faculté de médecine de Toulouse et du laboratoire Travail et Cognition (CNRS, Université Toulouse 2) ont analysé l'indice de masse corporelle et les performances dans des épreuves de mémoire, d'attention, et de vitesse de traitement des informations sur une population de 2.223 hommes et femmes de 32 à 62 ans. Le recueil des données s'est effectué entre 1996 et 2001 dans le cadre de l'étude VISAT ( Vieillissement, santé, travail ). L'étude est parue le 9 octobre 2006 dans la revue Neurology.

Dans l'ensemble des tests, les performances des personnes d'indice de masse corporelle élevé se sont révélées inférieures à celles des individus d'IMC faible. Par exemple, lors du test de mémoire, les sujets dont l'IMC était égal à 20 kg/m2 retenaient en moyenne 9 mots sur 16, alors que ceux dont l'IMC était égal à 30 kg/m2 ne se souvenaient que de 7 mots. De plus, les IMC élevés semblent également associés à un léger déclin de la mémoire sur 5 ans. Ces résultats ont été obtenus après élimination de nombreux biais potentiels, notamment le niveau d'éducation des sujets, la présence de diabète ou une pression sanguine élevée, facteurs susceptibles de modifier les résultats.

Le lien entre l'IMC et les fonctions cognitives pourrait s'expliquer par l'action de substances sécrétées par les cellules adipeuses sur le tissu neuronal ou par les conséquences vasculaires de l'obésité, déjà mises en cause dans certaines démences.

Ces résultats doivent pour l'instant être interprétés avec prudence. Les recherches à venir devront les confirmer sur une durée de suivi plus longue et vérifier si les effets observés sont spécifiques aux capacités cognitives testées ou plus généraux. Ces travaux permettent toutefois d'entrevoir la possibilité de prévenir le vieillissement mental en agissant précocement sur les différents facteurs de dérèglement du comportement alimentaire et du métabolisme.


Publié le 13-10-2006

 

De la bouche qui suce et qui mange à la bouche qui parle (Parole et nourriture) (III => VI)

"Le bébé tête et ça peut parler ! La technique "HAS" (high amplitude sucking) ..(.Eimas), ou succion non nutritive, nous a ouvert l'exploitation de la perception categorielle chez le petit.

Des nourrissons sont branchés sur des tétines... et tètent vigouresement lorsqu'ils sont stimulés par des sons; mais la monotonie s'installe et la succion se ralentit. Elle reprendra lors d'un nouveau stimulus ou du même, modifié progressivement .

Les bébés discriminent les sons de la parole de façon catégorielle : inné ,ce qui va dans le sens de Chomsky et peuvent discriminer la quasi totalité des contrastes utilisés dans les langues naturelles. Les enfants anglais sont capables de discriminer les consonnes hindi, jusqu'à un certain age, apres vient la spécialisation vers et par la langue maternelle.

Il y aurait donc une relation entre les sons entendus et les mouvements buccaux., l'acquisition des langues". (Afrançoise Joffrin)

 

L’appel

Le sein frustrant ouvre la bouche de l’infans qui, ne pouvant dire, fait entendre son appel : le cri. Cet appel aux bons soins de la mère deviendra plus tard protestation, refus, parole ou invective. Il se voudra vérité, enseignement, construction logique ou art poétique. Mais à ce changement de niveau se perd la jouissance du goût sauf à l’y retrouver dans les effusions de la béatitude mystique à l’écoute de quelque parole absolue.

 

« Lac et mel » , la manducation de la parole

« Un jour que le bébé avait été placé dans son berceau dans la cour […] et qu’il dormait la bouche ouverte, soudain un essaim d’abeilles [12] survint qui recouvrit si bien son visage et sa bouche qu’elles faisaient procession pour entrer et sortir, en alternance, de sa bouche ! […] Le père, terrifié, affirma ‘ si ce petit doit vivre, ce sera quelqu’un’ [13]  ».

