Psychodrame et états modifiés de conscience

Séminaire donné à l'Université Fernando Pessoa de Porto (18 Juillet 2003)

liens affectifs dans un groupe et entre sous-groupes, étude sociodynamique avec prise en considération d' éventuels phénomènes de communication non conventionnels.

Dr Bernard Auriol

Un groupe, qu'est ce à dire ?

Dans mon esprit, il ne peut se définir simplement comme un ensemble d'individus. Il s'agit d'une unité fondée sur les interactions des participants qui, selon l'étymologie, se "nouent" entre eux (origine germanique : *kruppaz, masse arrondie, noeud).

Différents types de groupe selon leur dimension

Le groupe revêt des caractéristiques - et sans doute des lois - liées au cardinal de ses participants. Il peut donc s' étudier selon différentes catégories :

Régularités observées quant aux groupes


 

Conglomérat ou Union ?

Tout ceci et bien d'autres considérations nous permettent de confirmer que le groupe ne puisse se réduire à la juxtaposition additive de ses constituants. Ils se mettent ensemble, s'organisent en unité; unité explicite, formelle, ou bien unité implicite, sans législateur désigné, quasi charnelle.

A l'image de l'organisme vivant à quoi les communautés ont bien souvent été comparées, les éléments, les cellules, ne perdent pas leur individualité mais contractent des styles d'action semblables, échangent des matières et des informations, se cantonnent aux mêmes lieux, adoptent les mêmes rythmes, tirent du collectif les moyens de leur survie et se présentent comme d'humbles serviteurs du tout !

Même si l'image nous en vient des religions : la Sanga (communauté en laquelle tous les bouddhistes prennent refuge), le Corps Mystique du Christ (qui rend solidaire les vivants et les morts), la Umma ou matrice des croyants qui se soumettent à la volonté divine, voire l'Internationale pour de meilleurs lendemains. La métaphore de l'organisme, comment y échapperions nous, à l'heure de la mondialisation, libérale ou régulée ? Elle concerne aussi bien la famille traditionnelle, le petit groupe, le village, l'ethnie, etc.

Ainsi le tout groupal apparait-il comme une nouvelle unité - éventuellement la nouvelle cellule d'un plus grand organisme. Cette nouvelle unité, selon des processus à définir, tend à se donner une frontière par rapport à son environnement, tend à instaurer une hiérarchie en son sein, met en oeuvre sa propre survie voire sa reproduction, cherche son épanouissement, se donne un territoire dont elle cherche à augmenter l'extension, entre en compétition par rapport à d'éventuels êtres similaires.

Importance de la frontière

 

Elle peut être préalable à la constitution du groupe, en être le moule, le réceptacle, la matrice. On met ensemble en un certain site, dans un certain cadre, un certain nombre d'individus par naufrage sur une île déserte, pour les besoins d'un show médiatique (loft story, Kholanta, L'île de la Tentation, La ferme, Star Academy, etc), en raison des besoins de l'action (entreprise qui sélectionne et met "en équipe" des individus qui ne se connaissaient pas), etc. Ils sont alors soumis à la nécessité - souvent économique - qui les a inclus dans ce groupe (gagner un jeu, la survie, gagner un salaire) et au fait que cet objectif ne peut être servi que dans le cadre d'un minimum de cohérence entre les participants qui sont alors engagés dans beaucoup d'inter-actions, même si les "collègues" ne sont pas spécialement attractifs. C'est cet aspect constitutif du groupe qui nous a conduit à parler d'équipe "par contrainte".

Un autre type constitutif pourrait être davantage basé sur la naissance spontanée de liens réciproques basés sur la sympathie, l'identité des intérêts, une passion commune, la séduction, les névroses complémentaires, etc. Même si beaucoup d'illusion peut se dissimuler sous cet idéal apparent, nous sommes fondés à parler dans ce cas d'équipe "par choix". Un tel groupe est amené à trouver son unité dans une identification réciproque, la poursuite d'objectifs communs et la promotion d'une efficacité génératrice de lois internes,  de hiérarchies et surtout d'une frontière permettant de déterminer ce qui appartient au groupe et ce qui lui est étranger.

Il est clair que bien des groupes contraints peuvent évoluer et se rapprocher à travers les évictions, cooptations et soubresauts de groupes électifs. De même ces derniers, étant souvent le fruit de bien des projections entre les membres et affrontés aux durs problèmes externes, évolueront souvent vers des formes contraintes, parfois violemment contraintes.

On voit que si la frontière peut créer, tant bien que mal, l'unité d'un groupe, le fonctionnement, même très fluide de ce dernier engendre la création ou le durcissement d'une frontière.

On a montré que le groupement des oiseaux en nuages mouvants respecte, dans l'espace tridimensionnel, une structure telle que les individus ménagent entre eux et leur voisin une séparation optimale (d'une valeur grossièrement égale à leur envergure).

Cependant, la densité des individus dans le troupeau est variable de sorte que les plus périphériques se rapprochent les uns des autres en comparaison des individus plus centraux. Ce faisant, ils créent une sorte de frontière vivante, relativement moins franchissable que s'ils adoptaient des distances semblables à celles qui séparent leurs congénères centraux.

Si on évalue, même grossièrement, la centralité de chaque individu, le procédé de densification de la frontière tend à élever la centralité des membres de cette frontière comme pour la rapprocher de la centralité moyenne des individus plus au centre du nuage. (cf. Michele Ballerini et al., Empirical investigation of starling flocks: a benchmark study in collective animal behaviour; Available online 6 May 2008).

L'avantage de la frontière est qu'elle permet la création de ténèbres extérieures : on "sait" alors ce qui est bien et ce qui ne l'est pas !

 

En fait, la constitution de groupes, sortes de grumeaux dans la soupe sociale, est homologue à la constitution d'organismes individuels à partir du continuum de la matière (et de l'esprit ?). Descendant l'échelle nous rencontrons ces êtres abstraits (dont la manipulation 'est pas sans effet très concret !) que sont les particules : virus, macro-molécules, molécules, atomes, particules élémentaires, quarks et super-cordes. Comme les bouddhistes l'ont remarqué, diviser la réalité, cette nécessité du langage et de l'action, ne va pas de soi du point de vue théorique. La division ne peut avoir pour limite que des êtres postulés en base de tot l'édifice; ces êtres ont des propriétés tellement paradoxales qu'on leur contestera tout aspect concret : purs être de raison, pures abstractions que ces "monades cryptiques". Tout cela pour indiquer à quel point la frontière de soi et du groupe est une réalité empreinte d'illusion.

 

Le leadership

Que le groupe naisse d'interactions spontanées ou soit forgé "au moule", il ne se limite pas à cette distinction, par la frontière, entre lui et ce qui l'environne. Les interactions qui s'y déroulent sont de diverses natures : sympathie, amitié, amour, haine, jalousie, etc. Tous les sentiments entre humains s'y exercent, toutes les paroles s'y proclament ou s'y murmurent, tous les secrets s'y partagent ou y sont celés. Mais il convient de mettre à part les relations d'autorité et de soumission. Que ces relations soit de type purement caractériel (tempéraments de leaders, de suiveurs) ou mieux fondées sur la nécessité rationnelle d'organiser l'action, aucun groupe ne semble pouvoir y échapper; elles y sont plus que présentes, elles en constituent l'ossature et permettent d'opposer des "groupes mollusques" ou l'essentiel est la frontière, la hiérarchie étant réduite à sa plus simple expression (comme la tortue à grosse carapace et petite tête) à des "groupes vertébrés" dans lesquels la frontière est tout aussi marquée mais beaucoup plus dynamique et la hiérarchie beaucoup plus présente et parfois pesante.

Basaglia dans son remarquable effort pour comprendre la folie souligne le fait qu'elle n'est pas la seule déviance lisible dans un groupe et dans un grand groupe comme est "la société". Il parvient à l'idée paradoxale que les déviants sont, en fait, majoritaires ! C'est dire que l'union de tous les ensembles de déviants co-incide presque avec la société toute entière ! Il entend essentiellement par "déviants" ceux qui sont non-productifs : fous, malades, inadaptés, chômeurs, femmes à la maison, enfants, retraités, etc.

La dynamique des groupes a permis de constater qu'à côté du leadership officiel, peuvent coexister de multiples hiérarchies non constitutionnelles quoique très constitutives : le leadership affectif qui donne a tel membre un rôle émotionnel de premier plan, tel qu'il apparait comme la caisse de résonnance émotionnelle des autres membres, le leadership contrapuntique du clown auquel le groupe confie la tâche de forcer le trait, marquer les faiblesses, caricaturer le trop évident, etc. Il est même des leaderships souterrains : celui du "leader pirate" qui influe intentionnellement (le "meneur") ou non sur nombre de ses collègues, celui du ver dans le fruit qui donne à un partenaire proche du leader officiel, tour à tour le rôle d'effigie à abattre, de bouc émissaire puis de sauveur inattendu. Ce mécanisme se met en place indépendamment d'une intention de le produire, il s'agit, dans la terminologie socianalytique, d'un "analyseur naturel" (Hess, 73 sq.). Tour à tour totem et tabou en tant que représentation du chef. Il est intéressant d'envisager divers avatars du représentant du rejet, du réprouvé, de l'exclu : la bête noire, le mouton noir, le vilain petit canard, la brebis galeuse, le bouc émissaire, la pièce rapportée, "l'étranger qui n'est pas d'ici", selon la savoureuse expression méridionale qui avait frappé Georges Hahn, le métèque (du grec metoikos, étranger domicilié à Athène, par extension, tout étranger jugé défavorablement).