Aubade par Gergogna  

Ci-Contre : "Aubade" de Gergogna

(demande d'autorisation en cours)

 

La parole biblique

Le prophète biblique Jérémie, 16 : 15-16
« Seigneur […] C’est à cause de toi , sache le, que je supporte l’insulte.
Dès que je trouvais tes paroles, de les dévorais.
Ta parole m’a réjoui, m’a rendu profondément heureux. »
Le prophète biblique Ezechiel [14]
Il me dit: Fils de l'homme, mange ce que tu trouves, mange ce rouleau, et va, parle à la maison d'Israël!
J'ouvris la bouche, et il me fit manger ce rouleau.
Il me dit: Fils de l'homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel.
Il me dit: Fils de l'homme, va vers la maison d'Israël, et dis-leur mes paroles!
David renchérit [15]  :
« Que vos paroles, ô Seigneur, sont douces à mon gosier,
elles sont plus agréables à ma bouche que le miel. »
Et Salomon [16]  :
« Les bons propos sont comme les rayons du miel »

Encore Salomon dans le Cantique des Cantiques [17] :

« Que ton amour a de charmes, ma sœur, ô fiancée. Que ton amour est délicieux, plus que le vin! Et l'arôme de tes parfums, plus que tous les baumes!
Tes lèvres, ô fiancée, distillent le miel vierge. Le miel et le lait sont sous ta langue; et le parfum de tes vêtements est comme le parfum du Liban.
Elle est un jardin bien clos, ma sœur, ô fiancée; un jardin bien clos, une source scellée.
Tes jets font un verger de grenadiers, avec les fruits les plus exquis :
le nard et le safran, le roseau odorant et le cinnamome, avec tous les arbres à encens; la myrrhe et l'aloès, avec les plus fins arômes.
Source des jardins, puits d'eaux vives, ruissellement du Liban!
Lève-toi, aquilon, accours, autan! Soufflez sur mon jardin, qu'il distille ses aromates! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il en goûte les fruits délicieux! »

Saint Bernard [18]

« Les lèvres de son coeur distillent le miel d'une délectation vraiment divine, ou plutôt elles ne le distillent pas, elles le font jaillir, parce qu'à ce moment heureux, son âme tout entière se convertit en affections suaves, inexprimable réciprocité qui du coeur de l'épouse, fait couler des ruisseaux de miel, dans l'âme du bien-aimé, et les fait refluer ensuite 'du cœur de l'époux dans l'intérieur de celle qu'il chérit. Car ces ruisseaux de miel, reviennent aux lieux d'où ils sortent pour refluer encore. Délicieux rayons de miel placés sur les lèvres de l'époux et de l'épouse, allant de l'un à l'autre. et répandant, de toutes parts la douce rosée d'un tendre amour.

 L'époux fait tomber d'en-haut la grâce : l'épouse fait jaillir d'en-bas l'action de grâce.

Jésus lui-même produit dans l'âme qu'il aime, les gouttes de cette rosée de miel. Ce sont des gouttes de rosée extrêmement délicieuses que ces sentiments de l'amour divin; liquéfiée par leur ardeur, l’âme s'exhale en gouttes de miel, à la vue de celui qu'elle aime, en présence de son Dieu. Aussi ses lèvres sont comme un rayon qui distille le miel parce que le feu qui consume l'esprit ainsi embrasé est extrêmement doux: transport qui passe vite à cause de cette extase enivrante, qui ravit l'âme à elle-même, et à cause de l'interruption qui ne manque pas de survenir bientôt.

4. 3. […] Il est bon par conséquent de prêter l'oreille aux discours qui tombent de sa bouche. […] L'épouse […] ce qu'elle veut, c’est des toucher la bouche du bien-aimé « qu'il me baise; » dit-elle, «d'un baiser de sa bouche :» (Cant. I, 1.) Les lèvres appellent impérieusement les lèvres. Les douceurs ne failliraient pas ainsi des lèvres de l'épouse, si les lèvres de l'époux ne s'étaient pas imprimées sur elles. De quoi se réjouit-il sinon de l'enivrement de ce baiser qu'il a ravi sur les lèvres de son épouse quand il dit : « vos lèvres sont un rayon qui distille le miel. » S'il parle ainsi, c'est à cause de ce baiser de la vérité. « Vos lèvres; » dit-il. « sont un rayon de miel qui goutte le miel, et le lait est dans votre langue. » Ce terme indique particulièrement la grâce de l'élocution. Les lèvres s'emploient aussi pour embrasser, la langue ne sert qu'à parler. […] « le miel et le lait sont sous votre langue. » […]. La langue et les lèvres sont comme un canal d'argent par lequel, de la fontaine du coeur, s'échappent des ruisseaux de lait et de miel.