Brebis galeuse : personne dangereuse, indésirable dans un groupe ( d'après le "bestiaire au figuré). On dit proverbialement qu'il ne faut qu'une brebis galeuse pour gâter tout un troupeau, pour dire, qu'un homme vicieux est capable de corrompre toute une société (Dictionnaire de L'Académie française, Cinquième édition, 1798).

Bouc émissaire « Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation. Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel. » Lévitique 16 : 7-10 En hébreu, "azazel" signifie : enlever. Le bouc pour Azazel avait la fonction de prendre les péchés du peuple et de les éloigner pour purifier le groupe.

Rémi Hess a depuis très longtemps insisté sur la tendance - sans cesse croissante - à un renforcement du pouvoir d'un nombre toujours plus restreint de décideurs. Nous constatons encore aujourd'hui que ces décideurs se trouvent être essentiellement les possédants dont l'impact sur le politique, y compris en régime démocratique, est extrêmement lourd. Les décisions reviennent à un système de valeurs, qui sont de nature économique. On voit que l'équilibre pourrait se rompre à la faveur d'une réussite excessive de ceux qui réussissent.

Evaluation de la Centralité des membres du Groupe

 
Evaluation des liens dyadiques

Pour évaluer la situation des membres d'un groupe les uns par rapport aux autres et définir leur rôle respectif, il me parait très utile et même indispensable, de mesurer la distance (ou son inverse, la proximité) entre les individus pris deux à deux. Cette évaluation a fait l'objet de recherches dans certains domaines particuliers (en particulier liens affectifs au sein de la famille) mais nous manquons d'instruments standards d'évaluation qui seraient étalonnés et pourraient s'appliquer à toute paire d'individus. L'évaluation sociométrique n'est pas loin de nos besoins, cependant, elle n'a pas la généralité souhaitable car elle s'applique dans le cadre d'un groupe défini et la mesure du lien entre deux individus n'est pas transposable dans un groupe distinct de celui où la mesure a été prélevée.

Nous avons écrit au pluriel "instruments standards d'évaluation" pour bien marquer la multiplicité des mesures envisageables : liens affectifs, degré de connaissance de l'un à l'autre et de l'autre à l'un, relation de pouvoir (en différenciant le pouvoir manifeste, institutionnel et le pouvoir réel qui peut être distribué différemment et collaborer ou s'opposer), fréquence et durée moyenne des contacts, étroitesse moyenne du contact, champs communs d'intérêt, de préoccupation, nature des activités lors des contacts (travail, divertissement, sport, culture, etc)... On explorera la dualité de ces liens : canal du lien et flux qui empruntent ce canal : par exemple, une autoroute peut être construite de façon volontariste pour relier le nord au sud du Portugal, on devra ensuite, le "canal" étant en place mesurer quel est le flux de voitures et de camion; c'est dire que l'existence d'un chemin entre deux éléments du groupe ne préjuge pas des échanges réels qui vont l'emprunter.

La centralité d'un individu est liée à la proximité des autres à son égard, symbolisée par des flêches tendant vers lui. Intuitivement, tous les subordonnés connaissent le chef même si le chef ne connait pas tous ses subordonnés.On peut donc prendre en considération deux mesures distinctes pour évaluer dAB : {d(A=>B)} et {d(B=>A)}. On pourra donc distinguer dAB et dBA.

En cas de proximité définie par des échanges symétriques, on peut utiliser une distance indépendante du sens de la relation (dAB = dBA).

On trouve cette notion dans la théorie des graphes sous le vocable "degré d'un agent" : degré entrant, degré sortant et degré total. Dans un graphe orienté, le degré entrant d’un agent mesure le nombre d’arcs dont il est la destination. Le degré sortant
mesure le nombre d’arcs dont il est l’émetteur. Le degré total est la somme de ces deux degrés. Ces mesures permettent de rendre compte de la structure interne des communautés, en révélant notamment l’existence d’agents centraux et d’agents périphériques.

Nous envisageons une proximité définie par étalonnage sur une population assez importante et retestée sur des populations différentes. On pourrait de la sorte obtenir pour toute paire d'individus une valeur qui serait rapportée à la population de référence étalonnée statistiquement ; il s'agirait par exemple d'une métrique en termes de déviations (en sigmas) vis à vis d'une moyenne ou bien on pourrait faire usage d'une comparaison aux quantiles de la population de référence.

Lorsque deux individus n'ont aucune relation directe détectable (distance tendant apparemment vers l'infini, proximité tendant apparemment vers 0), on pourra et devra pourtant évaluer leur distance en utilisant d'autres individus constituant des points intermédiaires entre eux; par exemple si A est en relation avec B, B avec C et C avec D et qu'il n'y a pas de chemin plus direct entre A et D, la distance de A à D sera la somme des distances AB, BC et CD :

dAD= dAB+dBC+dCD

Seule la distance de l'individu à lui même peut être égale à zéro, la proximité entre deux individus n'est jamais de zéro. Il pourra être opportun - selon les observations expérimentales - d'affecter ce type de lien indirect (ici dAD d'un coefficient correcteur dépendant du contexte et du nombre d'intermédiaires, qu'on fixera empiriquement).

 

On peut concevoir des réseaux privés de données paramétriques, dans lesquels sont prises en compte les relations entre éléments en terme de dépendance, d'action commune à deux d'entre eux, d'inhibition, de facilitation, de transformation, etc. Cette approche donne aux distances de notre conception des valeurs très simples : +1, -1, etc... On peut aussi tenir compte des masses impliquées, des flux d'information, etc...

An increasing number of software tools is available for Systems Biology. Some of them are devoted to topological or qualitative analysis of cellular networks, including Metatool for metabolic and GINsim for gene regulatory networks.

CellNetAnalyzer is a single suite to perform structural and functional analysis of both mass-flow- and signal-flow-based cellular networks in a user-friendly environment.

CNA (and its predecessor FluxAnalyzer) has been downloaded by more than 600 independent researchers world-wide. Recently, the new functions for signal-flow networks have been successfully applied to a large-scale logical model of signalling pathways involved in T-cell activation, comprising 94 compounds and 123 interactions. Using the methods implemented in CNA, this model was able to provide deeper insights in the functioning of the signalling network governing T-cell activation and to unravel important and previously unknown aspects of this complicated process.

after : Steffen Klamt , Julio Saez-Rodriguez and Ernst D Gilles", Structural and functional analysis of cellular networks with CellNetAnalyzer, Max Planck Institute for Dynamics of Complex Technical Systems, Sandtorstrasse 1, 39106 Magdeburg, Germany (BMC Systems Biology 2007, 1:2 doi:10.1186/1752-0509-1-2)"

Un nombre croissant d'outils logiciels est disponible pour la biologie de ssystèmes. Certains d'entre eux sont consacrés à l'analyse topologique ou qualitative des réseaux cellulaires, y compris Metatool pour l'aspect métabolique et GINsim pour les réseaux régulateurs des gènes.

CellNetAnalyzer est une suite simple, facile à utiliser, pour réaliser l'analyse structurale et fonctionnelle de réseaux cellulaires tout à la fois relativement aux flux de masses et d'informations.

CNA (et son prédécesseur FluxAnalyzer) a été téléchargé dans le monde entier par plus de 600 chercheurs indépendants. Récemment, les nouvelles fonctions pour les réseaux de signaux (informations) ont été appliquées avec succès à un modèle logique à grande échelle ( voies impliquées dans l'activation de T-cells), comportant 94 composés et 123 interactions. En utilisant les méthodes du CNA, on a pu aboutir à des vues plus profondes sur le fonctionnement du réseau dont dépend l'activation des T-cells et démêler certains aspects importants, inconnus auparavany, de ce processus complexe..

 

 

 

 

Centralité des points d'un Graphe applicable aux individus d'un groupe

Nous pouvons définir un indice de centralité Ci pour chacun des points i d'un graphe :

Soit k le nombre des points appartenant au graphe
Soient i et j des points appartenant au graphe (sommets)
Soit dij la distance entre les points i et j (arêtes)
            {la flêche, en cas de relation non symétrique, sera dans le sens de j à i)

L'indice de Centralité permet de donner à chaque individu i un poids déterminé par la distance de chacun des autres à lui-même et d'évaluer ainsi la proximité des autres de l'ensemble à son égard. On fait l'hypothèse que l'individu est d'autant plus central dans le groupe que cette distance de chacun des membres est faible.

D'autres auteurs ont abouti à une formule quasi identique, si ce n'est qu'on y soustrait un à la valeur de k, sous l'hypothèse discutable que la relation d'un individu à lui même n'interviendrait pas. Je pense préférable de considérer que cette distance de i à i peut, dans certains contextes ne pas être considérée comme nulle : soit qu'il faille prendre en compte tel ou tel mode de spaltung à l'intérieur du sujet (dans ce cas il faudra considérer à côté de i un i' de nature "virtuelle"), soit qu'on ait à considérer un chemin du sujet vers lui-même passant par un autre (la mère, le conjoint, etc.). Par ailleurs, on a souligné l'insuffisance d'une prise en compte des distances basées sur la proximité (closeness centrality) et on a proposé d'y pallier en prenant en compte la "Betweenness centrality" ou centralité d'interposition qui se mesure par le nombre de géodésiques passant par le point considéré. Notre façon de calculer une distance au point considéré à partir de tous les autres points du graphe en utilisant le plus court chemin, même si ce chemin doit emprunter des arcs déjà comptées pour d'autres points, me parait allier les avantages des différents types de centralité proposés.

CLOSENESS CENTRALITY (Freeman, 1979)

 

On peut évaluer un indice analogue en inversant les flêches en cas de relations dyssymétriques. Il s'agirait alors plus d'un indice d'accessibilité que de centralité (on retrouve ici les notions de degré entrant et sortant).