Ce sont là deux choses douces, chacune est douce à sa manière. Le lait est pour les petits enfants, comme s'exprime saint Paul. (I Cor. III, 1.) Et le même apôtre fait entendre parmi les parfaits une sagesse douce et divine et presque semblable au miel. (I. Cor. II, 6.) »

 

Pratique islamique

On connaît les pratiques magiques très répandues (par exemple en Algérie, au Maroc) qui utilisent des paroles du Koran que l’on a inscrites sur un papier qu’on devra avaler pour réaliser ce qu’elles signifient. Réelle manducation de la parole sacrée.

Jousse

Pour Marcel Jousse, l'enseigneur, le Rabbi, donne son enseignement selon des procédés mnémoniques et mnémotechniques traditionnels qui font de son disciple, un appreneur par coeur qui répète "en écho" la parole de son maître. L'appreneur mange et savoure ses mots, comme la bouche mange et savoure les mets (cf. la manducation de la parole. C’est voir la parole comme synthèse du souffle et de la mastication.

Ce concrétisme, le prophète hébreu l'affirme quand il déclare qu'il "a mangé la Parole", qu'il "en a nourri ses entrailles..." Il signifie ainsi qu'apprendre oralement c'est absorber, assimiler la Parole reçue comme on absorbe et assimile la nourriture. 

Le Mimodrame du Pain et de Vin où Rabbi Iéshoua de Nazareth fait passer mystérieusement ses appreneurs de la Manducation de la Leçon à la Manducation de l'Enseigneur, nous le retrouvons encore intact dans la liturgie catholique au moment de la Consécration et de la Communion.

Alice

Lewis Caroll dans son Alice’s adventures in wonderland met son héroïne face à des objets impératifs sur lesquels elle peut lire « Drink me » et, l’ayant ingurgité, elle se rapetisse, comme un télescope : cette boisson était de connivence avec son besoin d’être un bébé tout petit ! Mais ce n’est pas sans inconvénient et heureuse est-elle de découvrir une nourriture solide, de celles qu’on n’absorbe qu’après sevrage sur laquelle est écrit « Eat me », ce qui lui permet de retrouver une taille mieux en accord avec son âge !

Organe d’Action : la main

- sera inséré plus tard -

 

La zone pulsionnelle de l'oralité a été évoquée par le tantrisme en tant qu'énergie du svadhisthana chakra.

 

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Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

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10 Juin 2010

Bibliographie

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24.    Cf. aussi l'Encyclopédie de la Pléiade, Psychologie, sous la direction de Jean Piaget, pp. 1624 et sq. (1987)


[1] Le livret de Falstaff dont la musique est de Verdi a été écrit parArrigo Boito d’après « Les joyeuses commères de Windsor » et « Henry IV » de William Shakespeare (créé en 1893 à la Scala de Milan)

[2]   S. Freud : 1917 e (mai 1915), (1) p. 157, (2) p. 268

[3] juin 1938, p. 287

[4]  S. Freud , 1938 p. 14  .

[5]   S. Freud , 1905 d - p. 70- 71

[6]    S. Freud 1924 c  (1) p. 292, (2) p. 116- 117

[12] On trouve la même anecdote merveilleuse pour Pindare, Platon et Isidore de Séville.

[13] Paulin de Milan, Vie d’Ambroise de Milan, traduit à partir de la Vita Ambrosii par Paulinus, in Trois vies, Cyprien, Ambroise, Augustin, Coll. ; traduit par J.P. Mazières, Les pères dans la foi, Migne éd. Paris, 1994

[14] Ezechiel 3 :1-4 ( Louis Segond, 1910)

[15] Ps. CXVIII, 103

[16] Proverbes 16, 24

[17] Cantique des Cantiques, 4, : 10-16, Bible de Jérusalem

[18] SERMON XXXIV. Vos lèvres, ô mon épouse, sont un rayon qui distille le miel, etc. (Cant. IV, 11)