Nous avons défini cet indice, il y a de nombreuses années pour dépasser les difficultés liées à l'indice de centralité de Bavelas. La notion de centralité connait actuellement un regain d'intérêt. La betweenness (interconnectivité, sunexité) est un indicateur qui mesure le nombre de chemins entre deux agents passant par un (troisième) agent. Un agent ayant une forte sunexité peut alors être vu comme unpont, un passage obligé dans les relations entre les autres agents.

La sunexité d'un sommet j, représente le nombre de géodésiques de i à k qui passent par j, c'est à dire le nombre de "fois" qu'un noeud quelconque du réseau a besoin du noeud considéré pour atteindre nun autre des noeuds par le chemin le plus court.

Plus précisément, si gij est le nombre de chemins géodésiques de i à j et que gikj est le nombre de chemins de i à j qui passent par k, alors gikj/gij sera la proportion de chemins géodésiques de i à j qui passent par k. La somme ck = gikj/gij pour toute paire i,j est appelé "betweenness centrality" ou Centralité de sunexité.

On voit que la "betweenness centrality" a une définition proche de celle que nous avons donnée à la centralité. Cette mesure indique dans quelle mesure un acteur est «entre» les autres acteurs du réseau (« betweenness centrality »): un acteur est central s'il est le point de passage obligé (« broker », « gatekeeper ») pour la jonction entre un grand nombre d'acteurs; il dispose de ce fait d'un potentiel de contrôle sur les autres acteurs (Scott, 1997). Le gatekeeper serait bien traduit en français par "gardien du seuil", "portier", "huissier", "vigile", ou "douanier". Cette fonction considérée dans le cadre du fonctionnement humain intrasystémique retrouve l'idée de "censure" proposée par Freud entre le conscient et l'inconscient refoulé. On évoque aussi l'instance du "surmoi". Si on considère le cerveau comme un réseau dont le graphe serait composé de grains répondant aux formations individualisées de substance grise et de connexions répondant aux faisceaux de substance blanche, le terme de "vigile" pourrait s'employer en place de gatekeeper pour désigner notamment une formation comme l'amygdale cérébrale.

Le calcul de la betweenness centrality peut s' appuyer sur l' algorithme de Kruskal.

Les indices de centralité et d'accessibilité définis ci-dessus, permettent de caractériser des typologies sur les groupes :

organisation "graduée"
organisation "coopérative"
Deux types de réseau (G. Parmentier, 2003)

 

Relations avec un autre groupe et ses éléments

Le groupe étant constitué, a pu s'identifier, se mirer et reconnaître hors de lui des entités qui lui sont semblables. La relation à ces autres se noue souvent autour de la compétition territoriale ou de prestige. Elle peut aussi permettre la relation associative et mener à la constitution d'unités de dimension supérieure. Quoiqu'il en soit, l'existence de la frontière et sa nécessité conduirait à l'étouffement du groupe sur lui-même si elle ne comportait quelque porosité. Les groupes, comme on l'a montré, tendent à gérer cette perméabilité, tout comme le fait la cellule biologique. Les entrées et les sorties, d'individus, de matière, d'information, ne se font pas sans contrôle; les groupes désignent inconsciemment des "préposés aux échanges", un corps des "affaires étrangères", à la fois diplomate et guerrier, selon les besoins. Les spécialistes du groupe ont désigné ces individus comme "gate-keepers", gardiens du seuil, douaniers. Dans un réseau, chaque membre reçoit des flux et les envoie à son tour. Chacun altère nécessairement le flux, soit en le freinant, manifestant une forme de "résistance" au sens électrique du terme, ce qui passe sera alors d'autant plus important que la résistance sera faible, que la source sera pressante et les destinataires avides (équivalent de la ddp élerctrique). On pourrait sans doute appliquer aussi les notions analogiques de capacité et de self-induction.

L'expérience Agape menée sur la perception extra sensorielle entre groupe a donné des résultats extrêmement décevants du point de vue parapsychologique. Cette expérience vient en confirmation de nombreuses études antérieures qui suggèrent que le travail en groupe semble un obstacle déterminant pour la manifestation de communications ESP. Reste à déterminer pourquoi. Peut-être y va-t-il de la survie du groupe comme tel d'être, pour ainsi dire, clos sur lui-même hormis les actions compétitives ou concertées et ordonnées à des objectifs communs explicites.

Evaluation du degré de cohésion d'un groupe : l'indice de centration

Nous pouvons définir la Centration CGR d'un Graphe comme la Centralité moyenne des points du Graphe.

Plus cette centration est forte et plus on s'éloigne d'un groupe aux liens interindividuels très pauvres pour se rapprocher d'un idéal compact où chaque membre est à distance minimum de tous les autres. Nous sommes bien là en présence d'un indice mesurant la cohésion du groupe. On effectue la sommation à la fois pour la Centralité et pour l'Accessibilité et on divise par k ou 2k.

Lorsqu'il existe dans le groupe deux cliques qui ne sont réunies que par un nombre restreint de Gate-keepers, la Centration totale est fortement affaiblie et notablement inférieure à la centration de chacun des deux sous groupes composants.

Si on admet que la distance entre deux individus peut évoluer, il en ressort que les Centralités individuelles ont une certaine évolutivité et de même la Centration du groupe et sa cohésion.

Socianalyse, Psychodrame, Sociodrame

Dans la psychanalyse de groupe on s’attache surtout aux déséquilibres considérés du point de vue de l'ensemble. Jacob Levi Moreno a proposé le terme de socianalyse; il la définit comme un instrument pour évaluer les conséquences de l’entrée, dans le groupe, d’un élément nouveau : dans quelle mesure cet élément sera-t-il un facteur unifiant ou désintégrateur. 

" Bien que l’analyse de groupe, sur le plan thérapeutique, ait volontiers recours au psychodrame, c’est normalement sur le sociodrame qu’elle doit déboucher; ce dernier peut être considéré comme une technique d’identification et de démythification des idéologies collectives. En pratique, on passe insensiblement du psychodrame au sociodrame; mais si l’intérêt majeur du psychodrame est de permettre au moi de se mettre à la place de l’autre, le sociodrame, à partir du décryptage des interactions, ne doit s’exprimer qu’en termes de groupe."

Et le Pr Jean Poirier de reprendre, "Chaque entité groupale peut avoir un inconscient collectif, comme elle peut avoir une conscience collective: du lignage au village, de la ville à la nation. Un champ d’exploration illimité se trouve dès lors ouvert; (...) on a mis en évidence depuis longtemps des phénomènes de groupe irréductibles à la conscience; c’est ainsi qu’après les guerres on observe une évolution des taux de natalité, d’une part en faveur d’une progression numérique, d’autre part en faveur d’une modification, pendant quelques années, de la sex-ratio à la naissance, favorable à l’élément masculin (105 garçons pour 100 filles environ). On pourrait aussi poser de nouveau le problème du déclin démographique de certains groupes archaïques (Marquisiens, Bochiman, Pygmées...), déclin qui s’est exprimé non pas par une élévation des taux de mortalité infantile, mais par une chute inexpliquée des taux de natalité.

Plus généralement, la socio-analyse permettrait de reformuler certains problèmes posés par l’histoire de la morale et de l’éthique, par la transmission des systèmes de valeurs et par la sociologie de la connaissance. On a trop oublié que, pour Freud, la Massenspsyche , «dans laquelle ont lieu les mêmes processus psychiques que ceux ayant leur siège dans l’âme individuelle», ne se situe pas au niveau du psychisme conscient (Totem et Tabou ).


La socio-analyse pourrait, aider à mieux comprendre la genèse des epistèmès qui sous-tendent toute la vie sociale. Elle pourrait éclairer les processus d’action (et d’interaction) des infrastructures et des superstructures. La genèse des idéologies lui ouvre un immense champ de recherche: qu’il s’agisse de rationalisations secondaires et de réinterprétations, ou qu’il s’agisse des mécanismes qui imposent les aliénations et les mystifications et qui permettent les manipulations du pouvoir. (© 1998 Encyclopædia Universalis).

Notes prélevées dans "Centre et périphérie" de R. Hess

dès 1978, Hess évoque la centralisation croissante des lieux de décision et emploie le mot si actuel de "mondialisation".

Il remarque que l'analyse institutionnelle est une action tout autant que la construction d'un savoir; il s'agit de reconnaître les séparations qui existent du fait de l'Etat et de faire surgir des "contre-synthèses" sur les lieux préiphériques où se trouvent les "acteurs sociaux".

Le système institutionnel comporte un (des) centre(s) dont la réalisation la plus évidente est celle du pouvoir politique et une périphérie, plus ou moins périphérique, et même marginalisée qui rassemble tous ceux qui sont, à un titre ou à un autre, exclus des décisions qui les concernent. R. Hess propose une typologie des réactions du pouvoir institutionnel à la demande, par un centre non officiel, d'une intervention socianalytique.

  1. fluidité idéale : l'énergie circule librement dans le groupe, il n'y a ni blocage horizontal ni blocage vertical. Des "groupes-sujets" autonomes par rapport aux forces instituées, peuvent se constituer.
  2. cristallisation : le centre accepte l'impulsion périphérique mais la "territorialise" sur une partie de l'espace institutionnel.
  3. canalisation : les imopulsions périphériques son,t gérées par le pouvoir sous formes d'institution de "canaux" autonomes et dans lesquels se perd la demande initiale
  4. latence : l'impulsion est acceptée théoriquement mais très freinée en pratique, elle se perd dans le temps.
  5. blocage : à l'acceptation fait suite un raidissement, un blocage par conflit à l'intérieur de l'institution.
  6. crispation autoritaire : refus systématique de l'étrange, du différent, du périphérique...Forme plus ou moins explicite de fascisme qui aboutit à sa propre asphyxie par défaut d'échanges avec le milieu extérieur.

Renforcement du Centre

Le centre serait conservateur, cherchant à fixer la structure et par là proche de l'instinct de mort, la périphérie serait source de changement et proche de l'instinct de vie. Mais pour que demeure la structure, encore faut-il que le centre tolère quelque changement en provenance de la périphérie. L'absence, la destruction ou la démission du centre va avec l'atomisation du groupe qui est une autre forme de la mort. Le groupe, comme tel, ne peut subsister sans l'instauration d'un équilibre dynamique entre Centre et Périphérie ! En effet, si le centre se fait sourd au changement, l'impulsion "prophétique" venant de la périphérie finit par se renforcer, dans le cas inverse, l'impulsion étant canalisée, gérée, intégrée on pourra parler "d' échec de la prophétie" (effet Mühlmann décrit par René Lourau). Le renforcement hiérarchique tend à crisper cet équilibre (effet Lefebvre).

On le voit, la position de ces auteurs est basée sur le fait que « L’individu est profondément préconditionné par sa communauté ». Le type d'intervention analytique proposé, par exemple par Georges Lapassade et la plupart des intervenants en analyse institutionnelle, cherche à prendre en considération la possibilité d'une action à contre courant, destinée à modifier l'institution sur la base d'une sorte de happening. Pour ce faire, ils ont beaucoup usé de provocation et se sont aliéné la sympathie des représentants du pouvoir institutionnels, fréquemment mis en difficulté par ces procédés.

On le devine, la socianalyse est liée parfois à l'attitude décalée, marginale de ses protagonistes, qui s'y adonnent par tempérament pourrait-on dire. Elle est sans doute liée aussi à la prétention, jugée par les socianalystes eux-mêmes illusoire (cf. Hess, p 66-67), selon laquelle on pourrait garder le recul neutre et bienveillant de l'analyste tout en se plongeant dans le vivier trouble de la vie d'un groupe. Les socianalystes se sont très vite heurtés à la difficulté d'évaluer pourquoi ils étaient là, comment remettre en question un ensemble et ses leaders auquel leur intervention était généralement due. Ils se trouvaient ainsi entre l'enclume des sous-fifres et le marteau faussement innocent et ramolli du chef d'orchestre.

La position de la présente approche se voudrait plus modérée au niveau de l'action et plus incertaine, empreinte de doute au niveau de la théorie.

Un sujet au pluriel ?

Le groupe - on l'a dit avec justesse de l'entreprise - acquiert peu à peu une culture, une mentalité, une langue, un humour, des symboles représentatifs de soi-même, des objectifs, de ce qu'il faut éviter, de la gloire et de la honte, etc. Il édifie des lois édictées, écrites ou orales, des coutumes, des rumeurs, des censures avec leurs secrets.

Peut-on aller jusqu'à envisager une forme de vie psychique dépassant les individus, d'un inconscient groupal dont les échanges explicites entre les individus représenteraient la face consciente ? Existe-t-il un Sujet du groupe, un "Nous" qui serait bien entendu de type non additif, mais synthétique, dépassant par là l'ensemble des individus subsumés, sans se réduire au pouvoir absolu du Monarque ?

UN collectif peut-il être, sous certaines conditions, considéré comme SUJET psychologique de perceptions, de représentations, de fantasmes, de pensée et d'action ? Il s'agirait alors de "NOUS" et pas seulement de "JE AVEC"... Poussant encore plus loin, pourrions nous lui attribuer un "inconscient" ? Qui serait "collectif" (ou plutôt "commun") si pas forcément archétypique, ni forcément repérable chez les individus ? Mais ce NOUS, à qui et sur quel Grand Divan pourrait-il bien se dire ?

Conscience standard et conscience modifiée

La conscience individuelle se cantonne en ses frontières pour permettre à chacun de croire qu'il pense. Lorsqu'elle se retire plus encore par la vie érémitique, le capuchon de François d'Assise ou la méditation orientale, la conscience parvient parfois au delà d'elle même et de ses moulinages jusqu'à éprouver qu'elle a jouï d'elle même, qu'elle a atteint la vacuité et le non-agir, qu'elle n'en a rien à cuire et qu'elle est libre, voire immortelle.

Peut-on transposer à l'endroit du groupe cette ouverture et cette transcendance ?

A certains moments de la vie des T-Groups, certains sujets éprouvent une forme d'écart, une sorte de dépersonnalisation voire une transe, qui pourraient se rapprocher des états individuels auxquels nous venons de faire allusion. Mais le groupe lui-même ?

Il serait sans doute abusif de parler d'une vacuité groupale quand s'instaure le silence. Il n'y suffit pas ! Il est des silences par blocage, pleins de tension, d'émotions, de passion. Il est aussi des silences d'émerveillement, de ferveur, d'attente communautaire, d'espoir partagé, de certitude sans phrase. On en a connu dans certains grands rassemblements, qu'ils soient de Taizé ou de Lourdes, de Mecca ou du Gange. Ils sont aussi là pour de moindres occasions : la marche ensemble, le premier ou le dernier instant du concert, la bouche bée collective. On lira avec bénéfice le bel ouvrage du Dr Jacques Vigne (2003).

Il existe aussi - et c'est ce qui a tout d'abord été remarqué - des silences liés à la "résistance" du groupe au sens de la psychanalyse; d'autres silences, selon la même approche, constituent plutôt le creuset nécessaire à la perlaboration, à l'assimilation collective et individuelle de certaines prises de conscience (insight).

L'action silencieuse des "constellations familiales" ?

Une technique proche du psychodrame, même si elle en refuse la parenté, la technique des "Constellations familiales" de Bert Hellinger systématise l'idée que l'austérité verbale, le refus des détails, la limitation de la confidence, peuvent avoir des vertus cathartiques inattendues qui semblent par moment miraculeuses.

Bert Hellinger touche à la sphère de l’âme qui échappe au langage de la psychologie analytique moderne. Il établit un pont vers cette réalité existentielle des profondeurs où la langue fait défaut.

Des secrets et drames familiaux, des deuils non faits, des culpabilités masquées, des jouissances interdites ébranlent parfois si violemment un système familial (groupal) qu'un de ses membres se met à porter inconsciemment le poids d'un drame pour quelqu'un d'autre. Cela se produit fréquemment lorsqu'un membre de la famille a été oublié ou exclu. C'est ainsi qu'une personne peut rencontrer au cours de son existence des situations étrangères à son histoire personnelle, mais qui ont leurs racines dans le destin d'un autre membre de la famille (du groupe). Nombre de nos sentiments et symptômes ne sont pas dus à notre histoire personnelle, mais ont leur origine dans celle de notre famille. Nous reprenons inconsciemment à notre compte des comportements et des sentiments non assumés par nos ascendants, par amour et loyauté envers notre famille.

La constellation familiale permet de mettre en scène sa famille : le sujet choisit des personnes dans le groupe pour représenter chacun des membres de sa famille ainsi que quelqu'un pour représenter sa propre personne, et il positionne ces représentants dans la salle, ce qui va lui donner un constat visuel des liens cachés et des intrications actives dans son système familial. Ainsi apparaît une image de la dynamique qui régit le système familial. Le dialogue s’instaure entre les acteurs, ils font état de leur ressenti.

Les participants ont l'impression que ce simple rituel leur permet d'accéder à des émotions et des informations qu'ils ignoraient auparavant. Soit que le langage non-verbal en soit la source, soit que la situation considérée comporte des conséquences en forme de loi qu'on retrouve simplement en traçant l'épure du réseau rapporté par le constellé, soit même qu'il existe des formes non conventionnelles (esp) de communication entre les membres.


Approfondissement individuel et modification de la Conscience groupale

La nature, harmonieuse ou conflictuelle, du Groupe agit très évidemment sur le bien-être de ses membres. Réciproquement, le fait d' obtenir personnellement une profonde détente, un profond accord avec soi-même, serait source d' harmonie pour l' ensemble social. Cette hypothèse moderne redonne prestance à ce que les catholiques nommaient « communion des saints » avec l’idée "qu’une âme qui s’élève, élève le monde", qu' un saint peut être le paratonnerre de ses proches, qu’une communauté religieuse est une bénédiction pour le lieu où elle s’installe ! Idées dont on retrouverait maints exemples dans d’autres sphères de la spiritualité (zaouïas, monastères bouddhistes, ashrams tibétains, etc.).

Certains chercheurs ont prétendu montrer que lorsque dans une ville plus de 1 % des habitants pratiquent régulièrement la méditation transcendantale, les phénomènes psychosociaux négatifs diminuent quantitativement (criminalité, maladies, accidents de circulation). Si cette hypothèse se confirmait, elle devrait très probablement inclure un effet positif analogue de la part des autres formes de méditation (bouddhiste, juive, chrétienne, islamique, agnostique) et aussi de la part de la relaxation médicale.

 

Bibliographie

•Pour une vue d'ensemble simplifiée sur les données sociométriques , voir *

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Voir le cours de Stephen P. Borgatti.

voir aussi

 

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  Web auriol.free.fr   


Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

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12 Mai 2008

 

¤ Séminaire donné à l'Université Fernando Pessoa de Porto (18 Juillet 2003)

"liens affectifs dans un groupe et entre sous-groupes", étude sociodynamique avec prise en considération d' éventuels phénomènes de communication non conventionnels.

Seminario sobre "Psicodrama e Estados Alterados da Consciêntia", Laços afectivos num grupo e entre sub-grupos - estudo sócio-dinâmico tendo em conta eventuais fenómenos de comunicação não-convencionais". Dr. Auriol, avec la participation de Joaquim Fernandes et Milton MADEIRA, Directeur du CEPSI, 18 de Julho de 2003, sexta-feira organização : CTEC/CEPSI (Universidade Fernando Pessoa)